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Constructif

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# 53<br />

09<br />

<strong>Constructif</strong><br />

ouvrage de référence annuel 22 ième année<br />

Architecture<br />

Construction<br />

Actua


Le rendement par un<br />

<br />

Silka, du sur mesure, rentable et rationnel. Le système de construction Silka convient parfaitement aux grands projets<br />

comme les bâtiments utilitaires et les appartements et génère de substantielles économies. Silka, c’est des éléments de construction<br />

excellents et une façon de construire rapide et économique. Les éléments en pierre silico-calcaire se distinguent par leur pouvoir<br />

portant et leur bonne isolation acoustique. Faciles à travailler, ils donnent des murs parfaitement planes qui ne requièrent qu’une très<br />

fine couche d’enduit ou peuvent même être directement carrelés. Le concept Silka: le plan des murs est élaboré et la quantité d’éléments<br />

Silka est déterminée. Chaque mur porte un code et les éléments sont dotées de coordonnées qui correspondent à un endroit précis du<br />

plan. Plus d’erreurs, aucune manipulation complémentaire sur chantier et pas de déchets. Ce qui résulte en de réelles économies.<br />

<br />

Silka est une marque enrégistrée du Groupe Xella


Ouvrage de référence annuel<br />

22 ième année<br />

'<strong>Constructif</strong>' est une édition de<br />

Druco sa<br />

pour Xella BE sa<br />

et Sapa RC Systel sa<br />

Editeur responsable<br />

Nicole Wuyts<br />

Rédaction<br />

Eduard Coddé<br />

Laurent Denovillers<br />

Chloé Martin<br />

Tim Vanhove<br />

Layout, impression finition<br />

Druco sa<br />

Beertsestraat 273<br />

1500 Halle<br />

T +32 2 360 01 90<br />

druco@druco.be<br />

www.druco.be<br />

Prospection publicitaire<br />

Xella BE nv/sa<br />

Xella BE nv/sa<br />

Kruikbeeksesteenweg 24<br />

B-2070 Burcht<br />

T +32 3 250 47 00<br />

F +32 3 250 47 06<br />

ytong-be@xella.com<br />

silicaat-be@xella.com<br />

hebel-be@xella.com<br />

www.xella.be<br />

www.xella.fr<br />

Sapa RC System nv<br />

Industrielaan 17<br />

B-8810 Lichtervelde<br />

T + 32 51 72 96 66<br />

F +32 51 72 96 89<br />

pt.sbs.be@sapagroup.com<br />

www.sapabuildingsystem.be<br />

www.constructif.be<br />

<br />

<br />

# 53<br />

é<br />

Puiser le maximum! 4<br />

Avenir Architecten bvba<br />

Concept volumétrique 10<br />

sprl Architectuurburo<br />

Une architecture durable 16<br />

ADespace Brunin & Mouligneau<br />

Une relation captivante entre le passé et l'avenir 30<br />

Berckmans.Niewold architecten<br />

Valeres signe un campus administratif d'envergure 54<br />

Valeres Konstruktioun s.a.<br />

Un bâtiment pour deux visages 58<br />

Blockx, Peeters & Van Looveren<br />

Bureau d'architecture bsarc 64<br />

bsarc Christophe Bourguignon<br />

Le béton cellulaire, matériau passif 86<br />

Atelier d'Architectes Quataert scprl<br />

Toujours plus haut avec Ytong 20<br />

Société de logement social de Mol<br />

Méthode globale et présence 26<br />

Lafaut<br />

Séduction visuelle par le béton cellulaire 36<br />

XYZ Architectes<br />

Une alliance placée sous le signe de la qualité 42<br />

CVDS- Archium bvba Archimos<br />

Un échange gagnant 48<br />

TMJ Construction<br />

Concepteur- constructeur "clé en main"<br />

de bâtiments d'entreprises 68<br />

ABCD<br />

Xella construit les écoles de demain 74<br />

L'habitat repensé de A à Z 80<br />

A.Deko sprl<br />

Notre Métier Construire 92<br />

NMC s.a.<br />

Le Triage-Lavoir de Binche renaît de ses cendres 96<br />

TPF Engineering<br />

The Red Apple:<br />

le défi de construire sur un mouchoir de poche 100<br />

Multipor - Isolation de murs et plafonds 41<br />

Ytong CVI - cloisons verticales intérieres 53<br />

Silka : les blocs à coller light et les blocs à chanfreins 63<br />

Tous les avantages en bref<br />

Prescriptions en matière d'isolation des profilés et<br />

de coefficients U 104<br />

Les détails font la différence


2<br />

<strong>Constructif</strong> : des informations qualitatives,<br />

livrées de manière écologique<br />

Qu’il faille ménager le plus possible notre environnement ne fait aucun doute. La rédaction du<br />

<strong>Constructif</strong> a pleinement conscience de la consommation énorme de papier dans le monde.<br />

Cela n’est pas sans contrainte sur notre environnement. Utiliser moins de papier est la première<br />

solution qui vient à l’esprit. Mais, nous ne voulons pas vous priver de votre magazine.<br />

Une fois par an sur du papier FSC<br />

<strong>Constructif</strong> veut apporter sa contribution à ce souci écologique, et à partir de cette année sera imprimé sur du papier<br />

FSC. Ainsi vous continuerez à bénéficier d’un périodique de qualité excellente, durable et d’un impact réduit sur notre<br />

environnement. FSC signifie Forest Stewardship Council. Cette organisation impose des standards pour l’exploitation<br />

durable des forêts dans le monde. Elle veille e.a. à ce que la fonction écologique des forêts, ainsi que les droits des<br />

populations locales soient respectés et sauvegardés.<br />

Les caractères et la mise en page du <strong>Constructif</strong> ont également été optimalisés d’un point de vue écologique, et son<br />

édition sous support papier se limitera à une parution annuelle.<br />

Comme auparavant, votre abonnement au <strong>Constructif</strong> reste gratuit.<br />

<br />

JE DESIRE M’ABONNER A LA NEWSLETTER DE CONSTRUCTIF<br />

Sur Internet et par Newsletter<br />

L’ère actuelle de l’ordinateur offre un nombre de possibilités de combattre<br />

les gaspillages de papier. <strong>Constructif</strong> a depuis un grand nombre d’années<br />

son propre site Internet - www.constructif.be - où vous pouvez feuilleter<br />

toutes les dernières éditions.<br />

Pour vous offrir plus de contenu, d’approfondissement, de photos, etc.<br />

<strong>Constructif</strong> enverra à partir de cette année d’autres newsletters digitales.<br />

Des projets intéressants, des informations récentes du marché de la<br />

construction, des liens vers des sites utiles, des événements, tout cela<br />

pourra également être consulté en ligne : c’est-à-dire tout ce qui a rendu<br />

attrayant pour vous le <strong>Constructif</strong> jusqu’à présent.<br />

Il va de soi que l’abonnement à cette infolettre est gratuit. Vous pouvez<br />

vous inscrire via le site Internet www.constructif.be ou par envoi de la<br />

feuille jointe complétée.<br />

Nom ...............................................................................................................................................................................................<br />

Prénom ..........................................................................................................................................................................................<br />

Société ..........................................................................................................................................................................................<br />

Fonction ........................................................................................................................................................................................<br />

Rue ..................................................................................................................................................................................................<br />

CP + localité ..............................................................................................................................................................................<br />

Adresse E-mail : ......................................................................................................................................................................<br />

A renvoyer dûment rempli par fax au n° +32 (0)250 47 06<br />

(Eventuellement par poste à : <strong>Constructif</strong> – Kruibeeksesteenweg 24 – B 2070 Burcht)


Construisonsnous<br />

bien pour<br />

nos enfants et<br />

pour le futur ?<br />

Il est certain que la crise du crédit a d’énormes conséquences<br />

sur le secteur de l’immobilier (et par conséquent sur les activités<br />

du bâtiment). A brève échéance, c’est à peine si nous voyons<br />

encore des possibilités pour financer les projets de construction.<br />

Les marchés sont en baisse, et la perte d’emplois se poursuit.<br />

Or, nous devons prêter également attention à la signification<br />

de cette crise à long terme. Ce besoin de construire, tant pour<br />

l’élargissement du patrimoine existant que pour le remplacement<br />

ou l’amélioration de celui-ci, demeure bien présent. Les deux<br />

types d’intervention sont nécessaires. Le premier afin de<br />

pouvoir répondre à la demande constante de bâtiments neufs<br />

(habitations, écoles, résidences du troisième âge …), le second<br />

pour maintenir ou améliorer le niveau de qualité des bâtiments<br />

existants. Mais dans le futur, on examinera encore plus les<br />

possibilités de rénovation à grande échelle.<br />

Les bâtiments existants offrent notamment des perspectives<br />

importantes afin de réduire considérablement leur consommation<br />

énergétique. Le besoin de construire se maintiendra, mais il y aura<br />

d’importantes préoccupations dans une manière de construire<br />

moins énergivore.<br />

La première tendance est que les banques vont exiger plus de<br />

fonds propres lors des investissements immobiliers et une prime<br />

de risque plus élevée pour les prêts. De plus, les coûts des<br />

matières premières et de l’énergie augmenteront structurellement.<br />

De ce fait, la construction abordable devient un thème important.<br />

Une deuxième “méga-tendance” est l’épargne d’énergie. Une<br />

politique énergétique axée sur le futur obtiendra la priorité<br />

dans ces temps de crise. Le gouvernement stimule déjà les<br />

investissements favorables pour l’environnement, pour une<br />

construction moins énergivore, créatrice d’emplois et visant à<br />

alléger la charge financière pour une meilleure accessibilité à la<br />

propriété. Notre patrimoine immobilier ne peut actuellement pas<br />

encore être considéré comme durable, mais il peut être amélioré<br />

par la construction neuve et par une rénovation de qualité,<br />

réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère et l’épuisement<br />

des matières premières.<br />

Ici, il y a encore un immense pari à gagner par le principe de<br />

“cradle to cradle”, en faisant appel à la conscience et au défi de<br />

l’utilisation des matières premières réutilisables.<br />

Si l’on tient compte des qualités écologiques des bâtiments, de<br />

leurs effets sur l’environnement par la construction en elle-même<br />

(par l’utilisation réfléchie de matières premières respectueuses<br />

de notre environnement) combinés avec leurs effets plus tard<br />

par leur utilisation (des bâtiments moins gourmands en énergie),<br />

on peut imaginer des mesures qui n’apportent pas uniquement<br />

une réponse à l’idée de durabilité, mais aussi au “total cost of<br />

ownership”. La gestion économique et écologique des bâtiments<br />

devrait être une condition de base dès la conception du projet.<br />

Une situation de crise offre également des opportunités. A nous<br />

de les saisir. Les espèces qui s’adaptent le mieux aux situations<br />

changeantes, survivent. Cela vaut aussi pour les sociétés. Dans<br />

ce magazine, vous trouverez déjà des exemples de constructions<br />

tenant compte de l’avenir. Je vous souhaite une agréable lecture.<br />

Jos Cox<br />

3


4<br />

Avenir<br />

Architecten<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

Puiser<br />

le maximum!<br />

Photographie | Dries Van den Brande


ce pourrait être le leitmotiv de l'ingénieur<br />

architecte Maryse Vermeiren. Bien<br />

consciente de ses responsabilités, elle<br />

investit beaucoup dans le suivi du chantier,<br />

qu'elle juge d'une importance cruciale.<br />

Au point que le véritable travail de dessin<br />

ne représente plus que 5 % de ses<br />

occupations professionnelles.<br />

Expérience tout azimut<br />

C'est lors d'un stage auprès de l'architecte Jos Vandeperren,<br />

durant ses études à Leuven, que Maryse Vermeiren dut se rendre<br />

pour trois mois en Hongrie afin d'y coordonner la construction<br />

d'un manège. "Le défi de ce projet consistait à le mener à bien<br />

avec des moyens rudimentaires et des connaissances limitées en<br />

construction", se souvient-elle. "C'était vraiment une expérience<br />

très particulière, qui nous a confronté à la pratique quotidienne."<br />

À son retour au pays, Maryse Vermeiren poursuit le stage<br />

obligatoire auprès du bureau d'études tirle-montois ‘Rimanque’,<br />

spécialisé en architecture, voirie, égouttage, expertise et études<br />

de stabilité pour bâtiments scolaires. Elle y resta d'ailleurs<br />

quelque temps à l'issue de son stage. "J'ai été plongée dans le<br />

bain, j'ai dû beaucoup apprendre, c'est pourquoi j'en retiens une<br />

expérience très riche", se souvient-elle.<br />

Suite à la fusion entre la CGER et la Générale de Banque,<br />

Vermeiren travailla ensuite pendant huit ans chez Fortis, où<br />

elle endossa la double fonction d'architecte et de chef de<br />

projets. Elle était responsable du suivi de chantiers de plusieurs<br />

projets en Limbourg, exécutait toute l'étude technique des<br />

agences et intervenait comme maître d'ouvrage envers d'autres<br />

bureaux d'architectes. En période de pointe, cela impliquait une<br />

collaboration avec une trentaine de collègues !<br />

Parallèlement, elle fonda son propre bureau d'architectes. La<br />

première commande lui vint d'un architecte/concepteur de<br />

meubles, pour un projet essentiellement d'intérieur. Puis ont suivi<br />

plusieurs habitations unifamiliales (intérieur et extérieur).<br />

5


6<br />

'AVENIR Architecten'<br />

En 1997, Maryse Vermeiren coupa définitivement le cordon<br />

du statut d'employé et se lança dans son propre bureau<br />

d'architectes. Elle engagea d'emblée un premier assistant.<br />

"En ma qualité d'ingénieur architecte, j'aborde l'architecture de<br />

façon différente, plus sobre dirais-je. Je m'entoure volontiers de<br />

concepteurs et de collègues experts en leur domaine." 'Avenir<br />

Architecten' est encore une société relativement jeune, qui<br />

veut grandir de façon ciblée. Elle compte pour l'instant trois<br />

collaborateurs, complétés, en fonction des projets qui lui sont<br />

confiés, de quelques indépendants. Cette collaboration de forces<br />

vives accumule les bonnes idées et évite de négliger certains<br />

aspects. L'essentiel des activités se consacre à la construction<br />

résidentielle et aux rénovations. Mais Vermeiren ne cache pas<br />

sa prédilection pour les projets qui marient habitat et travail.<br />

Parmi ses plus grandes réalisations, on remarque un cabinet pour<br />

vétérinaires surplombé d'appartements, la transformation d'un<br />

centre de fitness ainsi que les techniques pour le musée d'histoire<br />

locale et de folklore de la ville d'Aarschot. Deux autres initiatives<br />

de nature très particulière concernant deux églises: le toit de l'une<br />

et la rénovation du toit et de la façade de l'autre, y compris la<br />

restauration des vitraux.<br />

Notre interlocutrice reconnaît insister sur l'étude et le recyclage<br />

permanent. Ainsi s'est-elle concentrée sur la sécurité et les<br />

économies d'énergie. Elle recherche les meilleures interactions<br />

possibles au niveau des performances énergétiques entre<br />

un bâtiment existant et une nouvelle annexe. Cela passe par<br />

une comptabilité énergétique, donc une ou plusieurs années<br />

d'analyses intensives de la consommation, ce qui se révèle très<br />

utile dans les grands bâtiments publics comme les hôpitaux<br />

La main à la pâte<br />

Dans le cas qui nous concerne, le client de Maryse Vermeiren<br />

était un excellent bricoleur. Capable de faire à peu près tout,<br />

il était bien résolu de ne confier à un entrepreneur que le<br />

gros oeuvre de sa future habitation. En faisant un maximum<br />

lui-même, même les armoires de sa cuisine, son rêve devait<br />

évidemment lui permettre d'économiser des sommes<br />

considérables, qu'il pourrait libérer pour une isolation<br />

renforcée — un investissement que l'on sait rentable en<br />

quelques années. Le client a soumis à Maryse un programme<br />

clairement délimité ; l'ingénieur architecte releva le défi et<br />

conçut ce qui s'apparente quasiment à une maison passive —<br />

un terme à prendre avec prudence il est vrai.<br />

L'habitation, assez compacte, présente 120 m² de surface<br />

habitable. Les prescriptions urbanistiques imposant un toit<br />

en pente, Maryse Vermeiren dessina deux étages surmontés<br />

d'un grenier aménageable. L'entrepreneur B&B Industriebouw<br />

réalisa en seulement trois jours une ossature industrielle en<br />

acier, partiellement visible et servant de base à l'habitation.<br />

Les murs ont été comblés en panneaux Hebel de 20 cm,<br />

avec une isolation de 12 cm à l'intérieur et un vide technique<br />

complété d'un isolant de 5 cm, pour obtenir une excellente<br />

valeur U. La toiture est réalisée en panneaux sandwich avec<br />

8 cm d'isolant.<br />

L'astucieuse conception du bâtiment (murs extérieurs en panneaux Hebel de<br />

20 cm + isolant, toiture en panneaux sandwich avec 8 cm d'isolation) a donné une<br />

valeur K de 36. L'installation de panneaux solaires a permis de réduire le niveau<br />

énergétique à E69<br />

Confort thermique<br />

Maryse Vermeiren connaît bien le béton cellulaire, mais regrette<br />

qu'il soit encore si difficile de trouver des entrepreneurs rompus<br />

à ces techniques pour en assurer une utilisation optimale. "Le<br />

confort ther-mique est évidemment l'atout numéro 1 de ce<br />

matériau", assure-t-elle. Vu ses bonnes performances isolantes,<br />

elle préconise des blocs Ytong de 36,5 cm d'épaisseur. On<br />

travaille aussi avec des blocs de 20 ou de 30 cm complétés d'un<br />

isolant et d'une finition de crépi. L'isolant supplémentaire est<br />

également ajouté aux panneaux Hebel de 20 cm d'épaisseur.


Le maître d'ouvrage réalisa lui-même les planchers des étages<br />

en bois, intégrés sur des poutrelles HEA en métal. Tous les murs<br />

intérieurs sont en plaques de carton plâtre encadrées par une<br />

structure de montants et entretoises en métaux légers et garnis<br />

d'isolants servant de tampon acoustique.<br />

Le client voulant une maison basse énergie, il a logiquement<br />

opté pour l'installation de panneaux solaires, d'un "système de<br />

ventilation D" et d'un échangeur thermique souterrain. Ce dernier<br />

apporte chaleur en hiver et fraîcheur en été, même les chambres<br />

à coucher restent assez fraîches. Les conduites pour le système<br />

de ventilation sont encastrées sous le plancher du rez-dechaussée,<br />

dans les faux plafonds et dans le plancher du grenier.<br />

Un moteur central est relié aux diverses pièces par un réseau de<br />

conduites.<br />

Bien que le projet ait été conçu avant l'obligation d'évaluer le<br />

niveau E, un rapide calcul a posteriori donne un résultat de K36 et<br />

E71 — ramené à E69 après l'installation de panneaux solaires.<br />

La valeur K moins performante est essentiellement due à un<br />

grand panneau en verre Reglit.<br />

Après trois ans, la façade a enfin reçu sa finition en quartz noir<br />

projeté. "Vous savez, encadrer un maître d'ouvrage qui assume tout<br />

seul le chantier, c'est énormément de boulot", se souvient Maryse.<br />

Tout le temps passé, toutes les études techniques et le service client<br />

font évidemment grimper le prix par rapport à l'encadrement de<br />

clients qui demandent un gros oeuvre fermé et couvert. Une dernière<br />

anecdote pour replacer ce projet dans son contexte : alors que le<br />

gros oeuvre était terminé en une dizaine de jours, les menuiseries<br />

extérieures se sont faites attendre pendant trois mois !"<br />

7


8<br />

Projet global<br />

'Avenir Architecten' ne cache pas se sentir particulièrement<br />

à l'aise face à des projets globaux, même ceux sollicitant<br />

l'intervention d'un architecte d'intérieur.<br />

L'habitation étudiée ici a été réalisée par Bouw-Service<br />

pour le compte d'un client célibataire. Ce dossier a permis à<br />

Maryse Vermeiren de découvrir les qualités des blocs Ytong,<br />

en l'occurrence de 36,5 cm d'épaisseur. La finition de façade<br />

associe pierre bleue flammée et crépi. Le chauffage par le sol est<br />

complété en appoint d'un poêle de masse en stéatite. Le client<br />

voulait que toutes les pièces donnent sur le jardin et ses trois<br />

majestueux chênes. Le bois de chêne forme d'ailleurs la matière<br />

première essentielle de l'aménagement intérieur. Des simulations<br />

en 3D ont permis de définir la palette de coloris. Le balcon de<br />

verre reliant la bibliothèque à la chambre à coucher ne manque<br />

pas d'attrait non plus.<br />

Pour ce maître d'ouvrage, notre ingénieur architecte a reçu carte<br />

blanche, qui lui permit de pratiquer sa philosophie, à savoir<br />

"Puiser le maximum".<br />

Eduard Coddé<br />

AVENIR Architecten bvba<br />

Maryse Vermeiren<br />

Sint-Jorislaan 191<br />

3540 Herk-de-Stad<br />

T +32 13 55 11 44<br />

F +32 13 55 11 44<br />

info@avenirarchitecten.be<br />

www.avenirarchitecten.be<br />

L'immeuble est construit en blocs Ytong de 36,5 cm. L'orientation a été<br />

déterminée par la position des arbres dans le jardin. Ces plantations déjà<br />

anciennes sont visibles depuis toutes les pièces. La palette de couleurs<br />

intérieures a été choisie par des simulations en trois dimensions.


Ytong invite votre maître d’oeuvre à ses Journées d’information.<br />

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à basse énergie ou passives<br />

Ytong, la surprise d’un matériau de construction polyvalent. Pour les architectes, Ytong est un matériau<br />

de construction de choix. Quels que soient vos projets, Ytong vous permet de dessiner des habitations en toute liberté, de la<br />

cave au grenier. Avec Ytong, tous les styles et toutes les formes sont permis, que vous optiez pour un style traditionnel ou<br />

contemporain avec fi nitions en briques de façade, enduits ou bois. Mieux, Ytong est aussi un matériau solide, ininfl ammable et<br />

recyclable. Et avec son excellent pouvoir isolant, il est aussi une source d’économies. Même sans isolation supplémentaire,<br />

il est conforme à la règlementation sur la Prestation Énergétique des Bâtiments (PEB).<br />

<br />

Ytong est une marque enrégistrée du Groupe Xella<br />

* PEB signifi e<br />

performance<br />

énergétique<br />

des bâtiments


10<br />

sprl<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

Photographie | Dries Van den Brande<br />

Concept<br />

volumétrique<br />

Architectuurburo


L'architecte Dirk Hulpia se focalise surtout<br />

sur la conception volumétrique et le souci<br />

d'isolation et d'économies d'énergie. La<br />

passion qu'il voue aux belles réalisations<br />

techniques destinées au confort quotidien<br />

des résidents est une autre facette de son<br />

travail.<br />

Duo d'architectes complémentaires<br />

Fils d'entrepreneur, Dirk Hulpia se sentit tout naturellement attiré<br />

par les études d'architecte. Adolescent, il se rendait fréquemment<br />

sur chantiers pour mettre la main à la pâte. C'est ainsi que de<br />

fil en aiguille, il se forgea beaucoup d'expériences pratiques. Il<br />

termina ses études à l'académie de Gand en 1982 et créa sa<br />

société unipersonnelle six ans plus tard, comme il en avait eu<br />

l'intention durant sa période de stages.<br />

À ses débuts, Dirk Hulpia se consacra aux habitations familiales<br />

et aux projets pour le Crédit Communal, futur Dexia. "Il s'agissait<br />

de construire ou de rénover des agences bancaires, mais d'un<br />

point de vue architectural, le style était très limitatif", se souvient<br />

l'architecte. Hulpia prit dès lors conscience que sa passion<br />

résidait plutôt dans les habitations particulières, avec un gros<br />

penchant pour l'architecture moderne. Les chantiers de rénovation<br />

ont toujours compté parmi ses projets, mais Hulpia constate qu'ils<br />

sont bien plus fréquents depuis cinq à six ans.<br />

À l'heure actuelle, l'essentiel des activités de la sprl<br />

Architectuurburo tient en la construction de maisons et<br />

d'immeubles à appartements. En 1998, Dirk Hulpia s'est joint à<br />

Tamara Beurms pour former un duo complémentaire, prenant<br />

en charge tant l'intérieur que l'extérieur. "Depuis mes débuts en<br />

qualité d'architecte indépendant, je me suis toujours soucié de<br />

l'élaboration complète des dossiers", assure Dirk. "Confier les<br />

plans à quelqu'un d'autre n'a jamais été évident pour moi. C'est<br />

encore plus le cas depuis que je travaille avec Tamara. De ce fait,<br />

nous assurons ensemble l’encadrement de nos clients jusqu'au<br />

jour où ils déménagent pour entrer dans leur nouvelle habitation."<br />

Neuf clients sur dix leur confient en effet l'aménagement intérieur.<br />

.<br />

<br />

11


12<br />

Réflexion en termes de volumes et d'espaces<br />

Notre interlocuteur se dit perfectionniste. Ses plans reprennent<br />

tous les détails, pour qu'ils puissent être lus comme un manuel,<br />

un mode d'emploi comparable à celui d'un jeu de blocs de<br />

construction. En 1982, il dessinait encore tout à la main et se<br />

montrait déjà très pointilleux quant aux détails et à tout ce qui<br />

contribuait à la qualité du projet. Ce souci du détail, l'architecte<br />

l’a conservé en adoptant la souris et le clavier informatiques. Tout<br />

se fait naturellement en trois dimensions. Non seulement au profit<br />

du client, qui parvient bien mieux à visualiser sa future résidence,<br />

mais également au profit de la sécurité, car un projet en 3D<br />

réduit considérablement le risque d'oubli de détails. "J'ai toujours<br />

beaucoup réfléchi en fonction des volumes et des espaces,<br />

plutôt qu'en termes de surface", explique notre interlocuteur. "En<br />

imaginant le projet en volumes, vous obtenez immédiatement une<br />

distribution optimale de l'espace disponible. Depuis cinq ans, j'ai<br />

approfondi les possibilités de mises au point en 3D. Je remets à<br />

mes clients un fichier .DWF qu'ils peuvent examiner à leur aise à<br />

la maison, le décortiquer sous tous les angles, même s'y promener<br />

virtuellement. C'est la transposition moderne de la maquette de<br />

jadis, mais bien plus réaliste."<br />

La perception de l'espace est influencée par cette méthode<br />

de conception en volumes. L'une des facettes préférées de<br />

l'architecte consiste à relever l'espace de vie pour octroyer une<br />

plus belle vue sur les environs immédiats et accentuer le lien<br />

entre l'intérieur et l'extérieur. Une autre "marque de fabrique" de<br />

Dirk Hulpia consiste à jouer sur les contrastes entre les surfaces<br />

ouvertes et fermées. "Chacun de mes projets existe dans ma tête,<br />

car je me projette le plan de façon concrète ", explique-t-il.<br />

Maison basse énergie<br />

En 2005, Dirk Hulpia racheta une habitation qu'il construisit en<br />

1989 en matériaux de construction Ytong — il y habite toujours. "À<br />

l'époque", se souvient-il, "on posait encore une couche de linteaux<br />

en U à chaque étage. Cela suscitait pas mal de critiques, mais je<br />

voulais essayer. J'ai suivi les directives à la virgule près, et tout<br />

s'est fort bien passé". Aujourd'hui, il est un partisan convaincu de<br />

Ytong. Surtout pour les agrandissements et les rénovations. "C'est<br />

un matériau très polyvalent", insiste-t-il. "Pour la finition, je préfère<br />

le crépi, sans toutefois rejeter la brique de parement, le bois ou<br />

une combinaison des deux."<br />

Dirk Hulpia montre, on l'a déjà dit, un évident intérêt pour les<br />

maisons basse énergie. Sa préférence pour les toits plats exige<br />

une attention particulière pour l'isolation. Une fois encore, Ytong<br />

est le compagnon tout indiqué. L'architecte recommande toujours<br />

des blocs de 30 cm d'épaisseur, parfois même 30 + 10 pour<br />

les murs extérieurs et deux couches de 8 cm de plaques PIR<br />

emboîtées pour l'isolation de la toiture. Le sol est enduit d'une<br />

couche isolante PUR de 12 cm d'épaisseur.


