Car postal - Die Schweizerische Post
Car postal - Die Schweizerische Post
Car postal - Die Schweizerische Post
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>Post</strong>finance pourra bientôt proposer des crédits<br />
<strong>Post</strong>finance<br />
Le Conseil fédéral donne son feu<br />
vert pour accélérer les travaux de<br />
création de la banque <strong>postal</strong>e<br />
«Le Conseil fédéral donne son feu vert pour accélérer les<br />
travaux de création de la banque <strong>postal</strong>e», a déclaré<br />
Moritz Leuenberger, chef du Département fédéral de<br />
l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication<br />
(DETEC), à l’occasion d’une conférence de presse<br />
le mardi 13 juin 2000 à Berne. Selon le Conseil fédéral, le<br />
développement de l’unité <strong>Post</strong>finance en une banque <strong>postal</strong>e<br />
peut revêtir une très grande importance pour la survie<br />
de la <strong>Post</strong>e dans un environnement libéralisé.<br />
Le Conseil fédéral a ficelé un paquet de mesures<br />
destiné à renforcer la place économique<br />
et le service universel. Le DETEC élaborera<br />
d’ici à la fin de l’année, en collaboration avec<br />
des représentants de l’Administration fédérale<br />
des finances, un projet de message en<br />
vue de modifier en conséquence la loi sur la<br />
poste.<br />
Projet stratégique<br />
de <strong>Post</strong>finance «futuro»<br />
La poursuite du développement de <strong>Post</strong>finance<br />
revêt une grande importance. Le<br />
Conseil d’administration de la <strong>Post</strong>e a par<br />
conséquent lancé un projet stratégique qui<br />
développe, conduit et met en œuvre ce processus<br />
exigeant. La direction du projet a été<br />
confiée à Jürg Bucher, suppléant du responsable<br />
<strong>Post</strong>finance.<br />
<strong>Post</strong>finance relève<br />
un nouveau défi<br />
Au cours des prochaines années, les services<br />
de paiement de la <strong>Post</strong>e se transformeront en<br />
une entreprise autonome et feront leur entrée<br />
sur le marché grand public. Avec la constitution<br />
d’une société anonyme et l’offre de crédits,<br />
<strong>Post</strong>finance entend asseoir sa position.<br />
C’est ainsi que va naître l’«institut financier<br />
humain pour tous», avec une offre couvrant<br />
l’ensemble du territoire de la Suisse.<br />
Trois bonnes raisons militent en<br />
faveur de ce projet:<br />
1. Les clients veulent tout d’un seul tenant –<br />
même des crédits. Les clients de <strong>Post</strong>finance<br />
veulent un seul institut pour toutes<br />
leurs opérations financières. C’est pourquoi<br />
<strong>Post</strong>finance va élargir son offre de<br />
prestations: les crédits hypothécaires, les<br />
crédits sur compte courant et les crédits<br />
d’investissement en feront partie à l’avenir.<br />
Sont prévus des produits standardisés,<br />
avant tout pour la clientèle privée ainsi que<br />
pour les petites et moyennes entreprises.<br />
2. Le personnel profite des avantages d’une<br />
entreprise moderne. Le développement de<br />
<strong>Post</strong>finance en un concurrent puissant sur<br />
le marché financier suisse présente des<br />
avantages: les nouveaux secteurs d’activité<br />
permettront de créer de nouveaux emplois<br />
attrayants et de réévaluer des postes<br />
existants.<br />
3. La <strong>Post</strong>e a besoin, à l’avenir aussi, d’une<br />
entreprise <strong>Post</strong>finance forte. De nouveaux<br />
secteurs tels que le commerce par Internet<br />
nécessitent des solutions complètes – aus-<br />
Jürg Bucher, responsablesuppléant<br />
de <strong>Post</strong>finance,<br />
dirige le<br />
projet «Futuro».<br />
Son unité d’affaires<br />
compte se<br />
transformer en<br />
une entreprise<br />
autonome.<br />
si dans le domaine financier. La <strong>Post</strong>e est<br />
le prestataire idéal tant pour la communication<br />
(lettres, courrier électronique) et la<br />
logistique (colis) qu’avec <strong>Post</strong>finance<br />
comme prestataire complet en matière de<br />
services financiers. Une entreprise <strong>Post</strong>finance<br />
compétitive contribue en outre à<br />
garantir l’offre de la <strong>Post</strong>e sur l’ensemble<br />
du territoire et, par là même, le service public.<br />
Pour pouvoir octroyer des crédits,<br />
<strong>Post</strong>finance a besoin d’une licence bancaire.<br />
Une telle licence est accordée par la<br />
Commission fédérale des banques (CFB),<br />
mais seulement à des entreprises dont<br />
l’activité principale réside dans le secteur<br />
financier. La <strong>Post</strong>e n’a donc pas droit à cette<br />
licence. C’est pourquoi <strong>Post</strong>finance doit<br />
obtenir une personnalité juridique propre.<br />
La forme qui convient le mieux est la<br />
société anonyme.<br />
Les politiques auront le dernier<br />
mot.<br />
Outre l’obtention de la licence bancaire, <strong>Post</strong>finance<br />
doit suivre une procédure politique.<br />
La loi sur la poste interdit en effet à la <strong>Post</strong>e<br />
et à ses entreprises d’effectuer des opérations<br />
de crédit. Une modification de la loi doit être<br />
soumise au Parlement par le Conseil fédéral.<br />
En cas d’acceptation du projet par les deux<br />
