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DANS TOUS SES ÉTATS - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

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SAmEDi 16 OCTObrE 2010 | 16h<br />

bACh<br />

LA FêTE ANNIVERSAIRE | LA FêTE L’APRèS-MIdI<br />

bACh (J.S.) |<br />

Concerto pour hautbois et violon<br />

en do mineur bWV 1060 w env. 15’<br />

1. Allegro<br />

2. Largo ovvero adagio<br />

3. Allegro<br />

Sylvain Cremers, hautbois<br />

Jan Orawiec, violon<br />

bACh (J.S.) |<br />

Concerto pour 2 claviers<br />

en do mineur bWV 1060 w env. 15’<br />

1. Allegro<br />

2. Largo ovvero adagio<br />

3. Allegro<br />

François-Frédéric Guy et<br />

Bene<strong>de</strong>tto Lupo, piano<br />

ViVALDi |<br />

Concerto pour 4 violons<br />

en si mineur op. 3 n° 10 w env. 10’<br />

1. [sans indication]<br />

2. Largo<br />

3. Allegro<br />

Jan Orawiec, Olivier Giot,<br />

Sue-Ying Koang et Ales Ulrich, violon<br />

bACh (J.S.) |<br />

Concerto pour 4 claviers<br />

en la mineur bWV 1065,<br />

d’après Vivaldi w env. 10’<br />

1. [sans indication]<br />

2. Largo<br />

3. Allegro<br />

Claire-Marie Le Guay,<br />

Severin von Eckardstein,<br />

Brigitte Engerer et<br />

Nicholas Angelich, piano<br />

LES CONCErTOS DE J.S. bACh<br />

SuPRÉMATIE ITALIENNE. Le Konzert,<br />

dit Johann Mattheson en 1713, est au<br />

sens général une réunion <strong>de</strong> musiciens,<br />

au sens strict une pièce <strong>de</strong> musique <strong>de</strong><br />

chambre (soit vocale, soit instrumentale)<br />

et au sens strictissime une œuvre où un<br />

violon « agile » prédomine et organise un<br />

concours avec tous les autres. Définition<br />

qui atteste le triomphe <strong>de</strong>s concertos<br />

pour violon venus d’Italie, chassant en<br />

France les subtilités <strong>de</strong> la viole, impulsant<br />

à la musique alleman<strong>de</strong> l’art <strong>de</strong>s affects<br />

clairement reconnaissables et d’une<br />

énergie rythmique régulière et pulsée.<br />

Bach compose 25 concertos (18 si l’on<br />

exclut les fragments et adaptations),<br />

conservés seulement en manuscrit, un seul<br />

étant précisément daté. C’est à Weimar<br />

(1713-1714) qu’il produit ses premières<br />

adaptations (versions pour clavier <strong>de</strong><br />

partitions instrumentales), qu’il ressortira<br />

<strong>de</strong> ses archives à partir <strong>de</strong> 1729, quand<br />

il prendra la direction <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong><br />

concerts <strong>de</strong> Leipzig, le Collegium musicum,<br />

pour élaborer encore d’autres versions. On<br />

n’y manque pas <strong>de</strong> clavecinistes, dont les<br />

fils du cantor lui-même, et ce qui fut écrit<br />

pour le violon agile du Prêtre roux au bord<br />

du Grand Canal à Venise (Vivaldi) résonnera<br />

ainsi, parmi les rires, les bruits <strong>de</strong> cuillères<br />

et <strong>de</strong> chopes, au Café Zimmermann, enrichi<br />

d’un peu <strong>de</strong> contrepoint supplémentaire.<br />

Jan Orawiec, concertmeister<br />

<strong>Orchestre</strong> philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> Wallonie Bruxelles<br />

George Pehlivanian, direction<br />

11 solistes pour un seul concert ! 4 violonistes et un hautboïste parmi<br />

les solistes <strong>de</strong> l’OPL, et 6 pianistes, proposent « la copie et l’original » :<br />

un concerto pour violon et hautbois que Bach a lui-même réécrit pour<br />

<strong>de</strong>ux claviers, et un concerto pour 4 violons <strong>de</strong> Vivaldi, transcrit par<br />

Bach pour 4 claviers ! Au début du XVIII<br />

30 31<br />

e SOuVENT dEux SOLISTES. Le<br />

concerto, chez Bach, n’a pas besoin<br />

d’effectifs éclatants, <strong>de</strong> trompettes ou<br />

timbales, et peut même se concevoir au<br />

clavecin seul (voir le célèbre Concerto<br />

italien). Il faut simplement faire sentir le<br />

siècle, on copie, on transcrit<br />

contraste entre <strong>de</strong>s passages virtuoses<br />

et les ritornelli, sortes <strong>de</strong> refrains<br />

sans vergogne. C’est la principale manière <strong>de</strong> faire circuler la<br />

plus sonores. Dans les Concertos<br />

musique d’un pays à l’autre ! C’est ainsi que Bach le Saxon découvre et<br />

bran<strong>de</strong>bourgeois, l’ensemble se réduit<br />

même dans certains mouvements à la<br />

s’approprie la fantaisie <strong>de</strong> Vivaldi le Vénitien.<br />

basse continue, ce fil rouge <strong>de</strong> la musique<br />

au XVIIIe L’écriture « en trio » — <strong>de</strong>ux voix<br />

mélodiques et une ligne <strong>de</strong> basse, réalisée<br />

par le violoncelle ou le basson, et un<br />

instrument à clavier pour le remplissage<br />

par accords — permet en effet qu’une<br />

même « texture » migre sans dommages<br />

d’un effectif à l’autre, coloriée ou disposée<br />

autrement, conservant toujours le canevas<br />

établi en premier, mais qui peut s’incarner<br />

<strong>de</strong> mille manières au gré <strong>de</strong>s circonstances<br />

et <strong>de</strong>s envies.<br />

siècle.

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