Ayant suivi un cours spécifique, Dirk Hulpia fut l'un des 500<br />

premiers architectes du pays à obtenir un certificat sur les<br />

Performances Energétiques des Bâtiments. "Le respect strict<br />

de ces normes est devenu un automatisme. Nous recherchons<br />

toujours une valeur optimale, avec un niveau E


14<br />

Cache-cache<br />

Cette habitation neuve, entièrement construite en blocs Ytong, est<br />

caractérisée côté rue par une protection visuelle très poussée.<br />

Même l'entrée se trouve dissimulée derrière un mur en saillie,<br />

bouclier des temps modernes protégeant le corps d'habitat<br />

principal. L'orientation nord-est de la façade avant explique cette<br />

disposition. Le garage est indépendant du bâtiment, relégué à<br />

l'arrière dans le jardin.<br />

La finition de la façade est en plâtre décoratif vert mousse avec<br />

une plinthe en pierre bleue naturelle. Les menuiseries extérieures<br />

sont en aluminium anthracite.<br />

Les prescriptions urbanistiques imposaient un toit incliné, jusque<br />

dans un angle de 50°. L'architecte a trouvé la solution : un grand<br />

bloc sur lequel un volume incliné, avec revêtement en zinc, est<br />

tourné vers la rue comme un pupitre. Cela permet de dégager<br />

à l'arrière un étage supplémentaire dans lequel prend place le<br />

bureau.<br />

La nouvelle maison est entièrement construite en<br />

blocs Ytong, mais sa particularité est évidemment<br />

le mur quasi-aveugle qui la coupe de la rue.<br />

Même l'entrée principale est dissimulée derrière<br />

un mur en saillie, servant en quelque sorte de<br />

"bouclier" protecteur. La finition de la façade s'est<br />

fait au moyen d'un crépi décoratif vert mousse,<br />

sanglé dans le bas par une plinthe en pierre bleue<br />

naturelle.


sprl ARCHITECTUURBURO<br />

Dirk Hulpia (architecte) et<br />

Tamara Beurms<br />

(architecte d'intérieur)<br />

Rabotstraat 63<br />

9940 Evergem<br />

T +32 9 253 55 73<br />

F +32 9 253 87 56<br />

dirk@hulpia.be<br />

www.hulpia.be<br />

La salle de séjour est bâtie un peu plus en hauteur pour<br />

accentuer le lien avec le jardin. La cuisine est fermée, comme le<br />

voulait le client, alors que l'architecte plaide par principe pour une<br />

structure ouverte.<br />

L'étage est bâti en quinconce du rez-de-chaussée. L'espace<br />

réservé aux parents est séparé de celui des enfants par un<br />

tampon acoustique. Les deux chambres d'enfants ont un lavabo<br />

et une douche commune. Côté adulte, la chambre à coucher avec<br />

balcon, dressing et vaste salle de bains évoque une suite d'un<br />

hôtel de prestige.<br />

Dirk Hulpia est né dans une famille d'entrepreneurs. Représentant<br />

de la quatrième génération active dans le secteur du bâtiment, il<br />

donne une dimension supplémentaire à cet art de construire par<br />

une vision architecturale et une créativité couplées à un sens aigu<br />

des détails pratiques.<br />

Eduard Coddé<br />

15


16<br />

ADespace<br />

Une<br />

architecture<br />

durable<br />

Texte | Chloé Martin


Le principe de base du bureau : ne<br />

bâtir que lorsque l’on ne peut recycler,<br />

reconvertir, rénover ou transformer.<br />

En recourant, dans tous les cas, à des<br />

matériaux durables.<br />

Carole Brunin et Rémi Mouligneau se sont associés en janvier<br />

2006 pour créer le bureau ADespace. Mus par l’envie d’allier<br />

leurs moyens et leurs compétences, afin de répondre aux plus<br />

larges demandes en matières d’architecture, de rénovation, de<br />

restauration, de design et d’aménagement du territoire.<br />

Dans chaque projet qui leur est soumis, les architectes tentent<br />

de concilier au mieux les contraintes techniques, fonctionnelles<br />

et budgétaires du programme, « tout en proposant une approche<br />

architecturale de qualité dans laquelle les volumes, les<br />

espaces, les matériaux, la lumière, … s’agencent et s’équilibrent<br />

naturellement ». Une autre priorité d’ ADespace est « de<br />

promouvoir une architecture créant une harmonie entre l’homme,<br />

son identité, ses besoins et son environnement ».<br />

Généraliste, ADespace s’adapte à toutes les<br />

demandes, de l’extension d’une habitation privée<br />

à la construction d’un bâtiment industriel ou<br />

en marché public. « La taille du projet ne nous<br />

importe pas, mais ce que le client nous demande<br />

doit correspondre à une démarche architecturale<br />

à laquelle nous adhérons. De plus, nous<br />

n'envisageons l’acte de bâtir du neuf que lorsqu’on<br />

ne peut recycler, transformer ou rénover. Dans<br />

la mesure du possible, on préfère récupérer un<br />

bâtiment et lui donner une nouvelle vie », relève<br />

Rémi Mouligneau.<br />

Matériaux durables<br />

L’éclectisme des projets réalisés par les associés illustre leur<br />

capacité à prendre en charge tout type d’étude et de maîtrise<br />

d’œuvre.<br />

Les architectes veillent également à l’utilisation de matériaux<br />

de qualité et durables, en tenant compte du coût de ceux-ci. Ce<br />

qui explique notamment un recours régulier aux blocs Ytong,<br />

pour des chantiers d’ampleur variable. Lors de la restauration<br />

du château médiéval de Beauraing, reconverti dans le tourisme<br />

social, un petit volume de rangement aménagé sous l’escalier<br />

extérieur, a été réalisé en Ytong. La grotte de Crupet a également<br />

été pourvue d’une extension en Ytong. « Ce sont des interventions<br />

minimalistes, qui tranchent avec l’aspect historique du lieu, tout en<br />

le respectant », pointe Carole Brunin.<br />

17


18<br />

Ytong et polyvalence<br />

Des projets plus conséquents ont également permis de mettre<br />

en évidence la polyvalence du matériau Ytong. Comme pour ce<br />

bâtiment forestier de Maizeret, mué en habitation. Une galerie a<br />

été créée dans l’interstice laissé entre la construction existante et<br />

le mur en pierre qui la ceinture. Cette extension, sur deux niveaux,<br />

a été conçue en Ytong et accueille un living spacieux, ouvert sur<br />

le paysage « intra muros » et sur les campagnes environnantes.<br />

A l’entrée, un petit volume en mur courbe a été ajouté, abritant la<br />

chaufferie et les rangements. Les architectes justifient l’emploi du<br />

béton cellulaire : « par la souplesse du matériau (mur courbe…),<br />

mais aussi par sa rapidité de mise en œuvre, de séchage et ses<br />

qualités en matière d’isolation.»<br />

Des cartes de visite<br />

Parmi les récents projets en cours, l’entreprise de construction<br />

Fero, à Erpent. Ici encore, le client souhaitait bâtir en Ytong,<br />

après avoir réalisé ça et là, différentes annexes dans le<br />

matériau. Son lieu de travail devait constituer sa carte de visite.<br />

Il fut dessiné sous forme d’un cube de 45 m² sur deux niveaux,<br />

dont jaillit un mur courbe qui se mue en terrasse au sommet.<br />

Rémi Mouligneau souligne : « Il s’agit d’un petit projet, mais qui<br />

englobe plusieurs applications de l’Ytong : pour les murs droits<br />

et les courbes, dans des zones qui requièrent plus d’épaisseur,<br />

pour des éléments de plancher, en toiture… Ce projet illustre<br />

une exploitation intelligente du matériau.»<br />

Même si l’attachement à la terre cuite reste vivace dans la région,<br />

il arrive régulièrement que le choix de l’ Ytong émane du maître<br />

d’ouvrage. C’est le cas d’une éco-conseillère de Waret-la-Chaussée,<br />

qui souhaitait que son habitation personnelle soit fabriquée dans ce<br />

matériau. Comme le terrain était exigu, les architectes ont travaillé<br />

sur un volume long et étroit qui comprend au rez, la cuisine, le séjour,<br />

la chambre parentale, une salle de bain, et un couloir sur un niveau<br />

qui regroupe le hall d'entrée, la buanderie et l'accès à la cave. A<br />

l’étage, on trouve encore deux chambres pour enfants et un bureau<br />

en mezzanine. « Des blocs Ytong ont été utilisés pour l’ensemble,<br />

ainsi que d’autres matériaux écologiques comme des dalles de Liège<br />

au sol ou de la laine de chanvre pour isoler les toitures. »


ADespace<br />

Brunin & Mouligneau<br />

Rue Lucien Namêche, 8<br />

5000 Namur<br />

T +32 81 26 21 34<br />

F +32 81 26 35 76<br />

info@adespace.be<br />

www.adespace.be<br />

De plus grande envergure, la firme GDK, implantera environ<br />

700 m² de bureaux et 900 m² d’atelier dans le parc Crealys à<br />

Les Isnes (Gembloux). Dans ce cas précis, le bureau ADespace<br />

envisage également l’Ytong en blocs pour les bureaux, tandis<br />

que les dalles Hebel se révèleront idéales pour l'entrepôt. « On<br />

se trouve ici dans un Parc Scientifique, et les prescriptions sont<br />

exigentes en matière d’architecture et d’esthétique du bâtiment.<br />

De plus, les entreprises admises doivent avoir un profil innovant<br />

et investir dans le recherche et le développement. » Ce qui est le<br />

cas de GDK, dont une des activités est d’importer des panneaux<br />

solaires, d'effectuer l'étude de faisabilité, de réaliser l'installation<br />

et le suivi administratif. L’aspect énergétique, notamment en<br />

terme d’isolation, étant une autre priorité, le bureau a proposé<br />

de l’Ytong : « on a essayé de développer un bâtiment de basse<br />

énergie, avec notamment des bureaux orientés au sud, l'apport<br />

solaire étant régulé par la mise en œuvre d’un débordement de<br />

toiture, d’un bardage ajouré en bois et d’un couvert végétal devant<br />

le bâtiment.» Ce dernier exemple résume encore la démarche<br />

d’ADespace: globale, optimale et durable.<br />

Chloé Martin<br />

19


20<br />

Toujours<br />

plus haut<br />

avec Ytong<br />

Société de logement<br />

social de Mol<br />

Texte | Tim Vanhove<br />

Photographie | Dries Van den Brande


Fin de l'année dernière, la société Molse<br />

Bouwmaatschappij (en toutes lettres :<br />

Entreprise de construction de Mol) a<br />

inauguré une remarquable extension du<br />

centre résidentiel pour personnes âgées<br />

qu'elle exploitait sur la place Alfons Megens<br />

à Mol. Une partie des nouvelles habitations<br />

a été construite sur une structure de pilotis<br />

surplombant les habitations existantes. Les<br />

parois en béton cellulaire ont été joliment<br />

revêtues en façade d'une couche de crépi afin<br />

d'accentuer le contraste avec les bâtiments<br />

existants. Le directeur de la société Molse<br />

Bouwmaatschappij, Erik Schoofs, nous en a<br />

proposé une visite guidée.<br />

21


22<br />

Depuis les années 90, la Megensplein fait l'objet d'un<br />

projet résidentiel pour personnes âgées géré par la Molse<br />

Bouwmaatschappij. "En effet, notre entreprise a acquis le site<br />

au CPAS de Mol, sous la forme d'actions. Le projet comptait 22<br />

habitations pour personnes âgées et un espace de rencontre. La<br />

localisation, adossée à la maison de repos du CPAS Ter Hove,<br />

est idéale. Cela facilite les services de nettoyage, la fourniture de<br />

plats chauds etc. Pour une société de logement social comme la<br />

nôtre, c'est évidemment un facteur intéressant. Pour l'instant, un<br />

nouveau bâtiment est en cours de construction pour la maison<br />

de repos. L'édifice existant sera ensuite rénové et transformé en<br />

seigneurie et centre de services. De la sorte, un ensemble complet<br />

de soins aux personnes âgées sera mis en place sur l'Alfons<br />

Megensplein", explique le directeur Erik Schoofs.<br />

Dans cette optique, la Molse Bouwmaatschappij a recherché<br />

les possibilités d'extension sur son terrain de la place Alfons<br />

Megens. Erik Schoofs : "À proximité immédiate de notre projet<br />

subsistait une parcelle dont le CPAS n'avait pas immédiatement<br />

besoin. Nous lui avons racheté via un échange d'actions et avons<br />

recherché des possibilités d'extension. Vous en voyez le résultat:<br />

un bâtiment neuf accolé à quelques maisons et surplombant<br />

les autres. On les appelle déjà les maisons sur pilotis de Mol !<br />

À ma connaissance, c'est la première fois que cette solution est<br />

adoptée pour du logement social."<br />

Architecture moderne et ludique<br />

Concrètement, huit habitations flambant neuves sont sorties de<br />

terre sur la nouvelle parcelle et six autres ont trouvé place audessus<br />

des maisons existantes, sur le flanc sud de la Megensplein.<br />

"Les maisons de ce côté-là de la place sont parallèles à<br />

une petite route, tandis que celles du côté nord ne sont pas<br />

desservies. C'était donc moins intéressant pour une extension<br />

éventuelle."<br />

Une structure métallique a été construite pour supporter les<br />

nouvelles habitations afin de limiter les contraintes sur les<br />

fondations et les structures des logements existants. C'est pour en<br />

alléger la masse qu'a été choisi Ytong. Seuls les pieux demeurent<br />

visibles, le reste de la structure métallique étant intégré à<br />

l'isolation, sous la couche de finition en crépi. Cette dernière<br />

impose un élégant contraste avec la maçonnerie de façade des<br />

logements existants et des huit autres nouvelles maisons, pour<br />

que se démarquent encore mieux les habitations sur pilotis.<br />

Celles-ci sont accessibles par une cage d'escalier centrale et un<br />

ascenseur donnant sur une passerelle métallique reliant chaque<br />

unité de logement.<br />

Les nouvelles habitations contrastent avec les<br />

logements existants grace à leur finition en crépi<br />

blanc.


Les concepteurs Raf De Backer et Ilse Creemers (de Geel) ont<br />

résolument opté pour une architecture moderne et géométrique.<br />

Les nouvelles maisons reprennent le rythme des habitations<br />

existantes. L'espace entre celles-ci a été exploité à l'étage en<br />

construisant des balcons avec terrasse. Pour éviter la monotonie<br />

et générer de la dynamique, les architectes ont pris soin de placer<br />

les balcons en différents endroits.<br />

Le décalage des façades imprime à son tour une certaine<br />

rythmique. Alors que les portes principales donnent directement<br />

sur la passerelle, les autres sections de façades sont en retrait.<br />

Cette solution a comme avantage de laisser filtrer la lumière<br />

naturelle entre l'habitation et la passerelle, jusqu'aux fenêtres des<br />

maisons inférieures.<br />

A l'étage, la structure métallique portante des<br />

nouveaux logements est entièrement intégrée à<br />

l'isolation, sous la couche de crépi.<br />

Aménagement flexible<br />

Les logements ont une superficie de 60 ou 64 m², incluant un<br />

vaste lieu de séjour avec cuisine, une chambre à coucher, une<br />

salle de bains, un hall d'entrée et un cagibi. Les salles de séjour,<br />

orientées au sud, ont une grande surface vitrée pour donner une<br />

belle vue sur le CPAS. Toutes les habitations sont naturellement<br />

accessibles en chaise roulante ; quatre ont été aménagées pour<br />

les moins valides, avec une douche spéciale à accès aisé, une<br />

cuisine avec plan de travail abaissé, des couloirs entièrement<br />

planes et des interrupteurs et prises électriques à hauteur<br />

adéquate.<br />

L'entreprise Bouwbedrijf Moons, de la localité de Hechtel-Eksel,<br />

a débuté les travaux des 14 nouvelles habitations en octobre<br />

2007. Début décembre de l'année suivante, elles accueillaient les<br />

premiers pensionnaires. Cela témoigne de la rapidité de travail<br />

des matériaux Ytong.<br />

Dans la dernière phase, la Molse Bouwmaatschappij souhaite<br />

rénover en profondeur l'espace de rencontre afin de favoriser les<br />

contacts sociaux entre les résidants.<br />

23


24<br />

Les concepteurs Raf de Backer et Ilse Creemers<br />

ont choisi une architecture moderne. Côté sud, le<br />

décalage des façades filtre la lumière et évite le<br />

surchauffement.<br />

Société de logement<br />

social de Mol<br />

Bosveld 152<br />

2400 Mol<br />

T +32 14 31 50 70<br />

F +32 14 31 56 40<br />

info@mbm.woonnet.be<br />

Recherche de solutions gagnantes<br />

La Molse Bouwmaatschappij est une société de logement social<br />

qui exploite quelque 750 habitations à Mol et Balen. Même si<br />

cette société est l'une des plus petites à l'échelle flamande,<br />

elle n'est certainement pas insignifiante. Elle projette en effet<br />

la construction de deux sites identiques pour personnes âgées<br />

à Balen, de respectivement 26 et 16 logements, en plus de<br />

construire 298 nouvelles maisons et d'en rénover 150 autres.<br />

Erik Schoofs : "Plusieurs de ces projets adoptent une architecture<br />

volontairement moderne, qui se prête bien aux matériaux de<br />

construction Silka ou Ytong. Nous en avons déjà fait usage par<br />

le passé. Nous devons parfois convaincre les entrepreneurs de<br />

travailler avec le béton cellulaire, mais par la suite, leurs avis sont<br />

clairement positifs."<br />

Pour ces nouveaux projets, la Molse Bouwmaatschappij recherche<br />

de plus en plus la participation d'autres partenaires, comme<br />

les pouvoirs publics, afin d'obtenir une situation win-win. "Avec<br />

l'administration communale, nous allons ériger un complexe de<br />

11 appartements avec une crèche en face de l'école de Mol-<br />

Ginderbuiten."<br />

Tim Vanhove


+1100°C<br />

Murs coupe-feu<br />

Hebel: 6 heures<br />

de résistance au feu<br />

Hebel protège.<br />

Prévenir les incendies commence dès la phase de conception d’un bâtiment. L’utilisation intelligente des murs coupe-feu et<br />

écrans thermiques Hebel ne laisse aucune chance aux fl ammes. Si le destin vous frappe, les dégâts seront limités au strict<br />

minimum et votre entreprise repartira bien vite d’un très bon pied. Hebel protège également la planète. En effet, Hebel est un<br />

matériau particulièrement écologique. Protéger la terre, les gens et le fruit du travail de ceux-ci, voici un beau programme qui<br />

permet à Hebel d’envisager un futur bien optimiste.<br />

<br />

Hebel est une marque enrégistrée du Groupe Xella


26<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

Lafaut<br />

Méthode<br />

globale et<br />

présence


Les maîtres d'ouvrage de projets industriels<br />

veulent souvent se décharger des soucis<br />

inhérents à la phase de construction. Ils<br />

réclament une approche globale, mais<br />

veulent que le futur bâtiment propage leur<br />

image de marque et contribue au prestige de<br />

leur entreprise. Dans cette spécialité, Lafaut<br />

s'est déjà taillé une solide réputation. La<br />

deuxième génération familiale de l'entreprise<br />

montre une inlassable volonté d'expansion,<br />

couplée à un fort ancrage local.<br />

Entreprise familiale ambitieuse<br />

Les débuts de cet entrepreneur industriel remontent à 1974. À<br />

l'origine, il se concentrait sur des projets du secteur agricole, en<br />

particulier les étables. Mais au fil des ans, vint une diversification<br />

des projets vers l'industrie. Les solutions que proposait Lafaut se<br />

limitaient à l'acier, avant de s'ouvrir progressivement au béton et<br />

au bois. Aujourd'hui, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires d'une<br />

trentaine de millions d'euros par an, dont les trois quarts à l'actif<br />

des bâtiments industriels.<br />

Au sein du groupe, qui emploie au total une centaine de<br />

personnes, deux sous-traitants se chargent des travaux de<br />

maçonnerie : Verbola et Lafaut-Desmet, qui emploient au total<br />

7 équipes de maçons. Ces deux sociétés se focalisent sur les<br />

immeubles à appartements et les habitations unifamiliales. Cela<br />

dit, le groupe Lafaut est également actif dans la promotion<br />

immobilière.<br />

La deuxième génération familiale a aujourd'hui repris les rênes de<br />

l'entreprise. La Flandre occidentale et orientale forme toujours le<br />

coeur de ses activités, bien que tout projet dans un rayon de 100<br />

km autour du camp de base soit examiné avec grand soin.<br />

Investir dans la croissance<br />

L'atelier de construction métallique de Lafaut traite environ<br />

3000 tonnes d'acier chaque année. Voici cinq ans, de lourds<br />

investissements ont été consentis dans des unités de sciage,<br />

forage, découpe et galvanisation. Aujourd'hui, ces outils tournent<br />

à plein régime. "Continuer à investir sans relâche reste à nos yeux<br />

crucial pour la réalisation de nos futurs projets", souligne Bart<br />

Lafaut. "Ce n'est pas seulement remplacer l'outil à temps, mais<br />

également ajouter de nouveaux équipements."<br />

La croissance ne souffre nullement de la difficulté de trouver<br />

du personnel adéquat et compétent. "Nous nous efforçons de<br />

fidéliser notre personnel, même s'il y a toujours de la place pour<br />

de bons éléments." Lors de notre passage, Lafaut recherchait en<br />

effet des calculateurs, dessinateurs, maçons et collaborateurs<br />

de chantier. Pour les collaborateurs potentiels, le fort ancrage<br />

local de l'entreprise représente évidemment un très sérieux atout.<br />

Qualité,<br />

service clientèle et respect des délais sont le fer de lance de la<br />

politique de Lafaut, indispensable pour faire honneur à sa haute<br />

réputation. "Nous n'avons certainement pas l'ambition d'être les<br />

moins chers. Le prix est une stratégie à court terme, donc un<br />

critère éphémère", souligne le gérant Bart Lafaut. "Se battre pour<br />

avoir le meilleur prix, c'est à mes yeux faire preuve de stratégie à<br />

court terme !<br />

Plus-value et nouveaux défis<br />

Le portefeuille de commandes est complété par des maîtres<br />

d'ouvrage et architectes qui s'adressent di-rectement à Lafaut —<br />

surtout ces derniers, depuis quelque temps. Un phénomène que<br />

la firme explique de deux façons : "Nous considérons l'architecte<br />

comme un partenaire dans tous les projets ; et les maîtres<br />

d'oeuvre découvrent la valeur de leur projet de bâtiment industriel<br />

comme une carte de visite pour leur entreprise." Les architectes<br />

spécialisés en bâtiments industriels bénéficient de la plus totale<br />

confiance du client et prennent maintes décisions à sa place. Ce<br />

qui, on l'aura compris, s'inscrit à nouveau dans la tendance à la<br />

réalisation globale d'un projet immobilier.<br />

Le client se contente de moins en moins du gros oeuvre, mais<br />

veut se décharger aussi des finitions diverses, comme la pose<br />

du carrelage, les murs intérieurs, l'aménagement... Une autre<br />

tendance est la construction durable. Il faut souligner que la<br />

législation est de plus en plus stricte, les clients sont donc plus<br />

attentifs à ce thème. La collaboration en équipe de construction<br />

est un autre phénomène qui se reproduit également plus<br />

fréquemment : "L'architecte veille sur l'aspect esthétique du projet<br />

et l'encadrement technique du client ; de notre part, nous menons<br />

à bien le projet en étroite concertation avec eux", explique Bart<br />

Lafaut.<br />

L'une des spécificités de Lafaut concerne l'industrie alimentaire,<br />

en témoigne la liste enviable de références dans ce secteur.<br />

Lafaut compte de nombreux clients parmi les entreprises<br />

de réfrigération des aliments et de traitement de viande. La<br />

construction de cellules frigorifiques et de chambres froides est<br />

une spécialité qui requiert en effet beaucoup de soins et un apport<br />

considérable de l'entrepreneur.<br />

La valorisation esthétique de projets dans l'immobilier industriel<br />

est un fait incontestable. "Nos récentes réalisations ont toutes de<br />

l'allure et une vraie présence", fait remarquer Koen Van Daele,<br />

responsable commercial. "Le niveau de finition demandé par les<br />

clients augmente aussi." Certainement pour les projets associant<br />

bureau d'une part, atelier ou logement de l'autre. La surface bâtie<br />

de tels projets est généralement comprise entre 1000 et 2000 m².<br />

"Sur un zoning industriel, l'apparence des bâtiments fait partie de<br />

la rivalité et de la concurrence entre les entreprises", constate<br />

Koen Van Daele.<br />

27


28<br />

"Faire mieux et plus joli que le voisin, c'est maintenant devenu<br />

le mot d'ordre. Le prix au mètre carré des projets augmente plus<br />

rapidement que le renchérissement des coûts de matériaux et de<br />

la main-d'oeuvre, c'est bien la preuve que le prestige et l'allure<br />

des bâtiments gagnent en importance."<br />

Autre facteur pesant sur les coûts : l'importance accrue de la<br />

sécurité anti feu. Koen Van Daele regrette cependant l'absence<br />

d'uniformisation, qui explique que l'entrepreneur soit souvent<br />

dépendant des déci-sions arbitraires du corps de pompiers local.<br />

"Il arrive que les services communaux interdisent une ossature en<br />

acier et exigent une structure en béton, avec ou sans longerons<br />

laminés en bois, alors qu'à moins de 5 km de là, c'est tout<br />

l'inverse."<br />

L'union du neuf et de l'ancien<br />

Le concessionnaire Citroën Citroën Vanhulle à Izegem souhaitait<br />

agrandir de façon significative son garage et sa salle<br />

d'exposition, sans toutefois consentir d'importants travaux.<br />

Le garage avait été construit voici 15 ans en béton cellulaire<br />

Hebel. Avec l'architecte Johan Houwen, de Poperinge, ont<br />

été établis des plans prévoyant une construction neuve pour<br />

le show-room et la fusion des des bâtiments existants en un<br />

seul grand atelier. Les travaux de rénovation concernaient<br />

essentiellement la pose et l'aménagement de nouveaux<br />

plancher et système d'éclairage uniformes.<br />

Un mur Hebel de l'atelier existant, avec finition quartz, se<br />

prolonge sous la grande baie vitrée de la salle d'exposition<br />

pour s'intégrer complètement au nouvel édifice. La surface<br />

utile a doublé mais le budget nécessaire aux travaux est resté<br />

modéré.<br />

Construction légère<br />

L'entrepreneur Coopman d'Oudenburg est spécialisé en<br />

électricité et sanitaires. Son projet consistait à construire un<br />

nouvel immeuble servant à la fois d'espace de stockage, de petit<br />

bureau et d'habitation privée. L'architecte Johan Houwen a pour<br />

cela sollicité Lafaut. Le choix en faveur de panneaux Hebel est<br />

dû à plusieurs arguments très positifs. Tout d'abord, les qualités<br />

isolantes et la facilité de finition. Mais également, l'espace<br />

disponible. La capacité portante de la parcelle était limitée, il<br />

fallait donc obligatoirement opter pour une structure légère, ce<br />

qui fut fait par une ossature en acier remplie de dalles de bardage<br />

Hebel. Avec une construction conventionnelle, il aurait fallu des<br />

fondations avec des pieux de 10 à 12 mètres de profondeur. Ici,<br />

on s'est contenté de faux puits de 3 à 4 m de profondeur, ayant<br />

cependant une résistance suffisante pour une structure trois à<br />

quatre fois plus légère qu'une autre en béton conventionnel. Ce<br />

choix a en outre permis de réaliser des économies significatives<br />

sur le budget initial du client.