Chambres, <strong>Post</strong>finance sera soumise à la loi<br />
sur les banques et aura le droit de réaliser des<br />
opérations actives. Cette procédure dure généralement<br />
deux ans.<br />
La nouvelle <strong>Post</strong>finance ne portera<br />
pas le nom de «banque».<br />
L’objectif de <strong>Post</strong>finance est de devenir non<br />
pas une nouvelle banque sur la place financière<br />
suisse, mais une véritable alternative<br />
aux banques existantes. C’est pourquoi elle<br />
«<strong>Post</strong>finance» ne<br />
veut pas être appelée<br />
«Banque<br />
<strong>postal</strong>e», mais<br />
conserver sa désignation<br />
actuelle<br />
et se positionner<br />
sur le marché<br />
comme une filiale<br />
de la <strong>Post</strong>e.<br />
ne prendra pas le nom de «Banque <strong>postal</strong>e»<br />
ou de «<strong>Post</strong>bank», comme on a pu le lire dans<br />
la presse, mais restera «<strong>Post</strong>finance».<br />
Pour s’assurer une part de marché appropriée<br />
sur le marché attrayant des services financiers,<br />
actuellement en pleine expansion, <strong>Post</strong>finance<br />
a besoin en premier lieu de relations intactes<br />
avec la clientèle ainsi que de collaborateurs<br />
et de collaboratrices convaincus et prêts<br />
à s’engager. Et elle peut compter sur eux!<br />
Texte: Communication d’entreprise <strong>Post</strong>e<br />
Photos: Gundekar Giebel<br />
Déjà réalité à l’étranger: des conseils bancaires sont proposés<br />
dans les offices de poste, comme ici aux Pays-Bas, à Amsterdam.<br />
Au menu: prêt personnel, crédit hypothécaire et épargne.<br />
CCT<br />
La <strong>Post</strong>e n° 7/2000<br />
3<br />
Partenariat CCT:<br />
les chefs de tous<br />
niveaux sont mis<br />
à contribution<br />
On ne le répétera jamais assez: le fait que<br />
la <strong>Post</strong>e fonde son nouveau droit du travail<br />
sur une convention collective occasionnera<br />
une transformation en profondeur des relations<br />
de l’entreprise avec ses partenaires<br />
sociaux et son personnel. Et ce à tous les<br />
niveaux de l’entreprise et des syndicats.<br />
1. Pour les organes dirigeants du groupe, il<br />
s’agit de déboucher sur une convention qui<br />
renforce la compétitivité de l’entreprise sur<br />
le marché et envers la clientèle, tout en offrant<br />
des conditions de travail à la fois progressistes<br />
et socialement favorables, pour<br />
que la <strong>Post</strong>e reste compétitive sur le marché<br />
du travail. Ce ne sont dès lors plus les<br />
conditions négociées entre le Conseil fédéral<br />
et les associations faîtières du personnel<br />
fédéral qui donnent le ton. La nouvelle marge<br />
de manœuvre se fonde sur l’appareil législatif<br />
ainsi que sur les négociations avec<br />
les partenaires sociaux.<br />
2. Changement aussi pour le personnel et<br />
pour les organismes qui le représentent: à<br />
l’avenir le droit dui travail ne fera plus uniquement<br />
l’objet de négociations, mais ils<br />
devront participer directement à sa mise en<br />
application.<br />
3. Les cadres de tous les niveaux de la hiérarchie,<br />
depuis la tête des unités jusqu’aux<br />
offices de poste, seront peut-être les plus<br />
concernés. Je m’en explique à l’aide de<br />
quelques exemples:<br />
• Le mandat qui leur est confié s’appuie sur<br />
un vaste arsenal d’ordonnances et de règlements<br />
en tous genres. De surcroît, ils devront<br />
assurer le succès sur le marché en<br />
veillant à agir de manière innovative, adaptée<br />
aux besoins de la clientèle et conforme<br />
au marché, avec l’appui de leurs collaborateurs.<br />
Ils devront pour cela faire preuve<br />
d’une bonne dose de flexibilité; le nouveau<br />
droit du travail est censé leur en donner les<br />
moyens. Il leur faudra donc pouvoir s’appuyer<br />
sur des objectifs clairs, appelant un<br />
dialogue régulier avec les collaborateurs.<br />
• Si jusqu’à présent les cadres étaient essentiellement<br />
chargés de veiller à la bonne<br />
marche du service, ils seront désormais responsables<br />
des coûts et des recettes. La planification<br />
du service ne sera plus qu’un de<br />
leurs facteurs d’influence parmi d’autres.<br />
• Plutôt que de régler leurs relations avec le<br />
personnel et les clients à coups de directives<br />
sur le mode «Si ..., alors ...», les chefs modernes<br />
doivent dans la mesure du possible<br />
rechercher un dialogue permanent et engagé<br />
afin de trouver les meilleures solutions.<br />
• Si par le passé c’était essentiellement la<br />
satisfaction du personnel qui dictait la<br />
conduite, il faut désormais tenir compte simultanément<br />
de trois facteurs devant s’harmoniser<br />
entre eux: des clients satisfaits, des<br />
finances satisfaisantes et un personnel satisfait.<br />
Ce n’est que si ces trois éléments se<br />
révèlent positifs que le succès de l’entreprise<br />
sera effectif. Et nous ne devons nous<br />
satisfaire que d’un tel résultat.<br />
Vous pouvez le constater, c’est là un défi<br />
de taille que les chefs auront à relever. Difficile,<br />
risqué? Peut-être. Mais néanmoins<br />
un défi porteur de véritables chances qu’il<br />
s’agira de saisir en gage d’accomplissement<br />
et de satisfaction au travail. (as)<br />
Rolf Hasler, délégué de la Direction<br />
du groupe pour les négociations CCT