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de la semaine - Hassidout

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La Si’ha<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>semaine</strong><br />

Éditée par "LE CENTRE 'HABAD FRANCOPHONE" B.P. 105 – KFAR 'HABAD 72915<br />

Tél/Fax 03-9606881 Directeur : Rav David LESSELBAUM - 0544-930472<br />

EDITO<br />

BÉNÉDICTIONS DU RABBI AUX ÉLÈVES DE LA YECHIVA,<br />

AVANT LA PRIÈRE DE KOL NIDRÉ (5736)<br />

La bénédiction sera toujours d’actualité pour chacun, pourvu qu’il assiste régulièrement à <strong>de</strong>s<br />

cours <strong>de</strong> Torah ! Le Rabbi débute avec <strong>la</strong> Birkath Cohanim – <strong>la</strong> Bénédiction <strong>de</strong>s Cohanim :<br />

“L’É.ternel par<strong>la</strong> à Moché en disant : Parle à Aharon et ses fils en disant : Ainsi vous bénirez les<br />

Enfants d’Israël, dis-leur : Que l’É.ternel te bénisse et te protège. Que l’É.ternel éc<strong>la</strong>ire Sa face vers toi<br />

et t’accor<strong>de</strong> <strong>la</strong> grâce. Que l’É.ternel lève Sa face vers toi et mette sur toi <strong>la</strong> paix. Ils mettront Mon Nom<br />

sur les Enfants d’Israël et Moi, Je les bénirai”. (Nasso 6:22-27)<br />

Que D.ieu bénisse et accor<strong>de</strong> <strong>la</strong> réussite à<br />

chacun <strong>de</strong> vous et vous tous ensemble,<br />

parmi tous les élèves <strong>de</strong> <strong>la</strong> Yechiva Tomkhé<br />

Temimim, où qu’ils se trouvent, et <strong>de</strong> tous<br />

les élèves <strong>de</strong>s Yechivoth, en chaque endroit,<br />

afin que vous soyez inscrits et scellés définitivement<br />

pour une bonne et douce année,<br />

en un bien visible et tangible, comme ce<strong>la</strong><br />

a été dit dans <strong>la</strong> bénédiction générale.<br />

Ceci vous concerne plus spécifiquement,<br />

puisque vous <strong>de</strong>vez être <strong>de</strong>s bougies qui<br />

éc<strong>la</strong>irent, comme l’ont désiré nos Maîtres et<br />

Nessiïm, c’est-à-dire qu’ils nous ont insufflé<br />

<strong>de</strong>s forces pour y parvenir, pour étudier<br />

<strong>la</strong> Torah – sa partie révélée et <strong>la</strong><br />

‘<strong>Hassidout</strong>h – avec é<strong>la</strong>n et ar<strong>de</strong>ur, jusqu’à<br />

exclure, pendant cette étu<strong>de</strong>, tout autre<br />

activité. Il en sera ainsi tout au long <strong>de</strong><br />

l’étu<strong>de</strong>. Le temps que l’on passe à <strong>la</strong><br />

Yechiva doit exercer une influence également<br />

par <strong>la</strong> suite, quand on <strong>la</strong> quitte pour<br />

agir afin <strong>de</strong> bâtir pour Lui une <strong>de</strong>meure icibas,<br />

en ce mon<strong>de</strong> inférieur, le plus bas qui<br />

soit. On l’accomplira dans <strong>la</strong> joie et l’enthousiasme,<br />

en bonne santé morale et en<br />

bonne santé physique et l’on progressera <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>gré en <strong>de</strong>gré, une âme dans un corps,<br />

dans tous les domaines, <strong>de</strong> sorte que “tu<br />

verras ton mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> ton vivant” (Berakhoth 17a).<br />

Vous serez <strong>de</strong>s ‘Hassidim, animés par <strong>la</strong><br />

crainte <strong>de</strong> D.ieu et érudits dans <strong>la</strong> Torah.<br />

On étudiera <strong>la</strong> Torah et l’on mettra en pratique<br />

les Mitsvoth, dans <strong>la</strong> paix et <strong>la</strong> tranquillité,<br />

en tout endroit, à l’extérieur<br />

d’Èrets Israël et en Terre Sainte, “vers<br />

<strong>la</strong>quelle les yeux <strong>de</strong> l’É.ternel ton D.ieu sont<br />

toujours dirigés, du début <strong>de</strong> l’année et jusqu’à<br />

<strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’année !” (Devarim 11:12).<br />

On aura toujours <strong>de</strong> bonnes nouvelles <strong>de</strong><br />

vous, et chaque jour en particulier. Et tout<br />

ceci sera inclus dans le fait d’être inscrit et<br />

scellé définitivement pour une bonne<br />

année, ici-bas, concrètement et très prochainement.<br />

C’est ainsi que l’on aura le mérite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Délivrance véritable et complète par notre<br />

juste Machia’h et on étudiera alors <strong>la</strong> Torah<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche du Machia’h, l’enseignement<br />

profond et, à partir <strong>de</strong> celui-ci, également<br />

<strong>la</strong> Torah révélée, comme expliqué dans<br />

Iguèreth Hakodèche (fin du chap. 26)<br />

d’Admour Hazakène, très prochainement !<br />

Le Lycée 'ATÈRETH RIVKA 'HABAD pour jeunes filles, à Jérusalem,<br />

fait savoir qu'il y a encore quelques p<strong>la</strong>ces dans les c<strong>la</strong>sses c"h - 'y<br />

Ambiance attirante pour filles francophones par<strong>la</strong>nt Hébreu.<br />

