Car postal - Die Schweizerische Post

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12 La Poste N° 7/2000 Page spéciale Car postal Daniel Landolf, responsable de Car postal Suisse Les transports publics entre concurrence et coopération A l’occasion de la journée d’information de la LITRA (Service d’information des transports publics), quelque 120 personnes ont visité notamment le centre Colis de Daillens. Après qu’Ulrich Gygi, le nouveau Directeur général de la Poste, ait entretenu l’auditoire des relations entre les chemins de fer et la Poste (voir LA POSTE n° 6), il est revenu à Daniel Landolf, responsable de Car postal Suisse, de proposer un tour d’horizon de la situation de concurrence sur le marché national des transports publics routiers. Ci-après de larges extraits de son exposé. Mesdames, Messieurs, Par rapport aux méga-projets frappés du label «Rail 2000», le bus est quelque peu passé au second plan ces derniers temps, s’agissant de la politique des transports publics en Suisse – même si le grand projet s’appelle officiellement bel et bien «Rail et Bus 2000». Une désignation justifiée, puisqu’elle a notamment débouché sur un fort développement de l’offre de transports publics routiers. Aujourd’hui, Car postal Suisse exploite 716 lignes, pour une longueur totale de quelque 8500 km – soit près de 2,8 fois la longueur du réseau des CFF. Cet- «La concurrence ne peut pas être le seul instrument de réduction des coûts.» te infrastructure nous permet de transporter chaque année pas moins de 93 millions de voyageurs, la tendance étant même à la hausse. Les 79 millions de kilomètres ainsi parcourus annuellement représentent pas moins de cinq fois le tour de la Terre chaque jour! Mais il faut mentionner également les 180 autres entreprises de transports publics suisses, qui apportent elles aussi une contribution non négligeable à «Rail et Bus 2000». Permettez-moi quelques réflexions. «Les transports publics entre concurrence et coopération», tel sera le thème de mon exposé. A priori, tout oppose ces deux termes. Si le premier postule une opposition par rapport aux autres acteurs du marché, le second en revanche évoque une idée d’entente, de rapprochement. A l’heure actuelle, la volonté de concurrence entre entreprises de transports publics reste certes manifeste, mais on constate de plus en plus une tendance à des relations de coopération constructive. C’est là un effet manifeste des objectifs fixés dans la loi sur les chemins de fer (LCF), qui institue la concurrence et la collaboration dans les transports publics. Il s’agit dès lors de créer les conditions propres à augmenter l’attrait des transports publics, et de voir comment Car postal Suisse peut y contribuer. La LCF révisée est censée renforcer la marge de manœuvre entrepreneuriale des entreprises de transports publics.Une certaine dose de concurrence est injectée sur les marchés des transports publics régionaux, afin de H.-U Friedli tendre à maintenir l’offre en matière de transports de voyageurs tout en réduisant ses coûts. Car désormais plus aucune indemnisation ne couvre a posteriori les déficits des transports régionaux. Les entreprises fournissent leurs prestations sur la base d’une indemnité fixée au préalable. Ce modèle permet aux mandants que sont les cantons et les communes de faire jouer la concurrence en soumettant des lignes à appel d’offres public. La concurrence se justifie en matière de transports publics. Mais ce principe est-il toujours valable sur un marché où la notion de produit peut recouvrir un système global, avec des horaires harmonisés entre eux et une grille tarifaire reposant sur des principes uniformes? La concurrence entre prestataires peut-elle entraîner à la fois une réduction des coûts et une amélioration de l’offre proposée à la clientèle? Et si oui, la concurrence est-elle le seul moyen d’y parvenir? Éléments de concurrence. