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www.lieuxfictifs.org<br />

LIEUX FICTIFS présente


Lieux Fictifs<br />

Lieux Fictifs a été fondé en 1994 par Caroline Caccava<strong>le</strong> et José Césarini, réalisateurs indépendants qui<br />

souhaitaient formaliser en un lieu, <strong>le</strong>urs réf<strong>le</strong>xions et <strong>le</strong>urs pratiques sur l’image. De nombreux réalisateurs<br />

et artistes se sont associés aux différents projets, dont <strong>le</strong> réalisateur Clément Dorival qui <strong>le</strong>s a rejoints en 2006.<br />

Ce laboratoire <strong>de</strong> création, d’éducation, <strong>de</strong> formation et d’expérimentation sur l’image, inscrit sa recherche dans<br />

un dialogue entre l’art et la société. Il développe et produit <strong>de</strong>s films indépendants, <strong>de</strong>s créations partagées, <strong>de</strong>s<br />

programmes <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> formation et une politique <strong>de</strong> diffusion et d’édition.<br />

Les processus <strong>de</strong> formation, d’éducation et <strong>de</strong> création se réalisent <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s territoires très différents, avec la<br />

participation <strong>de</strong> divers publics : centre pénitentiaire, université, gran<strong>de</strong> éco<strong>le</strong>, lycée, foyer, MJC, centre social…<br />

Ces territoires sont souvent reliés <strong>le</strong>s uns aux autres, autour <strong>de</strong> projets communs.<br />

Dans ce laboratoire, la création s’expérimente, se risque dans l’espace social, cherchant à reconstruire du récit<br />

individuel et col<strong>le</strong>ctif, à imaginer <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s représentations, dans <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s temps qui <strong>le</strong>s fragmentent,<br />

<strong>le</strong>s iso<strong>le</strong>nt, <strong>le</strong>s effacent. L’expérience artistique est considérée comme un <strong>le</strong>vier pour la transmission, l’éducation<br />

et la formation, qui permet à chaque participant <strong>de</strong> déplacer son regard, <strong>de</strong> se ré-envisager.<br />

La place <strong>de</strong> l’artiste dans l’écriture et la fabrication <strong>de</strong>s œuvres, ainsi que la place <strong>de</strong> l’art dans la société, sont au<br />

centre <strong>de</strong> cette recherche.<br />

2


Editos<br />

Bernard Latarjet<br />

Conseil<strong>le</strong>r auprès du directeur général et du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong> p. 3<br />

Dana Bachmann<br />

Chef d’unité « Formation professionnel<strong>le</strong> et éducation <strong>de</strong>s adultes ; Leonardo da Vinci,<br />

Grundtvig », Direction généra<strong>le</strong> Education et Culture, Commission européenne p. 4<br />

Philippe Peyron<br />

Directeur Interrégional <strong>de</strong>s Services Pénitentiaires PACA-Corse p. 5<br />

Alain Arnau<strong>de</strong>t<br />

Directeur <strong>de</strong> la Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai p. 6<br />

Mireil<strong>le</strong> Maurice<br />

Directrice <strong>de</strong> l’Ina Méditérannée, Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel p. 7<br />

Jeanne Poitevin<br />

Auteure, metteure en scène, Cie Alzhar p. 8<br />

Patrick Facchinetti<br />

Délégué Général <strong>de</strong> Cultures, Publics et Territoires p. 9<br />

FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors p. 10<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Conceptrice et Productrice du projet « FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » - Lieux Fictifs p. 10<br />

Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton p. 13<br />

Biographie <strong>de</strong>s artistes p. 17<br />

Images en mémoire, images en miroir p. 19<br />

Biographie <strong>de</strong>s réalisateurs associés p. 24<br />

Conférence européenne et programmation artistique<br />

« La création artistique avec <strong>le</strong>s publics sous mains <strong>de</strong> justice » p. 27<br />

Résumé <strong>de</strong>s films programmés p. 30<br />

Partenaires européens p. 33<br />

Informations pratiques p. 37<br />

Equipe p. 38<br />

Soutiens p. 41


Bernard Latarjet<br />

Conseil<strong>le</strong>r auprès du directeur général et du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong><br />

L’élaboration <strong>de</strong> la candidature <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong> au titre <strong>de</strong> capita<strong>le</strong> européenne <strong>de</strong> la culture<br />

commença il y a 6 ans.<br />

Nous connaissions déjà <strong>le</strong> rayonnement <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> «Lieux fictifs » <strong>de</strong>puis la diffusion nationa<strong>le</strong> du film « 9m²<br />

pour <strong>de</strong>ux ».<br />

Nous nous sommes donc rencontrés dès 2006 avec la volonté commune <strong>de</strong> conduire un projet sur toute la durée<br />

<strong>de</strong> préparation <strong>de</strong> la future capita<strong>le</strong>, sans attendre <strong>le</strong> jugement du jury européen. Il nous semblait indispensab<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong> présenter à celui-ci une action en cours <strong>de</strong> réalisation, exemplaire du lien que nous voulions établir entre <strong>le</strong><br />

programme culturel <strong>de</strong> la capita<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s publics à priori <strong>le</strong>s plus « empêchés » d’y participer.<br />

Ce soucis <strong>de</strong> participation constituait l’un <strong>de</strong>s piliers <strong>de</strong> la candidature associé à ceux <strong>de</strong> la création artistique, <strong>de</strong><br />

la coopération européenne.<br />

Lors <strong>de</strong> sa visite, sur place en 2008, <strong>le</strong> comité <strong>de</strong> sé<strong>le</strong>ction put découvrir, au sein <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong>s Baumettes, l’état<br />

d’avancement <strong>de</strong>s ateliers engagés avec <strong>le</strong>s détenus et <strong>le</strong>s artistes professionnels qui encadraient <strong>le</strong>urs travaux.<br />

Cette visite fut l’un <strong>de</strong>s éléments déterminants du choix <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> parmi <strong>le</strong>s quatre vil<strong>le</strong>s françaises<br />

finalistes.<br />

Cinq caractéristiques du projet <strong>de</strong> « Lieux fictifs » ont retenu l’attention <strong>de</strong>s membres du jury :<br />

la dimension européenne qui associe à l’initiative <strong>de</strong>s Baumettes, <strong>de</strong>s établissements d’Italie, d’Espagne, <strong>de</strong><br />

Norvège, d’Al<strong>le</strong>magne et <strong>de</strong> Slovaquie ;<br />

la mobilisation <strong>de</strong>s partenaires qui apportent <strong>le</strong>ur concours : ministère <strong>de</strong> la justice, ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong><br />

la Communication, col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s, Fondation <strong>de</strong> France, Commission européenne ;<br />

la durée et la continuité <strong>de</strong> l’action engagée il y a plusieurs années et dont <strong>le</strong> programme ‘Frontières-<strong>de</strong>dans/<br />

<strong>de</strong>hors » constitue <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t en cours <strong>de</strong>puis 2009 ;<br />

la qualité du thème qui questionne la notion <strong>de</strong> frontière à partir du territoire <strong>de</strong> la prison et à travers la mise en<br />

œuvre <strong>de</strong> créations partagées entre artistes, détenus (ceux du <strong>de</strong>dans) et personnes libres (ceux du <strong>de</strong>hors) ;<br />

la volonté <strong>de</strong> nouer, autour <strong>de</strong> ces ateliers européens, un dialogue entre professionnels <strong>de</strong> la culture, <strong>de</strong> la justice,<br />

<strong>de</strong> l’éducation et du champ social afin d’en tirer <strong>le</strong>s enseignements quant aux politiques à conduire et aux bonnes<br />

pratiques à développer.<br />

« FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » connaitra en Juin <strong>2013</strong>, au terme <strong>de</strong> quatre années, une conclusion sous<br />

la forme d’une conférence européenne et d’une présentation publique <strong>de</strong>s œuvres réalisées par plus <strong>de</strong><br />

200 participants. Ce sera un moment fort <strong>de</strong> « l’année capita<strong>le</strong> ». Il témoignera <strong>de</strong> la remarquab<strong>le</strong> capacité<br />

d’associations marseillaises à produire <strong>de</strong>s liens exemplaires entre art, culture et société dans <strong>de</strong>s situations où<br />

ces liens sont à la fois <strong>le</strong>s plus diffici<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s plus nécessaires.<br />

4


Dana Bachmann<br />

Chef d’unité « Formation professionnel<strong>le</strong> et éducation <strong>de</strong>s adultes ; Leonardo da Vinci, Grundtvig »,<br />

Direction généra<strong>le</strong> Education et Culture, Commission européenne<br />

L’Union européenne compte actuel<strong>le</strong>ment environ 640.000 détenus. Dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur <strong>de</strong>s cas, <strong>le</strong> temps passé<br />

en prison peut offrir un nouveau départ à un détenu. Cependant, dans la plupart <strong>de</strong>s cas, une peine <strong>de</strong> prison ne<br />

suffit pas à el<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> à empêcher la récidive. Des mesures <strong>de</strong> soutien spécifiques sont nécessaires pour que la<br />

pério<strong>de</strong> carcéra<strong>le</strong> soit utilisée <strong>de</strong> la manière la plus constructive possib<strong>le</strong>.<br />

L’éducation et la formation en prison sont <strong>de</strong>s moyens qui peuvent ai<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s détenus à se réinsérer dans la<br />

société. L’Agenda européen renouvelé dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong> l’éducation et <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s adultes mentionne<br />

précisément que <strong>le</strong>s besoins éducatifs <strong>de</strong>s personnes en situations spécifiques d’exclusion <strong>de</strong> l’éducation et <strong>de</strong><br />

formation, comme <strong>le</strong>s prisonniers, <strong>de</strong>vraient être pris en compte. Tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>vrait avoir accès à l’éducation<br />

et à la formation tout au long <strong>de</strong> la vie.<br />

Il est démontré que <strong>le</strong>s activités artistiques et culturel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s prisons sont une passerel<strong>le</strong> particulièrement<br />

efficace vers l’éducation et la formation. Ces activités contribuent au développement personnel et éducatif <strong>de</strong>s<br />

prisonniers en renforçant <strong>le</strong>urs compétences personnel<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>ur confiance en eux, et en étant un<br />

premier pas vers un apprentissage ultérieur. En outre, <strong>le</strong>s activités artistiques et culturel<strong>le</strong>s peuvent ai<strong>de</strong>r un<br />

détenu à reconstruire sa relation à la société en créant un lien entre <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> carcéral et l’extérieur.<br />

La Commission européenne soutient l’éducation et la formation en prison, notamment à travers <strong>le</strong> programme<br />

pour l’éducation et la formation tout au long <strong>de</strong> la vie et plus particulièrement grâce au programme Grundtvig pour<br />

l’éducation <strong>de</strong>s adultes. Entre 2001 et 2011, <strong>le</strong> programme Grundtvig a financé plus <strong>de</strong> 80 projets sur l’éducation<br />

et la formation en prison. Plusieurs <strong>de</strong> ces projets se sont concentrés sur <strong>le</strong>s arts et la créativité culturel<strong>le</strong>, tels<br />

ceux qui ont contribué à la création <strong>de</strong> «FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors». S’adressant au personnel pénitentiaire<br />

ou directement aux détenus, ces projets ont permis <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> modu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> matériel<br />

pédagogique et <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s pour faciliter l’éducation artistique en prison, et ont parfois changé la vie <strong>de</strong>s détenus,<br />

contribuant ainsi à <strong>le</strong>ur réinsertion socia<strong>le</strong>.<br />

Les projets financés par <strong>le</strong> programme Grundtvig ont toujours une dimension européenne, en amenant <strong>de</strong>s gens<br />

passionnés par un sujet à travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong> à travers <strong>le</strong>s frontières. Les partenariats <strong>le</strong>s plus réussis ont donné<br />

naissance à une coopération qui se poursuit au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> vie du projet et crée <strong>de</strong>s résultats durab<strong>le</strong>s.<br />

La longue coopération entre <strong>le</strong>s partenaires français, italien, espagnol, al<strong>le</strong>mand, slovaque et norvégien sur <strong>de</strong>s<br />

activités artistiques et culturel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s prisons en est un excel<strong>le</strong>nt exemp<strong>le</strong>.<br />

5


Philippe Peyron<br />

Directeur Interrégional <strong>de</strong>s Services Pénitentiaires PACA-Corse<br />

« Aujourd’hui l’événement « FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » est visib<strong>le</strong> par toutes et tous, Citoyens <strong>de</strong> la Capita<strong>le</strong><br />

européenne <strong>de</strong> la Culture <strong>2013</strong>. C’est avec une sincère émotion que je retrace <strong>le</strong> chemin parcouru ces <strong>de</strong>rnières<br />

années. Chemin rendu possib<strong>le</strong> grâce à Lieux Fictifs, l’Administration Pénitentiaire et tous ceux « qui travail<strong>le</strong>nt<br />

et qui financent ».<br />

Partenariat essentiel <strong>de</strong> femmes et d’hommes, qui ont choisi <strong>de</strong> pousser <strong>le</strong>s murs, <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur croyance, <strong>de</strong><br />

<strong>le</strong>ur réf<strong>le</strong>xion et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur pratique. Hommes et femmes détenus ou libres, <strong>le</strong>ttrés ou analphabètes, intel<strong>le</strong>ctuels ou<br />

instinctifs. Des hommes et femmes tout simp<strong>le</strong>ment curieux et capab<strong>le</strong>s d’envisager d’autres possib<strong>le</strong>s.<br />

Le programme « FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » nous a permis à tous, <strong>de</strong> découvrir, <strong>de</strong> comprendre, d’apprendre,<br />

d’être confrontés à la nouveauté.<br />

La curiosité suppose l’enthousiasme, <strong>le</strong> désir, l’intérêt, la passion.<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong>, Joseph Césarini et tous <strong>le</strong>s « Fictifs » nous transmettent une énergie formidab<strong>le</strong>. Nous <strong>le</strong>s<br />

en remercions.<br />

Le chemin n’a pas été toujours aisé et facilité, aussi, j’aime à partager avec vous ces quelques mots :<br />

« Ce n’est pas <strong>le</strong> doute, c’est la certitu<strong>de</strong> qui rend fou » - Nietzsche (Ecce Homo).<br />

6


Alain Arnau<strong>de</strong>t<br />

Directeur <strong>de</strong> la Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai<br />

Depuis plus <strong>de</strong> vingt ans, Lieux Fictifs accompagne <strong>le</strong>s prisonniers du Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong><br />

cadre <strong>de</strong> projets au croisement <strong>de</strong> la formation et <strong>de</strong> l’expression artistique.<br />

Durant cette longue expérience, Caroline Caccava<strong>le</strong> et son équipe ont accumulé <strong>le</strong>s réalisations audiovisuel<strong>le</strong>s<br />

qui font aujourd’hui référence et ont montré qu’ils sont à l’écoute et prêts à s’impliquer auprès <strong>de</strong>s détenus bien<br />

au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur action d’artistes et <strong>de</strong> producteurs.<br />