Pour Renseignements et Inscriptions : 052 4491 770<br />

Cette Si'ha est dédiée pour<br />

l’élévation <strong>de</strong> l’âme <strong>de</strong><br />

Malka bath 'Hana<br />

AKRICH k"z<br />

décédée le 6 Sivane 5743<br />

v"cmb,<br />

Cette Si'ha est dédiée pour<br />

l’élévation <strong>de</strong> l’âme <strong>de</strong><br />

Ya'akov ben 'Hana Rivka<br />

DYNOVISZ k"z<br />

décédé le 10 Tamouz 5758<br />

v"cmb,<br />

N° 441<br />

CHABBATH YOM KIPPOUR<br />

10 TICHRÉ 5768 (22 sept. 2007)<br />

HORAIRES DE CHABBATH YOM KIPPOUR<br />

Entrée Sortie<br />

Jérusalem 17.02 18.13<br />

Tel Aviv 17.17 18.15<br />

Haïfa 17.09 18.15<br />

Beer Chèva’ 17.20 18.15<br />

v"c<br />

❀ Cette Si'ha est dédiée par ❀<br />

Rav Avraham Baroukh & Dina<br />

PEVZNER<br />

et Rav Tzvi Yossef & Hadassa<br />

ORBANE,<br />

à leurs enfants<br />

REOUVEN et RA'HEL,<br />

en l'honneur <strong>de</strong> leur mariage<br />

le 23 Èloul 5767.<br />

Veuille le Tout-Puissant exaucer<br />

tous les vœux et bénédictions<br />

<strong>de</strong> leurs parents<br />

❀ et surtout du Rabbi ! ❀<br />

DES LIVRES !... DES LIVRES !...<br />

SÉFER HAMITSVOTH<br />

[Le livre <strong>de</strong>s Comman<strong>de</strong>ments du Rambam]<br />

(relié, 516 p.)<br />

HILKHOTH BETH HABE'HIRA<br />

& HILKHOTH MELAKHIM<br />

[Lois du Beth Hamikdache et Lois <strong>de</strong>s Rois]<br />

(du Rambam) – bilingue.<br />

LES CLÉS DE LA MYSTIQUE JUIVE<br />

[Selon les enseignements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Kabba<strong>la</strong><br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> '<strong>Hassidout</strong>h] (relié, 240 p.)<br />

HASSIDOUR CHÈLI<br />

[Mon Sidour - pour enfants] – grand format<br />

(bilingue et phonétique)<br />

DES MERVEILLES EN NOTRE GÉNÉRATION<br />

[sur le Rabbi <strong>de</strong> Loubavitch] (relié, 660 p.)<br />

SIDOURIM, TEHILIM & TENAKHIM<br />

S’adresser au Rav LESSELBAUM - 0544-930472


À Yom Kippour, chacun <strong>de</strong> nous vit une<br />

expérience spirituelle puissante ; mais<br />

qu’en advient-il le len<strong>de</strong>main ? Seronsnous<br />

capables <strong>de</strong> maintenir ce niveau <strong>de</strong><br />

proximité avec Dieu ? Pourrons-nous<br />

prolonger cet état <strong>de</strong> conscience tout au<br />

long <strong>de</strong> l’année ?<br />

La réponse rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> Lecture <strong>de</strong> Yom<br />

Kippour, où sont décrits les sacrifices<br />

offerts ce jour-là par le Cohen Gadol :<br />

“l’É.ternel par<strong>la</strong> à Moché après <strong>la</strong> mort <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux fils d’Aaron, qui moururent en se présentant<br />

<strong>de</strong>vant l’É.ternel” (Vayikra 16:1).<br />

Y.K. est un jour où chaque Juif se rapproche<br />

<strong>de</strong> Dieu. La Torah nous donne le<br />

cas <strong>de</strong>s fils d’Aharon, afin <strong>de</strong> prendre une<br />

leçon <strong>de</strong> leur conduite <strong>la</strong>quelle entraîna<br />

leur mort. Une erreur fondamentale existait<br />

dans <strong>la</strong> manière dont “ils se présentèrent<br />

<strong>de</strong>vant l’É.ternel”. Essayons d’analyser<br />

cette histoire, afin <strong>de</strong> découvrir quelle<br />

était leur faute, pour ne pas <strong>la</strong> commette<br />

nous-mêmes.<br />

Rachi explique (Vayikra 10:3) que les fils<br />

d’Aharon avaient atteint un niveau spirituel<br />

plus élevé même que celui <strong>de</strong><br />

Moché. Suivant ce concept, le Or<br />

Ha’hayim (ibid. 16:1) explique que leur<br />

mort ne fut pas un châtiment. Ils avaient<br />

plutôt accédé à <strong>de</strong> hautes cimes spirituelles,<br />

et établi un rapport si intense<br />

avec Dieu, que leurs âmes ne purent plus<br />

revenir à <strong>la</strong> vie matérielle.<br />

Cependant, leur acte est considéré<br />

comme une faute, parce que dicté par<br />

une sorte d’égoïsme : leurs âmes vou<strong>la</strong>ient<br />

rester dans un état d’unité absolue<br />

avec Dieu et s’y accrocher. Certes, c’était<br />

un très haut niveau mais non l’intention<br />

<strong>de</strong> l’É.ternel dans <strong>la</strong> Création <strong>de</strong> l’uni-<br />

Vivre avec le Temps<br />

V IVRE SOUS L’ INFLUENCE DE Y OM K IPPOUR<br />

vers. Les fils d’Aharon, comme tous les<br />

éléments <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s physiques et spirituels,<br />

furent amenés à <strong>la</strong> vie afin d’édifier<br />

à Dieu “une <strong>de</strong>meure dans les mon<strong>de</strong>s inférieurs”.<br />

