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DANS TOUS SES ÉTATS - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

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mErCrEDi 13 OCTObrE 2010 | 19h<br />

rAVEL<br />

LA FêTE BELGE<br />

rAVEL | Pavane pour une infante défunte (1899) w env. 7’<br />

rAVEL | Concerto pour piano et orchestre<br />

en sol majeur (1929-1931) w env. 22’<br />

1. Allegramente<br />

2. Adagio assai<br />

3. Presto<br />

Nicholas Angelich, piano<br />

rAVEL | Concerto pour la main gauche (piano)<br />

et orchestre en ré majeur (1929-1930) w env. 18’<br />

Lent – Andante – Allegro – Tempo 1°<br />

Claire-Marie Le Guay, piano<br />

rAVEL | ma mère l’Oye (1908/1911) w env. 15’<br />

1. Pavane <strong>de</strong> la Belle au bois dormant<br />

2. Petit Poucet<br />

3. Lai<strong>de</strong>ronnette, impératrice <strong>de</strong>s pago<strong>de</strong>s<br />

4. Entretiens <strong>de</strong> la Belle et <strong>de</strong> la Bête<br />

5. Le Jardin féerique<br />

Richard Piéta, concertmeister<br />

<strong>Orchestre</strong> philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> Wallonie Bruxelles<br />

George Pehlivanian, direction<br />

Nicholas Angelich.<br />

À l’Issue du cONcert :<br />

RENCONTRE/DîNER AVEC LES ARTISTES AU FOYER YSAÿE<br />

Claire-Marie Le Guay.<br />

La Princesse <strong>de</strong> Polignac aux claviers <strong>de</strong> son orgue.<br />

RAVEL PAVANE POUr<br />

UNE iNfANTE DÉfUNTE (1899)<br />

LOINTAINE ET VOILÉE. Maurice Ravel<br />

(1875-1937) n’a que 24 ans lorsqu’il<br />

compose cette courte Pavane, initialement<br />

pour le piano. L’œuvre est dédiée à la<br />

princesse Edmond <strong>de</strong> Polignac, gran<strong>de</strong><br />

mécène parisienne. Ricardo Viñes en<br />

assure la création à l’ancienne Salle<br />

Pleyel, le 5 avril 1902. À propos du titre,<br />

Ravel déclarera : « Je n’ai songé […] qu’au<br />

plaisir <strong>de</strong> faire une allitération 1 ! ». Il n’est<br />

donc ici question d’aucune référence<br />

historique liée à la royauté espagnole… En 1910, Ravel orchestre la partition, qui sera<br />

créée sous cette forme le 25 décembre 1911 aux Concerts Hasselmans à Paris, sous<br />

la baguette d’Alfredo Casella. La « pavane » est à l’origine une danse <strong>de</strong> cour lente à<br />

quatre temps. Avec une maîtrise évi<strong>de</strong>nte, Ravel signe ici un petit chef-d’œuvre dont le<br />

thème, ample et triste, est d’abord confié au cor. Étonné du succès public <strong>de</strong> l’œuvre,<br />

Ravel jugera plus tard : « J’en perçois fort bien les défauts : l’influence <strong>de</strong> Chabrier, trop<br />

flagrante, et la forme assez pauvre. » Si Alfred Cortot suggérait une « interprétation<br />

mélancolique et douce, lointaine et voilée », Ravel souhaitait éviter tout alanguissement<br />

du tempo, soulignant qu’il ne s’agissait en rien d’« une pavane défunte pour une<br />

infante » ! Le compositeur réutilisera plus tard cette danse dans sa suite Ma Mère l’Oye<br />

pour évoquer la Belle au Bois dormant (voir ci-<strong>de</strong>ssous).<br />

1 allitération. Répétition <strong>de</strong>s consonnes initiales dans une suite <strong>de</strong> mots rapprochés (Petit Robert).<br />

RAVEL CONCErTO EN SOL (1929-1931)<br />

RAVEL RACONTE. Conçu au même<br />

moment que le Concerto pour la main<br />

gauche, le Concerto en sol fut achevé à<br />

l’automne 1931 et donné en création à<br />

la salle Pleyel le 14 janvier 1932, avec<br />

Marguerite Long au piano. Dans un<br />

entretien au Daily Telegraph (11 juillet<br />

1931, cité par Alfred Cortot), le compositeur<br />

décrit ainsi le Concerto en sol : « [C’est] un<br />

concerto au sens le plus exact du terme,<br />

je veux dire qu’il est écrit exactement dans<br />

le même esprit que ceux <strong>de</strong> Mozart et<br />

Saint-Saëns. À mon avis la musique d’un<br />

concerto peut être gaie et brillante et il<br />

n’est pas nécessaire qu’elle préten<strong>de</strong> à<br />

la profon<strong>de</strong>ur ou qu’elle vise à <strong>de</strong>s effets<br />

dramatiques. On a dit <strong>de</strong> certains grands<br />

musiciens classiques que leurs concertos<br />

sont conçus non point pour le piano mais<br />

contre lui. Pour mon compte, je considère<br />

ce jugement comme parfaitement motivé.<br />

Au départ, j’avais l’intention d’intituler mon<br />

œuvre Divertissement puis j’ai réfléchi qu’il<br />

n’en était pas besoin, estimant que le titre<br />

<strong>de</strong> concerto est suffisamment explicite<br />

en ce qui concerne le caractère <strong>de</strong> la<br />

musique dont il est constitué. À certains<br />

points <strong>de</strong> vue, mon Concerto n’est pas<br />

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