C’est grâce à cet engagement que la Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai a <strong>le</strong> privilège d’accueillir la Conférence européenne<br />

sur la création artistique avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice.<br />

La Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai est un espace public. Cet espace, nous <strong>le</strong> voulions très ouvert, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> nos murs, par<br />

<strong>de</strong>là ceux <strong>de</strong>s autres, afin que tous <strong>le</strong>s publics puissent se rencontrer, participer, débattre, créer. Ensemb<strong>le</strong>. Lieux<br />

Fictifs, en poussant au plus loin <strong>le</strong>s notions d’«espace » et <strong>de</strong> « public » pour que dialoguent <strong>le</strong>s imaginaires,<br />

contribue chaque jour à déplacer <strong>le</strong>s frontières.<br />

Les passerel<strong>le</strong>s que tend Lieux Fictifs entre publics du « <strong>de</strong>dans » et publics du « <strong>de</strong>hors » dans l’exposition<br />

«Images en mémoire, images en miroir » et dans l’installation cinématographique « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs<br />

<strong>de</strong> coton » traversent <strong>le</strong>s différences pour placer côte à côte la créativité <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s participants. La qualité<br />

<strong>de</strong>s œuvres nous rappel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt est partout prêt à surgir et « qu’il suffit » <strong>de</strong> lui donner du temps et un<br />

peu <strong>de</strong> liberté.<br />

7


Mireil<strong>le</strong> Maurice<br />

Directrice <strong>de</strong> l’Ina Méditérannée - Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel<br />

Depuis 1974, l’Ina conserve et transmet <strong>le</strong>s images et <strong>le</strong>s sons qui fon<strong>de</strong>nt notre mémoire col<strong>le</strong>ctive. Premier<br />

centre audiovisuel dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> pour l’archivage numérique et la valorisation <strong>de</strong>s fonds, il est <strong>de</strong>venu une<br />

référence pour l’innovation technologique dans ces <strong>de</strong>ux domaines. A ce titre, l’Ina favorise notamment <strong>le</strong>s<br />

approches innovantes, renouvelant ainsi <strong>le</strong> regard porté sur l’archive en direction <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s publics.<br />

Depuis 2007, l’Ina Méditerranée est partenaire <strong>de</strong> Lieux Fictifs dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong>s Ateliers <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong><br />

création visuel<strong>le</strong>s et sonores au Centre pénitentiaire <strong>de</strong>s Baumettes à Marseil<strong>le</strong>.<br />

Ce travail utilisant l’archive audiovisuel<strong>le</strong> comme matériau <strong>de</strong> création artistique au sein <strong>de</strong>s ateliers, renouvel<strong>le</strong><br />

l’approche <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’Ina en milieu pénitentiaire, historiquement consacrées à la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s archives.<br />

La singularité <strong>de</strong>s regards portés sur l’archive, la question du lien individuel à une mémoire col<strong>le</strong>ctive partagée, et<br />

plus encore, la richesse <strong>de</strong>s premières expériences menées avec Lieux Fictifs, porteur du projet « FRONTIERES<br />

<strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors », ont naturel<strong>le</strong>ment conduit l’Ina Méditerranée à accueillir avec enthousiasme la proposition <strong>de</strong><br />

poursuivre la collaboration dans un cadre européen élargi.<br />

Les images d’archives sur la thématique <strong>de</strong>s « frontières » -qu’el<strong>le</strong>s soient physiques ou virtuel<strong>le</strong>s-<strong>de</strong>vaient<br />

désormais s’adresser à différents publics issus <strong>de</strong> plusieurs pays européens, non francophones. Comment<br />

allaient-ils se saisir <strong>de</strong> ces images et surtout qu’allaient-ils nous dire <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur histoire avec el<strong>le</strong>s ?<br />

Cette exposition rend compte <strong>de</strong> l’évolution du travail <strong>de</strong> création entrepris dans ces ateliers : d’un élément <strong>de</strong><br />

décor accompagnant une mise en scène corporel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> <strong>de</strong>s détenus participants, l’archive a aujourd’hui<br />

pris toute sa place dans un travail d’écriture et <strong>de</strong> réalisation audiovisuel<strong>le</strong> -tant pour <strong>le</strong>s participants du <strong>de</strong>dans -<br />

détenus- que pour ceux du <strong>de</strong>hors –étudiants-.<br />

Les courts métrages proposés aujourd’hui reflètent un véritab<strong>le</strong> travail d’auteur pouvant parfois al<strong>le</strong>r jusqu’à la<br />

fiction.<br />

8


Jeanne Poitevin<br />

Auteure, metteure en scène - Cie Alzhar<br />

Choisir <strong>de</strong> travail<strong>le</strong>r avec Caroline Caccava<strong>le</strong> et Joseph Césarini, réalisateurs et fondateurs <strong>de</strong> Lieux Fictfs, c’était<br />

tenter d’entendre <strong>le</strong>ur mon<strong>de</strong>, <strong>le</strong>ur création, <strong>le</strong>ur regard, et tenter d’y appuyer <strong>le</strong> nôtre, et alors, ensemb<strong>le</strong>, puisque<br />

c’est en prison et hors prison que nous avons partagé une aventure <strong>de</strong> création col<strong>le</strong>ctive, avec un groupe <strong>de</strong><br />

citoyens détenus et un groupe <strong>de</strong> citoyens libres, nous avons tenté <strong>de</strong> croiser, <strong>de</strong> développer nos exigences, <strong>de</strong><br />

construire une oeuvre qui interrogerait <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, l’époque, <strong>le</strong>s hommes.<br />

L’énergie constructive <strong>de</strong> Lieux Fictifs a conduit notre travail en prison et en Europe <strong>de</strong> 2007 à 2011 et a permis<br />

que soient partagées plus encore <strong>le</strong>s questions <strong>de</strong> la possibilité d’être Homme, ici, ail<strong>le</strong>urs, partout, autrefois et<br />

maintenant.<br />

Le texte « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltès, à travers notre partenariat avec Lieux<br />

Fictifs, à l’écoute <strong>de</strong>s groupes avec <strong>le</strong>squels nous avons travaillé en prison, en France, en Espagne, en Italie, en<br />

Al<strong>le</strong>magne, a été <strong>le</strong> révélateur d’un travail plus sûr encore <strong>de</strong> l’attention donnée à la paro<strong>le</strong> et l’être <strong>de</strong> chacun<br />

dans une oeuvre col<strong>le</strong>ctive, et à ce que la création col<strong>le</strong>ctive permet <strong>de</strong> construction commune personnel<strong>le</strong>,<br />

philosophique, et citoyenne.<br />

9


Patrick Facchinetti<br />

Délégué Général - Cultures, Publics et Territoires<br />

Ce matin <strong>de</strong> mai 2012 lorsque je me suis rendu au Centre pénitentiaire <strong>de</strong>s Baumettes, j’y ai découvert l’adaptation<br />

cinématographique <strong>de</strong> « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltes.<br />

Je connaissais bien l’œuvre <strong>de</strong> Koltes pour l’avoir vu interprétée à plusieurs reprises. Néanmoins, l’émotion<br />

que j’ai ressentie fût comparab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> qui fût la mienne lorsque j’ai assisté à la représentation <strong>de</strong> la pièce à<br />

la Manufacture <strong>de</strong>s Œil<strong>le</strong>ts, avec Pascal Greggory et Patrice Chéreau en 1995. À un détail près : l’adaptation<br />

apportait une nouvel<strong>le</strong> musicalité et donnait à voir <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s facettes <strong>de</strong> cette œuvre si riche et si comp<strong>le</strong>xe.<br />

L’échange qui s’ensuivit avec <strong>le</strong>s participants du <strong>de</strong>dans nous confirma qu’une action artistique pouvait participer<br />

p<strong>le</strong>inement au processus <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> la personne détenue, combien ce type d’action était nécessaire en<br />

prison et combien il pouvait donner du sens à la peine.<br />

Si nous avons rejoint <strong>le</strong> projet FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors initié par Lieux Fictifs, c’est que nous partageons<br />

avec eux la même vision que doivent revêtir <strong>le</strong>s projets artistiques et ce, quels que soient <strong>le</strong>s territoires où ils<br />

s’engagent : <strong>de</strong>s projets artistiques exigeants, porteurs <strong>de</strong> sens.<br />

C’est aussi parce que nous partageons avec eux la même vision politique : il s’agit <strong>de</strong> faire entrer l’Art dans <strong>de</strong>s<br />

lieux où cela ne va pas forcément <strong>de</strong> soi, dans <strong>de</strong>s lieux où proposer <strong>de</strong>s projets artistiques et culturels <strong>de</strong>vient<br />

une nécessité.<br />

Le partenariat éducatif Grundtvig développé par Lieux fictifs que nous avons rejoint en 2011 a permis <strong>de</strong> faire<br />

dialoguer ensemb<strong>le</strong> artistes, institutions culturel<strong>le</strong>s et pénitentiaires. Ce dialogue est nécessaire afin <strong>de</strong> faire<br />

évoluer nos représentations respectives, réfléchir conjointement aux nouveaux modè<strong>le</strong>s à inventer aux bénéfices<br />

<strong>de</strong>s publics pour <strong>le</strong>squels nous œuvrons.<br />

De ce mouvement est née la Conférence européenne <strong>de</strong> juin <strong>2013</strong> sur la création artistique avec <strong>le</strong>s publics<br />

sous main <strong>de</strong> justice, point d’orgue du projet FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors et première en la matière en France.<br />

La gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sceaux, ministre <strong>de</strong> la Justice a organisé en France en février <strong>de</strong>rnier une Conférence <strong>de</strong> consensus<br />

sur la prévention <strong>de</strong> la récidive.<br />

À nous maintenant <strong>de</strong> faire Consensus et <strong>de</strong> démontrer combien l’art et la culture peuvent et doivent prendre<br />

toute <strong>le</strong>ur place dans ce processus.<br />

10


Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Conceptrice et Productrice du projet « FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » - Lieux Fictifs<br />

Depuis plus <strong>de</strong> 20 ans, l’association Lieux Fictifs a mis en place un lieu permanent <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> création<br />

visuel<strong>le</strong> et sonore au Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-Les Baumettes, dans un studio construit à cet effet au<br />

cœur <strong>de</strong> la détention. Dans <strong>le</strong> temps, Lieux Fictifs a établi <strong>de</strong>s liens permanents et durab<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong> <strong>de</strong>dans et <strong>le</strong><br />

<strong>de</strong>hors tout en construisant une coopération renforcée avec plusieurs structures culturel<strong>le</strong>s en Europe.<br />

Ce développement a été partagé à chaque étape avec <strong>le</strong>s artistes et <strong>le</strong>s personnes détenues qui ont participé<br />

aux différents projets; il s’est réalisé avec <strong>le</strong> soutien et l’implication du personnel et <strong>de</strong> la direction du Centre<br />

Pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>, du Service Pénitentiaire d’Insertion et <strong>de</strong> Probation <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône, et <strong>de</strong> la<br />

Direction Interrégiona<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Services Pénitentiaires PACA-Corse.<br />

Frontières <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors est <strong>le</strong> résultat <strong>de</strong> cette longue collaboration entre <strong>de</strong>s artistes, personnes détenues,<br />

personnes libres, institutions, universités, éco<strong>le</strong>s supérieures, structures culturel<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s. Il témoigne <strong>de</strong><br />

l’importance pour chacun, d’un dialogue entre la prison et la société où l’art et la culture peuvent avoir une place<br />

majeure.<br />

Le mur <strong>de</strong> la prison est une image à la fois concrète et symbolique, il oblige au moment <strong>de</strong> son franchissement à<br />

s’interroger sur ce qui nous sépare et ce qui nous réunit.<br />

Lieux Fictifs à travers <strong>le</strong> projet FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors interroge et explore la notion <strong>de</strong> frontière à partir du<br />

territoire <strong>de</strong> la prison, plaçant la création artistique comme espace commun entre “<strong>le</strong>s <strong>de</strong>dans “et “ <strong>le</strong>s <strong>de</strong>hors” <strong>de</strong><br />

la société.<br />

Pendant cinq années, en France, Italie, Espagne, Al<strong>le</strong>magne, Norvège, Liban, mais aussi à travers un atelier<br />

européen composé d’adultes venant <strong>de</strong> Bulgarie, Roumanie, Slovaquie, Grèce, Turquie, une centaine <strong>de</strong><br />

personnes détenues et plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cent personnes libres ont fait l’expérience riche, comp<strong>le</strong>xe et nécessaire <strong>de</strong><br />

la différence partagée.<br />

« Oser. Oser se rebel<strong>le</strong>r. Oser prendre la paro<strong>le</strong>. Oser créer, oser transformer, oser réfléchir et donc oser dire. Oser<br />

faire un film quand on est pas prévu pour ça. C’est bien <strong>de</strong> là qu’il faut partir » Renaud Victor, Cinéaste.<br />

Oser ensemb<strong>le</strong>.<br />

FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors<br />

11


Du 13 au 30 Juin <strong>2013</strong>, Lieux Fictifs investit la Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai à Marseil<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> projet FRONTIÈRES<br />

<strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors, un projet <strong>de</strong> dialogue entre l’art, la prison et la société, développé <strong>de</strong> 2009 à <strong>2013</strong>.<br />

Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton<br />

Installation cinématographique, 120mn<br />

Une adaptation cinématographique du texte <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltès,<br />

interprétée par 27 personnes détenues <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong>s Baumettes ou<br />

habitants <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. Cette œuvre interroge l’inertie et <strong>le</strong> mouvement,<br />

l’idéal et la réalité, la transgression et la norme.<br />

18 détenus et 9 habitants évoluent dans un même décor, celui d’une<br />

friche industriel<strong>le</strong>, dont une partie est reconstituée à l’intérieur <strong>de</strong> la<br />

prison, donnant dans l’œuvre fina<strong>le</strong> l’illusion d’un même lieu. Pour <strong>le</strong>s<br />

participants, tous d’origines, <strong>de</strong> nationalités, <strong>de</strong> langues, d’âges et <strong>de</strong><br />

milieux socio-professionnels différents, la création « Dans la solitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » <strong>de</strong>vient à la fois la langue et <strong>le</strong> lieu commun, <strong>le</strong><br />

point <strong>de</strong> rencontre et l’horizon.<br />

Les spectateurs sont placés au centre d’une multidiffusion sur quatre<br />

écrans <strong>de</strong> projection.<br />

Production Lieux Fictifs en coproduction avec Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>, Cie Alzhar, La<br />

Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai.<br />

Images en mémoire, images en miroir<br />

Exposition vidéographique <strong>de</strong> films courts<br />

Une sé<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> courts métrages réalisés à partir d’images d’archives<br />