Quitter le mon<strong>de</strong>, fût-ce dans le<br />

but <strong>de</strong> s’attacher à D.ieu, était contraire à<br />

cette intention, et en conflit avec ce que<br />

l’É.ternel attendait d’eux, et du mon<strong>de</strong>.<br />

L’AFFINEMENT DU MONDE<br />

La Volonté Divine est que notre vie spirituelle<br />

ne <strong>de</strong>meure pas un facteur extérieur,<br />

une dimension ajoutée à celle <strong>de</strong>s<br />

réalités <strong>de</strong> notre vie <strong>de</strong> tous les jours,<br />

mais que les hauteurs spirituelles<br />

atteintes soient appliquées dans les réalités<br />

<strong>de</strong> notre existence. De cette manière,<br />

nous affinons le mon<strong>de</strong>, lui conférant <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Kedoucha et le transformant en une<br />

<strong>de</strong>meure pour <strong>la</strong> Présence Divine révélée.<br />

Ce concept permet <strong>de</strong> comprendre une<br />

histoire du Talmud (‘Haguiga 14b) :<br />

“Quatre Sages entrèrent dans le Par<strong>de</strong>s<br />

(parvinrent à une compréhension profon<strong>de</strong><br />

et cachée). L’un regarda et mourut ;<br />

l’autre <strong>de</strong>vint fou ; le troisième arracha les<br />

racines (<strong>de</strong>vint apostat). Seul R. Akiva<br />

entra en paix et sortit en paix” :<br />

Le désir <strong>de</strong> R. Akiva n’était pas <strong>de</strong> satisfaire<br />

<strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> son âme et d’étancher<br />

sa soif profon<strong>de</strong>, mais d’accé<strong>de</strong>r à une<br />

plus gran<strong>de</strong> prise <strong>de</strong> conscience, afin<br />

d’exalter son service tendant à affiner et<br />

élever le mon<strong>de</strong>.<br />

Le Talmud y fait allusion dans l’expression<br />

“entra en paix”. C’est-à-dire qu’il<br />

n’entra dans l’expérience mystique<br />

qu’avec l’intention <strong>de</strong> revenir ensuite et<br />

d’apporter ici-bas paix et harmonie entre<br />

les aspects physiques et spirituels ; aussi<br />

put-il sortir en paix. Ses collègues, eux, ne<br />

Source <strong>de</strong> vie<br />

TECHOUVA DANS LA JOIE<br />

On doit faire Techouva chaque jour : il est dit : “Repends-toi un jour avant ta mort”. Or,<br />

nul ne sait quel est ce jour. Il faut donc faire Techouva aujourd’hui <strong>de</strong> peur que ce soit<br />

<strong>de</strong>main. On fera ainsi Techouva chaque jour.<br />

Néanmoins, le Maharil propose une autre raison <strong>de</strong> faire Techouva chaque jour. Il rappelle<br />

que, après <strong>la</strong> venue <strong>de</strong> Machia’h, <strong>la</strong> Techouva ne sera plus acceptée, tout comme<br />

on ne recevra plus <strong>de</strong> convertis, car on est en droit <strong>de</strong> penser qu’ils ne seront pas mus<br />

par l’amour <strong>de</strong> D.ieu, mais auront pour seule motivation <strong>de</strong> partager <strong>la</strong> joie d’Israël.<br />

Or, nous attendons chaque jour <strong>la</strong> Délivrance, le Machia’h viendra bientôt, <strong>de</strong> nos<br />

jours et il est donc possible que celui qui ne fait pas Techouva aujourd’hui ne puisse<br />

plus le faire par <strong>la</strong> suite, et qu’il conserve donc ses fautes, ce qu’à D.ieu ne p<strong>la</strong>ise.<br />

Dès lors, pourquoi accé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> Techouva par peur, en craignant le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, alors<br />

que l’on peut le faire dans <strong>la</strong> joie, en attendant <strong>la</strong> Délivrance imminente ?<br />

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cherchaient qu’à “se rapprocher <strong>de</strong> D.ieu”,<br />

mais sans re<strong>la</strong>tion entre cette expérience<br />

et les réalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidienne.<br />

De même, notre rapprochement <strong>de</strong><br />

D.ieu à Y.K. ne doit pas rester une expérience<br />

isolée, mais <strong>de</strong>venir le moyen<br />

d’exalter notre rapport avec l’É.ternel<br />

dans le quotidien.<br />

Et <strong>de</strong> même au point culminant <strong>de</strong> Yom<br />

Kippour, seul dans le Saint <strong>de</strong>s Saints<br />

avec <strong>la</strong> Chekhina, le Cohen Gadol<br />

éprouvait un sentiment profond <strong>de</strong><br />

proximité avec D.ieu. Toutefois, dès qu’il<br />

sortait, il prononçait une courte prière<br />

sollicitant <strong>de</strong>s bénédictions pour le<br />

peuple d’Israël, lui souhaitant le succès<br />

dans <strong>la</strong> tâche profane du gagne-pain<br />

(Yoma, 53.b) : sitôt après sa haute élévation<br />

spirituelle, son intérêt se concentrait<br />

sur le bien du peuple. Dans ce même<br />

esprit, le Cohen Gadol ne pouvait assumer<br />

sa fonction à Y.K., que s’il était<br />

marié (Yoma 2a). Ce n’est qu’en vivant<br />

dans les réalités <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, qu’il est<br />