Sécurité anti incendie et confort de travail<br />

La firme Buro International de Flandre occidentale (Tielt) a<br />

sollicité Lafaut pour construire un nouvel entrepôt jouxtant le<br />

bâtiment existant. Il s'agit d'une structure de plus de 9 m de<br />

hauteur, mais qui, suite aux prescriptions des pompiers, devait<br />

empêcher la propagation d'un incendie éventuel entre les deux<br />

édifices. Tous les murs ont été construits avec des dalles de<br />

bardage Hebel. Les architectes se sont particulièrement attardés<br />

sur le confort de travail des magasiniers. Cela se traduit par<br />

de nombreux puits de lumière percés dans le toit et une bonne<br />

diffusion de la lumière naturelle sur les panneaux blanc en<br />

béton cellulaire. Les excellentes capacités isolantes apportent,<br />

elles aussi, leur pierre à l'édifice car elles réduisent les coûts de<br />

chauffage dans l'entrepôt. Le bâtiment neuf atteint la norme K55.<br />

Lafaut réalise bon an mal an une centaine de projets, pour<br />

un budget moyen de 300 000 € par projet. La croissance est<br />

constante, tant dans la surface à bâtir que dans le budget<br />

par chantier, ce qui est certainement la conséquence de la<br />

demande de la clientèle en méthode de travail globale.<br />

Lafaut<br />

Posterijlaan 53<br />

8740 Pittem<br />

T +32 51 46 68 25<br />

F +32 51 46 74 04<br />

info@lafaut.be<br />

www.lafaut.be<br />

Pour les projets de nouveaux bâtiments demandés par<br />

deux entreprises spécialisées en légumes surgelés, D'arta<br />

à Ardooie et Westfro à Staden, des dalles de toiture Hebel<br />

ont été utilisées en raison de leur prix compétitif et de leur<br />

capacité de rétention des incendies (REI 120 minutes).<br />

Une autre spécificité de Lafaut est qu'en 35 années d'expérience,<br />

jamais il n'a dû se lancer dans la prospection active. "Le boucheà-oreille<br />

provient de la réputation que nous avons acquise, c'est<br />

notre meilleur argument", déclare Bart Lafaut avec une légitime<br />

fierté. "Vous savez que dans l'industrie, les commandes sont<br />

récurrentes... Pour autant que l'entrepreneur ait mené le projet<br />

à bien, naturellement. Quant à nous, nous sommes fermement<br />

décidés à poursuivre notre extension !"<br />

Eduard Coddé<br />

29


30<br />

Berckmans.Niewold<br />

architecten<br />

Une relation<br />

captivante<br />

entre le passé<br />

et l’avenir<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

photographie | Dries Van den Brande


Si Katrin Berckmans et Sabine Niewold<br />

partagent un immense respect pour<br />

l’héritage architectural quelle qu’en soit<br />

la valeur historique, elles n’en donnent<br />

pas moins libre cours à leur créativité en<br />

défendant un style moderne intemporel<br />

adapté au confort contemporain.<br />

<br />

Un faible pour la restauration<br />

Katrin Berckmans achève en 1993 ses études d’ingénieur–<br />

architecte à la Faculteit Toegepaste Wetenschappen van de<br />

KU Leuven [Faculté des sciences appliquées de l’université<br />

catholique de Louvain]. Entre 1993 et 1997, elle prête son talent<br />

au cabinet d’architectes Jos Roosemont situé à Malines avant<br />

d’exercer en tant qu’architecte indépendante.<br />

Entre 1999 et 2004, Sabine Niewold poursuit sa formation<br />

d’architecte au Hoger Architectuur Instituut Sint Lucas [école<br />

supérieure d’architecture] de Gand. Dans la foulée, elle décroche<br />

en 2006 une ‘Maîtrise en entretien des monuments et sites’ au<br />

Hoger Instituut Henry Van De Velde [Institut supérieur Henry Van<br />

De Velde] d’Anvers. Pendant la période 2004 – 2007, elle travaille<br />

aux côtés de Katrin Berckmans jusqu’à ce qu’elles décident de<br />

poursuivre leurs activités en tant qu’associées au sein de leur<br />

nouveau cabinet baptisé ‘Berckmans.Niewold architecten’.<br />

Les missions de restauration représentent près de 50% de<br />

leur carnet de commandes. Pour les missions de restauration<br />

importantes, il y a une collaboration avec l’architecte Jos<br />

Roosemont.<br />

Le cabinet ‘Berckmans.Niewold architecten’ peut se targuer<br />

de présenter un portfolio varié, ne serait-ce que parce que la<br />

conclusion définitive des marchés publics se fait souvent attendre.<br />

Pour ce qui concerne les particuliers, constructions neuves,<br />

rénovation et transformations sont à l’ordre du jour. Elles prennent<br />

également part à l’opération ‘Ma maison, mon architecte’. Notre<br />

duo d’architectes observe une croissance de la demande de<br />

rénovation approfondie des maisons mitoyennes.<br />

31


32<br />

Elles accordent leur préférence à un style d’architecture d’une<br />

contemporanéité intemporelle, sans provocation. Lignes tendues,<br />

simplicité formelle, durabilité et chaleur, telles sont les autres<br />

qualités auxquelles aspire l’architecture de ce duo d’enfer. Lors de<br />

transformations, il est difficile, voire impossible d’imposer un style ;<br />

l’esthétique est déterminée par les données existantes.<br />

Isoler, mais pas à n’importe quel prix<br />

Katrin Berckmans et Sabine Niewold apprécient les menuiseries<br />

en aluminium parce qu’elles leur permettent de réaliser des<br />

châssis de fenêtre d’une grande élégance et d’un entretien aisé.<br />

L’aluminium se conjugue parfaitement avec le style d’architecture<br />

qu’elles apprécient le plus. La palette étendue des teintes<br />

disponibles et les divers traitements de surface envisageables<br />

constituent autant d’atouts supplémentaires. L’aluminium est un<br />

élément chimique qui satisfait aux exigences de durabilité.<br />

Toutefois, nos deux architectes se gardent de toute imitation.<br />

Lorsqu’elles ont la possibilité de conserver la menuiserie<br />

authentique d’un immeuble, elles privilégient toujours cette option.<br />

Sapa Building System a élaboré un progiciel de calcul qui permet<br />

de calculer avec précision le coefficient U de chaque fenêtre.<br />

S’agissant des fenêtres, les dimensions de leur surface vitrée<br />

déterminent encore et toujours l’importance des déperditions<br />

thermiques dans la mesure où la surface des profilés employés<br />

demeure très faible en comparaison avec la superficie totale<br />

des fenêtres. Parcontre, leur contribution ne peut pas être<br />

sousestimée. Le profilé Avantis 70 de Sapa, avec une valeur<br />

U ≤ 1,3 W/m f 2K, vous offre la meilleure valeur du marché !<br />

La réglementation PEB fait naître certains doutes, non pas quant<br />

à l’importance de celle-ci, mais quant au sérieux des dispositions<br />

qu’elle contient. “Penser protection de l’environnement, d’accord,<br />

mais sans excès. Aujourd’hui, tout semble tourner autour du<br />

fameux niveau E. On peut utiliser n’importe quel matériau pour<br />

peu qu’il présente des caractéristiques d’isolation satisfaisantes”<br />

selon nos deux architectes qu’une telle évolution ne laisse pas<br />

indifférentes. “Sur un plan strictement théorique, les architectes<br />

pourraient même employer des déchets et autres substances<br />

toxiques pour obtenir un niveau E optimal. Cette situation nous<br />

inspire une certaine inquiétude”.<br />

Imbrications<br />

L’ingénieur-architecte Katrin Berckmans a élu domicile dans<br />

une maison mitoyenne de caractère dont elle a fait l’acquisition.<br />

L’intérieur remarquablement conservé de cet immeuble fourmillait<br />

de détails d’une grande élégance : moulures de plafond,<br />

abondantes décorations en stuc, portes à vitraux d’un grand<br />

raffinement, etc. Deux ans à peine après l’achat de cette demeure,<br />

l’immeuble adjacent était à vendre. Remontant à la même période<br />

que la précédente, cette maison contiguë s’en distinguait par<br />

des finitions moins généreuses et par un délabrement avancé.<br />

Notre architecte n’allait pas laisser passer une telle aubaine. Mais


L’aluminium se conjugue<br />

parfaitement avec le style<br />

d’architecture que ce duo<br />

d’architectes apprécie le plus.<br />

Pour ce projet de rénovation,<br />

la petite cuisine d’antan a été<br />

transformé en vestiaire et toillette.<br />

pour donner un nouvel éclat à ces deux habitations, seule une<br />

approche progressive lui paraissait réaliste.<br />

S’il s’agissait de faire retrouver son lustre d’antan à la première<br />

maison, il en allait tout autrement de la seconde. Sur le plan<br />

esthétique, celle-ci a subi quelques transformations majeures :<br />

aujourd’hui, sa façade résolument contemporaine est le fruit d’un<br />

ravalement réussi et du remplacement des châssis existants par<br />

des menuiseries aluminium modernes. La construction des châssis<br />

et de la porte du garage repose sur l’utilisation de profilés étroits<br />

et élégants. Le remplacement des menuiseries de la façade<br />

arrière aura nécessité l’emploi d’une grue pour faire passer les<br />

châssis au-dessus des toits. La sociéte Baeten-Van Es de Rumst a<br />

démontré sa compétence professionnelle lors de la fabricage et<br />

de la pose des châssis pour ce projet exceptionnel.<br />

Paré d’une façade avant moderne, l’immeuble accueille<br />

désormais le cabinet Berckmans.Niewold architecten. Une<br />

entrée séparée garantit la discrétion requise. Installés au dernier<br />

étage de l’immeuble, les bureaux et la réception offrent une vue<br />

imprenable sur un quartier agrémenté de plusieurs monuments<br />

historiques admirables. Sous le toit en bâtière, nous découvrons<br />

l’espace réservé aux archives et un studio de dessin parfaitement<br />

aménagé. La conjugaison de quatre tabatières laisse pénétrer la<br />

lumière naturelle en abondance.<br />

L’imbrication du premier étage et du rez-de-chaussée des deux<br />

maisons a donné naissance à un nouvel ensemble fonctionnel.<br />

Au niveau inférieur, la suppression des dépendances et annexes<br />

d’origine a autorisé le déplacement de la façade arrière jusqu’à la<br />

ligne des 17 m. Cette transformation a permis la création d’un<br />

33


34<br />

Les architectes ont également conçu l’aménagement<br />

intérieur dont les lignes épurées s’harmonisent parfaitement<br />

avec l’architecture extérieure. Les notes de couleur pleines<br />

de fantaisie ne laissent pas de surprendre.<br />

vaste living et d’un coin-repas adjacent qui donnent tous deux<br />

sur une vaste terrasse et un élégant jardin de ville. L’installation<br />

de fenêtres coullissantes en aluminium renforce l’unité entre<br />

l’intérieur et l’extérieur.<br />

La petite cuisine d’origine de la première habitation acquise a<br />

cédé la place à un vestiaire et un cabinet de toilette. L’espace<br />

central a subi une transformation comparable qui l’a vu se muer<br />

en une cuisine confortable. L’aménagement moderne de la cuisine<br />

se conjugue à merveille avec plusieurs éléments architecturaux<br />

d’origine remarquablement conservés tels que le plafond orné de<br />

stucs, les portes à vitraux multicolores et les lambris en chêne qui<br />

mènent du couloir au coin-repas.<br />

Le contraste entre l’ancien et le récent ainsi que l’imbrication<br />

de ces deux immeubles confère à l’ensemble une esthétique<br />

particulièrement agréable.<br />

Oser la couleur<br />

Une façade avant fermée, une relation durable avec le<br />

jardin, un intérieur ouvert et une abondante lumière directe<br />

et indirecte, tels étaient les vœux exprimés par le donneur<br />

d’ordre en vue de la construction d’une habitation neuve<br />

conçue comme un projet global.<br />

Sur le plan conceptuel, les architectes ont joui d’une grande<br />

liberté. Au rez-de-chaussée, une rangée de placards court<br />

de l’entrée au jardin. À l’étage, l’espace de dégagement fait<br />

office de bureau à domicile en lieu et place d’un couloir<br />

classique. Ce bureau donne sur un jardin suspendu. La partie<br />

la plus haute du toit accueille plusieurs panneaux solaires.


Le cabinet Berckmans.Niewold architecten a également conçu<br />

un aménagement intérieur dont les lignes épurées s’harmonisent<br />

parfaitement avec l’architecture extérieure et dont les notes de<br />

couleur pleines de fantaisie ne laissent pas de surprendre. “Le<br />

maître de l’ouvrage a un faible pour les couleurs vives, mais nous<br />

sommes parvenues à tempérer quelque peu son enthousiasme<br />

par l’adoption d’éléments de couleur remplaçables” comme nous<br />

le précisent Katrin Berckmans et Sabine Niewold. “L’intégration<br />

de ces éléments de couleur aux placards et à certaines parois<br />

permettra de les remplacer par une palette de tons plus doux si<br />

leur présence finit par lasser…”. Une architecture digne de ce nom<br />

doit anticiper !<br />

Eduard Coddé<br />

Berckmans.Niewold architecten<br />

Kon. Astridlaan 151<br />

2800 Malines<br />

T +32 15 43 00 04<br />

F +32 15 34 68 28<br />

info@berckmans-niewold.be<br />

www.berckmans-niewold.be<br />

menuiserie aluminium<br />

www.baeten-vanes.be<br />

35


36<br />

Séduction<br />

visuelle<br />

par le béton<br />

cellulaire<br />

Texte | Tim Vanhove<br />

<br />

Photographie | Dries Van den Brande


Pour maints architectes, le béton<br />

cellulaire n'est rien d'autre qu'un matériau<br />

fonctionnel. Pas pour XYZ Architecten,<br />

dont les concepteurs le considèrent<br />

toujours de façon très créative, pour<br />

générer une plus-value esthétique. XYZ<br />

Architecten va plus loin que l'inévitable<br />

couche de couleur : ce bureau n'hésite<br />

pas à jouer sur les finitions de quartz<br />

ou époxy ainsi que sur des palettes de<br />

coloris plus audacieuses. De ce fait, le<br />

béton cellulaire se dépare de son aspect<br />

blanc conventionnel au profit d'un produit<br />

visuellement très attrayant. Le projet<br />

Andromeda réalisé pour Helvoet Pharma<br />

et la nouvelle salle d'exposition de<br />

Elektro Hermans-Mullens sont deux bons<br />

exemples de la vision créative de XYZ<br />

Architecten.<br />

37


38<br />

XYZ Architecten a le goût de l'architecture moderne. Son gérant,<br />

Kris Olaerts, s'est toujours efforcé de réaliser de beaux bâtiments<br />

dépouillés pour une clientèle essentiellement professionnelle. La<br />

première commande pour laquelle XYZ Architecten a reçu carte<br />

blanche afin d’exprimer sa vision particulière de l'architecture<br />

moderne fut d'emblée une réussite : c'était un bâtiment pour<br />

GPS à Genk. De fil en aiguille, cela a généré d'autres missions,<br />

pour Breva à Beringen ou Helvoet Pharma à Alken. À propos,<br />

XYZ Architecten en est déjà pour cette entreprise à sa 12e<br />

construction, qui est aussi la plus considérable : Andromeda. "Il<br />

s'agit d'un tout nouveau hall de production pour un budget de 22<br />

millions d'euros. Helvoet Pharma y fabriquera des bouchons de<br />

caoutchouc pour les conditionnements médicaux. Sur 8800 m²<br />

sortiront de terre des espaces stériles, complétés d'entrepôts et<br />

de bureaux. Les premières esquisses ont été tracées voici deux<br />

ans, nous sommes maintenant près de la réception définitive."<br />

Une fusion homogène de contrastes<br />

Le nouveau bâtiment se démarque sensiblement des autres<br />

constructions de Helvoet Pharma : il est tout noir, avec quelques<br />

éléments grisés ici et là.<br />

Kris Olaerts : "En fait, le client avait d'abord demandé une copie<br />

esthétique des bâtiments existants. Nous avons eu l'audace de<br />

lui proposer autre chose, répondant plutôt à notre vision. Vous<br />

le voyez, les éléments gris rappellent les couleurs des autres<br />

bâtiments du site de Helvoet Pharma."<br />

Le mariage entre dalles de bardage Hebel et panneaux<br />

sandwich est un bel exemple d'harmonisation de contrastes<br />

architecturaux. Dans chacun de ces projets, XYZ Architecten<br />

essaie en effet de forger de tels contrastes d'une façon ou<br />

d'une autre. Ici, la structure de la finition en quartz s'oppose aux<br />

panneaux métalliques lisses et brillants. On peut faire le même<br />

rapprochement entre le noir du bâtiment et les éléments grisés<br />

ou les menuiseries extérieures rouges. Cette couleur qui saute<br />

immédiatement aux yeux a été dictée par la couleur habituelle<br />

des portes coupe-feu de Helvoet Pharma. Un autre défi auquel<br />

le bureau XYZ Architecten était confronté consistait à réunir les<br />

différents matériaux en un ensemble homogène.<br />

Construction durable grâce au béton cellulaire<br />

Donner de la valeur esthétique à ces halls de production n'était<br />

évidemment pas tâche aisée. "L'un des critères principaux était<br />

imposé par la spécificité du processus de production, dont les<br />

halls sont des salles stériles, qui interdisent la lumière du jour.<br />

Tout cela est très restrictif. À hauteur des bureaux et du réfectoire<br />

par contre, nous avons pu donner libre cours à notre imagination<br />

en recourant à des pare-soleil à lamelles placés à l'extérieur. Pour<br />

obtenir une belle luminosité, les bureaux sont fortement vitrés,<br />

même entre les parois intérieures", explique Kris Olaerts.<br />

Naturellement, l'équipe d'architectes de XYZ Architecten a<br />

longuement réfléchi sur l'aspect durable du bâtiment. Il respecte<br />

les normes d'isolation les plus sévères, résultat obtenu entre<br />

autres grâce à l'utilisation de béton cellulaire Hebel pour les<br />

murs extérieurs. L'immeuble est distant des autres bâtiments pour<br />

d'évidentes raisons de sécurité incendie. Un lien a néanmoins été<br />

prévu par le biais de trois sas.