<strong>de</strong> l’Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel. Ces films ont été mis en œuvre<br />

dans <strong>le</strong> cadre d’ateliers <strong>de</strong> création partagée en France, en Europe et<br />

en Méditerranée, par <strong>de</strong>s réalisateurs et différents groupes : détenus,<br />

étudiants, retraités...<br />

Pendant quatre ans, ces participants se sont appropriés <strong>le</strong>s images<br />

<strong>de</strong>s murs dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la conquête <strong>de</strong> la lune, <strong>de</strong> la ségrégation,<br />

<strong>de</strong> l’infiniment petit, <strong>de</strong>s révoltes socia<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> la<br />

nature, pour restituer, à travers l’écriture fictionnel<strong>le</strong>, une part <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />

histoire. L’image-mémoire <strong>de</strong>vient image-miroir.<br />

Entre ceux du <strong>de</strong>dans et ceux du <strong>de</strong>hors, <strong>de</strong>s rencontres régulières se<br />

sont organisées dans la prison. Ensemb<strong>le</strong>, ils se sont interrogés sur ce<br />

qu’ils pouvaient inventer et partager. Les films réalisés constituent la<br />

trace <strong>de</strong> ce dialogue.<br />

Production Lieux Fictifs en coproduction avec Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>, l’INA, La Friche<br />

Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai / en partenarait avec la coopérative socia<strong>le</strong> E.s.t.i.a (Italie), TransFORMAS<br />

(Espagne), Westerdals School of Communication (Norvège), Unter Wasser Fliegen<br />

(Al<strong>le</strong>magne), Centre <strong>de</strong> la Imatge Mas Ig<strong>le</strong>sias (Espagne).<br />

Conférence européenne et programmation artistique<br />

La création artistique avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice<br />

La conférence européenne place la question <strong>de</strong> la création artistique<br />

avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice dans un dialogue entre la prison,<br />

l’art et la société. El<strong>le</strong> s’appuie sur <strong>le</strong>s différentes expériences <strong>de</strong><br />

création réalisées par <strong>le</strong>s partenaires européens <strong>de</strong> FRONTIERES<br />

<strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors et s’adresse aux professionnels européens <strong>de</strong> la<br />

culture, <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> l’éducation et du champ social, ainsi qu’au<br />

grand public.<br />

Pendant 3 jours, <strong>de</strong>s tab<strong>le</strong>s ron<strong>de</strong>s mettent en avant <strong>le</strong>s bonnes<br />

pratiques et <strong>le</strong>s partenariats entre <strong>le</strong>s structures culturel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s<br />

institutions <strong>de</strong> chaque pays partenaire ; el<strong>le</strong>s présentent éga<strong>le</strong>ment la<br />

politique européenne et française en direction <strong>de</strong>s publics sous main<br />

<strong>de</strong> justice. Un focus particulier est porté sur la création artistique à partir<br />

<strong>de</strong> l’image d’archive.<br />

Une programmation artistique d’œuvres réalisées en Europe avec <strong>de</strong>s<br />

personnes détenues accompagne cette réf<strong>le</strong>xion.<br />

Production Lieux Fictifs en coproduction avec Cultures, publics et territoires, Marseil<strong>le</strong>-<br />

<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>, La Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai.<br />

« Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton »,<br />

photogramme<br />

« Images en mémoire, images en miroir »,<br />

photogramme du film Palingenesie (2009),<br />

réalisation : Li Q, Clément Dorival<br />

Conférence européenne <strong>le</strong>s 25, 26 et 27 juin<br />

<strong>2013</strong><br />

© Lieux Fictifs / Joseph Césarini<br />

© INA – Lieux Fictifs © Joseph Césarini<br />

12


Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton<br />

Antar. Interprète (du <strong>de</strong>dans)<br />

dans l’installation cinématographique « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » adapté du texte <strong>de</strong> B.M Koltès<br />

Seul.<br />

Partir du fond d’un puits, obscur, humi<strong>de</strong> et profond, dont <strong>le</strong>s lisses parois n’ont eu <strong>de</strong> cesse d’avorter maintes<br />

tentatives d’extirpation, si désespérément acharnées eurent-el<strong>le</strong>s été.<br />

Seul.<br />

Tenter <strong>de</strong> comprendre, par une <strong>le</strong>nte et pénib<strong>le</strong> introspection, <strong>le</strong>s causes pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s je me suis vu reclus dans<br />

cet ermitage cavernico<strong>le</strong>.<br />

Seul.<br />

Déci<strong>de</strong>r d’affronter ses démons, pour éviter <strong>de</strong> sombrer dans une léthargie apathique, dans une indo<strong>le</strong>nce<br />

implicitement suggérée par ceux qui m’y auraient laissé tomber, pour assister à la dépravation jubilatoire <strong>de</strong> ma<br />

conscience.<br />

Seul...<br />

À l’ai<strong>de</strong> d’une pioche, qui, par mansuétu<strong>de</strong>, m’aurait été lancée <strong>de</strong> l’éclairée surface, et dont l’usage supposé<br />

aurait éveillé en moi <strong>de</strong>s souvenirs vivifiants, peut-être salvateurs, annonciateurs d’un avenir dénudé du voi<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong> superfluité duquel je l’avais attifé, d’un avenir laissant alors transparaître sur un visage attéré un rictus<br />

d’espérance, déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> creuser.<br />

Creuser dans la paroi, dans la cuirasse, jusqu’à baigner dans la lie <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>stinée, jusqu’à exha<strong>le</strong>r sa furibon<strong>de</strong><br />

géhenne, et parvenir à <strong>de</strong>ssiner dans <strong>le</strong> limon <strong>le</strong> galbe d’un exigu tunnel, dont la lumineuse issue mènerait à la<br />

délivrance expiatoire.<br />

Se laisser alors propulser au <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cette dantesque excavation par un geyser émotionnel, vers la liberté que<br />

représente ce champ <strong>de</strong> coton auquel je fais maintenant face, et que je contemp<strong>le</strong> béatement.<br />

Ensemb<strong>le</strong>. Nous avons tous creusé. Ceux du <strong>de</strong>dans, comme ceux du <strong>de</strong>hors. Non pas à l’ai<strong>de</strong> d’une pioche,<br />

mais d’un livre. Non pas pour nous éva<strong>de</strong>r, mais pour nous trouver.<br />

Ensemb<strong>le</strong>. D’une mise en scène sans nul faste, d’une enivrante sobriété, et <strong>de</strong> la mystérieuse union <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

groupes d’individus à la quête commune, est éclos ce projet unique et novateur, hors norme, à la conception et à<br />

l’évolution duquel nous avons tous équitab<strong>le</strong>ment participé, que nous avons tous maternel<strong>le</strong>ment veillé.<br />

Ensemb<strong>le</strong>. Vous et nous, bientôt en témoignerons. Au travers <strong>de</strong> quatre écrans géants, avec la liberté <strong>de</strong> porter <strong>le</strong><br />

regard où bon nous aura semblé, avec cel<strong>le</strong> même, insolite, d’avoir pu <strong>le</strong> croiser, inopinément ou pas, avec celui<br />

<strong>de</strong> notre voisin, en ce lieu, en l’espace d’une projection, aucune frontière n’aura été érigée.<br />

13


Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton<br />

Cette oeuvre est une adaptation cinématographique du texte<br />

« Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » <strong>de</strong> Bernard-Marie<br />

Koltès, réalisée par Joseph Césarini et Caroline Caccava<strong>le</strong>,<br />

interprétée par un groupe <strong>de</strong> 27 personnes détenues <strong>de</strong> la prison<br />

<strong>de</strong>s Baumettes ou habitants <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. Continuité<br />

dramaturgique et direction d’acteur Jeanne Poitevin (auteure,<br />

metteur en scène) et Maxime Carasso (comédien).<br />

A partir d’un texte <strong>de</strong> théâtre<br />

Ce texte a été travaillé et mis en partage pendant trois ans avec un<br />

groupe <strong>de</strong> dix-huit personnes détenues à la prison <strong>de</strong>s Baumettes et<br />

un groupe <strong>de</strong> neuf personnes, habitants <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. Les<br />

interprètes, tous amateurs, sont d’origines, <strong>de</strong> nationalités, d’âges<br />

et <strong>de</strong> milieux sociaux professionnels très différents. Des temps <strong>de</strong><br />

travail réguliers sont organisés <strong>de</strong>dans et <strong>de</strong>hors avec chaque groupe,<br />

ponctués <strong>de</strong> moments <strong>de</strong> travail communs dans la prison. Ensemb<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s interprètes se confrontent au texte, échangent et se mettent en jeu.<br />

Ce texte, à l’origine écrit pour <strong>le</strong> théâtre sur la base d’un dialogue entre<br />

un « Dea<strong>le</strong>r » et un « Client », est découpé pour être filmé dans un<br />

champ-contre champ, toujours face caméra.<br />

L’interprétation du texte<br />

Le texte <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltès, <strong>de</strong>vient <strong>le</strong> lieu commun, <strong>le</strong> point <strong>de</strong><br />

rencontre, la perspective, l’horizon. Le texte <strong>de</strong>vient <strong>le</strong> pont entre <strong>le</strong><br />

« <strong>de</strong>dans » et <strong>le</strong> « <strong>de</strong>hors », il permet à chacun <strong>de</strong> s’interroger sur soi,<br />

sur l’autre, sur <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>. Le texte, c’est aussi <strong>le</strong> partage d’une langue<br />

commune, quand <strong>le</strong>s interprètes, ceux du « <strong>de</strong>dans » comme ceux du<br />

« <strong>de</strong>hors », sont russes, italiens, monténégrins, chiliens, al<strong>le</strong>mands.<br />

Il s’agit alors <strong>de</strong> s’approprier <strong>le</strong> texte dans sa langue d’origine (<strong>le</strong>s<br />

participants étrangers ont ainsi découvert ce texte dans ces différentes<br />

traductions) et d’en gar<strong>de</strong>r tout <strong>le</strong> sens et toute la force dans sa<br />

restitution française. Chacun d’entre eux s’empare d’un morceau, d’un<br />

moment, s’y appuie comme sur un tuteur, pour se <strong>le</strong>ver, rester <strong>de</strong>bout,<br />

rester ensemb<strong>le</strong> et continuer d’avancer. Le projet démarre par <strong>de</strong>s<br />

résistances, <strong>de</strong>s refus, <strong>de</strong>s contestations. Puis d’accommodations en<br />

écoute, progressivement, par une prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> chacun du<br />

travail en cours, <strong>de</strong>s enjeux portés par tous, une histoire se construit.<br />

Que fait-on <strong>de</strong> sa mémoire en prison, et au <strong>de</strong>hors ? Comment al<strong>le</strong>r<br />

vers l’autre et accepter la rencontre ? Comment et pourquoi s’accepter<br />

et accepter l’autre ? Quel<strong>le</strong> place s’ouvre alors à nous, et quel<strong>le</strong> place<br />

donner à l’autre, dans <strong>le</strong> groupe, dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> ?<br />

13 au 30 juin<br />

Sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Cartonnerie<br />

Photographies <strong>de</strong> tournage<br />

© Joseph Césarini © Joseph Césarini © Joseph Césarini<br />

14


Photogrammes, extraits <strong>de</strong> l’installation cinématographique « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

champs <strong>de</strong> coton »<br />

Le décor<br />

Un décor <strong>de</strong> tournage entre réel et fiction est construit et installé<br />

dans la prison, reproduction partiel<strong>le</strong> d’une friche industriel<strong>le</strong> qui sera<br />

<strong>le</strong> lieu <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> ceux du « <strong>de</strong>hors ». Ce dédoub<strong>le</strong>ment du décor<br />

permet <strong>de</strong> créer l’illusion d’un seul et unique espace où se meuvent<br />

ceux du <strong>de</strong>dans et ceux du <strong>de</strong>hors. La lumière, élément essentiel du<br />

décor, crée l’atmosphère. Chacun <strong>de</strong>s personnages, qu’il soit Dea<strong>le</strong>r<br />

ou Client, personne détenue ou personne libre, va progressivement<br />

s’appuyer sur <strong>le</strong>s contrastes d’ombre et <strong>de</strong> lumière pour exprimer, jouer,<br />

raconter face à la caméra et avec <strong>le</strong>s mots <strong>de</strong> B. M. Koltès, sa solitu<strong>de</strong>,<br />

ses doutes, ses tourments et ses peurs. L’oeuvre <strong>de</strong> B. M. Koltès se<br />

révè<strong>le</strong> <strong>de</strong>vant la caméra à travers la multiplicité <strong>de</strong> ses interprètes, qui<br />

se laissent traverser par <strong>le</strong> texte, <strong>le</strong>s mots, <strong>le</strong>s sons, <strong>le</strong> mouvement,<br />

l’attente, l’écoute… Cette révélation progressive construit l’espace<br />

visuel et sonore du film.<br />

© Joseph Césarini / Reproduction : André Mérian © Joseph Césarini<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

RéaLISaTION<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong>,<br />

Joseph Césarini<br />

aRTISTES aSSOCIéS<br />

Jeanne Poitevin, Maxime Carasso<br />

(continuité dramaturgique du texte et<br />

direction d’acteur)<br />

DIRECTEUR DE La pHOTOgRapHIE<br />

Joseph Césarini<br />

CHORégRapHIE<br />

Thierry Thieû Niang<br />

mUSIQUE<br />

Jean-Marc Montera<br />

Prise <strong>de</strong> son musiques : Erwan Sangan<br />

Instruments : Nicolas Morcillo (dobro),<br />

Jean-Marc Montera (guitare)<br />

mONTagE ImagE<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong>, Joseph Césarini<br />

Assistés <strong>de</strong> : Romain Le Roux<br />

pRISE DE SON<br />

Virgi<strong>le</strong> Abela, Agata Lopko<br />

mIxagE<br />

Virgi<strong>le</strong> Abela<br />

mONTagE SON / éTaLONNagE<br />

Joseph Césarini, Romain Le Roux<br />

pOST pRODUCTION<br />

Cyril Navarro, Romain Le Roux<br />

RéGIE NUMéRIQUE<br />

Sylvain Delbart<br />

INTERpRèTES<br />

Dora K, Fatmata S, Stéphanie G,<br />

Nicolas E, Mirko G, Stéphane N,<br />

Jeanne M, Dimitri G, Kamel B, Michel G,<br />

Guy T, Hamid L, Pierre P, Danilo<br />

M, Bakir M, Youssouf D, Sasha S,<br />

Franco S, Christophe B, Antar A, Jean-<br />

Noël P, Ghislain L<br />

avEC La paRTICIpaTION DE<br />

Loucif M, Guenaël L, Li Q, Umberto S,<br />

Ibrahim K<br />

REmERCIEmENTS à<br />

François Koltès<br />

DIRECTION DE pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Jean-Pierre Cellard et<br />

