l'iliade. - Comptes rendus sur la littérature ancienne et moderne de ...

n6 _ "L ? ILIADE.
Ta bouche injustement accuse ma froideur.
Je ne brûlai jamais cFune plus noble ardeur;
Non , le sein maternel n'enfanta point un lâche.
Nous avons combattu'sans crainte et sans relâche,
Depuis que ta'valeur f rassemblant nos soldats,
Cherche auprès dés vaisseaux la gloire ou le trépas.
Seuls • de tous les amis dont le sort t'intéresse ,
Déïphobe, Héléûus échappent à la Grèce; '
Sauvés par Jupiter, mais blessés à Ja main,
Ils ont fui des combats le théâtre inhumain.
Conduis-nous sans délais où ton'grand cœur t'appelle;
Nos forces seulement borneront notre zèle.
Quand sa vigueur trahit ses efforts superflus,
Le plus brave guerrier ne résistera plus. »
Paris, du noble Hector a désarméla haine.
Et tous deux vont chercher dans la sanglante plaine
Polyphète,;Orfchéus, Polydamas, Pàlmys,
Cébrïon' et Phalcès,' Ascagne avec Morys,
Ces fils d'Hippotion, dont la bravoure unie,
'La veille, loin des champs de la riche Ascanie,
Docile à Jupiter, accourut sur ces bords
Remplacer les guerriers descendus chez les morts.