La continuité de la production sur le site était un élément crucial<br />

pour ce projet. La nouvelle construction a dû sortir de terre sur<br />

l'emplacement de parking. Celui-ci a donc d'abord dû être relogé<br />

sur un pâturage voisin, ce qui fut fait en seulement trois semaines<br />

durant les congés du bâtiment. Moins de huit mois plus tard, le<br />

nouvel édifice était construit et hermétiquement fermé.<br />

Sensationnelle salle d'exposition<br />

Un autre projet actuellement mené par XYZ Architecten en<br />

collaboration avec Strabag consiste en l'extension de la salle<br />

d'exposition de Elektro Hermans-Mullens, dont les premières<br />

esquisses remontent à 2005. Mais le commerce d'électroménager<br />

a été ravagé par un furieux incendie durant la phase de<br />

maturation du projet. On en a donc profité pour le réviser et le<br />

corriger au profit d'une salle d'exposition complète avec une<br />

ossature en béton plutôt qu'une structure en acier.<br />

Une attention toute particulière a été apportée à l'isolation du<br />

show-room : le plancher, les façades et le toit sont bien mieux<br />

isolés que ne le réclame la réglementation sur les performances<br />

énergétiques des bâtiments — qui n'était d'ailleurs même pas<br />

en vigueur au moment de l'acceptation du projet. On le voit, la<br />

consommation efficace d'énergie était un souci important du<br />

maître d'ouvrage.<br />

Kris Olaerts : "Cordeel, un entrepreneur<br />

spécialisé en gros oeuvre, a construit ce complexe<br />

en le dotant essentiellement d'une ossature en<br />

béton préfabriqué. Les murs coupe-feu et une<br />

grande partie des façades extérieures ont été<br />

réalisés en panneaux Hebel. Les murs extérieurs<br />

ont reçu une finition de quartz noir. C'est une<br />

couleur assez difficile à maîtriser, mais le<br />

résultat est une réussite. Les panneaux sandwich<br />

apportent quelques touches grisonnantes à un<br />

ensemble noir homogène".<br />

39


40<br />

Finition orange<br />

Les murs coupe-feu du bâtiment ont été construits en matériaux<br />

Hebel. Les parties qui émergent au sommet ont reçu une finition<br />

époxy orange. Cette couleur concorde avec celle de la zone<br />

d'entrée et donne l'impression visuelle de la présence d'un disque<br />

orange parcourant toute la salle d'exposition. "Ce revêtement<br />

époxy est un bel exemple du mode de réflexion de XYZ<br />

Architecten. On voit que ces architectes réfléchissent toujours<br />

plus loin et vont au-delà de la fonction purement élémentaire<br />

du matériau", explique Erwin De Moor, le responsable du projet<br />

Hebel.<br />

Comme dans tous ses autres projets, XYZ Architecten essaye de<br />

puiser le potentiel créatif des dalles de bardage Hebel. Sur un<br />

projet industriel qui se trouve encore à l'état d'ébauche, la façade<br />

principale du bâtiment sera rehaussée d'une palette de coloris<br />

très frivole. C'est précisément pour cette capacité de créativité<br />

que XYZ Architecten a décroché un contrat pour la conception<br />

d'une plaine de jeux couverte. Un projet où la créativité,<br />

l'imagination et l'aspect ludique ont toute leur importance.<br />

Tim Vanhove<br />

XYZ Architecten<br />

Hoogstraat 54<br />

3690 Zutendaal<br />

T +32 89 76 16 64<br />

F +32 89 79 16 84<br />

info@xyz-architecten.be<br />

www.xyz-architecten.be<br />

7


MULTIPOR – isolation<br />

de murs et plafonds<br />

Les panneaux isolants Multipor conviennent parfaitement à l’isolation<br />

thermique des bâtiments, de l’intérieur comme de l’extérieur. Simples<br />

d’emploi, écologiques et durables, ils ont en outre la particularité de<br />

présenter l’apparence d’un matériau pierreux. C’est donc un produit très<br />

actuel, qui oeuvre déjà pour améliorer notre avenir.<br />

.<br />

<br />

MULTIPOR permet de réaliser des murs extérieurs à pouvoir<br />

d’isolation thermique élevé, exempts de ponts thermiques.<br />

L’isolation est capable de résister aux intempéries et assure une<br />

déperdition de chaleur par les façades réduite à un niveau quasi<br />

nul.<br />

<br />

En cas de rénovation de façades clas¬sées ou très élaborées<br />

d’un point de vue décoratif, l’isolation des murs par l’intérieur est<br />

souvent la seule possibilité d’améliorer l’isolation thermique.<br />

<br />

Multipor est parfait pour les plafonds des garages souterrains, des<br />

galeries et couloirs, des caves, …<br />

Les panneaux isolants Multipor sont résistants au feu. Ils donnent<br />

une ambiance claire aux locaux, et en même temps assurent la<br />

sécurité.<br />

Caractéristiques de Multipor<br />

Masse volumique apparente ca. 115 kg/m³<br />

Conductibilité thermique λ Ui<br />

0,045 W/mK<br />

Résistance à la diffusion de vapeur d’eau μ = 3<br />

Résistance moyenne à la compression 0,35 N/mm²<br />

Résistance à la traction 0,08 N/mm²<br />

Avantages Multipor<br />

<br />

Concept : arch. Sylvia Heselmans<br />

Entrepreneur : Go-Immo, Beverlo<br />

Nouvelle maison avec Ytong 24 cm + Multipor 6 cm<br />

ç- Résistant au feu<br />

ç- Massif et indéformable<br />

ç- Protection contre les algues, les champignons<br />

et les micro-organismesç<br />

ç- Résistant à une charge mécanique élevée<br />

ç- Découpe aisée<br />

ç- 100 % écologique et recyclable<br />

<br />

rénovations<br />

Dimensions des panneaux Multipor<br />

Longueur x largeur ( en mm) 600 x 390<br />

Epaisseur (en mm)<br />

50 – 60 – 80 – 100 – 120 –<br />

140 – 160 – 180 – 200<br />

Dimensions plaques Multipor pour les encadrements<br />

de portes et de fenêtres<br />

Longueur x largeur (en mm) 600 x 250<br />

Epaisseur (en mm) 20<br />

41


42<br />

Une alliance placée<br />

sous le signe<br />

de la qualité<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

<br />

Photographie | Dries Van den Brande


L'entrepreneur Christophe Vanderschaeghe<br />

et les architectes Carl Vanassche et Jan<br />

Mostaert ont découvert, par leur expérience<br />

quotidienne, tous les avantages de la<br />

formule du bouw team.<br />

Alors que cette forme d'alliance est<br />

généralement réservée aux grands projets,<br />

ils l'ont modulée à leur façon pour apporter<br />

une plus-value à leur clientèle.<br />

Bye bye le bureau, bonjour le chantier !<br />

Christophe Vanderschaeghe décroche son diplôme de dessinateur<br />

technique en 1976 mais après deux ans de planche à dessin,<br />

il se met au service d'un grand entrepreneur actif dans le<br />

bâtiment. Toujours confiné dans un bureau, ce travail lui paraît<br />

trop monotone. Il passe donc les 7 années suivantes à exécuter<br />

des coffrages, couler du béton et maçonner des murs , jusqu’en<br />

1983, année pendant laquelle il s'établit comme entrepreneur<br />

indépendant. "Les contacts, plus encore la confiance gagnée<br />

auprès de plusieurs grossistes en matériaux de construction,<br />

m'ont beaucoup aidé", se souvient-il. "Cela m'a permis de<br />

démarrer comme entrepreneur, à mon rythme."<br />

Au bout d'environ 6 mois, Christophe Vanderschaeghe se<br />

lance dans la construction de son propre toit. Qu'il envisage<br />

évidemment comme référence pour une clientèle potentielle !<br />

Sans le savoir, il amorce ainsi le début d'une longue relation avec<br />

le béton cellulaire. Pourquoi avoir choisi Ytong ? Par conviction<br />

propre et sur les conseils d'un fournisseur de matériaux.<br />

"J'avais déjà découvert le béton cellulaire lorsque j'étais salarié",<br />

explique-t-il.<br />

Pour son habitation privée, il opte pour des blocs Ytong de 20<br />

cm d'épaisseur avec un vide d'air de 7 cm et une brique de<br />

parement. "Dans le lotissement, c'était le premier bâtiment en<br />

béton cellulaire. Je peux vous dire que cela a suscité l'émoi. Les<br />

riverains regardaient ces blocs blancs d'un très mauvais oeil, mais<br />

je n'ai pas eu à me plaindre : cela m'a bien vite attiré de nouveaux<br />

clients." Cet entrepreneur "en solo" ne montre pas seulement son<br />

esprit novateur en utilisant les blocs Ytong : une isolation très<br />

poussée, ce n'était pas fréquent voici un quart de siècle. "J'ai isolé<br />

les sols avec une couche de granulés Argex de 7 cm d'épaisseur.<br />

Elle me donne toujours grande satisfaction. La maison n'est<br />

jamais ni trop chaude, ni trop froide. Si je devais recommencer, je<br />

prendrai cette fois des blocs Ytong de 30 cm d'épaisseur."<br />

Opter pour un système<br />

En tant qu'entrepreneur indépendant, Christophe Vanderschaeghe<br />

a tout intérêt à ce que le chantier avance vite. En cela, les<br />

palettes de blocs Ytong, bien empilées, répondent parfaitement<br />

à ses attentes. "Elles sont astucieusement disposées, prêtes<br />

pour une utilisation logique. Le travail est plus rapide et plus<br />

pratique. C'est grâce à Ytong que je puis concurrencer les grands<br />

entrepreneurs, même en tant que petit indépendant."<br />

Naturellement, travailler seul requiert sur chantier une méthode<br />

très spécifique. "Il faut en effet mettre au point un système pour<br />

travailler seul en gardant un rendement élevé", explique notre<br />

interlocuteur. "On est à la fois chef de chantier et exécutant.<br />

J'étudie d'abord le plan, puis je développe une stratégie optimale."<br />

Les bons contacts avec les fournisseurs lui viennent à point par<br />

une livraison des matières premières en flux tendus<br />

(‘just-in-time’) ou pour une assistance ponctuelle avec une<br />

grue. Voilà maintenant une<br />

dizaine d'années que l'affaire<br />

de Vanderschaeghe tourne à<br />

plein régime. Il a une très nette<br />

prédilection pour les habitations<br />

unifamiliales. Bon an mal an,<br />

il en battit trois ; l'une n'est<br />

pas entièrement terminée<br />

que l'autre se profile déjà. Le<br />

bouche-à-oreille lui procure<br />

ses meilleures références. Il<br />

constate une augmentation<br />

du travail mené conjointement<br />

avec des clients bons bricoleurs<br />

: en fait, il leur procure une<br />

assistance à mi-temps. "Les<br />

clients veulent assister de très<br />

près à l'évolu-tion de leur projet<br />

de construction. À ce titre,<br />

43


44<br />

retrousser ses manches est vraiment l'idéal. Le client en connaît<br />

toujours plus, il est également plus communicatif. Cela dit, si la<br />

prise de décision est sans cesse retardée, les délais d'exécution,<br />

quant à eux, sont toujours plus courts. L'entrepreneur est toujours<br />

le premier acteur de la chaîne. Ensuite, les travaux traînent<br />

ou s'arrêtent, par manque de coordination pour les tâches de<br />

finition."<br />

Pratique et théorie se renforcent mutuellement<br />

Vu sa formation initiale, Christophe Vanderschaeghe a des<br />

connaissances théoriques en techniques de construction bien<br />

supérieures à celle d'un exécutant moyen. Couplé à une bonne<br />

pratique quotidienne sur chantier, cela lui permet de rendre de<br />

fiers services aux clients et à l'architecte. "J'adore surtout optimiser<br />

les plans dans l'intérêt de la qualité de vie du client. Loin<br />

de moi l'idée de "corriger" l'architecte, mais bien de rechercher,<br />

ensemble, une meilleure solution, surtout si elle est meilleur<br />

marché. C'est un défi qui me force à simplifier, à travailler moins<br />

cher, sans mettre en péril la stabilité ni le confort de vie, cela va<br />

de soi."<br />

Sur l'entrefaite, Vanderschaeghe a tissé de bonnes relations avec<br />

quelques architectes qui apprécient cette forme de collaboration<br />

et exploitent habilement les avantages d'Ytong. "Réfléchir avec<br />

eux me tient particulièrement à coeur, pour obtenir, en commun,<br />

un projet optimal tant d'un point de vue de la construction que<br />

du budget. Je suis intimement persuadé du bien-fondé de la<br />

collaboration valorisante entre des architectes qui sont ouverts au<br />

béton cellulaire et un entrepreneur familiarisé avec cette matière<br />

première."<br />

ARCHIUM sprl<br />

Imaginer des solutions créatives<br />

Carl Vanassche a débuté sa carrière d'architecte indépendant<br />

en 1986, surtout par des habitations parti-culières. Ces activités<br />

se font aujourd'hui sous l'égide d'une société, ARCHIUM sprl.<br />

La clientèle a également évolué, pour se répartir équitablement<br />

entre habitations unifamiliales d'une part et projets industriels<br />

ou commerciaux d'autre part. Pour le résidentiel, Carl Vanassche<br />

aime accentuer son indépendance par rapport aux promoteurs<br />

immobiliers. Ses projets se situent essentiellement dans les segmentations<br />

moyen et haut de gamme — y compris des rénovations<br />

de qualité.<br />

"La construction industrielle est plus complexe", reconnaît<br />

Carl Vanassche. "Le client a besoin d'un encadrement, d'un<br />

accompagnateur qui lui soumette une solution globale résolvant<br />

tous ses problèmes". Il s'agit donc d'étudier attentivement les<br />

processus industriels pour l'intégration et l'optimisation."<br />

ARCHIUM sprl est également actif sur le marché "intermédiaire",<br />

qui combine logement et immeuble industriel ou commercial.<br />

"La législation est très sévère pour ce type de projet", précise<br />

notre interlocuteur. "Faire preuve de créativité relève du défi. Pour<br />

l'instant, l'intégration d'un loft dans un bâtiment industriel a le vent<br />

en poupe."<br />

ARCHIUM sprl se profile également comme partenaire<br />

d'aménagement intérieur. Carl Vanassche : "Nous souhaitons<br />

offrir au client une plus-value par l'intégration de services. Nous<br />

réunissons les partenaires compétents capables de mener le<br />

projet à bien."<br />

Quelle est sa vision sur l'évolution du métier d'architecte ? "Eh<br />

bien, se tenir informé d'une législation sans cesse fluctuante et de<br />

nouvelles normes nous prend toujours plus de temps. La créativité<br />

que nos clients exigent s'éloigne de plus en plus de l'architecture<br />

proprement dite, mais a pour but de proposer des solutions. »<br />

Pour rester informé des nouveaux matériaux et techniques, Carl<br />

Vanassche ne jure que par Internet. "Conserver des centaines<br />

de fardes de documentation, voilà qui occupe de la place et ne<br />

fait que prendre la poussière. Alors que quelques clics suffisent<br />

à trouver ce que l'on cherche ! Par ailleurs, un bon site Internet<br />

bien structuré est indispensable pour être pris au sérieux en tant<br />

que fournisseur. Même si le bouche-à-oreille est essentiel, un site<br />

Internet peut offrir un support non négligeable, car l'internaute y<br />

trouve de bonnes références. Quoique pour gagner de nouveaux<br />

clients, je n'en vois pas vraiment l'utilité."


La satisfaction dans les projets difficiles<br />

C'est par le biais d'un de ses clients que Carl Vanassche a<br />

rencontré Christophe Vanderschaeghe. Aujourd'hui, le béton<br />

cellulaire Ytong et le travail mené par Vanderschaeghe forment<br />

une paire tout à fait logique aux yeux de l'architecte. Le projet<br />

présenté dans nos colonnes a été construit à la demande d'un<br />

client célibataire, pour qui la forme était essentielle. Il voulait une<br />

autre architecture formelle mais très zen. La vaste parcelle de<br />

terrain s'étirant sur 70 m côté rue, le projet a été dessiné dans la<br />

largeur. L'aménagement du jardin revêtait une importance toute<br />

particulière pour le client. C'est pourquoi la construction de la<br />

résidence se fit en deux phases, en terminant par une partie de<br />

l'habitation proprement dite. Par sa fenêtre basse, la chambre à<br />

coucher offre une vue sur la partie séjour, plus récente. Il n'y a<br />

pas de hall d'entrée, on pénètre directement dans l'habitation.<br />

L'aménagement intérieur est très particulier, avec des plinthes en<br />

aluminium coulées dans les murs et une peinture blanche unie<br />

partout.<br />

"Vous savez, nous n'avons pas l'habitude de confier des tâches<br />

faciles à Christophe", plaisante l'architecte. "Nous lui donnons<br />

plutôt les projets difficiles, car avec lui, nous avons la certitude<br />

qu'ils seront conduits de main de maître. Il adore relever de tels<br />

défis."<br />

La forme était un critère essentiel aux yeux du<br />

client, qui voulait une architecture formelle, plutôt<br />

zen. La largeur de la parcelle s'est révélée décisive.<br />

La construction s'est déroulée en deux phases, en<br />

suivant le rythme de l'aménagement du jardin.<br />

45


46<br />

Archimos<br />

Souplesse et souci du client<br />

Quant à l'architecte Jan Mostaert, il se lança dans une carrière<br />

d'indépendant en 1985, deux ans après avoir décroché son<br />

diplôme. Lui aussi travaille seul, un choix sur lequel il ne désire<br />

nullement revenir. Certes, il a brièvement employé un dessinateur,<br />

mais il passait davantage de temps à corriger qu'à exécuter.<br />

"Alors qu'aujourd'hui, si quelque chose va mal, je ne dois m'en<br />

prendre qu'à moi-même !", sourit-il. Il sait pertinemment qu'il<br />

passe toujours plus de temps que prévu sur ses dossiers —<br />

l'évaluation du temps de travail n'est pas son point fort, confesset-il.<br />

Ces derniers concernent essentiellement des "petits" projets<br />

d'habitations particulières, appartements ou bâtiments qui<br />

conjuguent logement et espace de travail. Jan Mostaert préfère<br />

par nature le style architectural moderne, mais se montre assez<br />

souple pour s'adapter aux désirs du client. "Fort heureusement,<br />

l'époque de la fermette est derrière nous, mais pas encore<br />

celui du presbytère rural", explique-t-il. "J'ai même dessiné<br />

des haciendas. Que voulez-vous, il est de notre devoir, en tant<br />

qu'architecte, de tirer le meilleur de chaque projet."<br />

Le client a sollicité l'architecte Jan Mostaert et lui<br />

a laissé carte blanche. Ce dernier a fait preuve de<br />

créativité, notamment au niveau de la toiture, en<br />

saillie au-dessus du living. L'aménagement de la<br />

façade forme un ensemble assez étrange : un peu<br />

comme si un volume s'était enfoncé de biais à l'étage<br />

inférieur.<br />

Jan Mostaert constate une forte augmentation des demandes de<br />

rénovation. "Cela représente environ 80 % de mon portefeuille.<br />

Vous devinez pourquoi : il n'y a plus assez de terrains à bâtir<br />

à prix raisonnables, surtout au nord du pays. Les rénovations<br />

commencent généralement à petite échelle, mais une fois que le<br />

client est satisfait de sa première phase, il veut souvent aller plus<br />

loin. Quand c'est possible, je contacte l'architecte initial avant<br />

de me lancer dans un projet de transformation impliquant des<br />

rénovations."<br />

À propos, les matériaux de construction Ytong se prêtent<br />

parfaitement à la rénovation et aux agrandissements. Surtout<br />

parce qu'ils permettent d'éviter les ponts thermiques et accélèrent<br />

le travail sur chantier. "Le recours aux blocs Ytong va aujourd'hui<br />

de soi pour une construction qui se veut moderne", explique Jan<br />

Mostaert. "Ils sont faciles à utiliser et donnent toujours un résultat<br />

d'une grande élégance, qui se marie bien au bâtiment existant."


Liberté, satisfaction<br />

Un client s'est adressé à Jan Mostaert pour<br />

la construction de la maison de rapport<br />

présentée dans ces pages, avec trois cabinets<br />

indépendants susceptibles d'être loués<br />

conjointement ou séparément. "Vous avez carte<br />

blanche", a-t-il déclaré devant un Jan Mostaert<br />

encore incrédule. Ledit client n'ayant nullement<br />

l'intention d'en faire sa résidence, il n'avait<br />

imposé aucune restriction — sinon peut-être<br />

financière. "C'était le premier projet totalement<br />

libre de ma carrière", se souvient l'architecte<br />

avec entrain.<br />

Les prescriptions urbanistiques l'ont contraint<br />

de garder 8 mètres d'écart avec les riverains.<br />

La forme de la parcelle est en parallélogramme,<br />

forme globalement reprise pour les plans de<br />

la maison. La philosophie est très simple : un<br />

rez-de-chaussée… avec un toit! L'architecte<br />

joue avec l'ondulé de la toiture, qui ressort<br />

en oblique au-dessus de la salle de séjour.<br />

Recouvrir la façade d'ardoises a donné un<br />

ensemble aux allures très bizarres:<br />

CVDS<br />

Christophe Vanderschaeghe<br />

Klokkeputstraat 120<br />

8800 Roeselaere<br />

T +32 51 21 11 96<br />

F +32 51 21 11 96<br />

stoffelvds@hotmail.com<br />

www.cvds-bouwwerken.be<br />

ARCHIUM bvba<br />

Architect Carl Vanassche<br />

Dorpsstraat 4<br />

8840 Westrozebeke<br />

T +32 51 77 03 35<br />

info@archium.be<br />

www.archium.be<br />

un peu comme si un corps étranger étaitvenu s'encastrer en<br />

oblique dans la masse du bâtiment, au rez-de-chaussée. L'accent<br />

visuel est clairement reporté sur la forme du toit. "Une forme née<br />

par hasard ", reconnaît-il humblement. Cela ne ressemble pas à<br />

un garage, mais plutôt à un carport.<br />

L'architecte voulait un matériau uniforme et son choix s'est porté<br />

sur des blocs Ytong de 30 cm d'épaisseur, avec finition de crépi,<br />

pour obtenir une isolation optimale. Le living se distingue par une<br />

portée libre de 10 m de large, formée par des linteaux Ytong en U<br />

et du béton coulé.<br />

"La vision personnelle de l'entrepreneur Christophe<br />

Vanderschaeghe et sa volonté à réfléchir au développement<br />

de chaque projet apportent une plus-value importante pour la<br />

facette créative", déclare l'architecte Jan Mostaert, admiratif. "En<br />

formant ensemble cette étroite collaboration, ce bouw team, nous<br />

sommes assurés de donner au client une très haute qualité pour<br />

le meilleur prix."<br />

Carl Vanassche et Jan Mostaert sont unanimes à déclarer que de<br />

nos jours, en raison de la nécessité de rendement, les solutions<br />

doivent souvent être recherchées sur chantier, durant les travaux.<br />

Il est dès lors essentiel de pouvoir compter sur un entrepreneur<br />

capable de faire bien plus que d'assembler des murs.<br />

Eduard Coddé<br />

ARCHIMOS<br />

Ir. arch. Jan Mostaert<br />

Gulden Peerdenstraat 84<br />

8310 Brugge<br />

T +32 50 35 90 33<br />

F +32 50 37 20 39<br />

GSM + 32 495 25 90 33<br />

mostaert.jan@archimos.be<br />

www.archimos.be 47


48<br />

Texte | Eduard Coddé<br />

Un échange<br />

gagnant


Propriétaire d'un vaste terrain de 9000 m²,<br />

très favorablement situé sur le Boulevard<br />

Lambermont, où s’élevait autrefois un hôpital,<br />

la commune de Schaerbeek avait besoin<br />

de moyens pour financer d'importantes<br />

infrastructures sportives communales. La<br />

solution a été trouvée sous la forme d'un<br />

partenariat public-privé. La commune de<br />

Schaerbeek a donc présenté le terrain. Après<br />

30 ans de jachère, cela a débouché sur un<br />

très beau projet, qui permet enfin au site de<br />

retrouver sa splendeur.<br />

Kinetix de niveau européen<br />

La commune de Schaerbeek a organisé un concours destiné à<br />

attirer les partenaires nécessaires pour le partenariat public-privé.<br />

Le promoteur immobilier a eu carte blanche pour bâtir ce que bon<br />

lui semblait, pour autant que la destination sportive soit garantie,<br />

naturellement. VOP, qui avait déjà beaucoup d'expérience<br />

en infrastructures sportives, dont le ‘Stadium’ à Molenbeek-<br />

Saint-Jean, s'est proposé comme investisseur et promoteur.<br />

Une association momentanée d'architectes a également vu<br />

le jour entre ‘Metger & Associés Architecture’ et le bureau ‘3A<br />

Architectes’ de Schaerbeek.<br />

Les architectes devaient d'abord imaginer un nouvel<br />

aménagement du site, en donnant la préférence à l'architecture<br />

contemporaine, tout en infusant le savoir-faire technique<br />

nécessaire pour un fonctionnement optimal des infrastructures<br />

sportives.La première phase fut la construction du complexe<br />

sportif Kinetix. Sur une surface de 11 000 m², il rassemble un<br />

centre de fitness exploité par un privé et des infrastructures<br />

sportives communales. C'est l'un des 5 plus grands du genre<br />

en Europe. La salle de fitness occupe une position centrale<br />

et comprend une piscine de 30 m de long. Par une judicieuse<br />

orientation, elle offre une belle vue sur une rangée d'arbres. La<br />

piscine elle-même sert de décor pour les sportifs des autres<br />

salles, chaque fois décalées d'un demi niveau. A l'étage supérieur<br />

se trouve une salle de sports multifonctionnelle et publique, de<br />

3000 m², avec une tribune pour 500 spectateurs. Elle surmonte<br />

des locaux pour la pratique du badminton, de la danse, une<br />

crèche pour 36 bambins et la bibliothèque communale - séparée<br />

entre sections francophone et néerlandophone (1200 m²). La<br />

répartition des salles permet une grande polyvalence, comme<br />

souvent pour les immeubles de bureaux et les bâtiments<br />

utilitaires. "Vous savez, la clientèle des centres sportifs est très<br />

sensible aux effets de mode", nous explique l'architecte Frédéric<br />

Huwaert de ‘3A Architectes’. "Le squash était une pratique très<br />

populaire il y a quelques années. Aujourd'hui, il est presque tombé<br />

en désuétude." En l'espace d'un an, Kinetix comptait déjà plus<br />

de 3000 membres inscrits. La construction de Kinetix a démarré<br />

en juin 2005. Le bâtiment s'inscrit bien, par sa hauteur, dans<br />

l'alignement des constructions voisines.<br />

49


50<br />

Appartements variés à louer<br />

Après ce très séduisant complexe sportif, sont successivement<br />

sortis de terre trois immeubles à appartements, comptant<br />

ensemble 126 unités d'habitat. À l'origine, un seul bloc était prévu<br />

au côté du complexe sportif, mais le succès immédiat incita le<br />

promoteur à passer la vitesse supérieure. Chaque bloc comprend<br />

une palette variée d'appartements, tous destinés à la location :<br />

entre une et trois chambres à coucher, les petits faisant moins de<br />

70 m², ceux de taille moyenne tournant autour d'une centaine de<br />

mètres carrés et les plus grands, 135.<br />

Les appartements sont aménagés de telle sorte que les espaces<br />

de vie disposent à l'avant comme à l'arrière d'une grande portefenêtre<br />

coulissante et d'une terrasse. L'orientation tient compte de<br />

la circulation automobile sur le Boulevard Lambermont, de façon<br />

à assurer un tampon acoustique maximal.<br />

Le Boulevard Lambermont étant en pente, le bâtiment le plus<br />

proche du complexe sportif compte huit étages alors que le<br />

plus bas en a deux de plus. 120 places de stationnement sont<br />

réservées en sous-sol aux résidents. Il faut y ajouter 100 places à<br />

l'extérieur et 200 pour la clientèle du complexe sportif.<br />

La construction du premier immeuble à appartements a<br />

débuté en 2006. Les colonnes de béton servent de base.<br />

Tous les murs porteurs sont construits en éléments Silka<br />

de 21,4 et 15 cm ; le matériau est également utilisé pour<br />

les murs de contre-façade, cages d'ascenseurs et murs<br />

intérieurs.