Marie-Christine André<br />

pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

COpRODUCTION<br />

Cie Alzhar, La Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai,<br />

Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong><br />

15


Le processus <strong>de</strong> restitution et <strong>de</strong> réception<br />

Cette adaptation cinématographique est pensée à travers une<br />

multidiffusion sur 4 écrans <strong>de</strong> projection qui forment un carré. Le<br />

public est placé au centre, assis sur <strong>de</strong>s fauteuils pivotant à 360°. Ce<br />

dispositif <strong>de</strong> projection permet au spectateur d’être placé en immersion<br />

au centre <strong>de</strong> la relation entre <strong>le</strong> Dea<strong>le</strong>r et <strong>le</strong> Client, d’en être <strong>le</strong> témoin<br />

privilégié, permanent, <strong>le</strong> complice... Cette installation laisse au<br />

spectateur <strong>le</strong> choix <strong>de</strong> composer avec <strong>le</strong>s écrans. Dans <strong>le</strong>s premières<br />

minutes, <strong>le</strong> spectateur suit l’écran parlant, là où l’acteur interprète <strong>le</strong><br />

texte mais, en pivotant sur sa chaise, il croise d’autres images : gros<br />

plan sur une cigarette, texture d’un mur ou d’un corps, image abstraite,<br />

détail, regard… ou c’est un bruit, une respiration, <strong>le</strong> sentiment d’une<br />

présence d’un personnage au loin, en attente ou en déplacement, qui <strong>le</strong><br />

détournent. Alors, <strong>le</strong> spectateur accepte petit à petit ces co-présences<br />

et joue sa propre partition entre ces sollicitations <strong>de</strong> voix, d’images,<br />

<strong>de</strong> sons et <strong>de</strong> si<strong>le</strong>nces qui l’entourent. Le texte est <strong>le</strong> fil conducteur <strong>de</strong><br />

cette partition et à travers cette multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong>s, il révè<strong>le</strong> quelque<br />

chose <strong>de</strong> nous-même.<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong> et Joseph Césarini, réalisateurs<br />

Jeanne Poitevin et Maxime Carasso, continuité dramaturgique du<br />

texte/ direction d’acteurs<br />

Dispositif <strong>de</strong> l’installation « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » à la Friche la<br />

Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai.<br />

© André Mérian<br />

NOTRE SOLITUDE<br />

Documentaire sonore, 50 mn<br />

Parallè<strong>le</strong>ment à l’installation<br />

cinématographique, un documentaire sonore<br />

« Notre solitu<strong>de</strong> » retrace cette expérience<br />

<strong>de</strong> création partagée pendant 3 ans entre un<br />

groupe <strong>de</strong> personnes détenues (<strong>de</strong>dans) et<br />

un groupe d’habitants <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong><br />

(<strong>de</strong>hors)<br />

RéaLISaTION<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong>,<br />

Joseph Césarini<br />

avEC La COmpLICITé DE HUIT pERSONNES<br />

DéTENUES<br />

Christophe B, Antar A, Jean-Noël P, Guy T,<br />

Hamid L, Pierre P, Danilo M, Rabah A<br />

aSSISTaNCE mONTagE<br />

Virgi<strong>le</strong> Abela, Romain Le Roux et<br />

Agata Lopko<br />

mIxagE<br />

Virgi<strong>le</strong> Abela<br />

16


BIOgRapHIE DES aRTISTES<br />

Caroline CACCAVALE<br />

Auteure, réalisatrice, productrice. Diplômée <strong>de</strong> l’éco<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> réalise en 1988 l’installation<br />

vidéo «Répétition» qui interroge la pauvreté <strong>de</strong>s motifs visuels et sonores <strong>de</strong> l’espace carcéral. De 1989 à 1991,<br />

collabore à la réalisation <strong>de</strong> «De jour comme <strong>de</strong> nuit», film documentaire <strong>de</strong> Renaud Victor sur la vie quotidienne<br />

<strong>de</strong>s personnes détenues au Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> initie différentes expériences sur l’image en<br />

prison comme la création d’un canal <strong>de</strong> télévision interne «Télé Vidéo Baumettes» et d’un lieu culturel permanent<br />

<strong>le</strong>s « Ateliers <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> création visuel<strong>le</strong>s et sonores» au Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. Crée en 1994<br />

Lieux Fictifs : «Laboratoire <strong>de</strong> Recherche Cinématographique». Produit <strong>de</strong>s expériences cinématographiques,<br />

dont «9m 2 pour <strong>de</strong>ux», diffusé sur ARTE et sorti en sal<strong>le</strong> en février 2006, <strong>de</strong>s films documentaires et <strong>de</strong>s<br />

créations partagées. El<strong>le</strong> réalise plusieurs films «Le passage du vent», «Farha», «L’épreuve du vi<strong>de</strong>», «Les<br />

enfants du parc», «Ce qui nous arrive». Edite en 2009 <strong>le</strong> livre-DVD «9m 2 pour <strong>de</strong>ux, Chronique d’une expérience<br />

cinématographique en prison» <strong>de</strong> Clément Dorival et en 2011 «So<strong>le</strong>il ! Deviens b<strong>le</strong>u s’il te plait...» d’Abdoulaye<br />

Diop Dany. Depuis 2009, réalise avec Joseph Césarini l’adaptation cinématographique du texte «Dans la solitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton» <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltès, vers un cinéma installé <strong>de</strong> 120 mn co-écrit avec Jeanne Poitevin,<br />

Maxime Carasso (auteurs, metteurs en scène- Cie Alzhar), un groupe <strong>de</strong> personnes détenues et <strong>de</strong>s habitants<br />

<strong>de</strong> la vil<strong>le</strong>. El<strong>le</strong> produit <strong>le</strong> projet européen FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors dont el<strong>le</strong> est à l’origine, avec Marseil<strong>le</strong>-<br />

<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>.<br />

Joseph CéSArINI<br />

Réalisateur et chef opérateur. Il découvre l’univers carcéral en 1987 et réalise son premier film en prison sur<br />

<strong>le</strong> tatouage : « Tatoo cage » 26 mn. En 1991, il collabore à la réalisation du film « De jour comme <strong>de</strong> nuit » <strong>de</strong><br />

Renaud Victor, long métrage sur la vie quotidienne <strong>de</strong>s détenus. En 1994 il fon<strong>de</strong> avec Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Lieux Fictifs, laboratoire <strong>de</strong> recherche cinématographique et créent ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s « Ateliers <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong><br />

création visuel<strong>le</strong>s et sonores» à la prison <strong>de</strong>s Baumettes, où ils développent <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s formes d’écriture<br />

et <strong>de</strong> création partagées avec <strong>de</strong>s personnes détenues. Il réalise dans ce contexte <strong>de</strong>ux courts métrages<br />

« Mon Ange » avec A<strong>de</strong>l B. et « La Vraie Vie » avec Aziz B. Il coréalise avec Jimmy Glasberg « 9m 2 pour <strong>de</strong>ux »,<br />

expérience cinématographique menée avec un groupe <strong>de</strong> personnes détenues. Il en sortira une série (5x26 mn)<br />

pour Arte et un long métrage (93 mn) pour <strong>le</strong> cinéma, ainsi qu’une installation vidéo. Parallè<strong>le</strong>ment, en 1992, il<br />

fon<strong>de</strong> <strong>le</strong> Centre Méditerranéen <strong>de</strong> la Photographie à Bastia et poursuit un travail cinématographique en Corse sur<br />

<strong>le</strong>s paradoxes <strong>de</strong> l’insularité. Il réalise pour France Té<strong>le</strong>vision « Les cousins <strong>de</strong> Barbaggio », 73 mn, et « I Paceri,<br />

à la recherche <strong>de</strong>s faiseurs <strong>de</strong> paix », 52 mn et coréalise avec Alain Dufau « Paro<strong>le</strong>s sur images », 80 mn et 3x26<br />

mn. Il réalise « RDA » (Rue <strong>de</strong>s Arabes), 43 mn, film issu d’un atelier d’écriture et cinéma avec l’écrivain Ricardo<br />

Montserrat, et <strong>de</strong>s ado<strong>le</strong>scents en difficultés issus <strong>de</strong>s classes CIPPA produit par <strong>le</strong> centre culturel « Una Volta »<br />

à Bastia.<br />

Maxime CArASSO<br />

Comédien, auteur, metteur en scène, membre <strong>de</strong> la Cie Alzhar. Effectue plusieurs stages avec Jean-Clau<strong>de</strong><br />

Fall, Serge Tranvouez et Armand Gatti. Met en scène <strong>de</strong>s spectac<strong>le</strong>s jeune public comme «Le lion à gran<strong>de</strong><br />

gueu<strong>le</strong>», «L’escargot gogo» et «Les grands singes <strong>de</strong> New York». Depuis 2009, participe avec Jeanne Poitevin à<br />

la recherche sur «Le premier homme» d’Albert Camus. Il travail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mouvement, la perception, la résonance<br />

corporel<strong>le</strong> et émotionnel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s mots. Dans ce contexte, il a dirigé <strong>de</strong> nombreux ateliers avec différents publics <strong>de</strong><br />

jeunes et d’adultes. Il est aussi comédien au cinéma, dans <strong>de</strong>s films <strong>de</strong> Karim Goury, Patrice <strong>de</strong> Caro, Nathalie<br />

Hertzberg, Marcel Bluwal, Alban Capello, Sbry Tchalgaldjieff, Gabriela Green, Valdir Xavier – ou à la télévision<br />

dans <strong>de</strong>s séries comme «Plus bel<strong>le</strong> la vie», «Dock 13», «Roger et Fred», «Les rebel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Moissac», «Sous <strong>le</strong><br />

so<strong>le</strong>il»…<br />

Comédien <strong>de</strong> théâtre, danseur et performeur avec <strong>de</strong>s metteurs en scène et artistes comme Jeanne Poitevin,<br />

José Maria Alvez, William Petit, Guy Simon, Alain Simon, Michel Ducro, Geneviève Hurtevent, Jean François<br />

Bory, Julien Blaine, Laurent Javaloyes.<br />

17


Jeanne POITEVIN<br />

Auteure, metteure en scène. Effectue plusieurs stages marquants avec <strong>le</strong>s metteurs en scène Ariane Mnouchkine,<br />

Niels Arestrup, Shimé Shigéyama, Alain Knapp, Jean-Pierre Ryngaert, Jean-Pierre Sarrazac, Antoine Campo,<br />

Pierre Debauche, Stella Ad<strong>le</strong>r, et la chorégraphe Carolyn Carlson. Collabore à <strong>de</strong>s travaux col<strong>le</strong>ctifs avec Va<strong>le</strong>ntine<br />

Veraeghe et William Petit. Dirige <strong>de</strong>puis 1993 la Cie Alzhar, théâtre-laboratoire implanté à Marseil<strong>le</strong>, qui développe<br />

une recherche dans l’art <strong>de</strong> l’acteur comme révélateur <strong>de</strong> l’Histoire portée par chacun. Mène cette recherche dans<br />

<strong>le</strong>s théâtres, établissements scolaires, prisons, hôpitaux psychiatriques, foyers d’accueil. Poursuit en 2011 une<br />

recherche pluridisciplinaire pour la mise en scène du «Premier Homme» d’Albert Camus. A conduit en 2009-2010 la<br />

direction d’acteur pour «Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton» texte <strong>de</strong> Bernard-Marie Koltès, pour une installation<br />

cinématographique <strong>de</strong> Joseph Césarini et Caroline Caccava<strong>le</strong>. A dirigé <strong>de</strong> 2006 à 2009 une recherche francotunisienne<br />

à partir <strong>de</strong> ce texte, avec la création d’un spectac<strong>le</strong> joué en Tunisie et en France. A développé en 2007-<br />

2008 un groupe <strong>de</strong> recherche pluridisciplinaire, en partenariat avec la Bibliothèque Méjanes, à Aix-en-<strong>Provence</strong>,<br />

pour un spectac<strong>le</strong> construit à partir d’ateliers d’écritures proposés à <strong>de</strong>s adultes sur la question <strong>de</strong>s idéaux dans <strong>le</strong><br />

mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne - spectac<strong>le</strong>, joué au théâtre Toursky, à Marseil<strong>le</strong>, repris au festival «Auteurs en actes», à Bagneux,<br />

et au Vent se lève, à Paris. Auteure <strong>de</strong> plusieurs textes <strong>de</strong> théâtre qu’el<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment mis en scène : «Tout ce qui<br />

est terrib<strong>le</strong>», «Zinzins sab<strong>le</strong>s et flocons», «Lointains», «Mots Roses», «Interval<strong>le</strong>s entre <strong>de</strong>ux», «Soucis et Sorcier»,<br />

et «Corps et Armes».<br />

Thierry THIEÛ NIANG<br />

Le travail <strong>de</strong> Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe se développe à partir d’une recherche sur <strong>le</strong> mouvement<br />

dansé autour d’une écriture instantanée, explorant <strong>le</strong>s rapports entre individu et groupe, amateur et professionnel,<br />

récit et abstraction ou encore processus et création. Pour lui, créer c’est d’abord transmettre, mettre en rapport<br />

aussi bien dans la forme que dans <strong>le</strong> sens, que dans l’expérimentation ou la pensée à venir et <strong>le</strong> corps au<br />

présent : <strong>de</strong>s traversées multip<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong> singulier et <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif, <strong>le</strong> réel et l’imaginaire.<br />

Son travail abor<strong>de</strong> <strong>le</strong>s arts <strong>de</strong> la scène comme lieu d’exploration <strong>de</strong>s formes du vivre ensemb<strong>le</strong> ; <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> l’en<br />

commun, <strong>de</strong>s apprentissages et <strong>de</strong>s transmissions, <strong>de</strong>s rencontres inédites, renouvelées et constituantes.<br />

C’est mettre en œuvre <strong>le</strong> corps et <strong>le</strong> mouvement comme l’émergence <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s constructions solidaires et<br />

politiques ; multip<strong>le</strong>s et décloisonnées : un mouvement dansé <strong>de</strong>s présences au présent, à l’espace et à ce qui<br />

se joue <strong>de</strong> la différence ; <strong>de</strong> ce qui nous relie et nous sépare, d’un corps à l’autre, d’une génération à l’autre ou<br />

encore d’une pensée à un mouvement sensib<strong>le</strong> et partagé.<br />

Thierry Thieû Niang <strong>de</strong>ssine et prolonge une poétique <strong>de</strong> l’en commun auprès d’artistes invités - Marie Desp<strong>le</strong>chin,<br />

Maylis <strong>de</strong> Kerangal, Pierre Guyotat, Alberto Manguel, Ariane Ascari<strong>de</strong>, Marie Bunel, Patrice Chéreau, Richard<br />