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle LCF en 1996, les coûts des transports régionaux ont pu être nettement réduits. Sans cette loi, la réduction annuelle de 1 à 2% des indemnisations réalisée depuis 1998 n’aurait jamais pu intervenir, alors que dans le même temps l’offre a été maintenue voire développée. Dans un environnement de concurrence potentielle, les entreprises de transports publics sont amenées à adopter une démarche entrepreneuriale: elles doivent assurer un bon rapport prix/prestations si elles entendent ne pas céder leurs parts de marché. La concurrence peut donc être génératrice de réduction des coûts. Le montant de l’offre soumise aux mandants est déterminé pour l’essentiel par un nombre réduit de blocs de coûts importants. Pièce de résistance: les frais de personnel. En règle générale, dans la branche des transports routiers de voyageurs, ce bloc représente plus de 60% des coûts totaux. Dans une situation de concurrence axée purement sur les prix, une réduction de coûts substantielle ne peut intervenir qu’au prix d’une diminution des charges de personnel. Sur le marché des transports publics où la politique pèse encore de tout son poids, un tel objectif est d’autant plus difficile à atteindre que dans l’économie privée, si l’on veut que ni la qualité des prestations ni le service à la clientèle n’en pâtissent. Quel est le rôle des mandants dans un régime de concurrence? Aujourd’hui, dans bien des cas, l’attribution des mandats a lieu non pas à la seule faveur de rapports prix/prestations optimaux, mais doit aussi intégrer des paramètres politiques – et les exemples sont légion. Nous autres, les entreprises de transport, jouons désormais dans une très large mesure le jeu de la concurrence. Nous serions donc en droit d’en attendre autant de la part des mandants. En d’autres termes, il s’agirait que les cantons et les communes adoptent des procédures transparentes et juridiquement correctes, en se basant sur des règles claires et une politique d’attribution sans équivoque. L’Office fédéral des transports a en la matière un rôle important à jouer. Les limites de la concurrence. L’introduction de la concurrence entre entreprises de transport concessionnaires est-elle à même d’améliorer le produit «transports publics»? Difficile de répondre à cette question. L’attrait des transports publics pour la clientèle est subordonné à une interaction la plus étroite possible entre les différents prestataires. Mais alors les prestataires peuvent-ils vraiement s’accorder de façon optimale si en parallèle ils se livrent à une concurrence effrénée? On atteint là les limites de la concurrence sur les marchés régionaux. Donc, la concurrence ne peut pas être la seule voie. Un exemple de politique novatrice: le 13 juin a été inauguré à Delémont le plus grand autobus de ligne d’Europe (voir reportage-titre). De g. à d. David Asséo, délégué aux transports de la République et Canton du Jura, Pierre Kohler, président du Gouvernement jurassien, André Burri, responsable du Centre régional Car postal Jura/Jura bernois/Neuchâtel, et Daniel Landolf, responsable de Car postal Suisse. Daniel Landolf: «En matière d’appel d’offres, les mandants devraient s’engager à adopter des procédures transparentes et juridiquement correctes.» Concurrence individuelle. Dans un système comme les transports publics, qui reposent sur une infrastructure complexe, des collaborations et des coopérations judicieuses peuvent entraîner de substantielles réductions des coûts. Comparons avec le domaine de la santé. Lorsque, par exemple, plusieurs hôpitaux régionaux se partagent l’exploitation d’un tomographe, ou d’un scanner si vous préférez, les coûts de « cette installation sont sensiblement plus réduits que si chaque établissement avait le sien. Des coopérations judicieuses aident non seulement à réduire les coûts, mais permettent également de renforcer l’attrait des transports publics. On oublie parfois que le principal concurrent d’un transporteur X n’est pas le transporteur Y, mais bien plutôt, comme il en a toujours été, les transports motorisés indivituels – la voiture donc. Si la concurrence dans le domaine des transports publics se limite à chiper les lignes du voisin en lui livrant une guerre des prix sans merci, au détriment de la dynamique de coopération, c’est en premier lieu nos clients les voyageurs qui en pâtissent. Résultat: l’attrait des transports publics diminue, la fréquentation se met à baisser, jusqu’à ce que certaines lignes soient si peu fréquentées