L’USAGE DE DROGUES EN FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES

More documents

Recommendations

Info

30 l’usage de drogues en Fédération Wallonie-bruxelles || rapport 2011-2012 Cette ambiguïté, cette difficulté à choisir, était déjà présente dans les «conclusions à la présidence belge de l’Union Européenne», que nous avons détaillées dans notre précédent rapport : d’une part favoriser la prévention et la réduction des risques (laquelle, essentiellement, améliore la qualité de vie des personnes consommant des psychotropes, et, par rebond «systémique», la qualité de vie en communauté de l’ensemble du corps social), d’autre part réclamer à demi-mot de la quantité, du chiffre, invoquant systématiquement de nouveaux résultats «evidence-based» afin de justifier tout pas en avant dans la première direction, et sans même citer les nombreuses évaluations déjà existantes. Enfin, on peut citer une dernière «tension» entre deux pôles, génératrice dans les faits d’une forme d’incertitude : l’éclatement des compétences en termes d’assuétudes d’une part ; la volonté déjà ancienne et elle aussi partagée par différents niveaux de pouvoir d’une politique globale et intégrée dans cette matière d’autre part. Les deux tables rondes et la conférence de consensus du printemps 2011, réunissant la Wallonie, la Région Bruxelloise et la FWB, ont encore souligné ce double mouvement, pour souhaiter plus de transversalité, d’intégration. C’est aussi, en théorie, dans ce sens qu’est allée la volonté de réforme de la ministre Laanan et son projet de création d’un organe qui rapatrierait notamment toutes les missions d’observation en matière de santé en FWB. C’est enfin dans le même sens également qu’a été confiée à Eurotox la mise en place de Stratégies concertées de prévention et de réduction des risques en matière de drogues en FWB. Les intervenants de terrain ont fourni un travail remarquable en un temps limité, pour aboutir à un document opérationnel, qui ne demande qu’à être affiné et implémenté. Hélas, dans l’immédiat, en l’absence de pco 15 consacré aux assuétudes, et toujours en l’attente de la réforme du code de la santé, il est difficile de (pré)voir comment les objectifs opérationnels décrits dans ce rapport vont s’incarner en un plan qui rendra justice au travail fourni par les intervenants de terrain. D’autant qu’on a déjà mis dans leurs mains, par le passé, des constats ou objectifs opérationnels transversaux réputés «à mettre en œuvre», sans que cela soit suivi d’effets 16 . On peut se réjouir (écoutant les annonces somme toute enthousiastes de la ministre). Comme on peut s’inquiéter (voyant s’éloigner les échéances - de redéfinition des agréments, de refonte des plans quinquennaux et PCOs dans un programme de référence global – et intégré ? - , de réécriture du code de la santé et, peut-être, d’implémentation de stratégies concertées qui assureraient entre autres une part de cette transversalité, de ce suivi, de cette continuité appelés par tant d’acteurs du terrain travaillant à ce jour dans des conditions trop souvent, et depuis trop longtemps, précaires). Se réjouir… ou s’inquiéter. «Strange days». 15 en l’attente de la réforme du code de la santé, aucun nouveau pcO n’a été mis en chantier, les objectifs opérationnels de ceux-ci (et en amont, du programme quinquennal) étant censés être repris, après la réforme, dans un «programme de référence» plus large qui sera la feuille de route de la politique de santé (bien au-delà de la seule promotion de la santé) du/de la ministre sur une législature. 16 ainsi le rapport «constats et recommandations en vue d’un plan concerté en matière d’assuétudes (rW/cF/ccF)», collège d’experts en assuétudes, juin 2005. disponible à l’url : http://infordrogues.be/pdf/assuetudes_rapport_06_2005.pdf (consulté le 30 novembre 2012). ainsi la note politique fédérale de 2001, qui portait création de la «cellule générale de politique en matière de drogues», lieu des transversalité et de coordination par excellence, et qui ne vit réellement le jour qu’une petite décennie plus tard.
