Convergente nr. 3 - Centre Roumain de Strasbourg

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Culture 22 Cultură Je ne quitterais pas définitivement le pays. Je suis une idéaliste. Sans cette attitude je n’aurais jamais pu résister dans le système indépendant. Et je continue à espérer que le théâtre indépendant deviendra une nécessité en Roumanie ainsi que c’est le cas en France. Mais pour cela, ceux qui travaillent dans ce domaine doivent apprendre à accepter l’esprit de compétition”. Le metteur en scène Radu Ifrim est un autre exemple, devenu célèbre, montrant que les metteurs en scène jeunes et talentueux trouvent difficilement une place dans le système institutionnel. Avec le prix Uniter en 2006 pour son spectacle „Plastilina”, mis en scène au Théâtre de la ville de Ploiesti et en 2007 pour „joy.megaJoy” mis en scène au Théâtre Odéon, il a également choisi l’option de l’expérience de „l’émigration” artistique pour cela étant placé dans le rang des révoltés du théâtre roumain. Pour ce qui est de la „production” du livre et la situation de la représentation de celle-ci par elle-même les bilan n’est pas très brillant. Le critique et producteur à la TVR Culture Gabriel Rusu a exprimé, en exclusivité pour Convergence, un point de vue très ferme. „La littérature roumaine d’aujourd’hui n’est pas vraiment dans les bons papiers des institutions qui, avec l’argent provenant du budget, pourraient tout à fait l’aider à naître, à évoluer sans trop de privations et à conquérir, de ci- de là, le monde. Après 1990, il y a eu des années pendant lesquelles le MCC a trop submergé de subventions des revues littéraires et des maisons d’édition. Mais, l’initiative a été suffoquée par des accusations larmoyantes selon lesquelles les subventions publiques sont allouées pour dosar / le dossier în Franţa, în Anglia. Dar pentru asta, cei care lucrează în domeniu trebuie să accepte spiritul de concurenţă”. Regizorul Radu Afrim este un alt caz, devenit celebru, care arată că tinerii regizori talentanţi îşi găsesc cu greu locul în sistemul instituţionalizat. Premiat de Uniter în 2006 pentru spectacolul „Plastilina”, montat la teatrul din Ploieşti şi în 2007 pentru „joy.megaJoy”, pus în scenă la Teatrul Odeon, a optat şi el pentru experienţa „emigrării” artistice. Premiera pe care a avut-o la Luxemburg cu o piesă după un text de Matei Vişniec îl plasează pe Afrim în rândul răzvrătiţilor din teatrul românesc. les beaux yeux des castes littéraires, et non sur la base de preuves de vrais talents et, après quelques hoquets, la sus-nommée initiative a succombé. Par conséquent la littérature roumaine d’aujourd’hui est un peu tombée, elle s’est écorchée les genoux et est soignée par les auteurs, les maisons d’édition, toutes privées, et par l’Institut Culturel Roumain qui persiste dans la romantique idée de rester la dernière „institution officielle” qui pense à la culture autochtone. Déjà les activités d’ICR dans cette direction donnent des résultats, parce qu’ils ont misé sur de bons écrivains et sur le juste partage du peu d’argent lui étant alloué par le gouvernement. Quelques puissantes maisons d’édition comme par exemple Poliron, Humanitas ou Curtea Veche, ont créés leurs propres liens avec leurs confrères de par le monde, et bénéficient ainsi de l’important soutien de l’Agence dirigée par Simona Kessler. Récemment, Poliron a organisé la première édition d’un Festival International de Littérature, au Musée du Paysan Roumain, une action très méritoire, et ce grâce au Directeur Bogdan Alexandru Stanescu. Quand aux auteurs, il y en a qui ont réussi à plaire et à être traduits sur les marchés littéraires européens comme par exemple le romancier Filip Florian. Le Ministre de la Culture, Adrian Iorgulescu a déclaré pour Convergence: „Je suis convaincu que la dynamique imprimée par la gouvernance actuelle est la bonne et qu’elle doit être continuée et développée, quelque soit celui