qu’elles doivent être supprimées. Et qui en profite, sinon la voiture? Augmenter l’attrait. Vous l’aurez compris, Mesdames, Messieurs: je plaide chaudement en faveur de l’optimisation des potentiels de réduction des coûts, de concert avec l’introduction d’innovations et de solutions clientèle adaptées aux besoins, afin d’améliorer l’attrait de notre système de transports publics. Car seules des fréquentations en hausse nous permettent d’apporter la preuve du besoin aux mandants et aux décideurs politiques. Et c’est aussi grâce à des recettes voyageurs plus importantes que nous pourrons apporter notre contribution à la réduction des déficits publics. La concurrence n’est pas une fin en soi. Elle doit toujours tendre à offrir à la clientèle des transports publics de meilleurs produits et prestations, à un prix plus faible. La Poste et son unité Car postal entendent fournir un apport déterminant au développement du marché de la mobilité grâce à des prestations novatrices. Notre produit CityCar pourrait se révéler un précieux fer de lance. Car quoi de mieux que ce système où, par exemple dans un centre urbain, chacun peut accéder grâce à la Postcard à une flot- te de petits véhicules, s’en servir en toute indépendance et finalement la laisser à destination? Une telle offre ne doit pas être perçue comme une concurrence, mais bien comme un complément aux transports urbains traditionnels. A Martigny trente petits véhicules électriques sont actuellement en service; chaque CityCar y est en moyenne employé trois fois par jour, sur un parcours moyen de 4,4 km. » Professionalisme. La politique entrepreneuriale et les défis qu’elle pose aux transports publics nécessite par ailleurs un plus grand professionnalismede la part de notre personnel. La nouvelle formation de ges- tionnaire en transports publics, couronnée par un diplôme fédéral d’expert en transports publics, nous permet depuis peu d’offrir une solide formation de généraliste à nos cadres. En guise de conclusion, je pourrais résumer mes propos comme suit: • Interactions obligent, les transports publics ne constitueront jamais un marché entièrement libéralisé. Mais la concurrence gagnera néanmoins toujours plus en importance. • Cette concurrence entraînera de substantielles réductions des coûts, mais elle devra s’accompagner de solutions clientèle novatrices afin d’augmenter l’attrait des transports publics. • Les appels d’offres publics sont un instrument d’optimisation efficace lorsque le rapport qualité/prix de l’offre de transports publics existante n’est pas satisfaisante. • Le cas échéant, les mandants devraient s’engager à adopter des procédures transparentes et juridiquement correctes. • La concurrence entre prestataires n’est pas le seul moyen propre à réduire les coûts tout en améliorant la qualité. • Des coopérations bien pensées peuvent non seulement augmenter l’attrait des transports publics pour la clientèle, mais aussi déboucher sur de substantielles réductions de coûts en cas de collaboration dans des domaines comme le marketing, la logistique, la maintenance, la planification, etc. • Au-delà de l’optimisation permanente de leurs coûts, les entreprises de transports publics doivent développer des solutions clientèle novatrices et promouvoir le professionalisme au sein de leur personnel. Malgré la concurrence, les entreprises de transports publics doivent viser un objectif commun: consolider, ou mieux développer, un système de transports publics basé sur des prestations adaptées à la clientèle. Les transports publics doivent se montrer toujours plus attrayants et professionnels afin de pouvoir faire pièce à la concurrence des transports individuels! (réd. hf/as)