2 SituAtion épidémioLogiquE Et tEndAncES 2.1 LA prévALEncE dES uSAgES dE droguES Dans cette partie, nous présenterons successivement des données sur la prévalence de l’usage de drogues dans la population générale, chez les jeunes et dans le milieu de la prostitution. Les données relatives à d’autres groupes spécifiques tels que le milieu festif ou encore les usagers rencontrés «en rue» seront traitées dans le chapitre 3 du présent rapport, celui-là étant consacré à l’éclairage de la situation épidémiologique à partir des données indicatives issues d’actions de terrain. Les enquêtes développées seront introduites sous forme du tableau récapitulatif suivant : Année de collecte de données Type d’étude Objet primaire Population cible Méthode d’échantillonnage Échantillon de l’étude Taux de réponse Couverture Distribution d’âge Instrument d’investigation Ces différentes rubriques sont remplies dans la mesure du possible, mais il arrive que certaines informations ne soient pas disponibles. 2.1.1 L’USAGE DE DROGUES DANS LA POPULATION GÉNÉRALE Les enquêtes menées au sein de la population générale permettent d’estimer l’ampleur et le mode de consommation des différentes drogues chez l’ensemble des habitants d’un territoire donné à un moment donné. Généralement, elles fournissent des indications sur la prévalence de la consommation de différents produits au cours de trois «fenêtres temporelles» (au cours de la vie, au cours des 12 derniers mois, au cours des 30 derniers jours), et proposent également des estimations plus précises qui tiennent compte de variables sociodémographiques (âge, sexe, niveau d’éducation,…). Actuellement, en Belgique, les seules données disponibles sur la consommation de drogues dans la population générale proviennent de l’enquête de santé par interview (HIS) réalisée par l’Institut Scientifique de Santé Publique. Comme il s’agit d’une enquête de santé en population générale, le nombre de questions sur les drogues est limité, comme nous le verrons ci-dessous. 31
Page 1: Eurotox ASBL ObservatOire sOciO-Ép
Page 4 and 5: 4 tABLE dES mAtièrES introduction
Page 6 and 7: 6 introduction L’asbl Eurotox rem
Page 8 and 9: 8 l’usage de drogues en Fédérat
Page 10 and 11: 10 l’usage de drogues en Fédéra
Page 12 and 13: 12 1 cAdrE LégAL Et orgAniSAtionnE
Page 24 and 25: 24 1.2.4 LA COCOF l’usage de drog
Page 44 and 45: 44 Biais et limites : l’usage de
Page 46 and 47: 46 2.2.1.3 | c Origine de la demand
Page 48 and 49: 48 LE SEXE l’usage de drogues en
Page 50 and 51: 50 LA RESSOURCE PRINCIPALE l’usag
Page 52 and 53: 52 LE LIEU DE VIE l’usage de drog
Page 54 and 55: 54 MODE DE CONSOMMATION DU PRODUIT
Page 56 and 57: 56 L’ÂGE DU PREMIER USAGE DU PRO
Page 58 and 59: 58 2.2.1.3 | f Antécédents judici
Page 74 and 75: 74 2.3 LES conSéquEncES SociALES l
Page 76 and 77: 76 2.3.2 ACCIDENTS DE LA ROUTE l’
Page 78 and 79: 78 2.3.3 DISPONIBILITÉ ET OFFRE 2.
Page 80 and 81:
80 l’usage de drogues en Fédéra
Page 82 and 83:
82 comparaisons régionales des pri
Page 84 and 85:
Page 86 and 87:
Page 88 and 89:
Page 90 and 91:
Page 92 and 93:
Page 94 and 95:
Page 96 and 97:
Page 98 and 99:
Page 100 and 101:
100 l’usage de drogues en Fédér
Page 102 and 103:
Page 104 and 105:
104 4.2 fonctionnEmEnt dES ciS 4.2.
Page 106 and 107:
Page 108 and 109:
Page 110 and 111:
Page 112 and 113:
112 4.5 évALuAtionS 4.5.1 TROIS É
Page 114 and 115:
Page 116 and 117:
Page 118 and 119:
Page 120 and 121:
Page 122 and 123:
122 4.6 vALidité dES évALuAtionS
Page 124 and 125:
Page 126 and 127:
126 5.2 SouS-point focAL dE L’oEd
Page 128 and 129:
Page 130 and 131:
Page 132 and 133:
132 6 BiBLiogrAphiE Andresen, M. A.
Page 134 and 135:
Page 136 and 137:
Page 138 and 139:
Page 140 and 141:
140 8 AnnExES 8.1 ExEmpLE dE mESSAg
Page 142 and 143:
Page 144:
144 Message n° Recherche : Avancé
show all

L’USAGE DE DROGUES EN FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?