l'iliade. - Comptes rendus sur la littérature ancienne et moderne de ...

CHANT ONZIÈME. S
Tandis qu'un noir dragon sur la souple courroie ,
Fier de sa triple tête, en rampant se déploie.
Le casque radieux et d'aigrettes orné,
B f un panache ondoyant s'élève couronné ,
S*agite f et dispersant le deuil et l'épouvante ,
Vomit à flots épais sa crinière mouvante.
Enfin deux javelots, munis d'un large fer,
De leurs feux jusqu'au ciel font rejaillir l'éclair,
Et Minerve et Junon par leurs clameurs soudaines-
Honorent le grand roi de la riche My cènes.
A la voix de leurs chefs , les prudens écuyers
Près du fossé profond retiennent les coursiers.
Suivis des cavaliers, les fantassins en armes
Marchent ; un bruit de guerre annonce les alarmes.
Jupiter 5 excitant des transports furieux 1
D'une épaisse rosée ensanglante les cieux ;
Car, en ce jour fatal, dans les sombres abymes
Son courroux plongera d'innombrables victimes.
Cependant les Troyens 7 respirant les combats ,
Autour du grand Hector se pressent à grands pas ;
Cet Enée , honoré comme un dieu tutélaire 7
Ce fier Polydamas que la sagesse éclaire ,