Conseil d’exploitation postale 2000 Actualités La Poste Suisse organise une excursion avec les membres du Conseil d’exploitation postale de l’UPU Comme chaque année depuis 1968, La Poste Suisse a invité les membres du Conseil d’exploitation postale (CEP) de l’Union postale universelle (UPU), en session à Berne du 1 er au 12 mai, à participer à une excursion en Suisse. En tant qu’unité responsable des relations avec les organisations internationales, les Affaires internationales, unité du Secrétariat général (GS IAP), sont chargées de l’organisation de cette journée. Le 6 mai, plus de 160 délégués ont répondu La Poste Suisse à Bruxelles Le timbre Europa 2000 présenté au Parlement européen En tant que présidente du Projet «Timbresposte & philatélie» de PostEurop, La Poste Suisse, représentée par l’unité Affaires internationales du Secrétariat général (GS IAP), a assisté à la présentation officielle du timbre EUROPA 2000 qui s’est déroulée au Parlement européen le 8 mai dernier. Post- Europ a saisi l’occasion des festivités organisées en l’honneur du 50 e anniversaire de la déclaration Schumann (texte considéré comme fondateur de l’Union européenne) pour présenter ce timbre au visuel commun émis par 49 pays. Cette association, regroupant 42 opérateurs publics postaux européens, a ainsi montré sa contribution à la constitution d’une Europe unie et ouverte. Les membres du Parlement européen, le président de la Commission européenne Romano Prodi, ainsi que d’autres hauts représentants de l’Union européenne étaient présents pour saluer le lancement de ce timbre. En tout, plus de 700 personnes ont eu l’occasion de visiter l’exposition organisée pour l’occasion. Celle-ci regroupait les timbres-poste EUROPA 2000 émis par 49 pays et présentés sur une fiche semblable, ainsi que les timbres EUROPA émis depuis 1993. Le timbre-poste EUROPA existe depuis 1956. Chaque année, plus de 40 pays d’Europe émettent un timbre avec un thème commun. Pour marquer l’année 2000, le Projet «Timbres-poste & philatélie» avait décidé d’émettre un timbre à visuel commun. C’est le projet de l’artiste français Jean-Paul Cousin qui a été retenu et qui figure sur le timbre-poste EUROPA 2000. Il a pour thème la construction de l’Europe et représente à la fois le présent, symbolisé par une colonne vertébrale d’étoiles superposées, et le futur, figuré par le travail en cours des enfants qui participent activement à la construction de la colonne. Marilyn von Känel, IAP DR Pascal Clivaz, responsable IAP (devant, à droite) a préparé avec son équipe, assistée de sympathiqueshôtesses, la traditionnelleexcursion du Conseil d’exploitation postale de l’UPU. à l’invitation de La Poste Suisse. L’UPU était notamment représentée par son Directeur, M. Thomas Leavey, et le président du CEP, le Portugais Carlos Silva. La Poste Suisse, quant à elle, était représentée par son Secrétaire général, M. Reto Müllhaupt, par les collaborateurs de l’unité Affaires internationales, ainsi que par des spécialistes de Swiss Post International et de Postfinance. Pour la première fois cette année, des hôtesses avaient été recrutées. Travaillant Réunion annuelle de Courrier Rendez-vous au sommet du Gurten pour 200 participants Les membres du personnel de la centrale de Courrier, les responsables des régions, ceux des centres Courrier et ceux des régions de distribution Courrier s’étaient donné rendezvous le 17 mai dernier au sommet du Gurten, «la» montagne de Berne, pour leur traditionnelle rencontre annuelle. Comme à l’accoutumée, la manifestation avait pour objectif de renforcer l’identification du personnel à son employeur, de permettre de fructueux échanges d’informations et de favoriser les contacts personnels entre collègues. Ernst Moser, membre de la Direction du groupe et responsable de Courrier, a proposé aux quelque 200 participants un programme fort relevé. Plusieurs orateurs de la Poste et toutes au sein de notre Entreprise, elles ont généreusement mis à disposition leur journée du samedi pour accompagner les délégués. La journée a débuté par la visite d’une fromagerie d’alpage à Moléson-sur-Gruyères. Après une dégustation de fromage, le groupe s’est rendu dans le Lavaux, à Puidoux- Chexbres (VD) pour y savourer un bon repas et y admirer la vue sur le Lac Léman. Le voyage s’est effectué avec le soutien de Car postal Interlaken qui a mis à disposition cinq cars de tourisme aux couleurs de La Poste. Cette rencontre est très appréciée des délégués qui y voient l’occasion de se rencontrer informellement et de tisser des liens plus étroits entre eux, tout en ayant l’opportunité de découvrir notre pays. M. Reto Müllhaupt a réaffirmé le soutien de notre Entreprise aux travaux de l’UPU et s’est félicité des bonnes