Brunel, Moïse Touré, Julien Fiséra, Karel<strong>le</strong> Ménine, Mireil<strong>le</strong> Delunsch, Mathias Champon, Héla Fattoumi, Eric<br />

Lamoureux et Bastien Lefèvre - mais aussi auprès <strong>de</strong> chanteurs lyriques ou <strong>de</strong> comédiens, d’enfants et <strong>de</strong><br />

seniors, <strong>de</strong> personnes autistes ou détenues.<br />

Jean-Marc MONTErA<br />

Guitare, e<strong>le</strong>ctronique, objet. Issu du rock, Jean Marc Montera utilise tout <strong>le</strong> registre <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s amplifiées et<br />

acoustiques : résonances, percussions, distorsions, extensions et détournements en tous genres, évocateurs<br />

d’un mon<strong>de</strong> sonore abstrait et du mécanisme quotidien <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> et du travail. Il est parmi <strong>le</strong>s plus actifs dans <strong>le</strong><br />

champ <strong>de</strong>s musiques improvisées. Depuis <strong>le</strong>s années 70, il multiplie <strong>le</strong>s rencontres et <strong>le</strong>s contacts avec d’autres<br />

univers artistiques jusqu’à rendre <strong>de</strong> plus en plus floue la « barrière » entre <strong>le</strong>s genres. Jean-Marc Montera,<br />

cofondateur du GRIM (Groupe <strong>de</strong> Recherche et d’Improvisation Musica<strong>le</strong>s) en 1978 s’est associé en 2000 avec<br />

l’auteur metteur en scène Hubert Colas, pour fon<strong>de</strong>r Montévidéo, centre <strong>de</strong> créations contemporaines à Marseil<strong>le</strong>.<br />

La vocation <strong>de</strong> ce centre est <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s passerel<strong>le</strong>s, d’établir une interactivité entre la musique et <strong>le</strong> théâtre sous<br />

<strong>le</strong>urs formes <strong>le</strong>s plus actuel<strong>le</strong>s et <strong>de</strong> multiplier <strong>le</strong>s confrontations avec d’autres artistes et d’autres disciplines.<br />

18


Maryline Crivello (AMU, UMR TELEMME)<br />

Historienne, spécialiste <strong>de</strong>s médias et <strong>de</strong>s usages du passé<br />

Images en mémoire, images en miroir<br />

Des images du Mon<strong>de</strong> à l’expérience <strong>de</strong> Soi<br />

Les images <strong>de</strong> télévision, fabriquées, sé<strong>le</strong>ctionnées, diffusées en bouc<strong>le</strong>, n’ont cessé, <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>s années soixante,<br />

<strong>de</strong> mettre en scène une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> grands faits <strong>de</strong> l’actualité internationa<strong>le</strong> ou d’événements mineurs <strong>de</strong> la<br />

banalité quotidienne. Images <strong>de</strong>s funérail<strong>le</strong>s du Prési<strong>de</strong>nt Kennedy en 1963, premier pas <strong>de</strong> l’homme sur la<br />

lune, chute du mur <strong>de</strong> Berlin en 1989, guerres et conflits dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, cérémonies olympiques ou cataclysmes<br />

naturels ont contribué à façonner un imaginaire col<strong>le</strong>ctif et à nourrir une mémoire commune.<br />

Annie Ernaux (Les années, 2008), dans son oeuvre à l’interface <strong>de</strong> l’autobiographie et du regard sociologique,<br />

sait nous faire ressentir que, ce qui comptait, alors que s’écroulaient inlassab<strong>le</strong>ment sur nos écrans <strong>le</strong>s Twin<br />

Towers, c’était <strong>de</strong> savoir dire où, comment, par qui, on avait appris l’attentat du 11 septembre. La télévision produit<br />

ainsi sa part <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s cérémonies et <strong>de</strong> rituels partagés, <strong>de</strong>s fictions qui permettent aux individus <strong>de</strong> concevoir<br />

<strong>le</strong> mon<strong>de</strong> et d’alimenter pour partie, l’entrelacement <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntités individuel<strong>le</strong>s et col<strong>le</strong>ctives, miroirs permanents<br />

<strong>de</strong> l’intime et <strong>de</strong> l’histoire.<br />

Fondamenta<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> l’exposition “ Images en mémoire, images en miroir, établi sur l’appropriation<br />

artistique <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> télévision <strong>de</strong> l’INA, démontre la comp<strong>le</strong>xité <strong>de</strong> la construction i<strong>de</strong>ntitaire <strong>de</strong> tout récit<br />

<strong>de</strong> soi. De fait, <strong>le</strong>s images d’archives se transforment, pour <strong>le</strong>s prisonniers, comme pour <strong>le</strong>s participants libres,<br />

en révélateurs d’expériences corporel<strong>le</strong>s (<strong>de</strong>puis l’attachement maternel à la mort), <strong>de</strong> mythologies familia<strong>le</strong>s<br />

(l’i<strong>de</strong>ntification au père, <strong>le</strong>s secrets <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s gestes d’ascendance), <strong>de</strong> statut dans <strong>le</strong> champ social (la<br />

fascination ou <strong>le</strong> rejet <strong>de</strong>s codifications et <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong>s sociétés), <strong>de</strong> dialogue avec l’histoire, <strong>le</strong>s événements<br />

traumatiques ou <strong>le</strong>s usages politiques et mémoriels du passé (<strong>le</strong>s souffrances <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondia<strong>le</strong>,<br />

la reconnaissance du 17 octobre 1961), <strong>de</strong> rapports à l’Universel (la question <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité humaine). Par une<br />

approche mémoriel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> télévision, par une immersion dans <strong>le</strong>s espaces territoriaux et virtuels <strong>de</strong> la<br />

médiation télévisuel<strong>le</strong>, par la superposition hétérogène d’un flux impétueux d’événements historiques ou naturels,<br />

ces films donnent à comprendre <strong>de</strong>s émotions et <strong>de</strong>s réalités vécues “<strong>de</strong> l’intérieur”. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la frontière<br />

carcéra<strong>le</strong>, ces courts métrages nous interrogent sur nos propres enfermements, sur la quête <strong>de</strong> cohérence d’un<br />

“récit <strong>de</strong> soi” qui puise dans <strong>le</strong>s signaux <strong>de</strong> la petite lucarne, ouverte sur <strong>le</strong> Mon<strong>de</strong>, un nouvel horizon d’expérience<br />

et d’attente.<br />

19


Images en mémoire, images en miroir<br />

Des ateliers <strong>de</strong> création partagée<br />

28 nationalités - 36 ateliers <strong>de</strong> cinéma - 6 pays d’Europe et <strong>de</strong><br />

Méditerranée - 4 années <strong>de</strong> création<br />

« Images en mémoire, images en miroir » est une exposition <strong>de</strong><br />

films courts réalisés à partir d’images d’archives mises à disposition<br />

par l’Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel. Dans <strong>le</strong> cadre d’ateliers <strong>de</strong><br />

création partagée, <strong>de</strong>s réalisateurs, <strong>de</strong>s participants amateurs se sont<br />

appropriés, pendant quatre ans, <strong>de</strong>s images d’archives pour restituer, à<br />

travers l’écriture fictionnel<strong>le</strong>, une part <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur histoire et <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur regard.<br />

Ce projet a été développé pendant 4 ans, <strong>de</strong> 2009 à 2012, en prison avec<br />

<strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> personnes détenues et à l’extérieur avec <strong>de</strong>s étudiants,<br />

<strong>de</strong>s adultes, <strong>de</strong>s personnes âgées... Il s’étend sur <strong>le</strong> territoire <strong>de</strong> la<br />

région PACA (Marseil<strong>le</strong>, Aix-en-<strong>Provence</strong>, Avignon, Martigues) mais<br />

aussi en Europe et autour <strong>de</strong> la Méditerranée (Al<strong>le</strong>magne, Espagne,<br />

Italie, Liban, Norvège...).<br />

Processus <strong>de</strong> réalisation<br />

Chaque année, <strong>le</strong>s réalisateurs associés déterminent une sé<strong>le</strong>ction<br />

commune d’images d’archives autour <strong>de</strong> différentes thématiques.<br />

Ces images sont mises en travail avec l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s participants,<br />

suivant une « règ<strong>le</strong> du jeu ». Créer à partir <strong>de</strong> ces archives revient à se<br />

confronter à une mémoire et un patrimoine col<strong>le</strong>ctif : notre histoire. Les<br />

participants se posent quotidiennement <strong>de</strong>ux questions : Quel regard<br />

je porte sur <strong>le</strong>s images d’archive ? Comment ces images font écho à<br />

ma propre histoire ?<br />

Tous <strong>le</strong>s films sont réalisés par <strong>de</strong>s duos. Des temps <strong>de</strong> rencontre<br />

et <strong>de</strong> travail sont organisés entre <strong>le</strong>s différents groupes, que ce soit<br />

<strong>de</strong>dans (dans <strong>le</strong>s ateliers <strong>de</strong> cinéma <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong>s baumettes) ou<br />

<strong>de</strong>hors. Ces moments amènent <strong>le</strong>s participants à vivre une expérience<br />

artistique mais aussi humaine : al<strong>le</strong>r à la rencontre d’autres groupes<br />

et d’autres territoires. Ils se sont interrogés ensemb<strong>le</strong>, à partir <strong>de</strong> cette<br />

mémoire audiovisuel<strong>le</strong>, sur ce qu’ils pouvaient inventer et partager. Le<br />

véritab<strong>le</strong> sujet <strong>de</strong> ces films n’est pas imposé par <strong>le</strong> document d’archive,<br />

ni par la personnalité <strong>de</strong>s auteurs. Il se trouve dans cet entre-<strong>de</strong>ux<br />

entre l’un et l’autre : la relation que chaque participant a noué avec <strong>le</strong>s<br />

archives. Ces films mettent en regard <strong>le</strong>s trajectoires personnel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s<br />

participants avec <strong>le</strong>s grands évènements <strong>de</strong> notre mon<strong>de</strong>. Car accepter<br />

<strong>de</strong> plonger son regard sur l’archive, c’est se découvrir soi-même parmi<br />

<strong>le</strong>s autres. L’image-mémoire <strong>de</strong>vient image-miroir.<br />

13 au 30 juin<br />

Cabaret aléatoire<br />

Atelier mené à la prison Milan-Bollate<br />

Atelier mené à l’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Communication<br />

audiovisuel<strong>le</strong> Westerdals à Oslo avec un<br />

groupe d’étudiants.<br />

Atelier mené à la Rési<strong>de</strong>nce Adoma Pierre<br />

Leca avec <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts<br />

Atelier mené au Centre pénitentiaire <strong>de</strong><br />

Marseil<strong>le</strong> avec <strong>de</strong>s personnes détenues, <strong>de</strong>s<br />

étudiants <strong>de</strong> l’Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> Supérieure<br />

du Paysage et <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> l’Université<br />

<strong>de</strong> <strong>Provence</strong> Aix-Marseil<strong>le</strong> 1, département<br />

Anthropologie<br />

© Joseph Césarini © Joseph Césarini © Joseph Césarini © Joseph Césarini<br />

20


Une exposition <strong>de</strong> films courts<br />

Plus <strong>de</strong> 250 films ont ainsi été réalisés durant ces années d’atelier.<br />

L’exposition « Des images en mémoire, <strong>de</strong>s images en miroir »<br />

présente une sé<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> 36 courts métrages. El<strong>le</strong> offre un parcours<br />

visuel et sonore dans l’histoire col<strong>le</strong>ctive et <strong>le</strong>s mémoires individuel<strong>le</strong>s.<br />

Chaque auteur renouvel<strong>le</strong> <strong>le</strong> sens <strong>de</strong>s images d’archives qu’il utilise.<br />

C’est un regard personnel et artistique sur l’histoire et sur <strong>le</strong>s images<br />

qui est proposé, souvent sans concession. “Mais quoi?” faisait dire<br />

Chris Marker à son actrice dans “Sans So<strong>le</strong>il” : “L’histoire n’est amère<br />

que pour ceux qui l’attendaient sucrée”.<br />

Cette exposition interroge la place <strong>de</strong> spectateur. Celui-ci est mis en<br />

situation <strong>de</strong> face-à-face. Des écrans sont installés dos à dos. De face,<br />

<strong>de</strong>vant chaque écran, <strong>de</strong>s spectateurs regar<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>s films. De profil, ils<br />

semb<strong>le</strong>nt se regar<strong>de</strong>r. Ils se font face, sans se voir et se rencontrent<br />

à travers <strong>le</strong>s films. Sur chaque écran, plusieurs courts métrages<br />

sont diffusés l’un après l’autre. Ces associations créent un espace<br />

d’interaction entre <strong>le</strong>s oeuvres : opposition, confrontation, respiration...<br />

Dans cet espace, <strong>le</strong> spectateur explore et déploie <strong>le</strong>s liens invisib<strong>le</strong>s qui<br />

existent entre <strong>le</strong>s films. La présence commune <strong>de</strong> films réalisés par <strong>de</strong>s<br />

participants issus <strong>de</strong> lieux et <strong>de</strong> groupes dits « en marges » et d’autres<br />

dits « intégrés » affirme la légitimité <strong>de</strong> chacun dans notre société et<br />

dans notre histoire. L’exposition “Images en mémoire, images en miroir”<br />

nous interroge sur notre relation aux Images, à l’Histoire et à l’Autre.<br />

C<strong>le</strong>ment Dorival<br />

Réalisateur/Coordinateur du projet (France, Europe et Méditerranée)<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

COORDINaTION<br />

Clément Dorival<br />

IDéE ORIgINaLE<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

RéaLISaTEURS aSSOCIéS<br />

Clément Dorival (France), Joseph<br />

Césarini (France), Emmanuel Roy<br />

(France), Pascal Césaro (France),<br />

Dominique Comtat (France), Morten<br />

Thomte (Norvège), Gabrie<strong>le</strong> Raimondi<br />

(Italie), Maria Lizzadro (Italie), José<br />

Gonzá<strong>le</strong>s Morandi (Espagne), Pedro<br />

Noga<strong>le</strong>s Cár<strong>de</strong>nas (Espagne), Laura Gil<br />

(Espagne), Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris<br />

(Al<strong>le</strong>magne)<br />

aSSISTaNTS DE REaLISaTION<br />

Pierre Ponce<strong>le</strong>t, Nicola Bergamaschi,<br />

Pascal Rehnolt<br />

mISE EN ExpOSITION<br />

Emmanuel Roy<br />

SCéNOGRAPHIE<br />

Joseph Césarini<br />

pOST pRODUCTION<br />

Romain Le Roux, Cyril Navarro<br />

REmERCIEmENTS à<br />

Marie-Christine Hélias-Sarre, Frédérique<br />

Hammerli, Stéphane Cavolino, Magui<br />

Maurette, Chantal Maire, Capucine<br />

Carre<strong>le</strong>t, Michel Gazi, Amanda Abi Khalil,<br />

Ghada Sayegh, Coia Domingo, Michelina<br />

Cappato, Thomas Louvat, Eva Garcia,<br />

Roberto Della Torre, Matteo Pavesi,<br />

Tom Kvis<strong>le</strong>, Elisabeth Abidine, Maryline<br />

Crivello<br />

avEC La paRTICIpaTION DE<br />

Natacha Cyrulnik, Kannan<br />

Thirunavukkarasu<br />

COORDINaTION EUROpéENNE<br />

Sophie Dominique<br />

DIRECTION DE pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Jean-Pierre Cellard et<br />

