Bulletin des Anciens du Stade Toulousain

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48 et les fidèles « pieds humides » qui ne rataient pas un entraînement. Je quittais le Stade en 73 parla plus belle des portes, celle des Ponts Jumeaux où nous nous sommes mariés avec Arlette entre Saint Sernin et Chez Alex. Heureusement, ce départ dans la fête a fait que je n'ai pas eu le cœur trop serré de quitter Toulouse non sans avoir longuement hésité à y rester pour m'associer avec mon regretté ami, Jeannot Andrieu. Au-delà de la nécessité de m'installer socialement et de retrouver mes copains d'enfance, j'ai surtout migré vers mes racines pour mieux assouvir ma passion de la chasse, à la poursuite des oiseaux bleus et d'autres, au bec plat ou long et cela ne m'a pas quitté. J'ai ensuite joué à Dax, peu, car mes obligations professionnelles ne m'y autorisaient plus ; un peu plus tard, j'ai entraîné durant quatre années l'équipe première, pour devenir Président du rugby et encore aujourd'hui, Président Omnisports. Je suis donc, bien sûr, avant tout, dacquois mais mon attachement pour le Stade reste indéfectible et c'est avec un immense plaisir que je suis son évolution qui, malgré les changements inhérents au professionnalisme, s'inscrit toujours dans la continuité. Le bâtisseur visionnaire, Jean Fabre, peut être fier de son œuvre ; Christian Massat avec lui, comme Equipe du Stade Toulousain Toulousain 1966/67 1966/67 Pierrot Villepreux et Jean-Claude Skréla qui ont su créer un style de jeu qui ne vieillit pas René Bouscatel a su préserver cet héritage en favorisant son évolution et avec un bilan remarquable. Que dire de Guy Noves qui, s'il agace certains parce qu'il est toujours là, est incontestablement à mes yeux la référence en matière de conception du jeu et il a, entre autres qualités, celle d'avoir choisi à ses côtés des hommes aussi compétents que complémentaires pour l'aider dans sa tâche. Le Stade peut aussi compter, pour sauvegarder son patrimoine et toutes les valeurs garantes d'une histoire, sur le grand Président de l'Amicale des Amis du Stade, Henri Fourès, remarquablement secondé par Michel Billère. Ils ont la chance de pouvoir se projeter sur l'avenir en s'appuyant sur des personnalités exemplaires comme Fabien Pelous. Les supporters sont gâtés d'être invités à se passionner pour un tel Club. J'espère qu'ils en mesurent la chance et qu'ils seront indulgents quand il y aura un peu moins de résultat, car malheureusement, tout arrive. Pour ma part, je reste un peu plus qu'un supporter du Stade, celui d'hier qui m'a tant apporté et celui d'aujourd'hui qui me donne tant de plaisir, Mon Stade pour toujours. Jean-Louis Bérot Debouts, de gauche à droite : Biboulet, Morel, Guarrigues, St Genès, Labatut, Brousse, Guiter, Seguin. Accroupis, de gauche à droite : Bourgarel, Laurens, Marty, Villepreux, Bérot, Puig, Cantoni. Entraîneur, Paul Blanc. LES ANCIENS DU STADE TOULOUSAIN
«Le Stade Toulousain et moi» J’avais treize ou quatorze ans quand j’ai demandé à mon père si l’intendant du club pouvait me coudre un numéro sur mon maillot. Je me souviens avoir demandé le n° 11 dans les vapeurs des grosses machines à laver dans lesquelles tournaient les tuniques rouges et noires. Pourquoi le 11? Sûrement à cause du parfait parallélisme des chiffres. Deux barres noires, sur fond blanc, strictes et droites qui ajoutaient au sérieux de l’affaire. Mais l’année fut courte au Stade Toulousain entre deux déménagements entre Tahiti et l’Italie. Mes souvenirs sont étrangement plus lointains, ils remontent à époque nous habitions Allée de Barcelone. En suivant le canal nous arrivions directement en piétinant les feuilles de platanes au vieux stade Ernest-Wallon dont le portique en fer évoquait un temps jadis qu’il m’arrive de voir revivre sur des vieilles photographies. Des messieurs, la moustache gaillarde, l’œil vif, buvaient, fumaient le long de la main courante ou s’agglutinaient à la fin du match entre le monument au mort et le club house qui, si ma mémoire est exacte, était une maison somme tout à fait ordinaire. Le fait de m’y rendre assez souvent en tenant la main de mon grand-père maternel influait sur la perception que j’avais des lieux. Ancien résistant, il me racontait souvent des histoires qui se développaient en moi comme des films en noir et blanc. Ce qui m’impressionnait le plus dans ce vieux stade était certainement l’entrée des vestiaires. C’était un long couloir sombre qui traversait les tri- bunes et une fois dans l’obscurité l’on percevait la lumière du jour qui brillait du côté opposé, celui qui donnait sur les terrains d’entraînement. Ce long tunnel cliquetait du bruit des crampons sur le béton et chaque équipe avait sa porte désignée, sa grotte. Des poussins à l’Equipe 1, nous il me semblait que nous étions comme dans une fourmilière. Propres à notre arrivée, ces vestiaires sans confort, banc en bois, porte-manteaux spartiates, sentaient le camphre, l’infirmerie de campagne et le soir la boue molle qui se décollait des semelles se mêlait à l’eau chaude des douches collectives. Il fallait être assez agile pour ne pas remettre les pieds sur le sol souillé une fois lavés. Pierre Villepreux avec Olivier, son fils, travaillant son coup de botte Je ne me rappelle pas exactement de quoi étaient fait les entraînements. Je sais que nous étions de très nombreux enfants à courir derrière le mur qui soutenait une rangée de gradin du terrain « d’honneur ». Je sais en revanche que nous pouvions voir passer des péniches et apercevoir les fins et hauts poteaux du stade qui pliaient quand soufflaient le vent d’autan. Nous portions les maillots rouges à épaulières noires des « grands ». Du fait que mon père y jouait, j’avais parfois ce privilège, qui pour moi n’en était pas un, de partager le steak-purée d’avant match avec l’équipe dans un restaurant sur le bord de la Garonne ou de rentrer dans le vestiaire avant les hostilités. Plus tard, de retour de Rome, mon père a effectué une fin de saison à l’ouverture avec l’équipe dont Jean-Pierre Rives et Jean-Claude Skréla étaient les SAISON 2010-201149
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