relations entretenues entre cette organisation des Nations Unies et la Suisse. Marilyn von Känel, IAP Nouvelle version 4.6B pour Finances Courrier Le logiciel SAP R/3 désormais plus convivial Depuis le 23 mai dernier, la version 4.6B du logiciel SAP R/3 est installé à l’unité Courrier. Le passage à cette nouvelle version avait fait au préalable l’objet d’un projet qui s’est étendu sur cinq mois de préparation. Courrier est ainsi l’une des premières entreprises de Suisse à disposer des nouvelles fonctions de SAP R/3. La sortie de la version 4.6B résulte des efforts de SAP pour rendre son logiciel-phare plus convivial, plus ergonomique, bref plus agréable. C’était là un vœu largement exprimé par les utilisateurs. Les programmeurs étaient conscients d’avoir développé avec R/3 un outil aux fonctionnalités inégalées, mais d’un abord fort complexe pour l’utilisateur lambda, d’autant plus que sa présentation était elle aussi plutôt rébarbative. Avec la collaboration d’un panel de clients, d’ergonomes et de développeurs, SAP est cette fois parvenue à mettre sur le marché une version de son logiciel qui donne enfin à la communauté de ses usagers le plaisir de travailler – d’où le nom officieux de cette version: «enjoy SAP». Courrier a donc mis à jour ses licences R/3 aussitôt que possible, afin de pouvoir profiter rapidement des nouvelles fonctions et de l’interface améliorée. En sus, des cours ont été organisés pour familiariser les utilisateurs avec la nouvelle version du logiciel. Les derniers vestiges de l’implémentation initiale de R/3 ont pu être définitivement supprimés, et les premiers éléments d’une base pour d’autres projets (système d’information de gestion, etc.) mis en place. Les services financiers centraux et régionaux de Courrier, avec la collaboration d’Informatique Poste et de la maison Plaut, ont pu démarrer la phase productive dans les délais. A l’automne suivra l’introduction du module PS et l’esploitation pilote du marché interactif de la Poste. (BP/as) d’autres provenances se sont succédé à la tribune. Le thème du courrier électronique a été abordé par Roland Hirsiger, responsable E-Mail et Direct Marketing Courrier; la nouvelle image de marque de la Poste s’est trouvé deux ambassadeurs convaincus, Michael Röthlisberger, responsable Communicationmarketing de la Poste, et Kaspar Loeb, de la maison Interbrand, Zintzmeyer et Lux. Quant à Rolf Hasler, délégué de la Direction du groupe pour les négociations CCT, il a parlé du nouveau droit du travail. Enfin, Thomas Bornhauser, responsable communication de Migros Aare a fait part de ses expériences. Le tout s’est terminé par une partie récréative. Barbara König, Communication Courrier Barbara König Interview Ulrich Gygi: «Seul un dialogue franc et loyal nous permettra de mener ensemble la Poste au succès.» La Poste n° 7/2000 13 Depuis le 1 er juillet, Ulrich Gygi occupe ses nouvelles fonctions de Directeur général de La Poste Suisse. L’économiste et ancien directeur de l’Administration fédérale des finances, qui est à bien des égards déjà familier de l’univers de la Poste, a bien voulu répondre à quelques questions très personnelles. La Poste: Vous arrivez à la Poste avec un bagage particulièrement solide, et l’on vous dit fort bien introduit auprès de l’économie et d’autres groupes d’intérêt. Quelle formation avez-vous suivie? Ulrich Gygi:Après la maturité, je me suis inscrit à l’Université de Berne pour y étudier les sciences économiques. De 1972 à 1979, j’ai été assistant à l’Institut d’économie d’entreprise tout en écrivant ma thèse de doctorat. Si vous avez étudié à l’Uni de Berne, c’est que vous n’êtes pas né très loin... Je viens de Kappelen près d’Aarberg. Mon père travaillait à la Sucrerie d’Aarberg et exploitait en outre, avec l’aide de toute la famille, une petite ferme. N’avez-vous pas vous-même un contact étroit avec la Sucrerie d’Aarberg? C’est vrai. Je fais partie de son Conseil d’administration depuis 1992. Mais je dois maintenant me retirer de cette fonction, qui était liée à mon ancienne charge de directeur des finances. Vous êtes âgé de 54 ans. Avez-vous une famille? Je suis marié depuis 26 ans. Verena et moi avons deux enfants. Notre fils Fabio, 23 ans, étudie