apte intercé<strong>de</strong>r en faveur d’Israël.<br />

Yom Kippour est le jour d’expression spirituelle<br />

propre à influencer notre service<br />

quotidien. Ce faisant, nous attirons aussi<br />

<strong>de</strong>s bénédictions sur nos entreprises<br />

matérielles. Yom Kippour est un jour <strong>de</strong><br />

jugement. Quand Dieu voit que le Juif,<br />

nourrit l’intention <strong>de</strong> prolonger l’expérience<br />

émouvante du Saint Jour pour<br />

élever le mon<strong>de</strong> qui l’environne, D.ieu le<br />

bénit et lui donne santé, richesse, et progéniture.<br />

Et le Juif, à son tour, se sert <strong>de</strong><br />

ces bénédictions pour élever, affiner le<br />

mon<strong>de</strong>, et en faire “une <strong>de</strong>meure pour<br />

l’É.ternel”.<br />

(Likouté Si’hoth, Vol. 3, p. 987-993)<br />

Le Proverbe<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>semaine</strong><br />

BIENFAITS CACHÉS<br />

Un Juif qui se détourne <strong>de</strong> D.ieu parviendra<br />

nécessairement, au final, à <strong>la</strong><br />

Techouva, car il est dit : “aucun d’entre<br />

nous ne sera repoussé”. Et, cette<br />

Techouva peut recevoir une élévation<br />

considérable au point <strong>de</strong> transformer<br />

les fautes intentionnelles en bienfaits,<br />

<strong>la</strong> malédiction en bénédiction.<br />

De telles bénédictions émanent <strong>de</strong>s<br />

bienfaits cachés. Grâce à <strong>la</strong> Techouva,<br />

on les intègre profondément et elles<br />

<strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s bénédictions révélées,<br />

un bien visible et tangible.<br />

(Parachath Reêh 5719-1959)


R E C I T<br />

UN “GUER-TSÈDEK” ESPAGNOL<br />

Deux siècles après l’expulsion <strong>de</strong>s Juifs <strong>de</strong><br />

l’Espagne, les arrière-petits-enfants <strong>de</strong>s<br />

Marranes vivaient encore dans <strong>la</strong> crainte<br />

<strong>de</strong> l’Inquisition abhorrée et ils avaient<br />

encore besoin <strong>de</strong> se cacher pour pratiquer<br />

leur judaïsme ; (l’Inquisition ne prit fin<br />

effectivement qu’en 1834, environ 350<br />

ans après l’Expulsion).<br />

À part le fait que l’Église catholique s’efforçait<br />

<strong>de</strong> déraciner toute trace <strong>de</strong><br />

Judaïsme chez les “Nouveaux Chrétiens”,<br />

c’était aussi une affaire rentable pour les<br />

Inquisiteurs : lorsqu’un Marrane était jugé<br />

– et invariablement déc<strong>la</strong>ré coupable –<br />

tous ses biens étaient confisqués au profit<br />

<strong>de</strong> l’Inquisition.<br />

Aussi, les Inquisiteurs saisissaient même <strong>la</strong><br />

suspicion <strong>la</strong> plus vague. Qu’une servante<br />

leur rapportât que sa maîtresse avait<br />

revêtu une nouvelle robe b<strong>la</strong>nche le vendredi<br />

soir, ou que son maître avait jeté ses<br />

ongles au feu après se les être coupés, il<br />

n’en fal<strong>la</strong>it pas plus pour opérer aussitôt<br />

leur arrestation.<br />

Ils étaient jetés dans les sombres cellules <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> prison, et on s’occupait activement<br />

d’eux : les tortures se succédaient, et ils<br />

finissaient par “avouer” qu’ils avaient<br />

observé <strong>de</strong>s coutumes judaïques...<br />

Durant cette pério<strong>de</strong> atroce où un grand<br />

nombre <strong>de</strong> ces Marrane furent mis à mort<br />

par “autodafé”, il y eut cependant <strong>de</strong>s chrétiens<br />

courageux qui déc<strong>la</strong>rèrent vouloir se<br />

convertir au Judaïsme – <strong>la</strong> seule vraie foi –<br />

bien qu’ils fussent certains que ce<strong>la</strong> leur<br />

coûterait <strong>la</strong> vie.<br />

L’épiso<strong>de</strong> que nous allons vous conter<br />

eut lieu longtemps après l’Expulsion<br />

d’Espagne. Le récit a pour héros l’un <strong>de</strong><br />

ces prosélytes juifs – un “Guer-Tsè<strong>de</strong>k”.<br />

Un étudiant très bril<strong>la</strong>nt<br />

Don Lopé <strong>de</strong> Véra était le fils <strong>de</strong> Don<br />

Fernando <strong>de</strong> Véra, un authentique aristocrate<br />

espagnol qui vivait à San Clémente.<br />

Il n’y avait pas <strong>la</strong> moindre goutte <strong>de</strong> sang<br />

juif dans ses veines, contrairement à<br />

nombre <strong>de</strong> familles nobles espagnoles, où<br />

<strong>de</strong>s Marranes étaient entrés, par voie <strong>de</strong><br />

mariage.<br />

Le jeune Lopé était un étudiant très<br />

bril<strong>la</strong>nt. Si bril<strong>la</strong>nt qu’à l’âge <strong>de</strong> quatorze<br />

ans, il fut admis à l’université <strong>de</strong><br />

Sa<strong>la</strong>manque. Parmi les <strong>la</strong>ngues anciennes<br />

avec lesquelles il se familiarisait, l’hébreu<br />

lui permit d’acquérir une connaissance<br />

plus approfondie du TaNakh. Mais, plus il<br />

l’étudiait, plus il se sentait attiré par <strong>la</strong> foi<br />

judaïque. Le jour vint où il fut si pénétré<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité du judaïsme qu’il décida <strong>de</strong><br />

faire partager à son frère sa manière <strong>de</strong><br />

penser. Mais celui-ci, catholique fervent,<br />

fut si horrifié par ce qu’il considérait<br />

comme une grave trahison <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong><br />