Une équipe de seulement 2 personnes peut mettre en<br />

oeuvre par jour un camion complet d’éléments Silka<br />

(+/- 13 m²), soit environ 50 m² de murs.<br />

Faciliter le chantier<br />

L'utilisation de Silka a posé quelques problèmes aux hommes de<br />

métier chargés de la construction du premier immeuble, novices<br />

en la matière, mais après avoir pris des mesures draconiennes sur<br />

le chantier, les nombreux avantages de Silka devinrent soudain<br />

évidents. La firme de Strepy-Bracquegnies TMJ Construction<br />

s.p.r.l. fut désignée comme entrepreneur général. Pour elle, c'était<br />

une première expérience très convaincante avec les éléments<br />

Silka. Le rendement élevé n'a cessé de surprendre. En l'espace<br />

de deux semaines, un étage complet était déjà terminé. Pour le<br />

troisième et dernier bâtiment, toutes les équipes étaient rôdées et<br />

chacune avait trouvé le bon rythme. Bien souvent, deux équipes<br />

travaillaient simultanément par étage.<br />

L'un des avantages du système de construction Silka est<br />

l'ordre et le rythme précis de l'installation. De ce fait, les stocks<br />

sur chantiers sont limités, les besoins en espace bien moins<br />

grands, d'où des pertes de temps minimales et des coûts<br />

réduits d'aménagement du chantier. Michael Brutti (conducteur<br />

de chantier ) & Sammy Scieur ( gestionnaire du chantier &<br />

responsable achats) sont devenu des fervents partisans des<br />

applications Silka. "C'est plus avantageux que le béton ou la<br />

maçonnerie et l'installation du chantier est nettement plus rapide.<br />

Vraiment, tant au niveau du planning, de la préparation que de la<br />

51


52<br />

Projet:<br />

‘Kinetix’<br />

Boulevard Lambermont 218 – 224 /<br />

coin de la Chaussée de Haacht 1030<br />

Schaarbeek<br />

www.stadium.be<br />

Promoteur:<br />

VOP<br />

Avenue Sippelberg 3<br />

1080 Molenbeek-Saint-Jean<br />

www.immo-vop.be<br />

Architectes:<br />

Association momentanée<br />

Ma2 en 3A Architectes<br />

Metger & Associés Architecture<br />

3A Architectes<br />

Rue Joseph Wauters<br />

1030 Schaarbeek<br />

T +32 2 245 54 60<br />

F +32 2 215 10 04<br />

Entrepreneur<br />

TMJ Construction s.p.r.l.<br />

Zoning Industriel de Strépy<br />

Rue de la croix du Maieur n° 25<br />

7110 Strépy-Bracquegnies<br />

T +32 64 37 04 81<br />

F +32 64 37 04 82<br />

tmj.construction@skynet.be<br />

réalisation sur chantier, tout va plus vite", argumentent-ils. Alors<br />

que les caves du site Kinetix ont encore été réalisées en béton,<br />

ils plaident aujourd'hui avec enthousiasme pour utiliser les petits<br />

blocs Silka.<br />

Sur l'entrefaite, une étroite collaboration s'est nouée entre<br />

TMJ Construction et le centre de support technique de Xella à<br />

Burcht. "Nous pouvons compter sur un dessinateur attitré qui<br />

décortique nos plans pour les convertir en plans de montage",<br />

explique Michael Brutti. "Avant le début d'un nouveau chantier,<br />

nous programmons une réunion à Burcht pour nous concerter et<br />

préparer tout cela en détail."<br />

Grâce à ce projet, TMJ Construction a décroché auprès d'un<br />

large cercle de promoteurs son "titre" de partenaire fiable pour<br />

des projets de grande ampleur. Sammy Scieur constate avec<br />

satisfaction que ses clients potentiels ont une oreille attentive<br />

à ses arguments. "Le rendement avec Silka est incomparable,<br />

personne ne peut faire mieux !", conclut notre interlocuteur à<br />

l'issue de la visite.<br />

Eduard Coddé<br />

Bureau d'études :<br />

IRS Ingenieursbureau<br />

Minneveldstraat 124<br />

3070 Kortenberg<br />

11


Dimensions<br />

Densité Epaisseur (mm) Largeur (mm) Longueur(mm)<br />

C5/800<br />

70<br />

100<br />

Nombreuses possibilités<br />

Les panneaux de cloisonnement sont livrés à des dimensions<br />

au choix. Ils constituent le choix idéal en cas de nouvelles<br />

constructions et de réaménagements de grande taille, pour p.ex.<br />

- murs intérieurs non-portants (cloisons)<br />

- vides techniques<br />

- endroits de stockage<br />

- e.a.<br />

Avantages<br />

Les CVI présentent quantité d’avantages, comme<br />

1. installation des cloisons dès la phase de gros-oeuvre<br />

2. installation aisée et rapide (1,32 à 1,79 m²/panneau)<br />

3. insensible à l’humidité<br />

4. matériau de faible poids, permettant la fixation d’objets<br />

lourds (p.ex. sanitaire, meubles de cuisine, etc.)<br />

5. pas de déchets sur chantier<br />

Ytong CVI –<br />

cloisons verticales intérieures<br />

Lorsque l’on construit, le temps et les coûts constituent<br />

souvent des facteurs déterminants. C’est d’autant plus vrai<br />

pour la construction intérieure, qui, sur ces deux aspects, peut<br />

être largement optimisée. Ytong donne une réponse avec des<br />

cloisons intérieures, réalisées en panneaux verticaux en béton<br />

cellulaire.<br />

600<br />

de 2200<br />

à 2980<br />

Mise en oeuvre<br />

Les CVI sont montées verticalement et solidarisées au moyen<br />

d’une colle à panneaux. L’installation se fait à l’aide d’un chariot<br />

de montage électrique. Les éléments intermédiaires d’ajustage,<br />

les découpes et les biseaux peuvent être sciés sur place.<br />

Finition<br />

Les saignées et trous pour les câbles et boîtiers électriques<br />

se font rapidement, simplement et sans poussière. Après<br />

rebouchage des orifices, les murs peuvent être finis avec une<br />

couche mince de plafonnage.<br />

Système supérieur<br />

Les cloisons YTONG démontrent clairement qu’elles sont<br />

supérieures aux solutions alternatives. Toutes les parties en<br />

profitent:<br />

- le propriétaire qui investit dans un résultat de haute<br />

qualité,<br />

- le maître d’œuvre qui construit rapidement avec un<br />

système rentable,<br />

- l’installateur qui apprécie le poids faible et le montage<br />

aisé<br />

- l’utilisateur qui profite du confort<br />

Souhaitez-vous plus d’informations? Contacteznous<br />

sur ytong-be@xella.com ou par téléphone au<br />

03/250 47 60.<br />

<br />

53


54<br />

VALERES signe un<br />

campus administratif<br />

d’envergure<br />

Valeres<br />

Konstruktioun s.a.<br />

Texte | Chloé Martin<br />

Photographie | MC Studio's


Très actif au Luxembourg, le constructeur<br />

Valeres compte, parmi ses récents<br />

projets, le complexe Campus Contern.<br />

Axé sur une philosophie constructive et<br />

environnementale globale intégrée,<br />

celui-ci recourt notamment aux profilés<br />

Sapa Building System.<br />

Le groupe immobilier européen Valeres compte environ 550<br />

personnes, réparties dans différents pays : Belgique, Luxembourg,<br />

Allemagne, Pays-Bas, France, et depuis peu, via Valeres Project<br />

Developments, la Slovaquie et l’Ukraine. Ses activités se centrent<br />

surtout sur les secteurs industriel, artisanal et administratif et<br />

revêtent trois aspects : la fabrication d’éléments préfabriqués en<br />

béton, la construction et la promotion. « La flexibilité et la mobilité<br />

constituent la force de frappe de Valeres. Une équipe centrale se<br />

tient à l’entière disposition des diverses branches. Chacune est<br />

active dans un créneau de marché spécifique du secteur de la<br />

construction », précise-t-on dans le dossier de présentation. Et<br />

sur chaque lieu d’implantation : « Depuis des années, nous avons<br />

acquis beaucoup d’expérience dans différents pays et maîtrisons<br />

leur législation et les différents facteurs de leur réglementation.<br />

C’est ainsi que nous sommes en mesure d’offrir une gamme<br />

complète de services aux clients. Ces services sont gérés par<br />

nos propres collaborateurs en synergie avec les organismes<br />

publics et les professionnels locaux : notaires, avocats, banques,<br />

compagnies d’assurances, architectes…».<br />

Chaque année, ce sont quelque 400.000 m2 de bâtiments qui sont<br />

bâtis par le personnel de l’entreprise : immeubles de bureaux,<br />

surfaces commerciales, usines, garages, etc. Du gros œuvre à la<br />

clef sur porte, chaque projet est réalisé en construction portante<br />

en acier ou en béton. Valeres est également très actif dans la<br />

rénovation et la transformation de bâtiments existants.<br />

En outre, l’entreprise recherche et propose des terrains -lesquels<br />

se font rares dans certaines régions comme le Luxembourg- et se<br />

charge de toutes les formalités administratives. « Nous possédons<br />

en effet, en propre ou via nos partenaires, un portefeuille de<br />

terrains dans toutes les zones géographiques du Luxembourg »,<br />

précise Emmanuel Vanquin, directeur commercial.<br />

55


56<br />

Campus Contern<br />

Parmi les récents projets d’envergure, le Campus Contern, soit<br />

huit immeubles de bureaux au design innovant, développés<br />

chacun sur 3000 m2 , réalisé dans le cadre d’un joint-venture<br />

avec Valad, un partenaire étranger structurant et gérant des<br />

portefeuilles d’investissement dans toute l’Europe. La construction<br />

du premier bâtiment a débuté en novembre 2007. Celui-ci, en voie<br />

d’achèvement, est déjà entièrement préloué.<br />

Techniquement, chaque immeuble s’articule sur deux niveaux<br />

en sous-sol et quatre étages, construits en béton armé. Les<br />

superficies agencées à partir de demi-plateaux de 350 m², sont<br />

aujourd’hui disponibles à un coût locatif de 17 euros par m² brut.<br />

Ces bureaux sont modulables et aménageables sur mesure.<br />

En matière d’économie d’énergie, les solutions les plus<br />

performantes ont été envisagées. Les systèmes façades rideaux<br />

et châssis de fenêtre en aluminium de Sapa Building System ont<br />

été mis en œuvre. La spécificité du système de profilés avec<br />

ouvrant invisible type Excellence 65 HV ou Excellence 75 HV,<br />

est d’offrir un aspect extérieur des parties ouvrantes identique<br />

à celui des parties fixes avec une surface d’aluminium visuelle<br />

minimale extérieure, et de permettre d’une part d’améliorer<br />

l’aspect esthétique et d’autre part, de diminuer considérablement<br />

le facteur de déperdition thermique globale Uw de la fenêtre.<br />

« Nous avons déjà travaillé avec la firme Sapa Building System<br />

sur d’autres projets, et sommes très satisfaits. Nous espérons<br />

poursuivre cette collaboration dans le futur », poursuit Enrique<br />

Carracedo, Responsable des Achats Valeres.<br />

En matière d’économie d’énergie, les solutions les plus<br />

performantes ont été envisagées. Les systèmes murs-<br />

rideaux et châssis de fenêtre en aluminium de Sapa<br />

Building System ont été mis en œuvre.<br />

La spécificité du système de profilés pour châssis<br />

avec ouvrant invisible type Excellence 65 HV ou 75 HV,<br />

est d’offrir un aspect extérieur des parties ouvrantes<br />

identique à celui des parties fixes avec une surface<br />

d’aluminium visuelle minimale extérieure.<br />

Un site vert et convivial<br />

De plus, le site de Contern offre désormais un environnement<br />

de travail de style campus, vert et tranquille, agrémenté de<br />

restaurants à proximité. « Nous avons développé un concept<br />

de style « campus », convivial, avec du gazon où les employés<br />

peuvent se détendre lors des pauses ». Un grand parking est<br />

également mis à disposition des occupants (une place par<br />

salarié), dans le cadre du projet. Sans oublier les facilités comme<br />

la sandwicherie, le service de conciergerie (pressing, fournisseur<br />

de fleurs, de vin et de champagne,…) pour les dîners improvisés<br />

après la journée de labeur.


VALERES Konstruktioun s.a.<br />

Z.A.E. Weiergewan<br />

3-7 rue Goell<br />

L- 5326 Contern<br />

T +35 2 26 15 36 10<br />

F +35 2 26 15 36 20<br />

www.valeres.lu<br />

www.campuscontern.lu<br />

Le site s’intègre dans une zone initialement industrielle, dans<br />

laquelle se sont développées au fil des ans des constructions<br />

administratives de standing occupées par des locataires de renom<br />

comme IBM ou IEE, et présentant une architecture au design<br />

similaire à celui des bâtiments du Kirchberg.<br />

Par ailleurs, sa localisation est idéale, puisque le Campus est situé<br />

à proximité de la ville de Luxembourg, de l’aéroport international<br />

Findel et du réseau autoroutier vers la Belgique, la France et<br />

l’Allemagne. « Nous avons choisi de travailler en périphérie,<br />

poursuit Emmanuel Vanquin, où comme partout s’établissent<br />

des zones administratives. Nous avons voulu créer des espaces<br />

relativement ouverts et arborés, et pour accentuer ce rapport à<br />

la nature, nous avons attribué des noms d’oiseaux aux bâtiments.<br />

De même, nous recherchons la qualité environnementale, par des<br />

installations techniques de pointe. L’idée est d’utiliser un minimum<br />

d’énergie et de réduire le rendement de CO2 ».<br />

A lui seul, ce projet résume bien cinq mots clés de la société,<br />

ponctue le directeur commercial: « Ecoute, Confiance, Conseil,<br />

Fiabilité, Flexibilité ». Il sourit : « Excellence, comme… la ligne de<br />

profilés Sapa ! ».<br />

Chloé Martin<br />

57


58<br />

Un bâtiment<br />

pour deux<br />

visages<br />

Blockx, Peeters<br />

& Van Looveren<br />

Texte | Tim Vanhove<br />

Photographie | Dries Van den Brande


Concevoir un appartement de 14 logements<br />

dans l'une des plus petites localités<br />

flamandes, Meersel-Dreef : tel était le défi<br />

soumis au bureau d'architectes Blockx,<br />

Peeters & Van Looveren. En concertation<br />

avec le client et le service d'urbanisme, des<br />

solutions ont été recherchées — et trouvées<br />

— pour réconcilier les besoins des uns et les<br />

attentes des autres.<br />

L'entrepreneur Roba et le négociant en<br />

matériaux de construction Van der Velden<br />

furent alors mis devant un autre défi:<br />

réaliser tout ce projet en respectant<br />

l'agenda très chargé de l'entrepreneur.<br />

Du même coup, tous furent obligés de<br />

privilégier le rendement. La solution fut<br />

trouvée grâce aux éléments de construction<br />

en pierre silico-calcaire de Silka.<br />

<br />

Fort d'un millier d'âmes, Meersel-Dreef est encore à l'image<br />

même de la localité rurale de jadis, grande comme un mouchoir<br />

de poche. Ce hameau Meersel-Dreef de l'entité de Hoogstraten<br />

a la double particularité d'être le village le plus septentrional<br />

du royaume et un lieu de pèlerinage assez connu dans la<br />

région. Le Mariapark attire chaque année plusieurs milliers de<br />

croyants pour assister aux offices religieux. C'est à seulement<br />

quelques hectomètres de ce parc que l'entrepreneur Roba<br />

réalisa l'an dernier un étonnant projet qu'avait imaginé le bureau<br />

d'architecture Blockx, Peeters & Van Looveren. L'une des grandes<br />

qualités de cet immeuble de 14 appartements est de ne pas avoir<br />

l'air d'un mastodonte dans un environnement champêtre. Ou si<br />

vous préférez, un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il faut<br />

dire que tous les acteurs y ont particulièrement bien veillé. "Notre<br />

intention initiale consistait à réaliser une ferme en quadrilatère<br />

sur une parcelle de 50 m de large", explique l'architecte Ruth<br />

Van Looveren. "Mais le service d'urbanisme y a mis son veto<br />

et nous a demandé d'imaginer un bâtiment épousant mieux le<br />

gabarit des habitations existantes. Cela se traduit par trois corps<br />

principaux, avec leurs façades inclinées en biais sur la Drève de<br />

Meersel. Ces trois volumes sont séparés les uns des autres par<br />

de petits bâtiments intermédiaires, en retrait. Ce qui est vraiment<br />

intéressant dans ce projet, c'est qu'il montre deux visages. Par les<br />

toits inclinés, la brique de parement et le crépi décoratif, la façade<br />

avant à l'air tout à fait conventionnelle. L'arrière en revanche, où<br />

nous avons seulement utilisé le crépi, est beaucoup plus moderne<br />

et géométrique. Le bâtiment donne davantage l'impression d'être<br />

un grand bloc, il n'y a pas d'éléments en retrait.<br />

59


60<br />

Luxueuse ouverture<br />

Une autre différence entre les façades avant et arrière tient dans<br />

l'ouverture du bâtiment sur l'extérieur. Côté rue, les fenêtres<br />

sont assez petites et libèrent une impression d'isolement. Quel<br />

contraste avec la façade arrière : elle est presque entièrement<br />

vitrée pour donner une belle vue sur le panorama, le vaste jardin,<br />

la rivière Mark (qui délimite la parcelle) et au-delà, les champs.<br />

Chaque appartement du rez-de-chaussée a en outre une grande<br />

terrasse qui débouche sur le jardin. Les appartements des étages<br />

ont également une terrasse, aménagée sur les toits des voisins de<br />

l'étage inférieur.<br />

Parlons des appartements : avec 120 m² d'espace habitable, ils<br />

sont spacieux. "Cette superficie généreuse était une demande<br />

du maître d'ouvrage, qui pense attirer une clientèle néerlandaise<br />

pour ses immeubles en location", reconnaît Ruth Van Looveren.<br />

"En modulant les trois volumes avec les petits bâtiments<br />

annexes, atteindre de telle surface au sol était assez facile. Les<br />

appartements du rez-de-chaussée occupent la surface au sol des<br />

annexes. Ceux du premier étage ont un espace supplémentaire<br />

juste en dessous de la toiture inclinée."<br />

Les trois corps principaux ont chacun reçu une finition dans un<br />

style différent, qui n'en laisse pas moins une impression de luxe.


