Calibre 11 Marcel Gozzi - Pitbook.com

Pas d’émotion, ô cadres aux cœurs secs! Aucune pitié!
De l’efficacité!
Un seul objectif: faire du chiffre.
Ceux qui gravissaient les échelons d’une lente
ascension vers une possible présidence, parfois
tombaient de haut. Ils subissaient la dure loi d’une
société inhumaine. Comme Robert Trévans, ils se
retrouvaient petits parmi les plus petits. C’est ainsi
qu’on apprend ce que c’est que la vie. Ni les études ni
les diplômes ni la lente progression dans les allées
protégées du pouvoir, ne nous y ont préparé.
Robert Trévans en a fait la douloureuse expérience.
Il est résolu à lutter.
Demain, une nouvelle fonction l’attend dans une
nouvelle entreprise.
Qu’on ne lui parle plus de " licenciement ". Ce mot est
banni de son vocabulaire. " On ne devrait jamais
licencier " pense t-il. Il veut que l’entreprise dont il va
conduire les destinées, se développe dans l’harmonie.
Il croit qu’il pourra motiver le personnel et le conduire
vers la réussite. Sa conviction est neuve, forte et
sereine. Que sait-il de la petite société inconnue qui
l’attend demain? Si peu. Mais il est prêt à se lancer
dans l’aventure parce qu’il a confiance en lui.
En cette année 1981, la République est devenue
socialiste.
Des hommes nouveaux gouvernent le pays. Ils veulent
" changer la vie ".
Un grand espoir anime les petits et les sans emplois.
Peut-être le nouveau président socialiste, parviendra t-il
vraiment à " changer la vie "? Cette déclaration
d’intention mériterait tout un livre. On peut se dire
socialiste et se moquer du monde ou prendre un
moment ses rêves pour la réalité.
Combien d’hommes politiques soignent leur carrière et