Lopé, qu’il le dénonça à l’Inquisition.<br />

Lopé fut arrêté en 1639. Les Inquisiteurs<br />

le soumirent à un long et cruel interrogatoire,<br />

au cours duquel il reconnût avoir<br />

décidé <strong>de</strong> se convertir au Judaïsme. Il souffrit<br />

en silence dans le sombre cachot <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

prison durant cinq longues années, pendant<br />

lesquelles les Inquisiteurs persistèrent,<br />

dans leurs efforts <strong>de</strong> lui faire<br />

admettre qu’il faisait fausse route, mais il<br />

<strong>de</strong>meurait inébran<strong>la</strong>ble : si on ne lui permettait<br />

pas <strong>de</strong> vivre en Juif, en Juif du<br />

moins, il mourrait ! Et un jour, ayant eu<br />

par hasard entre les mains un os qui lui<br />

parut convenir à l’usage auquel il le <strong>de</strong>stinait,<br />

il en confectionna une <strong>la</strong>me aussi<br />

coupante qu’il le put et se circoncit luimême.<br />

Il récita <strong>la</strong> bénédiction appropriée<br />

et se donna le nom hébraïque <strong>de</strong> “Yehouda<br />

Maamine” (“Juda le Croyant”).<br />

À partir <strong>de</strong> ce jour, il refusa <strong>de</strong> répondre à<br />

tout autre nom.<br />

Des membres du clergé haut p<strong>la</strong>cés se rendirent<br />

à <strong>la</strong> prison pour essayer <strong>de</strong> le<br />

convaincre, mais ce fut sans succès :<br />

Yehouda refusa d’engager avec eux <strong>la</strong><br />

moindre discussion. Les Inquisiteurs<br />

eurent recours aux sévices les plus impitoyables,<br />

mais ils ne réussirent pas à lui<br />

faire changer d’attitu<strong>de</strong>. Il répondit<br />

quelques rares fois, mais ce fut pour répéter<br />

: “Vive <strong>la</strong> Loi <strong>de</strong> Moïse !”<br />

Finalement, les Inquisiteurs durent se résigner<br />

; c’était “un cas désespéré” et ils<br />

n’avaient aucune chance d’assurer “le salut<br />

<strong>de</strong> son âme”. Aussi fut-il condamné à être<br />

brûlé vif. Ce jeune et pur idéaliste âgé <strong>de</strong><br />

vingt-six ans, monta sur le bûcher le 25<br />

juillet 1644, à Va<strong>la</strong>dolid.<br />

“Vers Toi !...”<br />

Jusqu’à son <strong>de</strong>rnier souffle, il proc<strong>la</strong>ma,<br />

face à tous les présents, qu’il ne croyait<br />

qu’à <strong>la</strong> Loi <strong>de</strong> Moïse. Tout le long du trajet<br />

vers sa mort, il chanta à tue-tête <strong>de</strong>s<br />

prières et <strong>de</strong>s psaumes hébraïques. Les passants<br />

étaient sidérés par son courage<br />

indomptable. Ceux qui assistèrent à ses<br />

<strong>de</strong>rniers moments <strong>de</strong>meurèrent bouche<br />

bée quand il entonna le chapitre du psaume<br />

où il est écrit : “Vers Toi, Ô É.ternel,<br />

j’élève mon âme” et c’est en effet sur ces<br />

mots que son âme monta au ciel. Le courage<br />

extraordinaire du “Guer-Tsè<strong>de</strong>k”<br />

Yehouda Maamine fit une impression profon<strong>de</strong>,<br />

non seulement sur les étrangers qui<br />

en avaient été témoins, mais aussi sur les<br />

Inquisiteurs eux-mêmes. Les chroniques<br />

du temps, surtout celles rédigées par les<br />

poètes et les historiens Marranes, parlent<br />

avec admiration du martyr Yehouda<br />

Maamine, nom judaïque <strong>de</strong> Lopé <strong>de</strong> Véra,<br />

qui sacrifia sa vie pour <strong>la</strong> foi en <strong>la</strong>quelle il<br />

croyait : <strong>la</strong> Loi <strong>de</strong> Moïse.<br />

MACHIA’H<br />

Série “‘Ata Yada’ti ” <strong>de</strong> H. Ben Sassone<br />

“UN RAMEAU SORTIRA DE LA SOUCHE<br />

DE YICHAÏ !” (III/1)<br />

“LE JUSTE FLEURIRA COMME LE PALMIER !” –<br />

UN DIRIGEANT D’AUTORITÉ MONDIALE<br />

Les jalons <strong>de</strong> “<strong>la</strong> croissance” du Tsadik, <strong>de</strong>scendant<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison <strong>de</strong> David en cette génération,<br />

le Rabbi <strong>de</strong> Loubavitch, Mèlekh Hamachia’h :<br />

Suivant <strong>la</strong> courbe d’une évolution continue, le<br />

Rabbi endosse <strong>de</strong> plus en plus <strong>la</strong> responsabilité<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Conduite <strong>de</strong> cette génération, en tant que<br />

son dirigeant. Son action en tant que Tsadik <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> génération va en se ramifiant, les institutions<br />

se développent, les initiatives progressent, les<br />

sujets <strong>de</strong> préoccupation se multiplient.<br />

Aujourd’hui, les obligations <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nechama collective<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> génération vont en grandissant et<br />

son impact étreint littéralement le mon<strong>de</strong>.<br />

Voici un aperçu concis et raccourci <strong>de</strong> l’extension<br />

du “Rameau sorti <strong>de</strong> <strong>la</strong> souche <strong>de</strong> Yichaï” –<br />

l’âme collective – le Roch Bené Israël (anagramme<br />

<strong>de</strong> “Rabbi”) – <strong>de</strong> <strong>la</strong> génération <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gueou<strong>la</strong>.<br />

