Anciennes zones industrielles du Pays de Liège - Histoire de Spa et ...
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LE LE VAL VAL DE DE VESDRE VESDRE INF INFÉRIEUR<br />
INF ÉRIEUR<br />
Avant le 17 e siècle, l’in<strong>du</strong>strie locale dépendait <strong>de</strong> l’agriculture. On y rencontrait<br />
essentiellement <strong>de</strong>s moulins à foulon, à farine, à huile, à matières tinctoriales <strong>et</strong> à tan.<br />
L’in<strong>du</strong>strie métallurgique <strong>de</strong> transformation <strong>et</strong> <strong>de</strong> finition se limitait à quelques<br />
platineries <strong>et</strong> semmes isolées. Les rares fourneaux sont en voie <strong>de</strong> disparition. Par contre,<br />
la clouterie était florissante autour <strong>de</strong> Verviers. Les marchands locaux <strong>et</strong> étrangers<br />
ach<strong>et</strong>aient le fer à la « Gran<strong>de</strong> forge <strong>de</strong> Baelen » <strong>et</strong>, probablement, dans les forges <strong>de</strong><br />
la vallée <strong>de</strong> la Hoegne, alimentaient les clouteries <strong>de</strong> la région <strong>et</strong> vendaient le pro<strong>du</strong>it fini<br />
à Cologne, à Francfort <strong>et</strong> à Strasbourg. Ce commerce s’appuyait sur une in<strong>du</strong>strie<br />
métallurgique à faible ren<strong>de</strong>ment. Les verg<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> fer qui servaient à fabriquer les clous<br />
étaient découpées, à l’ai<strong>de</strong> d’une gran<strong>de</strong> cisaille à main, dans une tôle façonnée par<br />
l’action <strong>du</strong> gros marteau <strong>de</strong> la platinerie.<br />
Le remplacement <strong>du</strong> travail manuel par le laminoir à rouleaux taillants, c’est-à-dire la<br />
fen<strong>de</strong>rie, augmenta la pro<strong>du</strong>ctivité <strong>de</strong> 1 à 50.<br />
L’invention <strong>de</strong> la fen<strong>de</strong>rie <strong>et</strong> une évolution dans le processus <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong>s canons<br />
<strong>de</strong> fusil sont à la base d’un développement accéléré <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie métallurgique <strong>de</strong><br />
transformation <strong>et</strong> <strong>de</strong> finition à la fin <strong>du</strong> 16 e siècle.<br />
Grâce à son réseau d’irrigation <strong>et</strong> aux houillères <strong>du</strong> plateau <strong>de</strong> Herve, le Val <strong>de</strong> Vesdre<br />
inférieur se prêta admirablement à c<strong>et</strong>te expansion in<strong>du</strong>strielle. S’appuyant sur la<br />
clouterie, la fen<strong>de</strong>rie se propagea plus rapi<strong>de</strong>ment que le forgeage <strong>de</strong>s canons <strong>de</strong> fusil. La<br />
fabrication <strong>du</strong> « canon/platine » puis <strong>du</strong> « canon/damas » sera reconnue mondialement<br />
pour sa qualité.<br />
C<strong>et</strong>te in<strong>du</strong>strie métallurgique <strong>de</strong> transformation <strong>et</strong> <strong>de</strong> finition débuta en 1578 à<br />
Goffontaine dans le Duché <strong>de</strong> Limbourg où fut créé le premier complexe<br />
« fen<strong>de</strong>rie/platinerie/forge à canons » <strong>du</strong> bassin métallurgique liégeois.<br />
C<strong>et</strong> ouvrage <strong>et</strong> éventuellement le prochain tenteront <strong>de</strong> r<strong>et</strong>racer l’histoire <strong>de</strong> ces usines à<br />
travers les familles qui les ont gérées.<br />
JUSTIFICATION JUSTIFICATION DE DE LA LA MÉTHODE<br />
MÉTHODE<br />
Dans le domaine qui nous préoccupe la présentation <strong>de</strong> l’historique d’un événement par<br />
un simple récit, tout en donnant <strong>de</strong>s références provenant <strong>de</strong>s archives, ne donne pas<br />
nécessairement la preuve <strong>de</strong> la véracité <strong>de</strong>s faits. Nous constatons régulièrement que les<br />
références ne sont pas affectées à l’événement étudié.<br />
Ainsi, nous donnons un résumé <strong>de</strong>s actes les plus importants en essayant d’obtenir un<br />
tracé continu, <strong>du</strong> début à la fin, <strong>du</strong> fait historique.<br />
C<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong>, accompagnée d’une étu<strong>de</strong> généalogique <strong>de</strong>s acteurs, perm<strong>et</strong> d’étaler un<br />
grand nombre <strong>de</strong> données.<br />
Quand les lacunes sont évi<strong>de</strong>ntes tout un chacun peut ainsi donner son estimation sur le<br />
suj<strong>et</strong>.<br />
Nous tenons à remercier le Père P. Guérin sans lequel ce travail n’aurait pas été publié <strong>et</strong><br />
le Baron Carl A. <strong>de</strong> Broich qui nous a tra<strong>du</strong>it les textes écrits en langue ripuaire.<br />
À François <strong>et</strong> Quentin Gilles.