universite paul sabatier - toulouse iii facultes de medecine
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Après un rappel historique, nous allons reprendre les différentes caractéristiques <strong>de</strong>s implants<br />
fémoraux en recherchant les éléments d’un consensus permettant <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r les principes <strong>de</strong><br />
conception <strong>de</strong> l’ implant fémoral Omnicase.<br />
I-1 Rappel historique<br />
Avant 1890, le traitement <strong>de</strong>s arthropathies faisait appel à l’arthrodèse,<br />
l’amputation avec ou sans désarticulation, et surtout à l’abstention thérapeutique. Suite à<br />
l’avènement <strong>de</strong> l’asepsie prôné par Pasteur, à partir <strong>de</strong> 1886, il permet une diminution sensible<br />
<strong>de</strong>s risques infectieux. Depuis l’apparition <strong>de</strong> l’anesthésie à l’éther (Docteur Collins et Docteur<br />
Jackson) en 1846 à Boston, il est possible d’envisager l’implantation <strong>de</strong> matériaux.<br />
Paradoxalement, le concept <strong>de</strong> prothèse totale <strong>de</strong> hanche a été rapi<strong>de</strong>ment imaginé, mais il n’était<br />
pas adapté aux connaissances techniques <strong>de</strong> l’époque. En Avril 1890, au Congrès international <strong>de</strong><br />
chirurgie <strong>de</strong> Berlin, le Docteur Ph. Gluck (1) expose ses prototypes <strong>de</strong> prothèses articulaires en<br />
ivoire dans les suites <strong>de</strong> travaux expérimentaux et cliniques d’utilisation <strong>de</strong> l’ivoire comme<br />
matériel d’ostéosynthèse. Les résultats, ainsi que ceux d'Hey Groves en 1922 qui reprend le<br />
même principe, sont décevants.<br />
Smith Petersen (Boston) (2)en 1923 simplifie le principe <strong>de</strong> l’arthroplastie en utilisant <strong>de</strong>s<br />
cupules d’interposition, au départ en verre puis en Pyrex et enfin en Vitallium (alliage chrome-<br />
cobalt). L’apparition <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier composant est le résultat d’une collaboration avec Venable et<br />
Stuck (2), auteurs <strong>de</strong> la première étu<strong>de</strong> sur la biocompatibilité <strong>de</strong>s alliages. Les cupules en verre<br />
ou en pyrex, reconstituant une néo-articulation, <strong>de</strong>vaient être retirées du fait <strong>de</strong> leurs mauvaise<br />
tolérance. Avec l’utilisation du Vitallium, la compatibilité est bonne, aboutissant à la réalisation<br />
<strong>de</strong> véritables prothèses à <strong>de</strong>umeure..<br />
Parallèlement, <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prothèses totales, Wiles (1938, Londres) ou <strong>de</strong> prothèses fémorales<br />
(Bohlman, 1939 à Baltimore) et Moore (1940 chirurgien <strong>de</strong> l’Hôpital psychiatrique <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong><br />
Columbia, méga-prothèses) se développent mais les résultats initiaux ne sont pas bons. Il faut<br />
attendre l’après-guerre avec Ju<strong>de</strong>t (1946) qui propose une prothèse fémorale en acrylique<br />
(méthylmétacrylate) (3, 4). Un grand nombre <strong>de</strong> ces prothèses sont posées avec un certain succès<br />
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