qui viendra au pouvoir après les élections du 30 Novembre. Dans une très grande mesure, aucun sacrifice n’est trop important afin que, dans le monde entier la Roumanie soit perçue comme elle le mérite”. Şi în ceea ce priveşte „producţia” de carte şi a situaţiei reprezentării acesteia, prin ea însăşi, dar şi a scriitorilor, în afara ţării, lucrurile nu stau strălucit. Şi asta, dincolo de orice poziţie mai mult sau mai puţin oficială a reprezentanţilor instituţiilor statului de profil. Criticul Gabriel Rusu, producător la TVR Cultural, şi-a exprimat, exclusiv pentru Convergence, un punct de vedere foarte ferm. „Literatura română de astăzi nu se prea află în graţiile instituţiilor care, cu bani de la buget, chiar o pot ajuta să se nască, să crească fără multe privaţiuni şi să cucerească, pe ici, pe colo, mapamondul. După 1990, au existat câţiva ani în care MC/MCC a blagoslovit cu subvenţii din Cornul Abundenţei naţionale reviste literare şi edituri. De ceva timp, iniţiativa a fost sufocată de acuze lărmuitoare, cum că finanţele publice sunt împărţite pe ochi frumoşi de găşti literare, nu pe dovezi de talent adevărat, şi, după ce a horcăit de câteva ori (bâlbâieli privind denumirea, structura şi componenţa comisiilor care stipendiau), respectiva iniţiativă a sucombat. Aşa că literatura română de astăzi a căzut oleacă, s-a julit la genunchi, şi a rămas în grija autorilor, a editurilor, toate private, şi a Institutului Cultural Român, care persistă în romantica încăpăţânare de a fi singura oficialitate căreia îi pasă de cultura autohtonă. Deja activităţile ICR în această direcţie dau roade, pentru că s-a mizat pe scriitori buni şi pe drămuirea înţeleaptă a puţinilor bani guvernamentali alocaţi”. LITeRATURĂ Câteva edituri puternice, cum sunt Polirom, Humanitas sau Curtea Veche, şi-au făcut propriile legături cu confraţii din lumea largă, bucurânduse de sprijinul consistent al Agenţiei conduse de Simona Kessler. Recent, Polirom a organizat prima ediţie a unui Festival Internaţional de Literatură, la Muzeul Ţăranului Român, ceea ce este un lucru meritoriu, datorat directorului Bogdan Alexandru Stănescu. Cât despre autori, există unii, precum romancierul Filip Florian, care au reuşit să placă şi să fie traduşi pe pieţe literare europene importante. La urma urmei, ceea ce nu omoară literatura română, adică indiferenţa MCC, o face mai puternică, deci capabilă să cucerească o lume globalizată care ţine cont de învingători individuali. „Fireşte, într-un domeniu cu o dinamică foarte susţinută, aşa cum este cultura, rămâne, întotdeauna, loc pentru mai bine”, declară pentru Convergence chiar ministrul Culturii, Adrian Iorgulescu. „Sunt sigur că trendul imprimat de actuala guvernare este cel corect şi că el trebuie continuat şi dezvoltat, indiferent de cine va veni la putere după alegerile din 30 noiembrie. În bună măsură, cultura este chipul nostru în afara ţării şi nici un sacrificiu nu este prea mare pentru ca, în Uniunea Europeană şi nu numai, România să fie percepută aşa cum merită”. C.B./I.C-S. convergence #3
„Le rôle des Instituts culturels est de favoriser des rencontres et lancer des projets” Véritable modèle en terme de promotion de la culture à l'étranger, où des manifestations comme la Francophonie représentent une recette à succès garanti, la France prête une attention particulière aux produits culturels à exporter. Etat des lieux avec Henri lebreton, directeur de l'institut Français de bucarest, coordonnateur des Alliances Françaises et conseiller de Coopération et d'Action Culturelle COnveRgenCe: Comment l’Institut français de Bucarest et les établissements culturels français de Roumanie déterminent-ils leur programmation? henRI LebReTOn: Notre action vise à faire découvrir au public roumain des répertoires, des œuvres, des idées qui font l’actualité des scènes artistiques et des débats en France. Toute programmation est bien sûr un choix et nous privilégions