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des Préludes des Suites , 5 et 6 créent une sorte de triptyque musical.
Dans d’autres, comme la Troisième, le prélude représente le mouvement
le plus ample alors que dans d’autres, y compris la Première, il n’est
qu’un court prologue à la « vraie » suite, sous la forme d’une toccata
faites d’un chapelet de croches. Comme on l’a dit plus haut, l’adaptation
la plus éblouissante de la forme concertante est illustrée par le Concerto
italien, dans lequel le clavecin alterne les deux claviers pour recréer une
impression d’ensemble orchestral et de solo.
Les Suites anglaises présentent un format plus substantiel que les Suites
françaises tout en exigeant une technique bien plus considérable de la
part de l’exécutant. Par ailleurs, leur écriture semble plus stylisée, plus
éloignée du caractère original des danses d’essence populaire qui en
forment l’argument. Parmi les caractéristiques les plus remarquables,
on notera l’ordre des tonalités des Suites l’une par rapport à l’autre, qui
descendent par intervalles de seconde : la majeur, la mineur (la seule
exception), sol mineur, fa majeur, mi mineur puis enfin ré mineur.
Tandis que dans les Suites françaises tous les mouvements à l’intérieur
d’une même suite sont dans la même tonalité, dans les Suites anglaises
les mouvements « en trio » sont présentés dans la tonalité relative. Enfin,
ce sont encore les Suites anglaises qui présentent le plus de diversité
et de richesse en termes d’harmonie et de complexité de langage. Les
Allemandes ne sont pas suivies d’une seule Courante comme dans les
Suites françaises, mais de deux, sans compter leurs « doubles », des
variantes richement ornementées. Peut-être Bach souhaitait-il laisser le
choix à l’exécutant, peut-être devait-il jouer les deux…
CD 14 / 15 : Transcriptions de concertos d’après divers
compositeurs, BWV 59 a, BWV 97 -987
Concerto en ré majeur, BWV 97 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en sol majeur, BWV 973 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en sol mineur, BWV 975 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en ut majeur, BWV 976 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en ré mineur, BWV 974 d’après Alessandro Marcello
Concerto en sol majeur, BWV 980 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en fa majeur, BWV 978 d’après Antonio Vivaldi
Concerto en ut mineur, BWV 98 d’après Benedetto Marcello
Concerto en sol majeur, BWV 59 a d’après Johann Ernst von
Sachsen-Weimar
Concerto en ré mineur, BWV 987 d’après Johann Ernst von
Sachsen-Weimar
Concerto en si bémol majeur, BWV 98 d’après Johann Ernst von
Sachsen-Weimar
Concerto en ut majeur, BWV 984 d’après Johann Ernst von
Sachsen-Weimar
Concerto en sol mineur, BWV 985 d’après Georg Philipp
Telemann
Concerto en sol majeur, BWV 986 d’après un compositeur allemand
inconnu
Concerto en sol mineur, BWV 983 d’après un compositeur allemand
inconnu
Concerto en ut majeur, BWV 977 d’après un compositeur allemand
inconnu
Concerto en si mineur, BWV 979 d’après Giuseppe Torelli
Bach a manifesté son intérêt pour le concerto à l’italienne de Vivaldi et
ses contemporains dans rien moins que 7 concertos pour clavecin solo
(BWV 97 -987 et 59 a) et cinq concertos pour orgue solo (BWV 59 -
596). Il les écrivit d’après des œuvres existantes, à l’époque où il était
employé à Weimar entre 708 et 7 7. En plus de dix arrangements
de concertos de Vivaldi (BWV 593, 594, 596, 97 , 973, 975, 976, 978 et
980), Bach arrangea des concertos de Alessandro Marcello ( 684- 750)
(BWV 974), de Giuseppe Torelli
( 658- 709) (BWV 979), de Benedetto Marcello ( 686- 739) (BWV
98 ), du Prince Johann Ernst von Sachsen Weimar ( 696- 7 5) (BWV
98 , 984, 987, 59 a), de Georg Philipp Telemann ( 68 - 767) (BWV
985), ainsi que trois concertos d’origine incertaine (BWV 977, 983,
986).