Marie-Christine André<br />

pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

COpRODUCTION<br />

INA, Mireil<strong>le</strong> Maurice - Marseil<strong>le</strong>-<br />

<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong> - La Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai.<br />

paRTENaRIaT<br />

Centre <strong>de</strong> la Imatge Mas Ig<strong>le</strong>sias<br />

(Espagne), Coopérative socia<strong>le</strong> E.s.t.i.a<br />

(Italie), TransFORMAS (Espagne),<br />

Westerdals School of Communication<br />

(Norvège), Unter Wasser Fliegen<br />

(Al<strong>le</strong>magne),<br />

21


La <strong>le</strong>çon, Matthias Turcaud et Antoine Rigaud / Clément Dorival,<br />

Emmanuel Roy et Frédérique Hammerli. Film réalisé pendant<br />

l’atelier mené au Lycée Frédéric Mistral à Avignon en 2012.<br />

Les cris sans voix, Khedr Halima Bachar / Dominique Comtat. Film réalisé<br />

pendant l’atelier mené à la MJC <strong>de</strong> Martigues en 2011-2012.<br />

© INA – Lieux Fictifs © INA – Lieux Fictifs<br />

LES TERRITOIRES<br />

DEDaNS/DEHORS<br />

En région PACA :<br />

- Centre Pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong><br />

- Lycée Léonard <strong>de</strong> Vinci (Marseil<strong>le</strong>)<br />

- Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai (Marseil<strong>le</strong>)<br />

- Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> Supérieure du Paysage<br />

(Marseil<strong>le</strong>)<br />

- Rési<strong>de</strong>nce Adoma Pierre Leca (Marseil<strong>le</strong>)<br />

- Université <strong>de</strong> <strong>Provence</strong> (Aix-en-<strong>Provence</strong>)<br />

- MJC <strong>de</strong> Martigues<br />

- Lycée Frédéric Mistral (Avignon).<br />

En Europe et en Méditerranée :<br />

- Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Communication Audiovisuel<strong>le</strong><br />

Westerdals d’Oslo (Norvège)<br />

- Université Saint-Joseph <strong>de</strong> Beyrouth<br />

(Liban)<br />

- Prison <strong>de</strong> Bollate à Milan (Italie)<br />

- Prison <strong>de</strong> Cuatro Camins à Barcelone<br />

(Espagne)<br />

- Eco<strong>le</strong> d’Art et <strong>de</strong> Design <strong>de</strong> Tarragone,<br />

(Espagne)<br />

- Centre pour l’Image Mas Ig<strong>le</strong>sias <strong>de</strong> Reus,<br />

Espagne<br />

- Atelier européen Grundvig regroupant<br />

<strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> différentes nationalités<br />

(Bulgarie, France, Grèce, Roumanie,<br />

Slovaquie, Turquie)<br />

- Prison pour mineurs <strong>de</strong> Siegburg<br />

(Al<strong>le</strong>magne)<br />

- Centre Social <strong>de</strong> Wuppertal (Al<strong>le</strong>magne)<br />

- Prison <strong>de</strong> Schwerte (Al<strong>le</strong>magne)<br />

- Centre Social <strong>de</strong> Düsseldorf (Al<strong>le</strong>magne)<br />

22


paRTICIpaNTS aUx aTELIERS « ImagES EN mémOIRE, ImagES EN mIROIR »<br />

Dimitri G., Gérardo O., François P., Kamel B., A<strong>le</strong>xan<strong>de</strong>r S., Ibrahim K., Michel G., Abouker M., Guy T., Phonesavath S., Youssouf<br />

D., Li Q., Christophe B., Hamid L., Ghislain L., Bakir M., Juan-Danilo M., Pierre P., Jean-Noël P., Umberto S., Antar A., Rabah<br />

A., Damien A., Jean R., Jean-Christian T., Kamardine A., Ahmada B., Gianni D., Maurice D., Youssef L., Mélik S., Vincent S.,<br />

Felix F., Franck H., Sabine BOSLER, Pablo COULANGE, Coline GRANDO, Marina JOST, Emeline LEURENT, Lucas LEI, Jenny<br />

O’FARRELL, Gabriel VIALLET, Lauriane RIALHE, Hyacinthe DE BUYER, Laura ESNOULT, Ludovic BERNARD, Jérôme MOLLé,<br />

Jean-Fabien MORIN, Flora VALLAURI, Fabien DEVIDE, Leo SCHREPEL, Maïlijaï BALDE, Alice BARSBY, Flore BEN GUIGUI, Nina<br />

CHASTEL, Paméla FREAU, Boris GOBIN, Thibaut LASFARGUES, Victor FAUCON, Manon HERY, Jean-François MANNEVILLE,<br />

Sauredamor RICARD, Antoine RIGAUD, Aurélie SANS, Alix TULIPE, Matthias TURCAUD, Pauline ANDRIANTAVY, Gael<strong>le</strong> BANET,<br />

Tara BROWN, Loïc DOROTEO, Marion ELLENA, Clémentine GIOVANNETTI, Léa GRAPPE, Samantha MéDEVILLE, Florent<br />

MEDINA, Héloïse VENDROUX, Pedro DOS SANTOS MARÇAL, Yunus CETIN, Emil Vasi<strong>le</strong> TOADER, Farid AKROUR, Nabila<br />

AKROUR, Nadia NOGUEIRA DA SILVA RIBEIRO, Issam AÏSSA, Muhamed RAMA, Elizabeth TAVARES MONTEIRO, Imane<br />

MEZOUAD, Hadjar BENKORBAA, Nesrine DHAHERI, Jérôme TEJANO, Marion ARNAUD, Gaël<strong>le</strong> BEAUDEMONT, Erwann<br />

COHIGNAC, Bérangère EXBRAYAT, Alice FREYTET, Amandine MARIA, Nawyrdine MHOUMADI, Céci<strong>le</strong> BOY, Charlotte MALAVAL,<br />

Floriane BRIGNANO, Léa LINCONSTANT, Sonia VITRY, Julien TESSIER, Laure COTTIN, Anna Catharina SANTOS SILVA, A<strong>de</strong>line<br />

MéNARGUES , Emilie MORIO, Céline BABOULENE, Marie BIET, Karim ATA, Emilie WALSH, , Jean BOIRON, Emmy COULON,<br />

Benoit GUIDI, Elise PIOLAT, Quentin RAMEAU, Lise REBOULLEAU, Pascal REHNOLT, Dany TAMBICANNOU, Julian BALLESTER,<br />

Thibaut DE LA GORGUE DE ROSNY, F<strong>le</strong>ur FRéMONT, Béatriz LE SENECHAL, Didier MARIANI, Jean-Baptiste MEES, Nathalie<br />

PFEIFFER, Jad Dani ALI HASSAN, Mira ASHKAR, Rania BECHARA, Carmen BSAÏBES, Lea CREMONA, Khalil EL BITAR, Zeina<br />

EL KHATIB, Cybe<strong>le</strong> HADDAD, Sélim MOURAD, Johanna NEMER, Stéphanie PAULIKEVITCH, Sabine ABRAMOWITZ, Khedr<br />

Halima BACHAR, Pierre CARRELET, Adè<strong>le</strong> FERNANDEZ, Nathalie VILLEMAN, Muriel WILLOCX, Marie-France YVARS, Agnés<br />

JOUANAUD, Jacqueline BLANCARD, Heng SOPHOAN, Yann MADE, Maryse BERIARD, Patrick SERRANO, Nadine, Agathe<br />

STOLLER, Zenaba HASSANI CHANFI, Virdzhiniy VASILEVA, Grigoris THOMAKAKIS, Dimitra KOLLIA, Slavka PASTELAKOVA,<br />

Peter ZáKUťANSKý, Bogdan ANDREI, Aurora DIACONITA, Sibel AYNAOGLU, Kupse UZUN, Ahmet Callut ŞAHİN, Frédérique<br />

HAMMERLI, Igor DUQUESNE, Fabrice AMELLA, Paul CRISPINO, Ab<strong>de</strong>lma<strong>le</strong>k AIT-GHERBI, Houlad KADA KHELIFA, Cathy LIEH-<br />

YAO, Antero CORTEZ, Elyamine CHAMSIDINE, Touri BELAID, Philippe MARCHI, Abrit AMMAR, Jean Pierre DELERCE, Jessica<br />

CARMONA GUIRADO, Lluna CASTELLóN GERVILLA, Oscar GONZáLEZ VILá, Nekane IBARLUCEA BENíTEZ, Pol MASIP<br />

TRULLOLS, Lidia PEDROS BOSCA, Marta RECASENS ALLUé, M.Carmen RODRíGUEZ VALDéS, Patricia SABIO MAIRELES,<br />

Ana Maria SáNCHEZ DíAZ, Laura VALLEJO RODRíGUEZ, Jessica ARROYO PINTO, Adrià BORRàS ROIG, Marcel CABRERA<br />

SALVAT, Mireia FERNáNDEZ VILCHES, Ferran FERRANDO MONTESERIN, Eugènia GIL LLOVELL, Ainoa LóPEZ DOMíNGUEZ,<br />

J.Miguel MARTíNEZ GONZáLEZ, Lluís PéREZ PLA, Nadia SALVADOR FERNáNDEZ, Marta SANZ SANTALó, Esther TODó<br />

PORQUERAS, Verónica TORRES GONZáLEZ, Miriam VILLALBA MUñOZ, Paula VITTORI BLANCO, Maria ROIG ALSINA, Maria<br />

Cristina ORTIZ SARA, Núria VILA NINOT, Laura ORIñO INGLéS, Mireia SANCHEZ MARTOS, Albert BALLART MACIá, Aureli<br />

RUIZ TORRES, Jordi MASSó POYATOS, José Luis ROSADO SILOS, Marta CHAMORRO VELAZQUEZ, Mounir T., Juan Carlos<br />

A., Rodri, Joan T., Il<strong>de</strong>fonso J., Jose A., Mén<strong>de</strong>z M., Antonio, Juan Carlos R., Yassir, Carlos G., Jonathan S., Giovanni C., Antonio<br />

D., Pietro O., Massimo B., Giorgio P., Armando P., Santino S., Leonardo P., Mario M., Gioacchino P., Luis L., Dario V., Ivano M.,<br />

Armando P., Leonardo P., Marco C., Fabio D., A<strong>le</strong>xandra P., Carlos O., Carlos V., Popo, Marco C., , Giulia B., Chiara R., Thomas<br />

SVANE SøNDERGAARD, Morten HOLTE, An<strong>de</strong>rs Christian PETTERSEN, Kenneth KARLSTAD, Silje DALH, An<strong>de</strong>rs BERGH,<br />

Arve SIITONEN, Eira BOQUIST, Leo NOEL JACOBSEN, Erik JORFALL, Aron MORCH ESKELAND, Mattias MÜLLER, Sonya<br />

KARLSSON, Martin MELVOLD, Lars NERDAL, Thea HVISTENDAHL, Tormod BERGE, Carl LEHNE, Anna FEDOROVA, Renée<br />

REIF, Kristian ENGELSEN, Charlottes,Tor ESPEN, Kim KROHN BERLE, Philip F., Christian G., Sven M., Michael SCH., Marküs<br />

K., Marcus SCH., Wilfried W., Dominic K., Angelika Knaak-Sareyko, Kordula L. F., Mike K., Oliver S., Kevin B., Mike C., Devran C.,<br />

Andreas, Ahmed, Nesta B..<br />

23


BIOgRapHIE DES RéaLISaTEURS aSSOCIéS<br />

Clément DOrIVAL (France)<br />

Auteur, réalisateur, ses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> philosophie et d’anthropologie <strong>le</strong> mènent jusqu’au DESS <strong>de</strong> Réalisation<br />

<strong>de</strong> Film Documentaire <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Strasbourg. Il développe une démarche au croisement du cinéma et<br />

<strong>de</strong> la recherche. En 2003, il rejoint <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif Lieux Fictifs, avec <strong>le</strong>quel il partage la volonté <strong>de</strong> questionner et<br />

d’expérimenter par <strong>le</strong> cinéma documentaire. Depuis 2003, il intervient au sein <strong>de</strong>s « Ateliers <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong><br />

création visuel<strong>le</strong> et sonore » au Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>. Il accompagne ainsi <strong>le</strong>s détenus à la réalisation<br />

<strong>de</strong> films mais aussi dans une réf<strong>le</strong>xion sur la perception <strong>de</strong>s images et la place du spectateur. Il a construit sa<br />

démarche en réalisant plusieurs courts métrages et en participant à différents longs métrages (comme assistantréalisateur,<br />

« 9m2 pour <strong>de</strong>ux » <strong>de</strong> Joseph Césarini et Jimmy Glasberg, « Ce qui nous arrive » <strong>de</strong> Caroline<br />

Caccava<strong>le</strong>) et films documentaires (comme assistant-monteur, « L’avenir du souvenir » <strong>de</strong> Philippe Constantini). Il<br />

a publié en 2009 un ouvrage au croisement du cinéma et <strong>de</strong> l’expérience humaine : « 9m2 pour <strong>de</strong>ux, Chronique<br />

d’une expérience cinématographique en prison ». En 2010, il réalise son premier film documentaire « Les yeux<br />

fermés », réalisé avec Christophe Pons, chercheur-ethnologue, produit par Lieux Fictifs.<br />

Joseph CéSArINI (France)<br />

Réalisateur et chef opérateur. Il découvre l’univers carcéral en 1987 et réalise son premier film en prison sur<br />

<strong>le</strong> tatouage : « Tatoo cage » 26 mn. En 1991, il collabore à la réalisation du film « De jour comme <strong>de</strong> nuit » <strong>de</strong><br />

Renaud Victor, long métrage sur la vie quotidienne <strong>de</strong>s détenus. En 1994 il fon<strong>de</strong> avec Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Lieux Fictifs, laboratoire <strong>de</strong> recherche cinématographique et créent ensemb<strong>le</strong> <strong>le</strong>s « Ateliers <strong>de</strong> formation et<br />

<strong>de</strong> création visuel<strong>le</strong> et sonore » à la prison <strong>de</strong>s Baumettes, où ils développent <strong>de</strong> nouvel<strong>le</strong>s formes d’écriture<br />

et <strong>de</strong> création partagées avec <strong>de</strong>s personnes détenues. Il réalise dans ce contexte <strong>de</strong>ux courts métrages<br />