Nécessité du rendement<br />

L'immeuble est construit sur des fondations complètes, avec<br />

des caves servant au rangement et les garages. Le nombre de<br />

places est largement surdimensionné pour un petit village comme<br />

Meersel-Dreef, les prescriptions urbanistiques à Hoogstraten<br />

imposant 1,5 place de stationnement par appartement. De ce<br />

fait, l'empreinte au sol de l'étage souterrain est supérieure à celle<br />

du rez-de-chaussée. Les deux premiers étages ont été construits<br />

en éléments Silka, l'étage supérieur en blocs Silka Light. C'est<br />

le négociant en matériaux Van der Velden, de Hoogstraten, qui<br />

a recommandé la pierre silico-calcaire de Silka. "L'adjudication<br />

du projet s'était faite pour un système de briques ‘snelbouw’.<br />

Avec l'entrepreneur Bart Aernouts (Roba), nous avons néanmoins<br />

examiné s'il existait une méthode de construction plus rapide que<br />

celle préconisée dans le cahier des charges. C'est ainsi que nous<br />

avons découvert les éléments Silka", se souvient le gérant Erik<br />

Kenis. Ce négociant en matériaux a trouvé tout naturel que son<br />

équipe fasse cet exercice de réflexion. "Ne nous revient-il pas de<br />

réfléchir avec le client? Notre rôle ne s'arrête pas à la livraison de<br />

matériaux : nous devons veiller à ce que l'entrepreneur y gagne<br />

quelque chose. Je rajouterai d'ailleurs que tous les entrepreneurs<br />

ne sautent pas de joie à l'idée de travailler avec un système à<br />

éléments, certainement pas dans cette région du pays où l'on<br />

bâtit encore de façon traditionnelle. Cela dit, Roba est ouvert aux<br />

nouveautés et a accepté ce défi."<br />

Le grand format et les dimensions précises<br />

des éléments Silka ont permis au chantier de<br />

progresser très rapidement :<br />

2 personnes suffisent pour piloter la grue et<br />

poser les éléments. Pour la finition intérieure,<br />

une simple couche de fin crépi suffit.<br />

Saut dans l'inconnu<br />

"C'était effectivement un nouveau produit pour moi ",<br />

reconnaît Bart Aernouts. "Le rendement que l'on me<br />

promettait m'a incité à faire ce saut dans l'inconnu. Après<br />

coup, je puis dire qu'il en valait la peine. Le collage de<br />

blocs Light Silka équivaut en fait à celui des blocs Ytong,<br />

en lesquels nous avions déjà une certaine expérience. Mais<br />

travailler avec de petites grues pour poser des éléments, nous<br />

n'y étions pas habitués. L'avantage est évidemment qu'elles<br />

allègent le travail. Je suis persuadé que nous utiliserons<br />

encore des éléments Silka pour la construction des futurs<br />

immeubles à appartements."<br />

Pour le bureau d'architectes Blockx, Peeters & Van Looveren,<br />

ce projet était aussi le premier avec les matériaux Silka. "Le<br />

premier, mais pas le dernier", explique Ruth Van Looveren.<br />

"Nous sommes désormais convaincus. C'est juste regrettable<br />

qu'il faille chaque fois persuader l'entrepreneur d'adopter<br />

cette méthode de travail. L'un des grands avantages de<br />

ce matériau réside à nos yeux dans ses performances<br />

acoustiques. Notre bureau y accorde beaucoup d'importance<br />

et les résultats de Silka sont très satisfaisants. En raison de sa<br />

masse, Silka parvient très bien à réduire le bruit latéral."<br />

Le maître d'ouvrage se dit également satisfait des éléments<br />

Silka, même s'il ne cache pas sa préférence initiale pour les<br />

briques ‘snelbouw’. "Malgré quoi, le client n'a pas rejeté notre<br />

proposition. Il s'est interrogé durant l'évolution du chantier,<br />

certes, mais maintenant que tout est fini, il avoue être<br />

enthousiaste", se souvient Erik Kenis.<br />

61


62<br />

Les petits murs intérieurs ont été réalisés en blocs Silka.<br />

Ces blocs massifs sont connus pour leur isolation<br />

acoustique performante.<br />

Blockx, Peeters<br />

& Van Looveren<br />

Burg. J. Van Aperenstraat 10<br />

2320 Hoogstraten<br />

T +32 3 314 86 60<br />

F +32 3 314 86 09<br />

info@blockx-atelier.be<br />

www.blockx-atelier.be<br />

Tout l'avantage des systèmes de construction<br />

Afin de répondre à des normes de plus en plus strictes, de plus en<br />

plus d'architectes abandonnent aujourd'hui les briques classiques<br />

pour se tourner vers des systèmes globaux. Dans le cadre de la<br />

réglementation sur la performance énergétique des bâtiments,<br />

les pertes énergétiques doivent être limitées au maximum et les<br />

performances acoustiques être bonnes. Or seule l'utilisation de<br />

systèmes globaux permet d'atteindre de tels objectifs. Lorsqu'un<br />

bâtiment est entièrement fabriqué en blocs Silka ou Ytong, les<br />

différents éléments étant du même matériau, le risque de ponts<br />

thermiques est réduit. La pierre silico-calcaire lourde se révèle à<br />

son tour performante au niveau acoustique.<br />

Un autre avantage de ce matériau dans le projet de Meersel-Dreef<br />

est le gain de place. Les murs Silka sont 4 cm moins épais que les<br />

murs classiques en briques ‘snelbouw’. Cela génère plus de place<br />

intérieure et des économies sur les coûts de matériaux.<br />

Tim Vanhove


Silka : les blocs à coller light et les blocs<br />

à chanfreins. Tous les avantages en bref.<br />

La gamme à coller de Silka comporte non seulement des<br />

éléments de grand format, mais également des blocs de taille<br />

réduite. Ces blocs permettent de construire les murs portants<br />

et non portants pour presque tous les types de constructions<br />

(bureaux, écoles, salles de sports, maisons, etc).<br />

.<br />

Minimaliser le rainurage<br />

Le bloc à coller light (LBL) et le bloc à chanfreins (VB) sont les<br />

blocs creux dans la gamme Silka. Ils comprennent un système<br />

d’orifices spécifiques pour y passer conduites et cables. Dès lors,<br />

plus besoin de rainurer les parois pour la réalisation des saignées<br />

en fin de construction. Il suffit simplement de percer un trou à<br />

l’emplacement des gaines (tous les 15 cm) obtenues par le simple<br />

appareillage des blocs. Conséquences : un gain de temps de mise<br />

en œuvre et du travail propre!<br />

Rendement et esthétique<br />

Les blocs Silka à chanfreins (VB) offrent<br />

- en plus des avantages des gaines « toutes faites » pour les<br />

techniques – une solution esthétique pour maçonnerie apparente<br />

de deux côtés. Il n’est plus nécessaire de rejointoyer les joints<br />

verticaux et horizontaux. Pour parachever les murs, il suffit de les<br />

recouvrir d’une peinture.<br />

Sain et respectueux de l’environnement<br />

SILKA est un matériau écologique, qui ne nuit pas à<br />

l’environnement. Il est produit à base de sable, de chaux et<br />

d’eau, donc entièrement recyclable. Les murs Silka ”respirent”<br />

; ils régulent l’humidité de l’air de manière naturelle. En outre,<br />

la grande masse du matériau donne aux murs Silka une bonne<br />

capacité thermique, ce qui évite d’importantes fluctuations de<br />

température dans un bâtiment.<br />

Des performances acoustiques de pointe<br />

Choisir correctement les matériaux est une condition<br />

indispensable pour obtenir un confort acoustique optimal. En<br />

la matière, Silka promet des performances exceptionnelles, en<br />

particulier lorsqu’il s’agit de parois de séparations entre unités<br />

d’habitations. Ses qualités, Silka les doit à la masse élevée de la<br />

pierre silico-calcaire.<br />

Souhaitez-vous plus d’informations?<br />

Contactez-nous sur silicaat-be@xella.com ou<br />

par téléphone au 03/250 47 60.<br />

<br />

Les 10 atouts des blocs à coller Silka<br />

- Mise en oeuvre facile et rapide<br />

- Murs plus résistants<br />

- Isolation acoustique<br />

- Capacité thermique<br />

- Consommation de colle réduite<br />

- Finition économique<br />

- Ecologique<br />

- Système de construction sèche<br />

- Maçonnerie apparente des 2 faces (VB)<br />

- Mur économique<br />

63


64<br />

Bureau<br />

d’architecture<br />

BSARC<br />

Texte | Chloé Martin<br />

photographie | MC Studio's


Hypothèses de vie<br />

Chaque projet du bureau bsarc intègre le beau et le fonctionnel,<br />

à partir d’ un travail sur les volumes, les teintes, les matériaux, la<br />

manière d’investir l’espace. In and out.<br />

Le bureau bsarc, constitué en 2002, est formé de deux associés,<br />

Christophe Bourguignon et Patrick Siebenaler. Dans un texte<br />

intitulé « Modèles », ils définissent leur démarche : « A l’instar<br />

des mathématiques qui utilisent le modèle comme vecteur de<br />

représentation universel pour comprendre ou expliquer bon<br />

nombre de phénomènes d’origine naturelle ou humaine, nous<br />

associons ce principe à la vérification de l’hypothèse émise<br />

lors de la conception d’un projet. Des données de départ que<br />

sont entre autres le programme, le site, le contexte humain et<br />

environnemental ainsi que les moyens financiers disponibles,<br />

nous dégageons une idée génératrice. Cette idée encore<br />

informelle constitue l’hypothèse à l’origine de la mise en ordre du<br />

projet. Vient ensuite l’élaboration du modèle comme vérification<br />

des paramètres du projet (..) ».<br />

<br />

Des châssis en aluminium Sapa renforcent la<br />

sobriété esthétique des lieux. En plus, de larges<br />

baies vitrées favorisent la diffusion de lumière<br />

naturelle à l’intérieur des bâtiments.<br />

L’internat de Diekirch<br />

Cette approche constitue la trame de chaque projet du bureau.<br />

Ainsi, celui de l’internat public de Diekirch. Implanté au cœur de<br />

l’ilôt du Bamertal, délaissé depuis le début des années 80, le<br />

projet s’est d’abord imposé comme un vecteur de restructuration<br />

urbanistique pour la ville de Diekirch. Il s’agissait, d’une part, de<br />

recréer un contact urbain entre le centre ville et le quartier du<br />

Bamertal, situé sur le site d’une ancienne brasserie et d’autre part,<br />

d’intégrer le programme complexe et vaste de l’internat dans cet<br />

espace urbain limité.<br />

Par la création de places et de ruelles, l’internat s’intègre<br />

aujourd’hui dans la ville comme un nouveau pôle de convergence.<br />

En outre, une fragmentation volumétrique répétitive permet une<br />

lecture claire des différentes parties du bâtiment. Et de maintenir,<br />

pour points de référence du site, le musée national d’histoire<br />

militaire et la cheminée de l’ ancienne brasserie de Diekirch.<br />

De style contemporain, l’internat se déploie sur 13.000 mètres<br />

carrés et se divise en deux parts. Un semi-internat –qui sert<br />

d’appui scolaire pour certains étudiants- a été placé sur l’ancien<br />

site brassicole. « Nous avons tenté de reproduire la structure<br />

d’origine de la rue du Moulin. Le projet se trouve un peu en<br />

hauteur, car il est adossé à la Colline d’Arenberg. Des toitures<br />

vertes évoquent celle-ci et la prolongent. L’idée était d’éclater le<br />

projet pour en diminuer la volumétrie visuelle, souligne Christophe<br />

Bourguignon.<br />

Tandis que trois ailes identiques forment l’internat. Ces ailes sont<br />

indépendantes, et reliées entre elles par une rue intérieure,<br />

« que les gens s’approprient de façon urbaine, on y relève même<br />

des traces de pneus de vélos ». Elles abritent 9 communautés,<br />

disposant chacune d’un séjour et de sanitaires. Partout, un sol en<br />

béton, du mobilier moderne, et de larges baies vitrées inondant<br />

les espaces de lumière.<br />

65


66<br />

Châssis et esthétisme<br />

Des châssis Excellence 75 de Sapa Building System renforcent la<br />

sobriété esthétique des lieux. Dans les chambres en particulier, les<br />

architectes ont joué sur le rythme des châssis. Chaque ensemble<br />

est composé d’une partie opaque étroite et d’une partie vitrée<br />

large, avec comme particularité, une ouverture possible des deux<br />

parties. La fenêtre de petite dimension utilisée pour la ventilation<br />

s’ouvre uniquement de quelques cenimètres vers l’extérieur, et<br />

est revêtue d’une tôle en aluminium qui nécessite peu d’entretien.<br />

Par contre, la fenêtre vitrée, qui nécéssite un nettoyage régulier,<br />

donne vers l’intérieur en déverrouillant la crémone à clés.<br />

Les propositions de Sapa Building System d’utiliser un seul cadre<br />

dormant, un châssis ouvrant invisible de l’extérieur pour la fenêtre<br />

vitrée, et de créer un profilé inverseur pour solutionner le conflit<br />

des sens opposés d’ouvertures, ont rencontré les exigences<br />

esthétique et fonctionnelle requises.<br />

Par ailleurs, une série de profilés en aluminium de finition<br />

extérieure ont été conçus spécifiquement pour ce projet afin de<br />

répondre à la volonté esthétique de marquer le raccord autour de<br />

l’ensemble aluminium avec l’enduit extérieur par un joint creux en<br />

forme de U.<br />

Le projet s’articule autour d’un jeux de pleins et de vides. La<br />

priorité est donnée à l’expression des volumes. Ainsi, « dans le<br />

bâtiment A, l’entrée de l’espace d’accueil est une prolongation<br />

de la place. On a marqué l’entrée par des portes pleines ». De<br />

même, des enduits de teintes différentes (crème ou gris) mettent<br />

en évidence les différentes fonctions de l’ensemble. Autre<br />

particularité, au lieu de privilégier un enduit lisse, les architectes<br />

ont opté pour un fini plus artisanal : « cela crée un effet « daim »,<br />

qui accroche la lumière et donne une certaine profondeur à la<br />

façade». Ce souci d’irrégularité se retrouve également dans le<br />

revêtement carrelé des sanitaires.<br />

Les associés dessinent chaque détail du projet, extérieur et<br />

intérieur (matériaux, mobilier…). « On essaie toujours d’avoir<br />

une vision globale du projet, pour lui donner une cohérence. La<br />

genèse d’un projet est très riche, il s’agit presque d’une approche<br />

cinématographique. On règle l’organisation fonctionnelle des<br />

espaces en élaborant des hypothèses de vie, des scénarios… ».<br />

Chaque projet prend en compte divers critères :<br />

le programme, le site, le contexte humain et<br />

environnemental, le budget.<br />

Un hangar pour gardes forestiers<br />

Le hangar réalisé à Hosingen pour l’administration des Eaux<br />

et Forêts repose sur des fondements similaires. Le projet a été<br />

pensé jusque dans les moindres détails. « On émet toujours<br />

des hypothèses sur la manière dont les gens vont investir le<br />

bâtiment, s’approprier l’espace et le vivre ». Dans ce cas-ci, dès<br />

la conception du bâtiment, deux évidences sont apparues. « Tout<br />

d’abord, l’usage industriel du bâtiment suggérait de construire<br />

de façon standardisée et économique. Ensuite, le cadre naturel<br />

forestier imposait le bois comme matériau de mise en dialogue ».<br />

Le principe constructif : une trame régulière de 3,60 mètres<br />

de côté a permis d’organiser librement toutes les fonctions du<br />

programme (menuiserie et bureaux), ainsi que de concevoir la<br />

structure et la finition rapportée de manière standardisée et<br />

préfabriquée. Les bureaux, en plâtre et bois laqué, renvoient à<br />

la méditation et à une prise de distance par rapport aux autres<br />

parties. La volumétrie se présente comme un parallélipipède aux<br />

lignes tendues, accentuées par le lattage ouvert.


sarc<br />

11, avenue de la Gare<br />

L-9233 Diekirch<br />

T +352 26 80 29 1<br />

F +352 26 80 29 40<br />

bsarc@bsarc.eu<br />

www.bsarc.eu<br />

De l’industrie à l’habitat<br />

Le bureau s’attèle, entre autres, à la réalisation d’une usine<br />

agro-alimentaire pour l’association agricole Luxlait. Chaque point<br />

est intégré dans les plans (mobilier, luminaires…) et décliné en<br />

fonction du concept de « laitance ». « Des bâtiments administratifs<br />

au restaurant d’usine, la recherche s’est focalisée, en grande<br />

partie, sur l’expression de chaque élément. Les fonctions<br />

techniques sont par exemple traduites par des façades de couleur<br />

« terre ». Du verre industriel renvoie au traitement de la matière<br />

première (le lait).<br />

Le siège administratif et social de Luxlait sera également intégré<br />

dans l’usine, ce qui justifie l’importance accordée au mobilier et à<br />

l’atmosphère des lieux.<br />

Dans un autre registre, les architectes planchent actuellement à<br />

la réalisation d’un immeuble à appartements adjugé sur concours<br />

(28) à Luxembourg kirchberg. L’urbanisme en damier est à l’origine<br />

d’un projet dont les quatre façades principales, généreusement<br />

vitrées, sont de même importance.Le système, modulaire, repose<br />

sur une partie centrale porteuse ». Pour répondre à l’obligation<br />

d’intégrer des terrasses, des espaces couverts extérieurs<br />

sont placés dans la continuité des appartements. Ici encore,<br />

l’esthétique rejoint le fontionnel.<br />

Chloé Martin<br />

67


68<br />

Texte | Laurent Denovillers<br />

Photographie | Patrick Bedout<br />

abcd :<br />

concepteur - constructeur<br />

« clé en main »<br />

de bâtiments d’entreprises


Créée en 2006, implantée en plein centre<br />

de Paris (dans le 9ème arrondissement),<br />

abcd est une société qui construit des<br />

bâtiments logistiques « clé en main ». Deux<br />

créateurs expérimentés, 47 salariés, deux<br />

agences françaises et deux implantations<br />

européennes (Frankfort, Barcelone) : pari<br />

réussi.<br />

C’est en 2006 que Francis Robert et Patrick Carnac ont décidé<br />

de créer leur propre structure pour répondre aux besoins des<br />

acteurs du marché de l’immobilier. En s’appuyant sur une équipe<br />

de professionnels expérimentés : commerciaux, techniciens,<br />

directeurs de projets, …, abcd réalise des bâtiments destinés<br />

à l’immobilier d’entreprise dans différents secteurs d’activités:<br />

logistique, commerce, industrie, tertiaire. Cette jeune société<br />

intervient dans le cadre de contrats de réalisation intégral. abcd<br />

adapte le contrat de promotion immobilière aux spécificités des<br />

demandes de ses clients, de leurs utilisateurs ou des territoires,<br />

et assure également, à la demande des maîtres d’ouvrage,<br />

les missions qui composent la chaîne de valeur immobilière :<br />

recherche foncière, montage juridique et financier, restructuration<br />

d’existants, …<br />

« A partir d’un programme , nous définissons avec notre client<br />

les plans de conception, le concept général de son ouvrage,<br />

et nous nous engageons par contrat à lui réaliser son projet<br />

à un prix forfaitaire et dans un délai ferme », précise Francis<br />

Robert, Directeur général d’abcd « Il s’agit ensuite de réaliser<br />

<br />

les études d’exécution , de consulter puis de choisir des<br />

entreprises auxquelles nous confions la réalisation des travaux<br />

prédéterminés.» N’ayant aucune activité de maitrise d’œuvre au<br />

sein de la société, abcd soustraite entièrement cette mission à<br />

une équipe d’architecte et de bureaux d’études spécialisés, qu’elle<br />

pilote et contrôle.<br />

Toutefois, la mission contractuelle d’abcd est claire : veiller<br />

à tout moment au respect du délai, à la qualité d’exécution<br />

des prestations, du budget. Pour cela, les équipes d’abcd sont<br />

organisées en duo technique et commercial, depuis la phase<br />

d’études jusqu’à la livraison de l’ouvrage. Attentif à la pérennité<br />

de ses réalisations et au confort des exploitants, abcd ajoute aux<br />

volets conception et construction, une phase service après-vente<br />

qui prend la forme d’une mission d’un an après la réception.<br />

Les 47 salariés d’abcd se répartissent dans trois pays.<br />

5 personnes dans la filiale allemande à Francfort (abcd<br />

Deutschland), 5 autres basées dans la filiale espagnole installée<br />

à Barcelone (abcd Ibérica), et 37 en France réparties sur les deux<br />

sites, Paris (siège) et Avignon.<br />

Plate-forme Gazeley à Canly<br />

69


70<br />

Comment ça se passe dans la logistique ?<br />

Nous sommes organisés pour aborder tous types de réalisations<br />

en Europe à partir d’une structure réactive et capable d’en<br />

maîtriser les spécificités..<br />

Les bases de notre dispositif opérationnel sont les suivantes :<br />

Le suivi de chaque projet est assuré par un duo technique et<br />

commercial attentif aux problématiques clients.<br />

Nos responsables de projet sont encadrés par une direction<br />

des opérations et s’entourent d’une équipe de maîtrise d’œuvre<br />

adaptée à la taille et la complexité des ouvrages.<br />

Nous préconisons systématiquement pour chaque projet<br />

la création d’une instance de concertation en vue d’une<br />

communication active et d’une médiation efficace entre les<br />

divers intervenants.


Plate-forme réalisée pour Logiffine (Concerto<br />

Développement - MGPA) à Hem dans le Nord<br />

La poste PIC Bois d'Arcy<br />

Cap sur les bâtiments respectueux de<br />

l’environnement.<br />

A ce jour, 81% de l’activité d’abcd concernent des bâtiments<br />

logistiques, les 19% restant étant des réalisations dans les<br />

domaines tertiaires, industriels ou commerciaux. « Parmi nos<br />

dernières réalisations, citons une opération que nous venons<br />

de livrer, la rénovation de 90 000 m² de bureaux et laboratoires<br />

à Bagneux (92) pour le compte de la Direction Générale de<br />

l’Armement (D.G.A.). Actuellement nous construisons 35 000 m²<br />

de bâtiment de bureaux, laboratoires et parkings pour E.A.D.S. à<br />

Elancourt (78) », tient à préciser Francis Robert. Parmi les clients<br />

développeurs-investisseurs d’abcd, on trouve le groupe Gazeley,<br />

SEGRO, AMB, ARGAN, …<br />

Depuis sa création, abcd réalise tous les projets dans le cadre<br />

d’une démarche environnementale à travers un « label » Qualité<br />

Environnementale du Bâtiment (Q.E.B.). Cela consiste à organiser<br />

l’ensemble des constructions selon une charte « chantier à<br />

faible impact environnemental ». Une mission de contrôle est<br />

assurée par des bureaux d’études et de contrôle indépendants.<br />

« Nous rédigeons également des livrets d’accueil destinés aux<br />

compagnons afin de les informer des obligations liées à ce<br />

label Q.E.B. » précise Francis Robert. « Nous sommes d’ailleurs<br />

appuyés dans cette démarche par notre principal client Gazeley,<br />

qui est le précurseur dans le monde de la logistique en terme<br />

de développement durable. Tous les intervenants dans l’acte<br />

de construire sont maintenant largement sensibilisés à cette<br />

démarche. On peut comparer cette sensibilisation à celle que<br />

nous avons eue il y a une quinzaine d’années quand on parlait<br />

sécurité sur les chantiers. Cela nous paraissait un peu abstrait,<br />

mais maintenant cela est rentré dans les habitudes de travail,<br />

et les nacelles élévatrices ont remplacé les échelles sur les<br />

chantiers. » Cette démarche de qualité environnementale à un<br />

coût, il faut en être bien conscient. Mais abcd croit en cette<br />

démarche, la prend à sa charge et l’intègre dès la phase de<br />

conception de manière à ce qu’elle ne soit pas considérée comme<br />

une pénalité, mais comme un atout pour le bâtiment et son<br />

environnement mais aussi pour l’utilisateur final.<br />

71


72<br />

abcd utilise déjà depuis 25 ans<br />

le béton cellulaire Hebel<br />

pour réaliser ses projets.<br />

« 25 ans que je pose du béton cellulaire… » : Francis<br />

Robert, Directeur général d’abcd<br />

« Le béton cellulaire est un produit que l’on connait<br />

depuis de nombreuses années. Les premiers bâtiments<br />

commerciaux que j’ai construits il y a 25 ans étaient déjà<br />

faits en béton cellulaire », aime à rappeler Francis Robert.<br />

« Ce matériau est performant dans les délais de mise en<br />

place, pour ses qualités techniques et thermiques, mais<br />

aussi pour sa couleur ! En effet, le fait qu’il soit blanc<br />

apporte une certaine clarté dans des entrepôts souvent<br />

très mal éclairés, par rapport à un béton gris. Enfin, ce<br />

produit est compétitif en termes de prix, et s’impose<br />

comme une solution évidente quand le budget est serré<br />

et que nous cherchons des économies à proposer à nos<br />

clients. »<br />

Des bâtiments de plus en plus grands…<br />

« Lorsque nous avons créé abcd, nous avions pour objectif<br />

d’augmenter notre chiffre d’affaires de 50 M pendant 4 ans,<br />

pour atteindre 200 M fin 2009. Aujourd’hui nous pouvons dire<br />

que la première partie de l’objectif est atteinte car à fin 2008<br />

nous affichions un chiffre d’affaires d’environ 150 M. Pour 2009,<br />

compte tenu de la conjoncture, nous espérons maintenir l’activité<br />

au même niveau que 2008 », souligne Francis Robert. Cette<br />

progression a été constante depuis la création de la société,<br />

tant sur le plan financier que du point de vue du recrutement<br />

du personnel, qui est passé de 2 à 47 salariés à ce jour. Francis<br />

Robert tient également à faire remarquer que les tailles d’affaires<br />

ont tendance à augmenter en surface, tandis que les coûts ont<br />

plutôt tendance à être tirées vers le bas. Une opération moyenne<br />

pour abcd, c’est environ 10 M. Face à ce constat, Francis Robert<br />

cherche à diversifier l’activité de sa société, tant pour améliorer la<br />

rentabilité que pour amortir les effets de vagues qu’il peut y avoir<br />

dans le domaine des entrepôts logistiques. « On entend ici et là<br />

que ce domaine d’activité est surchargé dans certaines régions,<br />

même si je ne partage pas tout à fait ce constat. Je pense que<br />

le produit logistique est un produit périssable, et qu’un bâtiment<br />

construit il y a 15 ans est devenu caduque et inadapté aux<br />

besoins actuels des logisticiens.


Les caractéristiques dimensionnelles ont changé, les zones<br />

géographiques ont évoluées, ces bâtiments se retrouvent trop<br />

près des agglomérations... », constate t-il. « On a copié le modèle<br />

anglo-saxon en réalisant des bâtiments de plus en plus grands,<br />

et le standard logistique qui était de 5 000 m² il y a une vingtaine<br />

d’années a été multiplié par six, pour atteindre aujourd’hui 30 000<br />

m² ! Les bâtiments qui faisaient 5 m à 5,50 m de haut dans les<br />

années 90 étaient de grands bâtiments, alors que maintenant le<br />

standard minimum est de 10 m. Nos constructions n’atteignent<br />

tout de même pas encore les volumes construits en Angleterre,<br />

où un entrepôt de 60 000 m² par 10 m de hauteur est monnaie<br />

courante. » Tout cela n’est que la conséquence logique de<br />

l’évolution industrielle, les moyens de manutention ne sont plus<br />

les mêmes et les systèmes de stockage évoluent. Toutefois, y<br />

a-t-il un marché de réhabilitation des bâtiments logistiques ? Rien<br />

n’est moins sur. En effet, rehausser une construction de 5 m pour<br />

la passer à 10 m, engendrerait des coûts aussi importants que<br />

de le reconstruire entièrement, car rien n’a été prévu initialement<br />

pour de tels travaux. Seuls des réhabilitations légères sont<br />

envisageables, comme par exemple mettre un bâtiment en accord<br />

avec des nouvelles normes incendie en créant de nouveaux murs<br />

de cantonnement. De belles perspectives donc pour les panneaux<br />

Hebel de béton cellulaires.<br />

Laurent Denovillers<br />

Plate-forme Gazeley à Beaulieu<br />

abcd<br />

12 rue Godot de Mauroy<br />

75009 Paris<br />

T +33 1 53 30 74 10<br />

F +33 1 44 90 72 11<br />

www.abcd-group.eu<br />

Les panneaux Hebel de béton cellulaire, utilisés<br />

pour les murs coupe-feu et écrans thermiques,<br />

garantissent une résistance au feu de EI 360 minutes.<br />

73


74<br />

<br />

Xella construit<br />

les écoles<br />

de demain<br />

Texte | Eduard Coddé


En Écosse, l'entreprise Laing O'Rourke, également active aux<br />

quatre coins du monde, est occupée à bâtir la bagatelle de<br />

14 complexes scolaires en collaboration étroite avec Xella. Aucun<br />

de ces bâtiments n'est identique : chacun a ses spécificités.<br />

Ainsi, le Tynecastle Highschool se caractérise par son nombre<br />

d'étages qui augmente progressivement, tandis que se distingue<br />

l'école primaire de Bonaly par son très artistique hall d'entrée<br />

tout de verre et de bois. "Tous ces bâtiments doivent afficher un<br />

certain cachet", déclare Chris Bailey, project manager chez Laing<br />

O'Rourke. "Sans cela, impossible de décrocher en<br />

Grande-Bretagne des commandes portant sur d'importants<br />

bâtiments officiels".<br />

Les éléments Silka choisis pour construire les murs apportent leur<br />

pierre à l'édifice, c'est le cas de le dire. Avec Silka, la construction<br />

est bien plus rapide qu'avec des matériaux classiques. Kerry<br />

Carmine, chef de chantier de l'entrepreneur Expanded Ltd., en<br />

témoigne : "En maçonnerie traditionnelle, trois maçons réalisent<br />

13 m² par jour ; si l'on opte pour les éléments Silka, deux hommes<br />

arrivent à faire 40 m² chaque jour ! Il ne nous a fallu que 6 jours<br />

pour bâtir les 825 m² de surface du grand hall de sport de la Holy<br />

Rood High School, et cela seulement avec trois hommes et une<br />

simple grue !" Pas étonnant que l’entrepreneur néozélandais, qui<br />

réalise des projets pour Laing O'Rourke depuis 7 ans, soit<br />

intimement convaincu des avantages des éléments de<br />

construction Silka.<br />

La Haute École Catholique St. Augustins et l'école publique<br />

voisine Forrester accueillent plus de 3000 élèves et comptent<br />

ensemble quelque 34 000 m² de murs. Le complexe comprend<br />

en effet une piste d'athlétisme, des salles de danse, une petite<br />

piscine, un théâtre et une bibliothèque.<br />

Le projet global des 14 établissements scolaires<br />

porte sur un budget de plus de 300 millions de<br />

livres sterling. Laing O'Rourke a trouvé en Xella<br />

un partenaire fiable et efficace pour ses projets<br />

scolaires.<br />

75


76<br />

Ecole à Opitter dont les murs ont<br />

été construits en matériaux Silka.<br />

Concept : arch. Vandekerkhof & Baens.<br />

La construction passive a la cote, y compris pour les<br />

établissements scolaires, comme en témoigne un projet mené en<br />

Flandre.<br />

Autrefois, on envisageait toujours la construction de bâtiments<br />

scolaires en fonction du budget initial de construction, sans<br />

tenir compte des coûts opérationnels dans la durée (chauffage,<br />

éclairage, électricité etc.). Or tout au long de la vie du bâtiment,<br />

ceux-ci peuvent devenir très lourds, surtout suite à la hausse<br />

vertigineuse des tarifs énergétiques.<br />

Certes, opter pour les techniques de construction durables,<br />

moins énergivores, requiert évidemment un investissement initial<br />

plus élevé, dû au surcoût de l'isolation, des matériaux de qualité<br />

et des techniques spécifiques ; mais en contrepartie, les frais<br />

d'exploitation seront sensiblement moins élevés.<br />

En 2006, le Parlement flamand a approuvé à l'unanimité le<br />

projet de décret portant sur un mouvement de rattrapage des<br />

infrastructures scolaires. Celles-ci souffrent essentiellement d'une<br />

mauvaise qualité de l'air et de factures énergétiques très salées.<br />

C'est pourquoi le gouvernement régional flamand a décidé<br />

d'investir la bagatelle d'un milliard d'euros dans la rénovation<br />

de 211 établissements scolaires sur la période 2007-2011. Les<br />

projets sont encadrés par la société DBFM chargée du concept<br />

(Design), de la construction (Build), du financement (Finance) et<br />

de l'entretien (Maintenance) des bâtiments.<br />

Ecole maternelle à Sint-Katelijne-Waver, faits<br />

avec des blocs Ytong et prevue d’une toiture en<br />

dalles Hebel. Le bâtiment scolaire a été conçu<br />

pour réduire la consommation énergétique.<br />

Concept : ooSTPool, arch. Jos Serneels.<br />

Un concept passif<br />

pour les écoles<br />

du nord du pays<br />

Dans cette enveloppe colossale d'investissements est comprise la<br />

construction de 25 écoles passives, équitablement réparties entre<br />

tous les niveaux et réseaux d'enseignement (primaire, secondaire<br />

et supérieur). Cela représente une surface totale de 65 565 m² et<br />

un budget de 21 millions d'euros. Le surcoût pour le concept de<br />

constructions passives est entièrement subsidié.<br />

Depuis janvier 2008, toutes les demandes de permis de bâtir pour<br />

de nouvelles écoles doivent atteindre au moins le niveau E70.<br />

Concrètement, cela oblige à consommer 30 % d'énergie en moins<br />

par rapport à la norme précédente, E100. Les investissements<br />

complémentaires, nécessaires pour atteindre cette norme, seront<br />

entièrement remboursés par les subsides publics.<br />

Mais les écoles passives vont encore plus loin et dans la pratique,<br />

font état d'une consommation d'énergie quatre fois inférieure à<br />

celle d'un bâtiment scolaire neuf conventionnel.


Opter pour les techniques de construction durables, moins<br />

énergivores, requiert évidemment un inves-tissement<br />

initial plus élevé, dû au surcoût de l'isolation, des<br />

matériaux durables et des techniques spécifiques ;<br />

mais en contrepartie, les frais d'exploitation seront<br />

sensiblement moins élevés.<br />

Quelques critères de la déclaration flamande<br />

de qualité pour bâtiments scolaires<br />

La consommation d'énergie brute pour le chauffage des<br />

locaux doit être inférieure à 15 kWh par m² par an.<br />

L'intensité de l'air doit rester en deçà de 0,6 échange de<br />

volume par heure.<br />

Concrètement, cela donne les valeurs indicatives suivantes<br />

(valeur U) :<br />

<br />

<br />

<br />

0,85 W/m²K pour les portes et fenêtres ;<br />

0,85 W/m²K pour le vitrage ;<br />

0,15 W/m²K pour les murs, sols et parois.<br />

La crèche ‘t Kadeeke à Ninove.<br />

L’architecte a utilisé des dalles<br />

Hebel pour les murs, recouvertes<br />

ensuite de panneaux Rockpanel aux<br />

couleurs vives.<br />

Concept : arch. Filip de Mulder.<br />

77


78<br />

Xella : le partenaire idéal pour les constructions<br />

passives<br />

En règle générale, l'isolation des murs extérieurs d'un bâtiment<br />

passif est comprise entre 30 et 35 cm d'épaisseur. Elle varie<br />

cependant en fonction des matériaux de construction et du type<br />

d'isolant utilisé.<br />

Xella propose de nombreuses solutions murales innovantes de<br />

ses marques SILKA, YTONG, HEBEL et MULTIPOR, qui répondent<br />

parfaitement aux besoins de la clientèle et qui par leur simplicité,<br />

contribuent à une efficacité maximale— avec à la clef, d'évidents<br />

avantages budgétaires et des délais de construction plus courts.<br />

Naturellement, tous les avantages des solutions murales<br />

innovantes de Xella sont aussi valorisés dans les autres genres<br />

d'édifices, qu'ils soient publics, de bureaux, complexes sportifs,<br />

maisons de repos et de soins etc.<br />

Eduard Coddé<br />

Exemple 1<br />

Couche de construction<br />

Épaisseur<br />

e<br />

Valeur d'isolation<br />

λ u (W/mK)<br />

Enduit intérieur 1 0,520<br />

YTONG C1,6/300 48 0,080<br />

Crépi extérieur 1,5 1,200<br />

Épaisseur totale du mur 50,5 cm 0,16 W/m²K<br />

Ytong<br />

Les concepts passifs ou basse-énergie sont<br />

facilement atteints avec les blocs massifs<br />

Ytong ou avec une association de blocs Ytong<br />

ou Silka avec les panneaux isolants Multipor.<br />

Xella a imaginé des solutions pour les bâtiments passifs<br />

avec une valeur U avoisinant 0,15 W/m²K. À cet effet, on<br />

peut se contenter d'un mur simple de 48 cm d'épaisseur,<br />

en blocs Ytong avec une valeur λ de 0,08 W/mK. Il<br />

Ui<br />

suffit d'y rajouter une couche de finition inté-rieure et<br />

extérieure pour atteindre le niveau d'isolation requis<br />

pour une maison passive.