•En l’année 5662-1902, Rabbi Mena’hem<br />

Men<strong>de</strong>l Schneerson, le septième Nassi – le 6 ième ,<br />

<strong>de</strong> père en fils, <strong>de</strong>puis le Rabbi Tsèma’h Tsè<strong>de</strong>k,<br />

dont il porte le nom – est né le 11 Nissane – le<br />

mois <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gueou<strong>la</strong> – à son père le Gaon,<br />

‘Hassid et Kabbaliste Divin, Rabbi Lévi-Yits’hak<br />

Schneerson. • Il étudie avec une prodigieuse assiduité<br />

sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> son vénérable père et<br />

réussit déjà, dès sa tendre enfance, à acquérir une<br />

connaissance globale <strong>de</strong> toutes les parties <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Torah, révélée et ésotérique. • En Russie, lors <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> première guerre mondiale, il secon<strong>de</strong> son père<br />

dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté et dans l’organisation<br />

<strong>de</strong> secours aux réfugiés <strong>de</strong> Pologne.<br />

• À partir <strong>de</strong> l’année 5684-1924, il rentre dans<br />

le secret <strong>de</strong>s affaires et <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> Rabbi<br />

Yossef Yits’hak, le Rabbi précé<strong>de</strong>nt. • Il remplit<br />

<strong>de</strong>s fonctions particulières dans différents<br />

domaines et est considéré comme “ministre <strong>de</strong><br />

l’éducation” auprès du Rabbi Rayats. • Il se<br />

trouve à <strong>la</strong> droite du Rabbi dans son saint et<br />

célèbre combat pour garantir en Union soviétique<br />

<strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> tout ce qui est sacré<br />

pour le Judaïsme.<br />

• À partir <strong>de</strong> l’année 5689-1929, le Rabbi<br />

Rayats lui confie le soin <strong>de</strong> répondre aux questions<br />

en matière <strong>de</strong> Ha<strong>la</strong>kha, Kabba<strong>la</strong> et<br />

‘<strong>Hassidout</strong>h, et le charge <strong>de</strong> fonctions particulières<br />

dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s<br />

‘Hassidim et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté.<br />

• En Sivane 5701-1941, il réussit à s’échapper<br />

<strong>de</strong>s griffes <strong>de</strong>s nazis et arrive sain et sauf “aux<br />

portes <strong>de</strong> Rome” – à New York. • Il rentre immédiatement<br />

dans les secrets <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction du<br />

Rayats et se joint à sa gran<strong>de</strong> lutte pour transformer<br />

l’Amérique en un lieu <strong>de</strong> Torah et <strong>de</strong><br />

‘<strong>Hassidout</strong>h.


Histoire d’un jour ou d’une vie<br />

“NOUS N’AVONS PAS D’AUTRE ROI QUE TOI !”<br />

Une foule d’enfants se tient sur l’estra<strong>de</strong> du Rabbi ; un petit <strong>de</strong> 9 ans regar<strong>de</strong> <strong>la</strong> forme courbée, enveloppée du Talith, qui prie <strong>de</strong>vant lui et pleure... Il<br />

sait l’importance <strong>de</strong>“Neï<strong>la</strong>”, mais ne comprend pas pourquoi le Rabbi pleure, et son cœur se serre d’entendre ses sanglots. Peut-il savoir que le Rabbi est en<br />

train <strong>de</strong> supplier <strong>la</strong> Miséricor<strong>de</strong> Divine en sa faveur, pour qu’il vive longtemps et en bonne santé, alors que les mé<strong>de</strong>cins ne lui donnent que 3 mois ?!<br />

Èyal se trouve à une réception en l’honneur<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> libération <strong>de</strong>s otages d’Entebbe. Il regar<strong>de</strong><br />

avec fierté son père, diplomate israélien à<br />

N.Y., serrer <strong>de</strong>s mains célèbres, lorsqu’il sent<br />

<strong>la</strong> migraine arriver, puis <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> tête persistants.<br />

Les cachets n’ont aucun effet et<br />

<strong>de</strong>puis, <strong>la</strong> douleur ne lui <strong>la</strong>isse plus aucun<br />

répit. Le mé<strong>de</strong>cin conclut à un virus, et prescrit<br />

un repos total. L’amélioration dure 3<br />

<strong>semaine</strong>s… Mais un matin, Èyal se réveille<br />

avec, au côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête, une douleur perçante<br />

comme une piqûre profon<strong>de</strong>, qui ne lui permet<br />

plus <strong>de</strong> penser à autre chose. Le mé<strong>de</strong>cin<br />

ordonne <strong>de</strong>s examens à faire d’urgence dans<br />

un hôpital réputé à Manhattan.<br />

Deux <strong>semaine</strong>s <strong>de</strong> yeux rouges et <strong>de</strong> déroba<strong>de</strong>s<br />

