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ces aspects semblent toujours plus appuyés : le style fleurit de plus en<br />

plus, la virtuosité s’accentue et la technique du traitement canonique<br />

augmente en complexité.<br />

Selon toute probabilité, c’est Bach lui-même qui joua les Variations<br />

Goldberg pour la première fois lors d’un de ces derniers concerts au<br />

Collegium Musicum de Leipzig en 74 . Les événements rapportés par<br />

l’anecdote de Forkel – le jeune élève de Bach, 4 ans à l’époque, devant<br />

jouer l’œuvre pour égayer les insomnies de son mécène Keyserlingk<br />

– ont sans doute eu lieu peu après que l’œuvre fut publiée, car Bach<br />

séjourna au dom<strong>ici</strong>le de Keyserlingk en novembre 74 .<br />

CD 12 / 13 : Suites anglaises, BWV 806-8<br />

N° 1 en la majeur, BWV 806<br />

N° 2 en la mineur, BWV 807<br />

N° 3 en sol mineur, BWV 808<br />

N° 4 en fa majeur, BWV 809<br />

N° 5 en mi mineur, BWV 8 0<br />

N° 6 en ré mineur, BWV 8<br />

Les œuvres que Bach écrivit sous forme de cycle présentent presque<br />

toutes un travail systématique de recherche d’un genre ou modèle<br />

particulier, souvent associé avec une nation. Ainsi, ses suites pour<br />

clavecin subissent tour à tour les influences française, italienne ou<br />

allemande.<br />

Les termes « anglais » et « français » pour les suites composées à<br />

Cöthen ne sont pas du fait de Bach et n’ont aucune signification<br />

descriptive. Dans la première biographie de Bach, écrite par Forkel<br />

en 80 , il est expliqué que les six Suites anglaises sont ainsi appelées<br />

car Bach les écrivit sur la demande d’un certain gentleman anglais.<br />

La seule confirmation de cette allégation peut se trouver sur la page<br />

de titre du manuscrit de la Première suite en la majeur : « Faite pour<br />

les Anglois » [en français]. Longtemps on a cru qu’il s’agissait là d’une<br />

aimable anecdote, mais il a été révélé depuis que les deux titres – Suites<br />

anglaises et Suites françaises – ne sont pas de Bach. De surcroît, s’il avait<br />

écrit les Suites anglaises en réponse à une commande, on en connaîtrait<br />

assurément les détails, comme dans le cas des Variations Goldberg. Il<br />

est probable que les titres trouvent leur origine dans l’entourage de<br />

Bach, amis ou élèves, peut-être pour distinguer les « petites suites<br />

françaises » des plus conséquentes « suites avec leurs préludes », ainsi<br />

devenues « anglaises » peut-être parce qu’elles auraient été composées<br />

à la manière de tel ou tel compositeur habitant l’Angleterre. On a pensé<br />

à Haendel ou Purcell, mais il semble que l’exemple suivi ait été celui de<br />

Dieupart dont les propres suites ne manquent certes pas de similitudes<br />

avec celles de Bach. Dieupart habita à Londres de 707 jusqu’à sa mort,<br />

et Bach était assez familier de ses œuvres pour clavier pour les copier : il<br />

nous reste un exemple d’une telle copie.<br />

Il est presque certain que Bach commença l’écriture des Suites anglaises<br />

à Weimar, puis rajouta maints éléments à Cöthen et Leipzig avant de<br />

les organiser sous la forme de la collection de six œuvres qui nous est<br />

parvenue. L’on sait par ailleurs que l’un des élèves de Bach, Gerber, les<br />

étudia et les joua sous l’autorité de son maître en 7 5.<br />

Dans les deux séries (anglaises et françaises), les suites consistent en<br />

une série tout à fait traditionnelle de danses – Allemande, Courante,<br />

Sarabande, Gigue –, additionnés de quelques mouvements plus courts,<br />

entre Sarabande et Gigue. Par contre, les danses des Suites anglaises<br />

se basent sur le modèle français et comprennent des « doubles »,<br />

autrement dit des variantes qui sont une reprise, richement ornée, d’un<br />

mouvement ainsi doublé. Tandis que les Suites françaises commencent<br />

directement par l’Allemande, les Suites anglaises sont précédées d’un<br />

Prélude. Certains d’entre eux illustrent brillamment l’art avec lequel<br />

Bach sut transférer vers un clavier solo les formes normalement<br />

destinées à être jouées par un ensemble de mus<strong>ici</strong>ens selon le modèle<br />

orchestral italien ; ainsi, le prélude de la Troisième suite anglaise en sol<br />

mineur ressemble à un Allegro de concerto à l’italienne, dans lequel les<br />

passages en tutti alternent avec d’autres solistes. Il semble que certains<br />

motifs soient empruntés au premier mouvement du Cinquième<br />

Brandebourgeois. La forme tripartite en da-capo (forme dite « ABA »)<br />

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