Couche de construction<br />

Exemple 2<br />

Épaisseur<br />

e<br />

Multipor<br />

Ytong<br />

Valeur d'isolation<br />

λ u (W/mK)<br />

Enduit intérieur 1 0,520<br />

YTONG C2/400 20 0,100<br />

Isolation MULTIPOR 20 0,045<br />

Crépi extérieur 1,5 1,200<br />

Épaisseur totale du mur 42,5 cm 0,15 W/m²K<br />

Ce bâtiment passive (K15) à Louvain de la VMM<br />

- Société Flamande de l’Environnement – a été<br />

conçu avec des blocs Silka. Sur l’extérieur, le<br />

bâtiment est totalement recouvert d’une essence<br />

de bois très résistant. Concept : evr-Architecten.<br />

Le même raisonnement vaut pour l'association de blocs<br />

Ytong de 20 cm d'épaisseur complété d'une isolation<br />

Multipor d'épaisseur identique. Cette structure produit<br />

une valeur isolante de 0,15 W/m²K. Elle offre également<br />

comme avantages de donner un mur mince (par rapport aux<br />

autres solutions pour bâtiments passifs) et un mur extérieur<br />

homogène, en plus de profiter des avantages visuels d'un<br />

matériau isolant d'apparence pierreuse.<br />

79


80<br />

A.Deko<br />

L’habitat<br />

repensé<br />

de à<br />

Texte | Chloé Martin<br />

Photographie | Dries Van den Brande


L’entreprise A.Deko coordonne chaque<br />

projet de A à Z. Avec un souci du<br />

détail, des techniques et des matériaux<br />

adaptés au cas par cas. Comme pour la<br />

rénovation de cette villa uccloise isolée<br />

par l’intérieur en Multipor.<br />

81


82<br />

Dans ce projet, la tâche consistait prioritairement à désosser cette<br />

habitation bruxelloise et à optimaliser l’espace. Ainsi la cuisine, exigüe à<br />

l’origine, a pu être agrandie grâce à la réouverture de deux petites pièces<br />

inutiles. Le grenier a été réaménagé en chambre. Et, grâce à l’ajout de<br />

l’équivalent d’un plateau complet, deux nouvelles chambres et deux salles<br />

de bains ont trouvé place dans l’ensemble. La surface de logement est<br />

ainsi passée de 200 à 300 mètres carrés.<br />

Alain De Koninck a débuté dans l’architecture.<br />

L’architecture classique, puis l’architecture d’intérieur,<br />

avant de dessiner des projets pour des architectes.<br />

Homme de terrain plus que de bureau, et soucieux<br />

du sens pratique des choses, il lance ensuite son<br />

entreprise générale de construction et de rénovation,<br />

A.Deko sprl. Aujourd’hui, il lui arrive encore très<br />

régulièrement de conseiller le client : « Quand il n’y<br />

a pas d’architecte sur un projet, je prends les choses<br />

en main, je donne mon avis sur les volumes, les<br />

transformations à réaliser. Je collabore également<br />

avec un architecte, qui réalise notamment les<br />

démarches en vue de l’obtention de permis de<br />

bâtir. Les clients sont souvent intéressés par cette<br />

démarche, car ils n’ont plus le temps de penser à tout ».


Dans le contexte très actuel de la construction<br />

durable et de la réduction de la consommation<br />

énergétique, Multipor offre une solution parfaite<br />

pour l’isolation thermique des bâtiments, tant par<br />

l’intérieur que par l’extérieur. Simples d’emploi,<br />

écologiques et durables, les panneaux ont en outre<br />

la particularité de présenter l’aspect d’un matériau<br />

pierreux.<br />

Panneaux isolants Multipor<br />

A.Deko sprl réunit tous les corps de métier au sein d'une même<br />

société. L’ équipe se compose de maçons, de couvreurs, de<br />

menuisiers, de carreleurs, et autres spécialistes en finition.<br />

« Cette polyvalence est indispensable au métier de la rénovation<br />

et permet d'appréhender tous les types de travaux, depuis la<br />

rénovation partielle d'une toiture ou d'une façade jusqu'à la<br />

restauration complète d'un bâtiment. Nos atouts sont, de part<br />

cette polyvalence, rapidité et qualité d'exécution. » Les chantiers<br />

couverts concernent tous les secteurs : habitations individuelles,<br />

bureaux, commerces. Ces dernières années, les habitations<br />

privées ont un peu pris le pas sur le reste : « On réalise beaucoup<br />

de rénovations, mais aussi des annexes ou ajouts d’étages. »<br />

L’entreprise A.Deko est une des premières en Belgique à avoir<br />

testé le nouveau produit de Xella, les panneaux isolants Multipor.<br />

« Comme le projet en cours présentait des problèmes d’isolation<br />

dus aux ponts thermiques et qu’ il y avait beaucoup de<br />

moisissures sur les murs, le marchand de matériaux m’a conseillé<br />

ce produit », souligne Alain De Koninck. « La villa date des années<br />

50 et à cette époque-là, on n’isolait pas. Il s’agit d’une vieille<br />

maison avec des poutres en béton et des bacs à volets, coulés<br />

en béton. Après l’avoir décapée, nous avons constaté qu’il y avait<br />

de réels problèmes d’isolation. Il était alors essentiel d’isoler de<br />

l’intérieur pour ne pas toucher aux façades extérieures. »<br />

83


84<br />

Optimaliser les espaces<br />

Après quelques essais, l’entrepreneur s’est montré convaincu par<br />

le côté pierreux et la densité du produit, proche de celle du mur,<br />

« et non d’un habillage isolant, qui sonne creux. On se trouvait<br />

dans un cas difficile : le support était irrégulier et, en plein hiver,<br />

les locaux étaient très humides. Mais ce fut une belle expérience,<br />

on est arrivé à un très bon résultat et le plafonnage s’en est trouvé<br />

facilité. »


« L’isolation a été étudiée au maximum, pour réguler la<br />

température et éviter d’avoir des chambres froides en hiver et<br />

chaudes en été », poursuit Alain De Koninck. Une sous-toiture<br />

multi-couches a été appliquée sous la toiture ainsi qu’un isolant<br />

de 15cm en laine de verre, tandis que les murs extérieurs ont<br />

également été revêtus côté intérieur par du Multipor.<br />

Les maîtres d’ouvrage ont souhaité réagencer les pièces et<br />

volumes, tout en gardant certains éléments d’origine, comme<br />

les escaliers, garde-corps, placards, des portes. Pour le reste, ils<br />

s’en sont entièrement remis à l’entrepreneur : « J’aime conseiller<br />

les gens sur les couleurs, le mobilier, etc. Dans ce cas-ci, nous<br />

avons supervisé chaque étape, du désossement à la réalisation de<br />

luxueuses salle de bains. »<br />

Chloé Martin<br />

A.Deko sprl<br />

Drève de l'Infante, 29b<br />

1410 Waterloo<br />

T +32 2 353 29 49<br />

F +32 2 353 29 53<br />

adk@adeko.be<br />

www.adeko.be<br />

85


86<br />

Le béton cellulaire,<br />

matériau passif<br />

Thierry Quataert<br />

<br />

Texte | Chloé Martin<br />

Photographie | Clémence Gossart


Thierry Quataert reconnaît les mérites de Ytong, qu’il<br />

apprécie beaucoup. Il constate en outre que la demande<br />

ne cesse d’augmenter, pour des projets très variés.<br />

Ytong est en effet LE matériau par excellence pour réunir<br />

esthétique et isolation thermique.<br />

Des maisons privées aux logements<br />

sociaux en passant par les infrastructures<br />

de loisirs, l’Atelier d’Architectes Quataert<br />

met l’accent sur la basse énergie.<br />

L’architecte Thierry Quataert a repris le bureau fondé par son<br />

père en 1952. De la fenêtre de celui-ci, au-delà du jardin, on peut<br />

d’ailleurs apercevoir les maisons sociales que Lucien Quataert<br />

avait dessinées dans les années 60 à Couvin. Aujourd’hui,<br />

le logement social reste un des créneaux exploité par son<br />

successeur. L’équipe se compose de trois architectes, d’un<br />

architecte d’intérieur, et d’un dessinateur. L’épouse de Thierry<br />

Quataert s’occupe de la gestion administrative des lieux.<br />

En marge des commandes publiques, l’atelier répond aussi aux<br />

demandes de particuliers, notamment pour des maisons passives.<br />

Cette approche n’est pas neuve pour le bureau, par ailleurs<br />

fidélisé aux blocs Ytong depuis 25 ans. « J’ai conçu une première<br />

maison écologique en blocs Ytong au début des années 80 »,<br />

relève Thierry Quataert. « Dans la travée centrale, on avait aussi<br />

posé quatre panneaux solaires au-dessus d’une grande veranda.<br />

A l’époque ! L’architecte Luc Schuiten avait réalisé une maison<br />

autonome au milieu des bois. On commençait alors à isoler, et à<br />

respecter certains critères. Le matériau Ytong y répondait déjà<br />

pleinement.»<br />

87


88<br />

Le logement social est en plein boum ce soit<br />

pour la rénovation ou des projets neufs.<br />

Par ailleurs, depuis deux ou trois ans, la demande de<br />

constructions en blocs Ytong croît dans la région. « Les gens<br />

ont de moins en moins la brique dans le ventre. Ils se rendent<br />

compte de sa faible isolation et préfèrent l’esthétique qui résulte<br />

de l’enduit, plus lisse et plus contemporaine. On bâtit de plus en<br />

plus en Ytong. De plus, les gens peuvent choisir de faire placer les<br />

blocs et d’ajouter l’enduit plus tard, en fonction de leurs moyens<br />

financiers.» L’architecte prône également les produits Silka, «<br />

aussi porteurs que le béton.


Du logement social<br />

Parmi les chantiers récents, la construction de treize maisons<br />

sociales dans le centre de Couvin, pour la Société Des<br />

Habitation de l’Eau Noire, relevant de la SWL. Il s’agit de maisons<br />

unifamiliales de trois et quatre chambres, avec des superficies<br />

respectives de 72 et 120 m². Des logements pour personnes à<br />

mobilité réduite font partie du lot. Les habitations sont implantées<br />

sur le site de l’Espace St Joseph, une ancienne friche industrielle<br />

réaffectée. Dans ce projet également, la société a requis le<br />

recours au béton cellulaire, pour permettre aux locataires des<br />

économies d’énergie. En outre, le chauffage de l’eau chaude<br />

sanitaire se fera via l’énergie solaire.<br />

D’autres dossiers sont en cours avec cette dynamique société<br />

d’habitations sociales. L’architecte, lui, réalise encore un immeuble<br />

de huit logements à Villers le Gambon, et douze maisons à<br />

Florennes.<br />

Dans l’ensemble, la situation sur le terrain évolue en matière de<br />

logements sociaux. Suite au PEI, vaste programme de rénovation<br />

lancé par la Société wallonne du logement il y a cinq ans environ,<br />

qui détient un parc de 120.000 unités, les deux tiers de cellesci<br />

sont aujourd’hui en phase de rénovation. « On rénove les<br />

bâtiments, on renforce, on sécurise, notamment les balcons »,<br />

poursuit Thierry Quataert. Dans ce cadre, il travaille en direct avec<br />

la SWL en tant qu’expert pour trois sociétés de logements.<br />

Les murs intérieurs ont été<br />

érigés avec les blocs Ytong.<br />

Grace à l’isolation thermique<br />

élevée d’Ytong, les locataires des<br />

habitations feront des économies<br />

d’énergie.<br />

89


90<br />

Atelier d’Architectes<br />

Quataert scprl<br />

Rue Regniessart 1<br />

5660 Couvin<br />

T +32 6 034 56 99<br />

F +32 6 034 71 91<br />

thierry.quataert@skynet.be<br />

Constructions passives<br />

Dans un autre registre, le bureau conçoit une nouvelle infrastructure pour le<br />

Football club Surice de Philippeville. Soit des sanitaires et des vestiaires au<br />

rez, et une cafétéria de 160 personnes à l’étage. Ici encore, il est question<br />

de réduire la consommation. La chaleur de l’eau sanitaire est assurée par<br />

le placement de panneaux solaires et photovoltaïques. Les planchers sont<br />

chauffants. En termes de matériaux de base, la préférence a été accordée<br />

aux blocs Ytong, au verre et à l’acier. Cette structure pourra être réalisée<br />

grâce aux subsides « Infra-sport ».<br />

Les projets du bureau se multiplient sur Philippeville, une Commune et un<br />

CPAS très volontaires et dynamiques. A son actif : deux maisons de village,<br />

une salle communale pour le village de Surice, et la réhabilitation, en<br />

blocs Ytong, d’une ancienne brasserie en locaux pour les mouvements de<br />

jeunesse et en logements moyen, à la demande du cpas.<br />

D’autres pistes sont exploitées en Wallonie et à Bruxelles. « En particulier<br />

dans une vingtaine de communes où il est possible d’abattre des immeubles<br />

et de les reconstruire à neuf avec une TVA de 6 % au lieu de 21 % ». Les<br />

commandes émanent également du Brabant wallon. « Le problème est<br />

un manque de corps de métiers consciencieux pour réaliser des maisons<br />

passives. Celles-ci doivent être étanches à l’eau et à l’air». L’architecte<br />

ponctue : « Il y a pourtant un grand potentiel dans le passif, et les clients<br />

se rendent compte que c’est l’avenir. Les blocs Ytong entrent dans cette<br />

logique.»<br />

Chloé Martin


Voulez-vous en savoir plus sur les<br />

possibilités et les avantages d'Hebel?<br />

Venez nous rendre visite!<br />

La marque Hebel, synonyme de sécurité au feu, de modularité, d’écologie et de durabilité, est utilisée pour maintes applications dans les bâtiments<br />

industriels et utilitaires.<br />

Nous vous invitons à nous rendre visite dans notre usine de Burcht pour faire plus ample connaissance des produits et services Hebel. Nous<br />

vous proposons deux modules différents. Une séance d'information "à la carte" pour votre entreprise est également possible.<br />

Module 1 Module 2<br />

Conçu pour les architectes, bureaux d'études, gestionnaires de bâtiments,<br />

administrations publiques, maîtres d'ouvrage, acheteurs...<br />

Se focalise surtout sur la conception des bâtiments utilitaires et industriels.<br />

Dates: mercredi, 24 juin 2009<br />

mercredi, 10 mars 2010<br />

Programme (sera adapté en fonction du module):<br />

- sécurité au feu dans les bâtiments industriels, nouvel arrêté royal<br />

- conception et construction des murs coupe-feu, des toitures,<br />

des murs extérieurs<br />

- Performances Énergétiques des Bâtiment dans la construction industrielle:<br />

nouvelle normalisation<br />

- assortiment Hebel: caractéristiques physiques, applications, exécution, ...<br />

- conception architecturale et possibilités de finition dans les bâtiments<br />

industriels et utilitaires<br />

- autre,...<br />

- visite de l'usine<br />

Durée la séance: toujours de 13 h 30 précises jusqu’à +/- 17 h 30<br />

Pour vous inscrire (au moins deux semaines à l’avance) vous pouvez:<br />

- remplir le coupon-réponse ci-dessous et en le faxant au 03/250 47 07<br />

- remplir le formulaire en ligne sur notre site Internet www.xella.be<br />

- envoyer un e-mail à hebel-be@xella.com<br />

Vous recevrez une confirmation par e-mail quelques jours avant votre visite.<br />

Approche orientée pratique, destinée aux constructeurs,<br />

entrepreneurs, poseurs, etc.<br />

Se focalise davantage sur l'exécution des projets de construction.<br />

Dates: mercredi, 21 octobre 2009<br />

mercredi, 12 mai 2010<br />

Inscription pour l'après-midi d'information Hebel le mercredi à 13h30<br />

(à remplir pour chaque participant)<br />

ENTREPRISE:<br />

Adresse:<br />

Nom du participant:<br />

Fonction:<br />

Tél.:<br />

E-mail: (à remplir obligatoirement)<br />

o Notre société aimerait être contactée pour une séance d'informations interne sur site.<br />

91


92<br />

Notre Métier<br />

Construire<br />

NMC sa<br />

Texte | Chloé Martin


Depuis plus de 30 ans, Eric Lefebvre,<br />

cogérant de l’entreprise NMC, manipule<br />

les blocs Ytong. De récents projets, sa<br />

maison personnelle, un petit manoir,<br />

témoignent de son enthousiasme pour le<br />

matériau.<br />

<br />

C’est dans une gare désaffectée, celle de Forest Est, que<br />

l’entreprise NMC -Notre Métier Construire- a établi ses bureaux<br />

depuis 1995, sous l’impulsion de Eric Lefebvre et de son beaufrère<br />

et associé, John Lor. « Nous avons racheté cette gare car<br />

c’était un vrai coup de cœur. Nous étions séduits par l’idée de<br />

travailler dans un lieu ancien qui a une âme », souligne Eric<br />

Lefebvre. « Certes, on aurait pu s’installer dans un zoning à<br />

moindre coût. Comme la gare était mérulée, elle était vouée à<br />

la destruction et nous l’avons entièrement rénovée. Nous avons<br />

désossé le bâtiment et tout refait : la toiture, les revêtements de<br />

sol, puis installé le gaz, l’électricité, etc .»<br />

93


94<br />

NMC vient également de terminer une transformation à<br />

Uccle. Le client possédait une maison constituée<br />

uniquement d’un rez de chaussée. Celle-ci a été rehaussée<br />

sur deux niveaux à l’aide de blocs Ytong et un bardage en<br />

ardoises naturelles a été réalisé.<br />

Entreprise familiale<br />

Depuis sa création en 1981, l’entreprise NMC est une entreprise<br />

familiale. Au fil du temps, l’équipe, constituée de 20 personnes,<br />

réalise de plus en plus de rénovations. « De la construction<br />

au parachèvement, l’entreprise gère toutes les étapes. Nous<br />

collaborons avec des architectes et ingénieurs pour tout<br />

développement de projet de construction ou de rénovation, et y<br />

consacrons l’énergie et le temps nécessaire afin de proposer un<br />

projet répondant aux desiderata de chacun. »<br />

Très jeune, Eric Lefebvre a découvert les blocs Ytong. « J’ai<br />

commencé à travailler à 14 ans, pour une petite entreprise de<br />

construction de la région de Chièvres, dont je suis originaire -on<br />

est dans les années 70- et à l’époque, le matériau Ytong était<br />

un bloc plus lourd, qui se travaillait de manière traditionnelle,<br />

avec du mortier rouge. J’en ai fait les frais, sourit l’entrepreneur.<br />

Le matériau était très innovant, mais beaucoup moins facile à<br />

manipuler qu’aujourd’hui. »<br />

Aujourd’hui, la plupart des transformations qui sont proposées à<br />

NMC sont réalisées en blocs Ytong. Pourquoi ce parti-pris ?<br />

« Pour diverses raisons, à commencer par la propreté du travail, la<br />

vitesse d’exécution et sa facilité : on peut moduler les espaces en<br />

fonction de la demande des architectes. On obtient également de<br />

très bonnes finitions, et le matériau sèche très rapidement .»<br />

Nature et écologie<br />

Eric Lefebvre a notamment fait construire sa maison personnelle,<br />

située dans le Hainaut, entièrement en blocs Ytong. « Malgré<br />

le parement en briques, j’ai opté pour des blocs de 24 cm<br />

d’épaisseur au lieu de 20 cm pour accroître le confort thermique.<br />

Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas à travailler en 30 cm »,<br />

poursuit l’entrepreneur, ravi par le produit, « on ressent une<br />

sensation de bien-être dans toute la maison, en partie grâce<br />

au fait qu’il s’agit d’un matériau naturel et écologique. Eté<br />

comme hiver, la température reste constante dans la maison.<br />

Ma consommation est de 2000 litres de mazout par an, mais je<br />

reconnais utiliser certains soirs, en complément, mon feu ouvert.<br />

» Dans la mesure du possible, l’entreprise essaie toujours de<br />

travailler en béton cellulaire. Mais, déplore Eric Lefebvre, «<br />

beaucoup de maçons restent réticents à l’idée de bâtir en<br />

Ytong, car ils sont habitués aux outils traditionnels, alors que<br />

les autres corps de métiers n’y voient que des avantages. Les<br />

électriciens par exemple, car les gaines sont bien droites et bien<br />

dimensionnées.<br />

Dans l’Ytong, les tubages sont bien précis et calibrés, on a moins<br />

de rebouchage à effectuer et aucun pont thermique.»


NMC sa<br />

Chemin d'Accès, 36<br />

1190 Bruxelles<br />

T +32 2 376 55 29<br />

F +32 2 333 09 60<br />

info@nmc-construction.be<br />

www.nmc-construction.be<br />

Transmettre un savoir-faire<br />

Aujourd’hui, après trente-quatre ans de travail dans le secteur,<br />

Eric Lefebvre se dit fatigué par les contraintes administratives,<br />

urbanistiques, de plus en plus nombreuses, et qui sont un obstacle<br />

au bon déroulement de certains projets. « On nous demande<br />

parfois d’être plus des gestionnaires administratifs que des<br />

constructeurs.» D’ici quelques années, l’entrepreneur envisage<br />

de se recycler dans la formation. « Comme cela, je pourrais<br />

transmettre mon savoir-faire, cela reste important pour moi. »<br />

Chloé Martin<br />

Récemment, l’entreprise a encore été sollicitée pour la<br />

rénovation d’un petit manoir qui se trouve dans une arrièrecour<br />

à Forest. Le propriétaire des lieux n’a pas hésité à<br />

combiner la structure ancienne aux matériaux modernes.<br />

Sur le côté gauche, l’ensemble a été agrandi avec de l’Ytong<br />

et des châssis en aluminium gris ont été placé, tandis que<br />

des châssis rouges en bois ont été replacés dans la partie<br />

d’origine. Autre note contemporaine, l’escalier en acier qui<br />

traverse les étages.<br />

95


96<br />

Le<br />

Triage-Lavoir de<br />

Binche renaît<br />

de ses cendres<br />

TPF Engineering<br />

Texte | Chloé Martin<br />

Photographie |Sapa Building System


La rénovation extérieure d’un fleuron de<br />

l’architecture industrielle wallonne s’achève : le<br />

Triage-Lavoir de Binche. Un projet, né à l’initiative<br />

de l’Institut du Patrimoine wallon (IPW) et mené par<br />

TPF group, associé au bureau d’architecture Arco<br />

team.<br />

Avec près de 1000 collaborateurs et un chiffre<br />

d’affaires de 71 millions d’euros dont 60 % à<br />

l’étranger, TPF est le deuxième bureau d’études<br />

belge, et reste pourtant un bureau indépendant. A<br />

l’origine axée sur l’énergie et le principe du tiers<br />

investisseur (Third Party Financing) d’où lui vient<br />

son nom, la société s’est aussi développée sur les<br />

marchés les plus traditionnels et moins cycliques de<br />

l’ingénierie en Belgique. TPF couvre aujourd’hui un<br />

spectre géographique important et s’est implantée<br />

en France, en Espagne, au Portugal, en Roumanie,<br />

en Pologne, en Algérie, en Angola, en Inde et bienentendu,<br />

en Belgique.<br />

Triage-Lavoir du Centre<br />

En 2003 , TPF s’est associé à d’autres sociétés – IDEA,<br />

IMMOCITA, IPW, SPAQuE- au sein de la s.a. Triage-Lavoir du<br />

Centre , dans le cadre de la réhabilitation du Triage-Lavoir de<br />

Binche. Ce projet bénéficie du soutien de l’Union européenne et<br />

de la Région wallonne, via l’octroi de crédits Feder, de subsides du<br />

plan Marshall dans le cadre de la réhabilitation des sites d’activité<br />

économique désaffectés, et de subsides patrimoine.<br />

Cet ancien lavoir à charbon accueillera, à moyen terme,<br />

de nouveaux occupants : l’IFAPME (centre de formation<br />

professionnelle : artisanat contemporain – design), des espaces<br />

de stockage pour des services fédéraux, ainsi que des bureaux de<br />

sociétés publiques ou privées. A ce jour, 14.000 m2 ont déjà, trouvé<br />

preneur, restent 8.000 m2 qui sont commercialisés sous forme de<br />

lots de 200 à 1.200 m².<br />

Le projet de rénovation du bâtiment a été confié au bureau<br />

d’architecture Arco team, en étroite collaboration avec le bureau<br />

d’études TPF-Engineering, qui en assure le project management,<br />

les études de stabilité et de techniques spéciales, de même<br />

que la coordination de l’exécution des travaux et de la sécurité.<br />

Plusieurs éléments contribuent au charme qui se dégage du<br />

lieu, comme le bassin d’eau à l’avant, les façades, la toiture, les<br />

escaliers, la travée sud (où se trouvaient les convoyeurs et les<br />

tapis de transfert du charbon), les silos…<br />

« Nous croyons en ce bâtiment, c’est une carte de visite, poursuit<br />

Rodolphe Carvalho project manager TPF Engineering. Il touche<br />

énormément de monde, de près ou de loin, et en particulier la<br />

population de Binche. Il est lié à l’histoire de la région, aux anciens<br />

charbonnages. Son ouverture au public lors des Journées du<br />

Patrimoine en 2007 a d’ailleurs rencontré un franc succès.<br />

Le bâtiment étant classé, c’est à un Comité d’accompagnement du<br />

projet –composé d’historiens de l’art, d’architectes, de personnel<br />

des Monuments et Sites et du service Urbanisme de la Ville de<br />

Binche – qu’il revient de prendre les décisions, « ce sont des gens<br />

très ouverts et très constructifs, conscients de l’importance des<br />

contraintes techniques ».<br />

Les travaux de rénovation des façades en béton se sont achevés<br />

en 2006, menés à bien grâce à un procédé très performant de<br />

réalcanisation par procédé electro-osmotique, qui permet de<br />

retrouver le béton d’origine et d’arrêter la corrosion des armatures.<br />

Cette étape fut immédiatement suivie par le remplacement des<br />

châssis et la réfection des toitures. Les travaux de restauration et<br />

d’aménagement intérieurs, la construction d’un nouveau bâtiment<br />

à l’arrière du Triage-Lavoir et l'aménagement des abords seront<br />

exécutés dans la foulée.<br />

Passé et présent réunis<br />

Au niveau architectural, l’intervention devait relever le défi de souligner<br />

simultanément la valeur patrimoniale et les fonctions futures de<br />

l’édifice. Pour ce faire, l’enveloppe extérieure du bâtiment, qui bénéficie<br />

de traitements pérennes et modernes, a conservé l’aspect d’origine. A<br />

l’intérieur, l’on pourra discerner très clairement les anciennes parties des<br />

neuves.<br />

Le bureau d'architecture a opté pour des matériaux contemporains, tels<br />

que des enduits de couleur primaire, des revêtements de sol en époxy,<br />

des treillis d’acier inoxydable, de l’aluminium et du verre… qui permettent<br />

aux nouvelles fonctions de s’affirmer au moyen de volumes simples et<br />

sobres. L’architecte Juan-Luis Rodriguez Samper explicite : « Afin de<br />

préserver au mieux les qualités architecturales de ce vaste bâtiment, à<br />

savoir son organisation intérieure particulière, le projet de réhabilitation<br />