! Les explications <strong>de</strong>viennent inévitables<br />

: “Écoute Èyal, dit le père, tu es un garçon<br />

intelligent et tu mérites <strong>de</strong> savoir <strong>la</strong> réalité. Les<br />

mé<strong>de</strong>cins ont découvert que tu as une tumeur au<br />

cerveau”. Èyal contemple ses parents, ne comprenant<br />

pas le sens <strong>de</strong> ces paroles, mais il enregistre<br />

le tremblement <strong>de</strong> son père et les pleurs<br />

soudains <strong>de</strong> sa mère. – “C’est grave ?”,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-il.<br />

– “Ce n’est pas bon, répond le père, mais nous<br />

<strong>de</strong>vons être forts !”.<br />

Finie <strong>la</strong> vie heureuse ! Une pério<strong>de</strong> nouvelle,<br />

douloureuse, commence. La veille <strong>de</strong> ce Yom<br />

Kippour 5737, on voit arriver Èyal et son père<br />

au “770”, parmi <strong>la</strong> foule venue du mon<strong>de</strong><br />

entier, qui attend leur tour <strong>de</strong> recevoir le<br />

“Lèka’h” <strong>de</strong> <strong>la</strong> main du Rabbi, et sa bénédiction.<br />

Les <strong>de</strong>ux Kipoth b<strong>la</strong>nches tranchent sur<br />

les chapeaux noirs qui défilent rapi<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong>vant le Rabbi. Un ami du Consu<strong>la</strong>t leur a<br />

expliqué qu’aucune action ne peut être plus<br />

appropriée que d’arriver chez le Rabbi <strong>la</strong> veille<br />

<strong>de</strong> Yom Kippour et d’y rester les 24 heures <strong>de</strong><br />

ce jour particulier. Lorsqu’ils sont <strong>de</strong>vant le<br />

Rabbi, celui-ci ne sourit pas à l’enfant,<br />

QU’EST-CE QUE L’INTERDICTION<br />

DES “SEFI’HIM” ? (2 ième partie)<br />

Des Sefi’him ayant été semés ou p<strong>la</strong>ntés l’année <strong>de</strong> Chemita <strong>de</strong>vront<br />

être déterrés ; Des Sefi’him ayant été semés ou p<strong>la</strong>ntés avant <strong>la</strong><br />

Chemita, ou ayant poussé d’eux-mêmes ne <strong>de</strong>vront pas être déterrés 1 .<br />

L’interdiction <strong>de</strong> Sefi’him ne concerne pas <strong>la</strong> récolte d’un non juif 2 .<br />

• Précisons un point important :<br />

– Céréales et graines consommées par l’homme (fèves, lentilles, riz...)<br />

ne seront pas considérées comme Sefi’him, s’ils sont déjà au tiers <strong>de</strong><br />

leur croissance 3 avant Roch Hachana <strong>de</strong> l’année chabbatique.<br />

– En ce qui concerne les légumes, les avis sont partagés : d’après le Or<br />

Letsion 4 , ils seront interdits <strong>de</strong> toute façon, s’ils sont cueillis lors <strong>de</strong><br />

1. D’après le Or Tsion p. 72 et le Gram Èliahou – Kitsour p.642.<br />

D’après le ‘Hazon Ich, cependant, ceux-ci aussi seront déterrés.<br />

2. Rambam Hilkhoth Cheviïth 4, 29 – voir aussi Or Letsion –<br />

Chevi’ïth, p. 19).<br />

3. Voir définition dans Dèrekh Èmouna, Hilkhoth Ma’asser 2, 65.<br />

4. Or Letsion, p. 66-7.<br />

comme il le fait pour les autres ; il le regar<strong>de</strong><br />

avec gravité et concentration, et le bénit d’un<br />

“Lechana Tova Oumetouka” prononcé avec<br />

profon<strong>de</strong>ur. Le père répond “Amen” avec émotion<br />

!<br />

Le len<strong>de</strong>main, à l’heure <strong>de</strong> Moussaf, après<br />

toute une matinée <strong>de</strong> prières, Èyal sort du 770<br />

sur ordre <strong>de</strong> son père, pour rompre le jeûne,<br />

et se reposer un peu, en attendant Neï<strong>la</strong>. Le<br />

père reste, sentant à quel point <strong>la</strong> Tefi<strong>la</strong> le<br />

concerne, par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> mort, <strong>de</strong> passé<br />

et <strong>de</strong> futur, <strong>de</strong> Techouva et <strong>de</strong> repentir...<br />

“Le soleil va se coucher”… <strong>la</strong> foule se presse<br />

autour <strong>de</strong> l’estra<strong>de</strong> du Rabbi, guettant <strong>la</strong><br />

“marche <strong>de</strong> victoire” qui marque <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s<br />

accusations et le triomphe d’Israël. Le père<br />

d’Èyal est tout près <strong>de</strong> l’estra<strong>de</strong>, avec les autres<br />

personnalités ; il voit le Rabbi relever le Talith<br />

dissimu<strong>la</strong>nt son visage et, d’un regard, scruter<br />

l’assemblée ; il murmure quelques mots au<br />

secrétaire, lequel proc<strong>la</strong>me au nom du Rabbi<br />

que tous les enfants mineurs présents montent<br />

sur l’estra<strong>de</strong>, près du Rabbi. En un instant,<br />

les garçonnets sont portés, hissés, soulevés,<br />

sur l’estra<strong>de</strong>. Qui sait <strong>la</strong> raison du Rabbi<br />