à l’Université de Tübingen en Allemagne; quant à Juliette, notre fille, elle a 19 ans et passera l’an prochain sa maturité au Gymanse de Neufeld, ici à Berne. Nous habitons depuis 1979 à Bremgarten près de Berne, dans nos propres murs depuis dix-sept ans. Vous passez pour travailler très tard le soir. On dit aussi que, malgré vos lourdes charges, vous veillez toujours à ne pas dépasser certaines limites dommageables pour votre santé. Comment vous ressourcez-vous? Dans mes rares moments de loisirs, je lis beaucoup et vais faire du sport dans la nature, de préférence du jogging. Je suis aussi un mordu de l’alpinisme, l’hiver je fais du ski. Et de temps à autre on peut me voir aussi sur un court de tennis. Où vos collaboratrices et collaborateurs pourraient-ils vous rencontrer par hasard le dimanche après-midi? Pouer les balades, ma préférence va aux préalpes bernoises. Pour skier, je vais souvent à Adelboden et La Lenk. Vos préférences culinaires? Mises à part les fameuses suggestions de midi de Maître Aeberhard au Bellevue Palace, avant tout des spécialités de la cuisine italienne et japonaise – de préférence cuisinées par mon épouse. Quelle est votre destination préférée pour les vacances? Je me sens particulièrement bien en Italie. Cela tient peut-être au fait que ma famille est venue d’Italie, il y a bien des générations. Et j’adore cette langue ensoleillée. Franchement, ce climat de rêve, ces paysages de carte postale, cette culture millénaire, que voulez-vous de mieux? INTERVIEW Le programme de visite de vos premiers jours à la Poste est fort chargé. Vous vous donnez deux mois pour faire connaissance de l’entreprise sous toutes ses coutures. Déjà votre fibre communicative? Oui, sans doute! Ce n’est que si je connais bien les processus et les structures d’organisation internes, et que si j’arive à percevoir ce que ressentent les gens qui travaillent en coulisse, que nous arriverons à bien nous comprendre. Quelles sont vos premières impressions en tant que Directeur général? Que pensez-vous du climat de travail? Je me réjouis. J’ai confiance en l’avenir. Mes collègues de la Direction du groupe m’ont fait bonne impression. Je crois que nous sommes sur la même longueur d’ondes, que nous sommes ouverts les uns envers les autres. Que pensez-vous de la situation au sein du personnel? Je sais que je peux faire confiance aux collaboratrices et aux collaborateurs de la Poste. Depuis ma nomination, on m’a souvent dit qu’on était contents d’avoir enfin à nouveau «quelqu’un de Berne» comme chef, quelqu’un qui «connaisse la maniclette». Il me tient à cœur de ne pas décevoir cette confiance, mais en même temps je dois être clair: je ne pourrai pas satisfaire tout le monde. Je suis pleinement conscient que le personnel fournit d’énormes efforts pour assurer la pérennité du service public digne de ce nom, et bien souvent avec des effectifs limités. C’est là pour moi une preuve éclatante de professionnalisme et de volonté d’aller de l’avant. Grâce à cette force, nous allons bâtir ensemble une Poste moderne, la Poste de ces prochaines années. Je m’en réjouis d’ores et déjà. On vous prête un sens marqué de la communication doublé d’un certain esprit d’ouverture. Vous parlez avec les gens, vous vous intéressez à ce qui se passe. Est-ce à dire que vos collaboratrices et collaborateurs pourront s’adresser à vous sans intermédiaire? Oui, ça se concrétisera bientôt. En collaboration avec l’unité Communication d’entreprise, je vais dès ces prochaines semaines pouvoir dialoguer directement par le truchement de canaux interactifs avec l’ensemble du personnel. Sous quelle forme précisément, il faudra encore en discuter. Mais nous informerons à ce sujet dès que possible par le biais du journal du personnel et de l’Intranet. Si je résume, vous allez donc être un Directeur général accessible? Tout à fait, sur le principe. Maintenant, il faudra bien que j’aie aussi mes moments à moi, où je ne sois pas joignable. De toute manière, mon vœu est d’instituer un dialogue franc et loyal à tous les niveaux. C’est là une condition indispensable pour mener la Poste vers le succès. (as) Interview et photo: Gundekar Giebel
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