Mise en page 1 - Le Havre

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TRIBUNE LIBRE
Daniel PAUL Nathalie NAIL Nadine LAHOUSSAINE
Dominique MUTEL Jean-Louis JEGADEN Valérie AUZOU
Myriam ARGENTIN Paul CRAMOISAN Sophie HERVE
déc. 2012 / janv. 2013
Proposer, construire, rassembler
Nous l’avons dit en conseil municipal lors du débat sur les orientations du budget 2013:
« Les salariés, les retraités ne sont pour rien dans la crise; il est donc injuste de faire payer
par les ménages les effets d’une situation dont ils ne sont pas responsables. » Six mois
après l’arrivée de la gauche, c’est pourtant l’objectif de la droite et du MEDEF, aux plans
national et local.
Dans le viseur, les cotisations sociales, celles qui paient la protection santé et les retraites:
le MEDEF veut un transfert des entreprises vers les salariés. Dans le viseur aussi, les
budgets des services publics. Dans le viseur encore, les salaires toujours trop élevés pour
le MEDEF: la modeste hausse du SMIC de 21 euros, en juillet, a suffi pour déclencher sa
colère!
La droite havraise n’est pas en reste. Elle a soutenu le bouclier fiscal au bénéfice des plus
riches, la précarité pour les salariés et les profits financiers rapides et juteux pour les nantis.
Elle a été à l’initiative des fermetures d’écoles, des privatisations de services municipaux,
de la stagnation des aides aux associations… Sa politique tarifaire a transformé les Havrais
en « clients » et n’oublions pas les maisons « Borloo », le Grand Hameau et Odyssey 21…
Face à la crise et aux prétentions du MEDEF et de la droite, la gauche doit porter des
réponses fermes, de gauche. Notre boussole, c’est la défense des intérêts populaires;
notre méthode, c’est proposer, construire ensemble, rassembler.
Pour le Groupe « Le Havre à gauche », Communiste, Républicain et Citoyen
Au moment où se décide le budget 2013 de la Ville, il est utile d’observer les multiples fiascos
humains et financiers produits par l’actuelle majorité: la destruction de la cité Chauvin pour
un coût total de plus de 30,5 millions d’euros (alors que les habitants ne demandaient rien
d’autre que de vivre tranquillement dans leur cité); achat pour démolition puis reconstruction
des maisons Borloo, dites à 100000 euros, (coût de l’opération pour la ville: 1 million d’euros);
malfaçons dans les maisons du Grand Hameau, ainsi que dans plusieurs immeubles des
quartiers sud; piscine Jean Nouvel fermée (encore!) pour travaux de réfection; frais d’études
pour la Tour Nouvel qui ne verra jamais le jour… Et maintenant la fin programmée de la Cité
des Fleurs à Aplemont!
Au total, des dépenses totalement critiquables… qui ont été ou seront payées par les
Havraises et les Havrais!!!
Non, la perte de 20000 habitants du Havre (ce qui est et restera le plus grave échec de la gestion UMP de notre ville) ne se règlera
pas par une fuite en avant faite de constructions à « tout va ».
Le Havre, notre ville, mérite bien mieux… Et nous ferons des propositions précises, justes et financées pour assurer un avenir cohérent
et heureux aux Havraises et aux Havrais!
Pour le Groupe Socialiste - Europe Écologie - Les Verts - Radical de gauche
Une fuite en avant permanente et coûteuse !
L’État en passe d’abandonner l’Axe Seine ?
L’information a été révélée mi-novembre: le géant norvégien Odfjell, spécialisé dans le stockage des flux liquides, s’est déclaré prêt à
investir entre 110 et 150 millions d’euros dans le port du Havre. Cette bonne nouvelle, dans un contexte de crise économique grave,
intervient quelques jours après l’arrivée effective d’Areva au Havre dans le cadre de la filière éolien en mer qui se traduira, dès 2015,
par 2000 emplois nouveaux. Elle est rendue publique à quelques mois de l’ouverture de la plateforme logistique d’Eurasia avec la
création attendue, dans un premier temps, de 200 emplois.
Ces informations encourageantes – auxquelles il convient d’ajouter les fortes perspectives de développement des croisières en 2013 –
témoignent de l’attractivité nouvelle de notre territoire. Si elle est loin d’être épargnée par la crise, notre agglomération offre aujourd’hui
une image résolument moderne et dynamique.
C’est au prix de la poursuite de la politique de modernisation de notre ville et de préservation de la qualité de vie au Havre que notre
territoire parviendra à attirer à nouveau de nouvelles entreprises et des emplois. La réalisation du projet Axe Seine, et notamment la
construction de la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), constitue à cet égard une priorité absolue pour Le Havre: la LNPN rapprochera
considérablement Le Havre de Paris et, en libérant la ligne actuelle pour le fret, constituera un levier de création d’entreprises
et d’emplois industriels formidables pour notre région.
Lancé par le Chef de l’État au Havre à l’été 2009, le projet Axe Seine est, sous l’égide d’Antoine Rufenacht, commissaire général au
développement de la Vallée de la Seine, rapidement devenu une priorité de l’État. En moins de deux ans, un débat public sur la LNPN
a été organisé, les CCI de la Vallée de la Seine se sont rapprochées et les ports du Havre, de Paris et de Rouen se sont associés au
sein d’HAROPA.
Malgré l’importance de cette dynamique et en dépit des retombées attendues du projet, le projet Axe Seine piétine désormais. Les
800 participants au colloque Axe Seine organisé à l’Hôtel de Ville de Paris le 22 novembre dernier ont été sidérés d’apprendre l’absence
totale d’engagement concret de l’État à poursuivre ce vaste dessein. Seule décision du Gouvernement, la suppression du commissariat
général au développement de la Vallée de la Seine! Et RIEN de concret sur la LNPN; RIEN sur des aménagements permettant de
développer l’hinterland industrialo-portuaire et l’emploi; RIEN sur le développement de nos ports et du fret ferroviaire.
Ainsi, ceux-là même qui, avant l’alternance de mai dernier, reprochaient à l’État de ne pas investir assez dans le projet Axe Seine (un
comble!) sont ceux qui applaudissent aujourd’hui ce qu’il convient d’appeler la mise en sommeil du projet Axe Seine… Ceux là même,
qui appelaient hier de leurs vœux une réponse à la désindustrialisation de la France sont en passe d’enterrer un projet qui précisément
répond à la crise de notre industrie.
Il est indispensable que le Gouvernement et la majorité nationale actuelle se reprennent et considèrent à nouveau l’Axe Seine comme
une priorité nationale. Que la raison l’emporte!
Pour le Groupe de la Majorité « Soyons fiers d’être Havrais »
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