« Mon Ange » avec A<strong>de</strong>l B. et « La Vraie Vie » avec Aziz B. Il coréalise avec Jimmy Glasberg « 9m 2 pour <strong>de</strong>ux »,<br />

expérience cinématographique menée avec un groupe <strong>de</strong> personnes détenues. Il en sortira une série (5x26 mn)<br />

pour Arte et un long métrage (93 mn) pour <strong>le</strong> cinéma, ainsi qu’une installation vidéo. Parallè<strong>le</strong>ment, en 1992, il<br />

fon<strong>de</strong> <strong>le</strong> Centre Méditerranéen <strong>de</strong> la Photographie à Bastia et poursuit un travail cinématographique en Corse sur<br />

<strong>le</strong>s paradoxes <strong>de</strong> l’insularité. Il réalise pour France Té<strong>le</strong>vision « Les cousins <strong>de</strong> Barbaggio », 73 mn, et « I Paceri,<br />

à la recherche <strong>de</strong>s faiseurs <strong>de</strong> paix », 52 mn et coréalise avec Alain Dufau « Paro<strong>le</strong>s sur Images », 80 mn et 3x26<br />

mn. Il réalise « RDA » (Rue <strong>de</strong>s Arabes), 43 mn, film issu d’un atelier d’écriture et cinéma avec l’écrivain Ricardo<br />

Montserrat, et <strong>de</strong>s ado<strong>le</strong>scents en difficultés issus <strong>de</strong>s classes CIPPA produit par <strong>le</strong> centre culturel « Una Volta »<br />

à Bastia.<br />

Emmanuel rOY (France)<br />

Monteur, réalisateur. Né en 1976. Participe au projet FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors <strong>de</strong>puis septembre 2010 tout<br />

en terminant la réalisation <strong>de</strong> « La part du feu », long métrage documentaire (sortie prévue en <strong>2013</strong>). En 2009,<br />

rencontre Lieux Fictifs à l’occasion du montage <strong>de</strong> « Paro<strong>le</strong>s sur images », film <strong>de</strong> Joseph Césarini et Alain<br />

Dufau diffusé sur France Télévisions. En 2006, réalise « Histoires d’oeufs » (prix Son et Image aux écrans<br />

documentaires d’Arcueil, états généraux du film documentaire <strong>de</strong> Lussas, Filmer à tout prix à Bruxel<strong>le</strong>s...).<br />

Monteur d’une trentaine <strong>de</strong> films documentaires. En parallè<strong>le</strong>, mène un travail <strong>de</strong> transmission au sein <strong>de</strong>s Ateliers<br />

Varan (Paris, Î<strong>le</strong> Maurice, Marseil<strong>le</strong>, Kaboul) et, en 2005, en créant un atelier dans un quartier <strong>de</strong> Grenob<strong>le</strong>. En<br />

2003, co-réalise « Une journée pour rebondir » avec Christophe Cordier (Forum <strong>de</strong>s Images). En 2000-2001, coresponsab<strong>le</strong><br />

technique aux Ateliers Varan à Paris. En 1999, diplômé du DESS <strong>de</strong> Réalisation documentaire <strong>de</strong><br />

l’Université <strong>de</strong> Poitiers. A poursuivi <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>le</strong>ttres et d’histoire.<br />

Pascal CéSArO (France)<br />

Maître <strong>de</strong> conférence à l’Université d’Aix-Marseil<strong>le</strong>, il enseigne la pratique du cinéma documentaire dans un master<br />

professionnel intitulé « Métiers du film documentaire ». Rattaché au LESA (Laboratoire d’étu<strong>de</strong>s en Sciences <strong>de</strong>s<br />

Arts), il développe un programme <strong>de</strong> recherche sur la représentation audiovisuel<strong>le</strong> du travail. Titulaire d’une thèse<br />

soutenue en 2008 : « <strong>le</strong> film documentaire comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production d’une connaissance partagée », auteur <strong>de</strong><br />

plusieurs publications sur <strong>le</strong> cinéma et réalisateur (<strong>de</strong>rnier film réalisé : « Le jour d’avant : Chronique d’une Unité <strong>de</strong><br />

Soins palliatifs », 54mn, Coproduction : France 3 – 13 Production ).<br />

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Dominique COMTAT (France)<br />

Réalisateur cinéma et vidéo, technicien et enseignant du cinéma. Après un diplôme à l’éco<strong>le</strong> Supérieure <strong>de</strong>s Arts<br />

Visuels <strong>de</strong> Genève en section cinéma-vidéo, il enseigne <strong>le</strong> cinéma dans cette éco<strong>le</strong> <strong>de</strong> 1988 à 2001. Depuis, il<br />

s’instal<strong>le</strong> en région PACA où, outre la réalisation <strong>de</strong> ses propres films, il mène <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> réalisations dans<br />

<strong>de</strong>s centres culturels, MJC, en milieu scolaire, au centre <strong>de</strong> détention <strong>de</strong>s Baumettes, ceci en relation avec <strong>le</strong>s<br />

associations Lieux-Fictifs, Imagie, l’Institut <strong>de</strong> l’image. Ses films ont obtenu <strong>de</strong>s distinctions (Primes d’étu<strong>de</strong>, Prix<br />

central film à So<strong>le</strong>ure, prix du Fonds pour la recherche <strong>de</strong> la Société Suisse <strong>de</strong>s Auteurs) et ont été diffusés à<br />

la Télévision Suisse Roman<strong>de</strong> ainsi que dans <strong>de</strong> nombreux festivals internationaux (Festival International <strong>de</strong><br />

Rotterdam ; Cinéma du réel, Paris ; Festival <strong>de</strong> Locarno ; Hiroshima International film festival ; Festival International<br />

du film documentaire, « Visions du réel », Nyon ; Festival International du film d’animation, Varrna ; Free art, New-<br />

York ; Rencontres Internationa<strong>le</strong>s Paris-Berlin ; « Vi<strong>de</strong>oformes », C<strong>le</strong>rmont-Ferrand ; Les Instants Vi<strong>de</strong>o ; etc.) -<br />

www.dominique-comtat.com<br />

José GONZáLEZ MOrANDI (Espagne)<br />

José Gonzá<strong>le</strong>z Morandi (né à Rosario, en Argentine, en 1974), réalisateur, consacre son travail au documentaire<br />

ethnographique. Sa filmographie comprend cinq films documentaires : Troll, Can Tunis, Basant, Dixan Trails et<br />

Dromadaire Ecran. Can Tunis a reçu plusieurs prix dans <strong>le</strong>s festivals Documenta Madrid, Festival du Film 4 Ecrans<br />

<strong>de</strong> Paris, Festival du Film <strong>de</strong> Malaga, Festival <strong>de</strong> Barcelone, ainsi que <strong>le</strong> prix National <strong>de</strong> la Culture <strong>de</strong> Catalogne.<br />

Il a tourné <strong>de</strong>s films à Beyrouth, au Pakistan, en Ethiopie et en Mauritanie. Il a aussi mené plusieurs projets vidéo<br />

pour diverses entités à travers <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, notamment pour <strong>de</strong>s musées et festivals. Il a travaillé sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rnières œuvres du réalisateur espagnol Joaquim Jorda. Il a aussi partagé son expérience dans la création <strong>de</strong><br />

films documentaires dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> divers projets éducatifs, notamment au sein du Master d’Anthropologie<br />

visuel<strong>le</strong>s à l’Université <strong>de</strong> Barcelone, <strong>de</strong> l’ESCAC, du projet TeatroDentro mené au Centre pénitentiaire <strong>de</strong> Quatre<br />

Camins à Barcelone, ou <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong>s Cinéastes en Mauritanie.<br />

Il est actuel<strong>le</strong>ment chargé <strong>de</strong> la recherche et la création visuel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> Projet Yougang, consacré aux gangs <strong>de</strong><br />

jeunes <strong>de</strong>s rues, mené par l’Université <strong>de</strong> L<strong>le</strong>ida et l’Université <strong>de</strong> Gênes.<br />

Pedro NOGALES CárDENAS (Espagne)<br />

Docteur en histoire du cinéma à l’Université Rovira i Virgili <strong>de</strong> Tarragona, sa thèse <strong>de</strong> doctorat était consacrée<br />

au « Cinéma amateur et histoire loca<strong>le</strong>. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas : Reus ». De 2009 à 2012, il enseigne l’histoire du cinéma<br />

dans la même Université. Il a été technicien <strong>de</strong> la vidéothèque du « Centro <strong>de</strong> la Imagen Mas Ig<strong>le</strong>sias » <strong>de</strong><br />

Reus <strong>de</strong> 2007 à 2011. Depuis sa création en 1993, il est membre <strong>de</strong> l’Unité <strong>de</strong> recherche sur <strong>le</strong> cinéma, où il est<br />

actuel<strong>le</strong>ment coordinateur <strong>de</strong> recherche, ainsi que du cursus Cinéma <strong>de</strong> l’Université Rovira i Virgili. Il a publié en<br />

2006 l’ouvrage « Le cinéma non professionnel à Reus. Pionniers et amateurs (1897-1989) ». Ses documentaires<br />

principaux sont : « Reus dans <strong>le</strong>s années 1940. Les films <strong>de</strong> Jose Bové » (2010) en tant que réalisateur, « Mir’s<br />

looks » (2008) en tant que réalisateur et auteur <strong>de</strong> ce documentaire tourné pour <strong>le</strong> Forum <strong>de</strong> la Caixa (Prix du<br />

meil<strong>le</strong>ur documentaire <strong>de</strong> création au festival International <strong>de</strong> Cinéma et du Patrimoine <strong>de</strong> Murcia, 2009), «<br />

Histoire <strong>de</strong> quelques celluloïds » (2006) en tant que réalisateur (Prix <strong>de</strong> la Communication sur <strong>le</strong> Patrimoine, <strong>de</strong><br />

la Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Tarragone). Il a aussi co-écrit et réalisé pour la télévision loca<strong>le</strong> <strong>de</strong> Reus <strong>le</strong> programme « Témoins. La<br />

Guerre civi<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> champ <strong>de</strong> Tarragone » (2003, Prix <strong>de</strong> la Communication <strong>de</strong> la Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Tarragone ; finaliste du<br />

Concours d’œuvres audiovisuel<strong>le</strong>s faisant <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur usage <strong>de</strong>s images conservées par <strong>le</strong> Cinema Rescat, et prix<br />

Miramar du meil<strong>le</strong>ur documentaire diffusé sur <strong>le</strong>s télévisions loca<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Catalogne, en 2004).<br />

Laura GIL (Espagne)<br />

Laura Gil est diplômée en éducation Socia<strong>le</strong> et Technicienne Supérieure <strong>de</strong> Réalisation Audiovisuel<strong>le</strong> et<br />

Spectac<strong>le</strong>s. Après plusieurs années durant <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong> a travaillé pour <strong>le</strong> cinéma comme assistante <strong>de</strong> cadreur<br />

et comme coloriste digital, el<strong>le</strong> se forme en éducation Socia<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> but d’intégrer ces disciplines comme outils<br />

d’intervention socia<strong>le</strong>. En 2010, Laura Gil commence sa collaboration avec transFORMAS, tout d’abord comme<br />

stagiaire et à partir <strong>de</strong> 2011, el<strong>le</strong> prend la relève <strong>de</strong> la formation audiovisuel<strong>le</strong> du projet teatroDENTRO dans la<br />

prison <strong>de</strong> Quatre Camins.<br />

25


Morten THOMTE (Norvège)<br />

Professeur associé à l’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Communication <strong>de</strong> Westerdals, à Oslo (Norvège). Né en 1948. Diplômé <strong>de</strong><br />

l’Université <strong>de</strong>s Arts d’Oslo en musique, théâtre et philosophie. Formé comme musicien, il a travaillé dans sa<br />

jeunesse comme joueur professionnel <strong>de</strong> trombone. Puis il a démarré une carrière au sein <strong>de</strong> la « Norwegian<br />

Broadcasting Corporation » (télévision norvégienne) où il a travaillé autant pour la radio que pour la télévision,<br />

et a réalisé <strong>de</strong>s documentaires et <strong>de</strong>s fictions. Il a écrit et réalisé <strong>de</strong>s fictions radiophoniques, <strong>de</strong>s programmes<br />

musicaux et culturels, mais aussi <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> divertissement, <strong>de</strong>s fictions télévisuel<strong>le</strong>s et <strong>de</strong>s productions<br />

théâtra<strong>le</strong>s. Il a aussi été pendant plusieurs années dramaturge et directeur <strong>de</strong> l’Open Theater d’Oslo, une<br />

structure dédiée à l’écriture <strong>de</strong> textes <strong>de</strong> théâtre et <strong>de</strong> scénarii. Tout au long <strong>de</strong> son parcours, il a enseigné<br />

dans <strong>de</strong>s Universités et Eco<strong>le</strong>s supérieures. Ses œuvres ont reçu plusieurs prix dans <strong>de</strong>s festivals nationaux et<br />

internationaux.<br />

Gabrie<strong>le</strong> rAIMONDI (Italie)<br />

Gabrie<strong>le</strong> Raimondi (né en 1980) vit et travail<strong>le</strong> à Milan (Italie), comme réalisateur indépendant. Avec l’installation<br />

vidéo «Palinsesti dal Carcere» (Palimpseste <strong>de</strong> la Prison), réalisée en 2009, il eut un premier contact avec la<br />

prison <strong>de</strong> Milan-Bollate. Depuis, il travail<strong>le</strong> sur <strong>de</strong>s productions vidéo pour la Cooperative e.s.t.i.a, à l’intérieur et<br />

à l’extérieur <strong>de</strong> la prison, en tournant et montant <strong>de</strong>s images avec un groupe <strong>de</strong> personnes détenues formées<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs années. Le partenariat Grundtvig consacré aux images d’archive a été une étape fondamenta<strong>le</strong><br />

dans ce processus d’éducation, <strong>de</strong> création et <strong>de</strong> travail dans <strong>le</strong> champ <strong>de</strong> l’image animée mené avec ce groupe<br />

<strong>de</strong> personnes détenues, notamment car, en faisant entrer <strong>de</strong>s images dans la prison, il a permis <strong>de</strong> pallier aux<br />

possibilités limitées relatives à un travail sur l’image en détention.<br />

Marica LIZZADrO (Italie)<br />

Née à Potenza (Italie) en 1976, el<strong>le</strong> vit à Milan, où <strong>de</strong>puis 2010 el<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> avec la cooperative socia<strong>le</strong> onlus<br />

e.s.t.i.a. qui intervient à la prison <strong>de</strong> Milan-Bollate, et qui est partenaire du projet européen FRONTIÈRES <strong>de</strong>dans/<br />

