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Biodiversité - Société Audubon Haiti

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particulièrement basse (Fα = 8.1) tandis que celle de<br />

l’ensemble structural arbustif est particulièrement élevée<br />

pour une forêt submontagnarde (Fα = 11.6).<br />

La plus faible diversité des arbres pourrait s’expliquer<br />

par le caractère monodominant plus accentué que dans<br />

l’exemple africain, et probablement à mettre en rapport<br />

avec un sol pratiquement inexistant, les arbres poussant<br />

dans un dédale de roches calcaires finement déchiquetées.<br />

L’indice de Shannon-Wiener est d’ailleurs particulièrement<br />

bas dans le du relevé de Macaya: 3.87 (Tableau 3) contre<br />

4.09 en Guinée Equatoriale (Senterre 2005b, moyenne sur<br />

plusieurs relevés).<br />

La remarquable diversité des vrais arbustes est par contre<br />

beaucoup plus difficile à interpréter. Ceux-ci sont également<br />

caractérisés par une certaine monodominance, comme c’est<br />

très souvent le cas pour les arbustes, mais toutefois moins<br />

marquée que dans les relevés submontagnards africains:<br />

indice de Shannon respectivement de 3.57 contre 3.49.<br />

Retenons pour l’instant que les forêts submontagnardes<br />

de Macaya se distinguent par une importante diversité de<br />

l’ensemble structural arbustif, ce qui n’est pas le cas dans<br />

une forêt submontagnarde d’Afrique centrale.<br />

Spectres des types biologiques: relevés complets<br />

Au Tableau 8, il est comparé les résultats du présent<br />

étude à ceux obtenus par Senterre (2005b) sur base d’une<br />

méthodologie similaire (relevés multistrates emboîtés).<br />

La différence la plus frappante se situe au niveau des<br />

épiphytes du sous-bois qui représentent plus d’une<br />

espèce sur quatre dans la forêt de Bois Cavalier. Ceci<br />

peut s’expliquer par une pluviosité et une nébulosité<br />

plus importante à Macaya qu’à Monte Alén (site étudié<br />

par Senterre en Afrique) ainsi que par une situation<br />

légèrement plus élevée à Macaya, où l’on se trouve, vers<br />

1280 m, à la limite entre l’étage submontagnard supérieur<br />

et l’étage montagnard inférieur, tandis qu’à Monte Alén<br />

on se trouve dans l’étage submontagnard typique. Or on<br />

sait que l’étage montagnard inférieur se caractérise par<br />

une très forte importance des épiphytes. (Ashton 2003;<br />

Senterre 2005b). En outre, selon Gentry and Dodson<br />

(1987), les forêts humides néotropicales se distinguent des<br />

forêts humides africaines par une diversité des épiphytes<br />

nettement plus importante. Ceux-ci observent en effet<br />

dans un relevé de 1000 m² en forêt dense humide de<br />

plaine (200 m d’altitude, pluviosité de 2980 mm/an), en<br />

Equateur (Rio Palenque), une contribution des épiphytes<br />

atteignant 35 % des espèces. Des valeurs similaires sont<br />

observées à basse altitude en Jamaïque (Kelly et al. 1988).<br />

Cette différence entre forêts africaines et néotropicales est<br />

ici confirmée sur base de relevés non biaisés.<br />

Tableau 8: Spectre brut des types biologiques pour 4 relevés<br />

multistrates d’afrique et d’Haïti, en forêt dense humide<br />

submontagnarde (fdh-sm) ou planitiaire (fdh) et en forêt dense<br />

humide à tendance semi-décidues (fdhs). Les trois relevés comparés<br />

au nôtre sont tirés de Senterre (2005b).

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