prend le parti d’affirmer les nouvelles fonctions par un aménagement<br />

résolument contemporain qui contraste, tant par le choix des matériaux<br />

que par ses couleurs franches, avec les zones patrimoniales. Certaines<br />

d’entre elles, intégrées aux zones communes, seront visibles ou<br />

directement accessibles au public en certaines occasions, dans le cadre<br />

d’un parcours didactique ».<br />

De même, les qualités d’organisation spatiale et de transparence ont<br />

été conservées, ainsi que des éléments classés, témoins de l’activité<br />

industrielle passée : cuves, silos, rampes obliques, etc. Par ailleurs, un<br />

soin tout particulier a été accordé à l’étude de la lumière. « Il émane<br />

de ce lieu quelque chose de fort. La lumière y est pour beaucoup,<br />

changeante en fonction des périodes de l’année. Ainsi, l’automne,<br />

lorsque les rayons du soleil sont bas, on assiste presque à une<br />

composition graphique » complète l’architecte.<br />

97


98<br />

Transparence et opacité<br />

L’apport de lumière au cœur du bâtiment est essentiellement<br />

assuré par la travée sud, ainsi que par l’agencement de<br />

mezzanines et d’un atrium qui se déploient sur presque toute<br />

la hauteur du bâtiment. De nouvelles parois, en verre et en<br />

aluminium, entièrement vitrées, laisseront pénétrer la lumière<br />

dans les bureaux et conserveront ainsi une transparence visuelle.<br />

De plus, pointe l’architecte, « sur des parois opaques seront<br />

apposés de grands graphismes, comme par exemple des logos<br />

d’ascenseurs de taille géante, ce qui combine le fonctionnel à<br />

l’esthétisme ».<br />

Les profilés en aluminium des châssis ont été conçus<br />

spécialement pour s’intégrer au bâtiment, en collaboration<br />

avec l’entreprise Sapa Building System. « Nous sommes très<br />

satisfaits de l’exécution et des relations humaines qui s’en sont<br />

suivies. L’entreprise a réussi la prouesse technique d’offrir un<br />

système de fenêtres avec ouvrants invisibles intégrés dans des<br />

cadres dormants aux dimensions spécifiques qui respectaient<br />

les impositions patrimoniales ». A l’origine, les châssis étaient<br />

en béton préfabriqué et de simples vitres avec mastic y avaient<br />

été intégrées. « A l’époque, on ne pensait pas à l’isolation, tandis<br />

qu’aujourd’hui les normes énergétiques sont une priorité ».<br />

La soumission pour le lot des menuiseries extérieures, qui<br />

représente une surface globale vitrée de +/- 3000 m2 , à été<br />

remportée par l’association momentanée Atalu & Henri Dethier.<br />

Sur base du prototype mis en œuvre par le constructeur Atalu et<br />

approuvé par les services du patrimoine, Sapa Building system a<br />

pris en charge l’étude, la création et l’extrusion des profilés sur<br />

mesure en étroite collaboration avec ses deux partenaires.<br />

L’entreprise Atalu de Ath s’est principalement occupée de la<br />

gestion du chantier, la pose des menuiseries ainsi que de la<br />

fabrication et la mise au point du collage du verre dans les cadres<br />

ouvrants en collaboration avec les bureaux d’études de Sapa<br />

Building System et de 3M.<br />

L’entreprise Henri Dethier de Waimes a pris en charge la<br />

fabrication des ensembles fixes composés. Afin de baisser<br />

fortement les coûts de production, les responsables techniques<br />

ont mis en place une procédure de fabrication totalement<br />

automatisée avec l’aide du département ICT de Sapa Building<br />

System.<br />

L’optimalisation des profilés et la simplification des pièces<br />

de fixation et des éléments d’étanchéité a permis de réduire<br />

considérablement les taux de chutes.<br />

Idem pour les toitures, en phase d’achèvement : « Elles ont toutes<br />

été isolées en laine de roche avec une membrane d’étanchéité<br />

EPDM. Les éléments structurels abîmés ont été remplacés en<br />

respectant l’aspect d’origine ». Peu à peu donc, le Triage-Lavoir de<br />

Binche fait peau neuve. Tout en préservant son âme.<br />

De nouvelles parois, en verre et en aluminium, sont<br />

entièrement vitrées, pour laisser pénétrer la lumière<br />

dans les bureaux et conserver une transparence<br />

visuelle. Les profilés en aluminium des châssis ont été<br />

conçus spécialement pour s’intégrer au bâtiment, en<br />

collaboration avec l’entreprise Sapa Building System.<br />

Développement durable<br />

La préservation et la récupération d’un immeuble existant évite<br />

la production de matériaux de déchets et la consommation de<br />

nouveaux matériaux. L’isolation renforcée des façades et des<br />

toitures permet de réduire les consommations d’énergies. La<br />

mise en œuvre de châssis en aluminium (matériau entièrement<br />

recyclable) et de vitrage super isolant à facteur solaire réduit<br />

la surchauffe dans le bâtiment et permet d’éviter l’usage d’air<br />

conditionné.<br />

L’organisation à l’intérieur du bâtiment a conduit à disposer les<br />

fonctions ne nécessitant pas de lumière naturelle au centre du<br />

bâtiment, les fonctions nécessitant la lumière naturelle ont été<br />

quant à elles disposées en façades.<br />

Certaines parties du projet, hors monument classé, comportent<br />

en outre des toitures vertes qui permettent la régulation de<br />

l’hygrométrie ambiante et font office de tampon en cas d’orages<br />

évitant par là de saturer les égouts publics.<br />

En ce qui concerne les abords, l’aménagement de parkings<br />

paysagers en matériaux drainants permet de limiter au strict<br />

minimum les voiries étanches. La majorité du site est dédiée aux<br />

espaces verts. L’aménagement de prairies fleuries permettra le<br />

développement de la flore et de la faune locale.


Projections artistiques<br />

Manifestement, le lieu ne laisse pas indifférent. Il y a quelques<br />

années, la photographe Marie-Françoise Plissart lui a consacré un<br />

reportage. « Deux amis m’avaient parlé du lavoir. C’est comme si<br />

c’était un lieu que j’avais toujours cherché. Pendant un an, j’y suis<br />

retournée dès que j’avais un moment de libre. La dernière photo<br />

que j’ai prise est la plus belle, j’ai mis trois jours pour la prendre.<br />

C’est un lieu qui permet que toutes les mémoires s’y projettent.<br />

Ma mémoire –le lavoir a été créé l’année de ma naissance et il a<br />

réveillé beaucoup de choses en moi- mais aussi celle des gens<br />

qui vivent autour, ou de ceux qui ne font qu’y passer. On est dans<br />

l’infini : une porte s’ouvre, puis une autre, comme la boucle de<br />

Moebius. J’y ai vu des gens qui pique-niquaient en été, des gens<br />

qui couraient partout, qui hurlaient et cassaient des carreaux, en<br />

hiver… ».<br />

Matière à réflexion pour des étudiants-architectes, le site s’est<br />

également prêté à l’élaboration de scénarios futuristes. Gérard<br />

Béthume, professeur d’architecture à l’Institut Victor Horta :<br />

« On s’est interrogé sur ce que le bâtiment pouvait apporter<br />

de nouveau en termes d’affectations. Il offre une manière<br />

intéressante de voir l’espace, de sensibiliser aux perspectives.<br />

Son architecture est utopique, émotionnelle. De plus, il apparaît<br />

comme un objet lié à une vision d’un territoire particulier,<br />

au même titre que les étangs ou les terrils qui se trouvent à<br />

proximité. Les étudiants y ont vu des tas de choses ».<br />

Chloé Martin<br />

TPF Engineering<br />

46, avenue de Haveskercke<br />

1190 Bruxelles<br />

T +32 2 370 19 70<br />

F +32 2 370 19 11<br />

roc@tpf.be<br />

www.tpf.eu<br />

99


100<br />

The Red<br />

Photographie | Fotostudio Tholenaars<br />

le défi de construire<br />

sur un mouchoir de poche


Pas facile, pour un candidat bâtisseur,<br />

d'ériger sur une petite surface un<br />

bâtiment et un immeuble attenant<br />

avec un grand élément en saillie. Il<br />

faut inévitablement rechercher des<br />

matériaux de construction simples à<br />

l'emploi, polyvalents et rapides à utiliser.<br />

Des matériaux qui, dans la mesure du<br />

possible, puissent être modulés "sur<br />

mesure" et qui réunissent de bonnes<br />

qualités physiques. Au centre de<br />

Rotterdam, The Red Apple s'élève à<br />

120 m de haut sur une parcelle à peine<br />

plus grande que la surface au sol du<br />

bâtiment. Un sacré défi, d'un point de vue<br />

technique, architectural et logistique.<br />

<br />

Le bâtiment de The Red Apple est sorti de terre à l'extrémité de<br />

l'île Wijnhaven, une partie de Rotterdam pratiquement entourée<br />

par l'eau des ports de Scheepmakershaven et de Wijnhaven.<br />

De la fenêtre de leur futur appartement, les résidents verront le<br />

Willemsbrug, le Maasboulevard et le centre de la cité portuaire.<br />

Chef-d'oeuvre des techniques de construction<br />

Le projet se compose d'un immeuble résidentiel de 120 m de<br />

haut, avec une façade rouge vif, en aluminium ondulé, baies<br />

vitrées et balcons français. Plus on monte dans les étages, plus<br />

la façade s'ouvre sur l'extérieur. En travers de la tour se trouve<br />

le volume principal, un bâtiment de bureaux surmonté d'un<br />

immeuble à appartements en saillie, de 9 étages, avec un grand<br />

atrium de verre. À cela s'ajoute un simple parking souterrain, un<br />

parking supérieur à huit niveaux et des espaces commerciaux.<br />

Le bâtiment attenant est rénové et intégré au projet. Dans<br />

l'ensemble, The Red Apple compte 231 appartements, 3870 m²<br />

d'espaces de bureaux et 1580 de commerce.<br />

L'immeuble à appartements en saillie représente évidemment une<br />

belle prouesse technique. Une ossature en acier de 130 t soutient<br />

les deux étages inférieurs. Les colonnes de support sont ancrées<br />

au moyen d'étançons dans le bâtiment inférieur. Durant la phase<br />

de construction, la chape de béton inférieure de l'élément en<br />

saillie a été hissée sur une demi-douzaine de centimètres au<br />

moyen de deux cylindre de 18 tonnes chacun. La pression des<br />

planchers supérieurs a assuré d'elle-même la mise à niveau.<br />

.<br />

101


102<br />

En rouge en en grand<br />

The Red Apple fait non seulement référence à la couleur de la<br />

tour résidentielle et du volume principal attenant, mais est aussi<br />

un clin d'oeil à ‘The Big Apple’, le surnom de New York, ville à<br />

laquelle fait souvent référence Rotterdam lorsqu'il s'agit de plan<br />

urbain à damier et de de gratte-ciels. Le nom de de The Red Apple est<br />

également une référence à l'histoire de la cité mosane : il y a<br />

bien longtemps, le port voisin de Wijnhaven traitait des matériaux<br />

de construction et des denrées alimentaires, dont beaucoup de<br />

pommes acheminées par barques à fond plat.


Les qualités reconnues de Ytong<br />

On l'a dit, le défi logistique pour mener à bien The Red Apple<br />

n'était pas des moindres, car l'espace disponible pour le chantier<br />

de construction n'était guère plus grand qu’un mouchoir de poche<br />

— façon de parler. De nombreux matériaux de construction ont dû<br />

être acheminés progressivement, depuis une zone de stockage<br />

temporaire à Rotterdam-Zuid. Il fallait donc impérativement livrer<br />

les matériaux avec la plus grande précision, non seulement dans<br />

l'ordre chronologique, mais également sur mesure. Pas étonnant<br />

que le choix se porta sur des panneaux de séparation Ytong<br />

pour tous les murs intérieurs des 231 cellules d'appartements, y<br />

compris les zones techniques.<br />

Flip Streefkerk, entrepreneur principal de la firme Heijmerink- J.P.<br />

de Eesteren Bouwcombinatie : "Nous avons pleinement tiré parti<br />

des avantages des panneaux de séparation Ytong. Notamment<br />

celui d'appeler Xella pour qu'il vienne livrer au moment précis<br />

où nous en avions besoin. Les produits étaient triés par<br />

appartements, ils résistent à l'humidité qui est inévitable avec un<br />

gros oeuvre et le traitement est facile et propre, sans déchets. En<br />

l'espace d'une semaine, nous avions terminé sans ennui tous les<br />

murs intérieurs des 10 étages !"<br />

La prouesse Ytong : des cloisons verticales<br />

intérieures sur mesure<br />

Les panneaux Ytong pour murs de séparation peuvent<br />

être livrés dans la taille voulue. La hauteur est<br />

généralement comprise entre 2,6 et 3 m, mais l'on peut<br />

monter jusqu'à 3,4 m. Les cloisons verticales intérieures<br />

(CVI) Ytong se révèlent donc très faciles à l'emploi et sont<br />

d'excellents isolants acoustiques et murs coupe-feu. Des<br />

panneaux de 10 cm d'épaisseur de catégorie de masse<br />

C5/800 peuvent par exemple séparer deux chambres à<br />

coucher ou bureaux.<br />

103


104<br />

PRESCRIPTIONS<br />

en matière d’isolation des<br />

profilés et de coefficients U<br />

Les détails font la différence<br />

<br />

Sapa Building System lance Avantis 70 et 75, deux<br />

systèmes économes en énergie<br />

Aujourd’hui, les immeubles se doivent d’être de plus en plus<br />

économes en énergie. La création du bâtiment le plus économe<br />

en énergie ne réside pas uniquement dans le système de<br />

construction choisi ou l’épaisseur du complexe d’isolation. L’étude<br />

poussée de certains détails apparents tels que les profilés de<br />

fenêtre est susceptible de faire la différence. Outre le profilé<br />

sélectionné, le mode de calcul du coefficient de conductibilité<br />

thermique (coefficient U) affecte sensiblement le résultat final.<br />

En leurs qualités respectives de Product Manager et de Sales<br />

Support Manager auprès de Sapa Building System, Willy Houben<br />

et Eddy Arron apportent quelques éclaircissements quant aux<br />

modifications les plus importantes apportées à l’évaluation des<br />

coefficients K avant de se livrer à une présentation de la nouvelle<br />

gamme Avantis, puis d’indiquer les mesures que les concepteurs<br />

et constructeurs sont susceptibles de prendre pour obtenir un<br />

résultat final plus économe en énergie.<br />

La conductibilité thermique des menuiseries extérieures<br />

s’exprime actuellement en coefficients U. Il y a dix ans à peine,<br />

la conductibilité thermique s’exprimait encore en coefficients K.<br />

La conversion au coefficient U fut importante pour l’obtention<br />

de valeurs plus précises. Pour nous faire une idée plus claire<br />

de la situation, passons à nouveau en revue l’évolution de ces<br />

coefficients.<br />

Jusqu’en 1998, nos calculs reposaient sur l’application de<br />

cœfficients K en conformité avec la norme allemande DIN<br />

4108. Aux termes de cette norme, les systèmes de profilés<br />

se répartissaient en plusieurs catégories en fonction de leur<br />

coefficient de conductibilité thermique. À titre d’exemple, la<br />

classe 1.0 accueillait les profilés dont la valeur maximale du<br />

coefficient K s’élevait à 2,0 W/m²K, tandis que la classe 3 (la plus<br />

élevée) regroupait les profilés dont la valeur du coefficient K était<br />

supérieure à 3,5 W/m²K.


“L’ancienne méthode de calcul prévoyait l’application d’une<br />

valeur calculée par système de profilés. La limite supérieure de<br />

ce coefficient K déterminait la classe à laquelle appartenait le<br />

profilé considéré. C’est ainsi que pour calculer le coefficient K<br />

d’une fenêtre (K ), les professionnels tenaient compte de la valeur<br />

f<br />

supérieure du coefficient de conductibilité thermique des profilés<br />

constitutifs de cette dernière et obtenaient par conséquent un<br />

résultat final faussé" selon Willy Houben. Afin de permettre<br />

l’exécution de calculs plus précis, les professionnels ont adopté<br />

les coefficients U en conformité avec la norme européenne EN<br />

10077. dans ce contexte, la valeur Uf correspond au coefficient<br />

de conductibilité thermique du châssis, U à celui du verre et U à<br />

g w<br />

celui de la fenêtre considérée.<br />

La précision accrue des résultats que l’exécution de calculs en<br />

conformité avec la norme EN 10077 aura permis d’obtenir a eu<br />

des conséquences incontestablement favorables sur le calcul du<br />

niveau E de l’immeuble concerné.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

L’influence du paramètre psi<br />

Selon la nouvelle méthode de calcul, le coefficient de<br />

conductibilité thermique de toute combinaison de profilés doit<br />

faire l’objet d’un calcul séparé. Par conséquent, il ne s’agit plus<br />

de déterminer une valeur par groupe, mais d’attribuer une valeur<br />

spécifique à toute combinaison de profilés (châssis, battant,<br />

profilé en T, etc.)<br />

La nouvelle méthode de calcul prévoit l’application d’un<br />

paramètre supplémentaire : Ψ (psi). Ce paramètre représente les<br />

déperditions thermiques au niveau de l’encastrement du vitrage.<br />

Le calcul du coefficient U s’effectue selon la formule présentée<br />

ci-après :<br />

<br />

<br />

ψ<br />

<br />

<br />

ψ<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

105


106<br />

Selon Willy Houben, il ne faut pas sous-estimer l’influence du<br />

paramètre Ψ sur les résultats des calculs effectués en appliquant<br />

la nouvelle méthode. En effet, la valeur du coefficient Ug déterminée par calcul correspond à la région centrale du vitrage<br />

considéré. Dans le cas présent, les vitres sont séparées les unes<br />

des autres par une couche d’argon. Mais le coefficient U ne g<br />

tient aucun compte de la région périphérique où les vitres sont<br />

non seulement en contact direct les unes avec les autres par<br />

l’intermédiaire des entretoises qui les séparent, mais aussi avec<br />

l’environnement (extérieur) par le biais des profilés. On observe<br />

par conséquente un accroissement de la conductibilité thermique.<br />

L’influence des entretoises employées revêt par conséquent une<br />

importance cruciale”.<br />

Rendez vos fenêtres plus économes en énergie<br />

Bien que la précision accrue de la méthode de calcul puisse<br />

contribuer à l’obtention d’une valeur plus fiable du coefficient Uw de la fenêtre considérée, elle n’influe en rien sur les performances<br />

thermiques de cette dernière. En tant que concepteur<br />

ou constructeur, vous avez la possibilité de les améliorer<br />

sensiblement pour autant que vous respectiez les points suivants.<br />

Exécution des calculs à partir de données correctes<br />

Il s’avère que l’exécution de calculs à l’aide de tables de<br />

coefficients de transmission thermique n’est pas la méthode la<br />

plus précise. Il est préférable de procéder à ces calculs pour<br />

les différents éléments constitutifs des portes et fenêtres. Sapa<br />

Building System propose Sapa Thermic. Ce logiciel très pratique<br />

permet de déterminer avec précision la valeur du coefficient<br />

Uw en fonction du profilé choisi, du vitrage et des entretoises<br />

employées et en tenant compte de leurs dimensions respectives,<br />

au millimètre près.<br />

Les architectes intéressés par ce logiciel Sapa Thermic peuvent<br />

le télécharger gratuitement à partir de l’adresse suivante :www.<br />

sapatechnic.com. Après régistration, vous pouvez également<br />

consulter la base de données de Sapa Building System: c'est-àdire<br />

Dxf, catalogues, brochures, etc.<br />

Optimisez le rapport vitrage/profilé<br />

Réduisez au maximum la surface des profilés en aluminium par<br />

rapport à la superficie totale des fenêtres par la sélection du<br />

produit le plus approprié. Abstenez-vous, par exemple, de recourir<br />

à l’emploi de profilés lourds pour construire une petite fenêtre.<br />

Choisissez le verre le plus approprié<br />

À l’heure actuelle, les vitrages présentant un coefficient U de 1,1<br />

W/m²K sont la norme. Les concepteurs qui entendent privilégier<br />

l’économie d’énergie peuvent opter pour un vitrage dont le<br />

coefficient U plafonne à 0,5 W/m²K.<br />

Soyez attentif à la profondeur de la zone thermique<br />

Plus la zone thermique est profonde, plus la zone de transition<br />

entre l’intérieur et l’extérieur est importante. Si l’on augmente<br />

la taille de cette zone, le « froid pénétrera plus difficilement à<br />

l’intérieur » de l’immeuble considéré.<br />

La rupture thermique entre les profilés intérieurs et extérieurs<br />

se compose d’une structure en polyamide renforcée à la fibre<br />

de verre. Lors du processus de laquage à 200°C, cette structure<br />

en matière synthétique d’un seul tenant est capable de résister<br />

à l’effort de torsion jusqu’à une largeur de 35 mm. Lorsqu’une<br />

profondeur plus importante s’impose, il convient de créer un<br />

écran thermique plus stable ; par exemple, un écran thermique<br />

composé de plusieurs chambres creuses. L'adoption d'une telle<br />

structure augmente sensiblement la stabilité de l’ensemble. En<br />

conséquence, les nouvelles gammes Avantis 70 et Avantis 75<br />

conçues par Sapa Building System sont respectivement dotées<br />

d’une et de plusieurs chambres.<br />

Interceptez le froid le plus rapidement possible<br />

Le joint d’étanchéité central d’une fenêtre ouvrante ne se<br />

contente pas de constituer un barrage efficace contre toute<br />

pénétration d’eau, il forme également une barrière thermique<br />

entre l’extérieur et l’intérieur. Si l’on rapproche ce joint<br />

d’étanchéité central du profilé extérieur, les dimensions de la<br />

zone froide située à l’extérieur du profilé assemblé s’en trouvent<br />

réduites. En conséquence, l’air présent du côté chaud de la<br />

fenêtre se refroidit moins vite.<br />

L’augmentation de la masse du joint coextrudé a permis à Sapa<br />

Building System d’améliorer sensiblement ses nouvelles gammes<br />

Avantis 70 et 75 et de réduire à leur plus simple expression les<br />

transferts thermiques par rayonnement.


Comblez la zone thermique<br />

Avantis 75 SI<br />

Foam-Power<br />

Le comblement de la zone thermique par une isolation en<br />

mousse préformée constitue la prochaine étape du processus de<br />

diminution des déperditions thermiques. Au terme d’une étude<br />

de matériaux et d’une étude pratique approfondie, Sapa Building<br />

System a opté pour l’utilisation d’éléments de remplissage en<br />

polyéthylène selon le principe du “Foam-Power”. Outre son<br />

application au système de profilés existant Excellence 75 SI,<br />

ce principe du “Foam-Power” s’applique également à certaines<br />

versions des systèmes Avantis 70 et 75.<br />

Ces nouvelles gammes se distinguent de surcroît par l’application<br />

du principe “Foam-Power” comme une écharpe autour des<br />

battants de fenêtre. Leur enveloppement améliore sensiblement<br />

les performances thermiques des profilés correspondants.<br />

Venez à bout des déperditions thermiques<br />

La marge de réglage ouverte ménagée autour du vitrage posé est<br />

une source de déperditions thermiques, vu l’absence habituelle de<br />

matériau d’isolation à cet endroit.<br />

L’application de joints en caoutchouc pour vitrages, dotés de<br />

propriétés thermiques améliorées et de lèvres épaissies interdit<br />

toute déperdition thermique directe du profilé intérieur vers le<br />

profilé extérieur.<br />

Toutefois, la procédure proposée ne sera complète que si<br />

l’on comble l’espace ouvert que présente la feuillure entre<br />

le vitrage et le profilé au moyen d’un ruban en polyéthylène<br />

spécialement conçu à cette fin. Cette opération permet de<br />

réaliser un complexe d’isolation parfaitement homogène entre<br />

les profilés intérieurs et extérieurs en aluminium et de neutraliser<br />

complètement les transferts thermiques autour du vitrage.<br />

Servez-vous de joints structurels<br />

La pose d’une fenêtre à une distance trop importante de son<br />

emplacement idéal risque de créer un pont thermique parce que<br />

l’un des profilés crée un pont entre le rebord de la fenêtre et<br />

l’environnement intérieur. La pose de joints structurels prévient<br />

l’apparition de tels ponts thermiques.<br />

Veillez à rendre toute construction hermétique<br />

S’agissant des menuiseries extérieures, cet objectif nécessite un<br />

traitement adéquat de la zone de jonction située entre le gros<br />

oeuvre et les portes et fenêtres. Ce traitement peut résider dans<br />

la pose d’une membrane assurant une étanchéité satisfaisante<br />

entre ces éléments. Du reste, Sapa Building System a enrichi sa<br />

gamme d’une série de bavettes en EPDM conçues à cette fin.<br />

Procédez à la pose d’une isolation autour des<br />

fenêtres<br />

Les bavettes en EPDM garantissent une jonction hermétique.<br />

Toutefois, elles ne remplissent aucune fonction d’isolation.<br />

C’est la raison pour laquelle vous devez veiller à combler<br />

soigneusement l’espace existant entre les profilés de fenêtre et le<br />

gros oeuvre au moyen d’un produit d’isolation (mousse).<br />

107


108<br />

Veillez à une bonne ventilation<br />

Une bonne isolation et une construction hermétique requièrent une ventilation convenable.<br />

L’application des principes de ventilation et la pose de vitrages isolants signifient toutefois que<br />

l’on n’observera aucun phénomène de condensation à la surface des fenêtres de l’habitation<br />

concernée. Tout dépend du mode de vie et de la méthode de ventilation, etc.<br />

Vous souhaitez savoir si un tel profilé existe? Sans aucun doute ! Sapa Building System vous<br />

offre la réponse!<br />

Ce qui se fait de mieux<br />

Les gammes Avantis 70 et 75 permettent à Sapa Building System de proposer un système<br />

qui répond à la quasi-totalité des exigences évoquées plus haut. Forte de sa profondeur<br />

d’encastrement et de ses rubans en polyamide en forme d’oméga, la version de base de la<br />

gamme Avantis 70 présente déjà un coefficient U de 2,3 W/m²K.<br />

L’adoption des options modulaires qui suivent permet d’améliorer encore ce coefficient U et de f<br />

le porter à 1,4 W/m²K (voir tableau ci-après) : joints d’étanchéité en, principe Foam-Power, etc.<br />

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Lancée au printemps, la gamme Avantis 75 réalise de meilleures performances que celles<br />

de l’Avantis 70 en raison de sa profondeur d’encastrement supérieure. Cette gamme autorise<br />

également divers niveaux d’isolation.<br />

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Le lancement des gammes Avantis 70 et 75 permet à Sapa Building System de proposer des<br />

solutions hautes performances à des prix raisonnables. Aujourd’hui, les systèmes Avantis SHI et<br />

Avantis 75SHI sont incontestablement les solutions les plus performantes du marché.<br />

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