donc des propositions qui sont innovantes d’une part, et qui peuvent servir de base à des échanges ou à des collaborations durables d’autre part. Quand Radu Afrim met en scène „Juste la fin du monde” de Jean-Luc Lagarce, que son spectacle est un succès à Bucarest et qu’il est invité en France, par le festival de Rennes, je crois que nous avons atteint notre objectif. Un établissement culturel comme l’Institut français de Bucarest s’identifie-t-il aux produits qu’il promeut? L’Institut français a une image très forte à Bucarest: cela tient à son histoire, au rôle qu’il a joué après sa réouverture partielle dans les années 70 et aux activités qu’il a développées tout au long de cette dernière période. Il y a donc une très forte attente vis à vis de ses interventions. Je ne pense pas que le public l’identifie à tel ou tel spectacle qu’il produit cette saison ou qu’il a proposé l’an passé. Certains événements font date, mais devant une offre culturelle de plus en plus diversifiée à Bucarest, ce qui me paraît le plus important c’est que ses interventions soient attendues comme des produits de qualité. Sur quels critères décidez-vous de lancer un nouveau type d’action et d’en abandonner un autre? Une programmation culturelle ne consiste pas à lancer des produits les uns après les autres, ni à offrir une nouvelle collection chaque saison. En revanche, il faut être attentif aux changements de la demande, au développement des marchés, à l’intégration de Bucarest dans les circuits de grandes tournées internationales et donc être capable d’adapter et de renouveler une offre. En tant qu’acteur institutionnel des échanges entre la France et la Roumanie, le rôle d’un institut ou d’un centre culturel est d’initier des contacts, de lancer des projets. Au marché ou aux institutions partenaires de prolonger ensuite ces initiatives selon leur logique propre. Répondez-vous à une demande? Nous devons tenir compte de la demande et de la nécessité d’avoir une visibilité aussi grande que possible pour les événements que nous proposons, mais, fondamentalement, nous sommes du côté de l’offre. Quelle est la part des phénomènes de mode? La circulation des biens culturels et des idées s’accélère. La durée de vie d’un film sur les écrans, quand il a la chance d’être diffusé, est de quelques semaines. Le nombre de titres nouveaux que produisent les éditeurs, en France, va croissant, mais les tirages se réduisent et ceci est vrai dans la quasi-totalité des pays développés. Les médias jouent un rôle désormais déterminant de prescription ou plutôt de promotion. Il faut donc se servir des phénomènes de mode quand ils permettent de Cultură Rolul Instituțiilor culturale − favorizarea întâlnirilor și lansarea de proiecte Henri Lebreton este Consilier de Cooperare şi Acţiune Culturală, Director al Institutului Francez din Bucureşti Care sunt criteriile în funcție de care își organizează programele Institutul Francez din București și celelalte instituții culturale franceze? HENRI LEBRETON: Acțiunea noastră are ca obiectiv cunoașterea de către publicul român a repertoriilor, operelor, ideilor care formează actualitatea scenelor artistice și a dezbaterilor din Franța. O programare reprezintă desigur o alegere și în consecință privilegiem propunerile care sunt inovante pe de o parte, și cele care pot fi utilizate drept punct de plecare pentru schimburi și colaborări durabile, pe de altă parte. Prin acțiuni cum ar fi invitarea lui Radu Ifrim, care pune în scenă un specacol de succes la București, în Franța la festivalul de la Rennes, cred că ne atingem obiectivele fixate. O organizație culturală precum aceea a Institutului Francez de la București se poate identifica cu produsele pe care le promovează? H.L.: Institutul Francez are o imagine foarte puternică la București: novembre 2008 noiembrie Cultura – Cenuºãreasa bugetului de stat 23 Culture
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