en ces instants, où les Cieux sont ouverts…<br />

Le Rabbi attend encore, scrutant l’assemblée<br />

<strong>de</strong> ses yeux gonflés <strong>de</strong> <strong>la</strong>rmes. Le père d’Èyal<br />

se mord les lèvres <strong>de</strong> dépit : pourquoi a-t-il<br />

envoyé son fils à l’extérieur ? Il aurait pu être<br />

ici avec tous les enfants !<br />

Quelques enfants arrivent encore, et s’ajoutent<br />

au groupe serré. L’heure est tardive et le<br />

‘Hazan veut conclure, mais le Rabbi ne bouge<br />

pas ; ses yeux semblent chercher quelqu’un...<br />

Un bruit se fait entendre du côté <strong>de</strong> l’entrée,<br />

et le père d’Èyal voit son fils, porté par <strong>de</strong>s<br />

centaines <strong>de</strong> bras, jusqu’à l’estra<strong>de</strong>. Il soupire<br />

<strong>de</strong> sou<strong>la</strong>gement. Mais le Rabbi ne bouge pas,<br />

tant que les pieds <strong>de</strong> l’enfant ne sont pas posés<br />

sur l’estra<strong>de</strong>. Il se retourne alors et fait signe<br />

<strong>de</strong> chanter “Avinou...” – “Notre Père, notre Roi,<br />

nous n’avons pas d’autre Roi que Toi !”. Le<br />

Talith le dissimule totalement, mais ceux qui<br />

se tiennent à côté, enten<strong>de</strong>nt ses pleurs qui<br />

leur brisent le cœur.<br />

Lorsque “<strong>la</strong> marche <strong>de</strong> Napoléon” conclue ce<br />

dur combat, le Rabbi relève son Talith, met<br />

son chapeau, et se tourne rayonnant vers <strong>la</strong><br />

communauté, un <strong>la</strong>rge sourire illuminant ses<br />

traits. Avant <strong>de</strong> sortir, il regar<strong>de</strong> à nouveau les<br />

enfants. Son regard rencontre celui d’Èyal, et<br />

il l’encourage <strong>de</strong> son bras levé…<br />

Ce même soir, les parents d’Èyal s’apprêtent à<br />

aller se coucher lorsque l’enfant fait irruption<br />

au salon, pieds nus et en pyjama. “Papa, ditil,<br />

je n’ai plus mal à <strong>la</strong> tête ; emmène-moi faire<br />

un examen d’urgence !” Le père, fatigué après<br />

cette journée éprouvante, argumente, mais<br />

l’enfant est déterminé et ne veut rien<br />

entendre, pas même les paroles d’apaisement<br />

<strong>de</strong> ses parents. Il sent que sa ma<strong>la</strong>die est finie,<br />

et ils doivent s’en convaincre immédiatement<br />

par <strong>de</strong>s examens. Ren<strong>de</strong>z-vous est donc pris<br />

pour le len<strong>de</strong>main. Quelques jours plus tard,<br />

le père revient à <strong>la</strong> maison, embrasse son fils<br />

avec émotion, et lui dit dans un torrent <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>rmes : “Tu avais raison, petit, tu avais<br />

raison !...”<br />

Èyal et son père, au milieu d’une délégation<br />

conduite par le Consul, remercient le Rabbi<br />

au cours <strong>de</strong>s danses <strong>de</strong> Sim’hath-Torah. Èyal<br />

dit au Rabbi qu’il est en bonne santé, et qu’il<br />

veut lui exprimer sa gratitu<strong>de</strong>.<br />

Son père ajoute que le Rabbi a sauvé <strong>la</strong> vie <strong>de</strong><br />

son enfant, et qu’il se sent re<strong>de</strong>vable. Le Rabbi<br />

se met à sourire, comme jamais on ne l’avait<br />

vu, puis il lève et abaisse <strong>la</strong> main en un geste<br />

d’annu<strong>la</strong>tion et dit : “On ne doit remercier que<br />

D.ieu, et se souvenir que c’est Lui qui a réalisé ce<br />

miracle !”<br />

Le coin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ha<strong>la</strong>kha<br />

Le Rav Chaoul Sil<strong>la</strong>m<br />

l’année chabbatique ; d’après le Rav Mor<strong>de</strong>khaï Èliahou Chelita, a<br />

priori 5 : ceci uniquement si une partie <strong>de</strong> leur croissance aura eu lieu<br />

lors <strong>de</strong> l’année chabbatique ; d’après les décisionnaires Achkenazes,<br />

enfin, ils ne seront Sefi’him que si même le début <strong>de</strong> leur croissance<br />

n’aura eu lieu que lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chemita 6 .<br />

• Fin <strong>de</strong> l’interdiction :<br />

La huitième année, les différentes espèces ne seront autorisées qu’après<br />

<strong>la</strong> date à <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong>dite espèce pourrait être cueillie si semée ou p<strong>la</strong>ntée<br />

après <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chemita. Toutes les espèces seront <strong>de</strong> toute façon<br />

autorisées à partir <strong>de</strong> ‘Hanouka <strong>de</strong> l’année suivant <strong>la</strong> Chemita 7 .<br />

5. Kitsour p. 642 – voir aussi ‘Hazon Ich au nom du Rambam.<br />

Or Letsion, p. 67.<br />

6. Voir Or Letsion p. 66 ; Yalkout Hachemita p. 26 ; Rav Neuwirth dans<br />

Kitsour Hagram Èliahou, p. 642.<br />

7. Rav Neuwirth I<strong>de</strong>m p. 643, au nom du ‘Hazon lch ; Or Letsion<br />

Chevi’ïth p. 73 – d’après le Rambam.

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