<strong>de</strong>hors.<br />

El<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> avec Gabrie<strong>le</strong> Raimondi dans <strong>le</strong> laboratoire vidéo <strong>de</strong> la coopérative e.s.t.i.a, menant <strong>de</strong>s activités<br />

<strong>de</strong> formation professionnel<strong>le</strong> autour <strong>de</strong> l’audiovisuel, ainsi que <strong>de</strong>s projets d’éducation et <strong>de</strong> création avec <strong>le</strong><br />

matériau d’archive, dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> ce projet <strong>de</strong> coopération européenne.<br />

Depuis 2009, el<strong>le</strong> collabore avec l’ONG “Fratelli <strong>de</strong>ll’Uomo”, menant <strong>de</strong>s ateliers vidéo dans <strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s avec <strong>de</strong>s<br />

étudiants autour <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> productions audiovisuel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> thème <strong>de</strong> l’éducation à la citoyenneté.<br />

El<strong>le</strong> est diplômé <strong>de</strong> l’institut Politecnico <strong>de</strong> Milan en Design industriel, et a consacré un mémoire <strong>de</strong> recherche<br />

aux campagnes <strong>de</strong> promotion sur l’écologie accoustique/sonore. El<strong>le</strong> a aussi suivi une formation supérieure <strong>de</strong><br />

réalisation audiovisuel<strong>le</strong>.<br />

En 2005, el<strong>le</strong> a participé à un workshop rassemblant 20 jeunes réalisateurs européens, mené par <strong>le</strong> réalisateur<br />

iranien Abbas Kiarostami.<br />

El<strong>le</strong> enseigne <strong>le</strong> montage audiovisuel dans plusieurs lycées et au sein du laboratoire vidéo <strong>de</strong> la coopérative<br />

e.s.t.i.a. à la prison <strong>de</strong> Milan-Bollate.<br />

El<strong>le</strong> a travaillé comme réalisatrice, monteuse, technicienne vidéo dans plusieurs productions vidéo indépendantes,<br />

ainsi que pour <strong>le</strong> théâtre et la télévision. En 2008, el<strong>le</strong> a été assistante <strong>de</strong> production sur <strong>le</strong> film Zero 9/11, an<br />

investigation into 9/11» (un film <strong>de</strong> Chiesa, Smash, Torelli, Trento, Jormi Bianchi). En 2011, el<strong>le</strong> a réalisé <strong>le</strong><br />

documentaire «Twisted Straight» ( E. Tebano, M. Cannavacciuolo, C. Tarfano, M. Lizzadro) sur la représentation<br />

<strong>de</strong> l’homosexualité féminine dans <strong>le</strong>s médias italiens.<br />

26


Sophie Dominique<br />

Responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong>s programmes européens - Lieux Fictifs<br />

Depuis 2005, Lieux Fictifs participe avec ses partenaires à un processus <strong>de</strong> coopération européenne autour <strong>de</strong>s<br />

pratiques <strong>de</strong> création et d’éducation artistique non formel<strong>le</strong>s menées avec <strong>de</strong>s personnes détenues, qui a conduit<br />

à l’organisation d’une conférence européenne sur la création artistique avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice.<br />

La première étape <strong>de</strong> cette coopération a été la participation à un programme <strong>de</strong> recherche coordonné par la<br />

Coopérative e.s.t.i.a. (Italie), aux côtés <strong>de</strong> l’association TransFORMAS (Espagne), qui a mené à la création <strong>de</strong><br />

la formation continue européenne Grundtvig « TEATRODENTRO » pour <strong>le</strong>s opérateurs culturels intervenant en<br />

milieu pénitentiaire.<br />

A partir <strong>de</strong> 2007, cette collaboration européenne s’est développée à travers plusieurs partenariats éducatifs du<br />

programme « Education et Formation tout au long <strong>de</strong> la vie - Grundtvig », <strong>de</strong> la Commission européenne, qui<br />

ont permis <strong>de</strong> mettre en œuvre <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> pratiques artistiques et éducatives entre tous <strong>le</strong>s opérateurs<br />

impliqués.<br />

De nouveaux partenaires ont tour à tour rejoint <strong>le</strong>s partenaires « historiques » dans ce processus, enrichissant ces<br />

échanges : l’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Communication <strong>de</strong> Westerdals (Norvège), l’association Unter Wasser Fliegen (Al<strong>le</strong>magne),<br />

l’association Alzhar (France), l’Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel (France), la Coopérative socia<strong>le</strong> Galdus (Italie), la<br />

Fondazione Cineteca Italiana (Italie), <strong>le</strong> Centre pour l’Image <strong>de</strong> Reus - CIMIR (Espagne), l’association Cultures,<br />

publics et territoires (France) et l’association PhotoART Centrum (Slovaquie).<br />

Cette coopération européenne s’est organisée autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux principa<strong>le</strong>s lignes <strong>de</strong> réf<strong>le</strong>xions :<br />

Coopération européenne<br />

- l’une consacrée à <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> pratiques et <strong>de</strong> méthodologies entre formateurs et personnes détenues<br />

autour <strong>de</strong> différentes pratiques artistiques (théâtre, cinéma, danse…), qui ont favorisé l’émergence <strong>de</strong> disciplines<br />

artistiques transversa<strong>le</strong>s au sein <strong>de</strong>s ateliers menés par <strong>le</strong>s partenaires, dont témoignent aujourd’hui <strong>le</strong>s œuvres<br />

« Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » et « Frontera ».<br />

- l’autre dédiée à l’expérimentation <strong>de</strong> processus d’éducation non formel<strong>le</strong> avec <strong>le</strong> matériau d’archives, dont<br />

résulte l’exposition vidéographique « Images en mémoire, images en miroir ».<br />

Ces partenariats ont permis aux artistes européens d’échanger et transférer <strong>le</strong>s pratiques <strong>le</strong>s plus pertinentes, <strong>de</strong><br />

faire progresser plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>le</strong>urs projets locaux (l’association PhotoART Centrum a notamment démarré son<br />

premier atelier photographique à la prison <strong>de</strong> Prešov en mai <strong>2013</strong>) et d’être acteurs d’un dialogue entre diverses<br />

cultures européennes, dont <strong>le</strong>s œuvres présentées dans la programmation artistique témoignent.<br />

Ils ont souhaité partager ces réf<strong>le</strong>xions à la fois avec <strong>le</strong>s personnes détenues participant à <strong>le</strong>urs activités<br />

artistiques, en accueillant et menant <strong>de</strong>s ateliers dans chacun <strong>de</strong>s pays ; mais aussi avec <strong>le</strong>s représentants<br />

<strong>de</strong>s institutions pénitentiaires et culturel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs pays, en <strong>le</strong>s associant à <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> rencontres avec <strong>le</strong>s<br />

partenaires européens.<br />

Cela a contribué à démultiplier <strong>le</strong>s effets <strong>de</strong> ces partenariats, puisqu’une véritab<strong>le</strong> coopération entre <strong>le</strong>s institutions<br />

pénitentiaires et culturel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s pays partenaires, autant à l’échel<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> qu’européenne, s’est construite : cette<br />

conférence européenne en est <strong>le</strong> résultat concret. El<strong>le</strong> constitue une nouvel<strong>le</strong> étape pour partager ces réf<strong>le</strong>xions<br />

à l’échel<strong>le</strong> <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s pays membres du programme Grundtvig, afin d’associer <strong>de</strong> nouveaux professionnels à<br />

cette dynamique européenne.<br />

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Conférence européenne et programmation artistique<br />

La création artistique avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice<br />

La Conférence européenne sur la création artistique avec <strong>le</strong>s publics<br />

sous main <strong>de</strong> justice, <strong>de</strong>s 25, 26, 27 juin <strong>2013</strong>, point d’orgue du projet<br />

FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors est une première en la matière en<br />

France.<br />

Durant trois jours, il s’agit <strong>de</strong> placer la question <strong>de</strong> la création en prison<br />

au cœur <strong>de</strong> la société et <strong>de</strong> favoriser un dialogue entre <strong>le</strong> Dedans et<br />

<strong>le</strong> Dehors. L’objectif est <strong>de</strong> questionner la notion <strong>de</strong> frontière à partir<br />

du territoire <strong>de</strong> la prison et à travers la mise en œuvre et la réalisation<br />

<strong>de</strong> créations partagées entre artistes, personnes détenues (ceux du<br />

<strong>de</strong>dans), et personnes libres (ceux du <strong>de</strong>hors).<br />

Ouverte à l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong><br />

la culture, <strong>de</strong> l’éducation, <strong>de</strong> la formation, du champ social mais aussi<br />

au grand public présent dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong>s manifestations proposées<br />

par Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>, la Conférence s’appuiera sur <strong>le</strong>s projets<br />

et dispositifs développés par <strong>le</strong>s partenaires du projet FRONTIERES<br />

<strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors.<br />

À l’heure où <strong>le</strong>s pays <strong>de</strong> l’Union Européenne rationnalisent <strong>le</strong>urs finances<br />

publiques, et où <strong>le</strong>s contextes carcéraux exigent plus que jamais que<br />

soient élaborés <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> ce type, il est nécessaire <strong>de</strong> réfléchir<br />

conjointement aux dispositifs à mutualiser et aux nouvel<strong>le</strong>s formes <strong>de</strong><br />

coopération à inventer afin <strong>de</strong> rendre plus efficients <strong>le</strong>s projets réalisés.<br />

La programmation artistique proposée pendant l’évènement donnera<br />

non seu<strong>le</strong>ment à voir <strong>le</strong>s œuvres réalisées par <strong>le</strong>s partenaires du projet<br />

FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors (Italie, Espagne, Norvège, Al<strong>le</strong>magne,<br />

Slovaquie) mais s’ouvrira aussi à d’autres pays : Belgique, Irlan<strong>de</strong>,<br />

Liban, Mexique …<br />

Le programme <strong>de</strong> la Conférence est actualisé en temps réel sur<br />

www.lieuxfictifs.org et www.resonance-culture.fr<br />

L’inscription à la Conférence s’effectue en ligne sur <strong>le</strong> site <strong>de</strong><br />

Cultures, publics et territoires : www.resonance-culture.fr<br />

pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Cultures, publics et territoires, Patrick Facchinetti<br />

COpRODUCTION<br />

Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong> et La Friche Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai<br />

DIRECTION DE pRODUCTION<br />

Lieux Fictifs, Marie-Christine André<br />

25, 26, 27 juin<br />

parvis <strong>de</strong> la Cartonnerie /<br />

petit Thêatre / Sal<strong>le</strong> Seita /<br />

Rue intérieure / Studio<br />

pROgRammaTION<br />

aRTISTIQUE<br />

LONGS MéTRAGES :<br />

Cesare <strong>de</strong>ve morire <strong>de</strong>s frères Taviani, à<br />

partir du travail <strong>de</strong> Fabio Cavalli à la prison<br />

<strong>de</strong> Rebibbia à Rome - Italie - 2012 - 85 mn<br />

- Fiction<br />

Frontera <strong>de</strong> Manuel Pérez, Thomas Louvat<br />

et Eva Garcia, avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison<br />

<strong>de</strong> Cuatro caminos à Barcelone - Espagne -<br />

<strong>2013</strong> - 90 mn - Fiction<br />

12 Libanais en colère <strong>de</strong> Zeina Daccache<br />

- Liban - 2009 - 78 mn - Documentaire<br />

Artic<strong>le</strong> 43 <strong>de</strong> Denise Gilliand - Suisse -<br />

2008 - 90 mn - Documentaire<br />

Il gran<strong>de</strong> far<strong>de</strong>llo <strong>de</strong> Simone Pera et<br />

Marianna Schivardi - Italie - 2008 - 54 mn -<br />

Fiction<br />

COURTS MéTRAGES :<br />

Lyrik-clips! Frontières -Echappée<br />

virtuel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris -<br />

Al<strong>le</strong>magne - 2010 - 8 mn - Fiction<br />

Lyrik-Clips! Qui suis-je -Une danse<br />

masquée <strong>de</strong> Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris -<br />

Al<strong>le</strong>magne - 2010 - 5 mn - Fiction<br />

Sombras <strong>de</strong> José Morandi et Thomas<br />

Louvat avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong><br />

Cuatro caminos à Barcelone - Espagne -<br />

2010 - 10 mn - Fiction<br />

Palinsesti dal carcere <strong>de</strong> Gabrie<strong>le</strong><br />

Raimondi avec la participation <strong>de</strong>s détenus<br />

<strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Bollate à Milan - Italie - 2009<br />

- 22 mn - Animation<br />

In <strong>de</strong> Valérie Vanhoutvinck avec <strong>le</strong>s détenus<br />

<strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s - Belgique - 2010 -<br />

16 mn - Documentaire<br />

3 Charrascas <strong>de</strong> Simon Gerbaud et<br />

Carlos Gamboa - Mexique - 7 mn - 2012 -<br />

Animation<br />

Parenthesis <strong>de</strong> Victor Gamacho<br />

et A<strong>le</strong>jandro Lira - Mexique - 8 mn -<br />

Documentaire<br />

Le Boléro <strong>de</strong> Ravel <strong>de</strong> Demis Herenger -<br />

France - 16 mn - Fiction/Documentaire<br />

INSTALLATIONS :<br />

When I <strong>le</strong>ave these landings <strong>de</strong> Jonathan<br />

Cummins - Irlan<strong>de</strong> - 2009 - 36 mn -<br />

Installation vidéo (prolongée jusqu’au 30<br />

juin)<br />

Cartes sonores <strong>de</strong> Dragos Tara - Suisse -<br />

2009 - 19 mn - Installation sonore<br />

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RéSUmé DES FILmS pROgRamméS<br />

LONgS méTRagES :<br />

Cesare <strong>de</strong>ve morire<br />

<strong>de</strong> Paolo et Vittorio Taviani, à partir du travail <strong>de</strong> Fabio Cavalli à la prison <strong>de</strong> rebibbia à rome<br />

Italie – 2012 – 85 mn – Fiction<br />

Théâtre <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Rebibbia. La représentation <strong>de</strong> « Ju<strong>le</strong>s César » <strong>de</strong> Shakespeare s’achève sous <strong>le</strong>s<br />

applaudissements. Les lumières s’éteignent sur <strong>le</strong>s acteurs re<strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s détenus. Ils sont escortés et enfermés<br />

dans <strong>le</strong>ur cellu<strong>le</strong>.<br />

Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quel<strong>le</strong> faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette<br />

expérience <strong>de</strong> création artistique en commun ? Inquiétu<strong>de</strong>s, jeu, espérances...<br />

Le film suit l’élaboration <strong>de</strong> la pièce, <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>s essais et la découverte du texte, jusqu’à la représentation fina<strong>le</strong>.<br />

De retour dans sa cellu<strong>le</strong>, « Cassius », prisonnier <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années, cherche du regard la caméra<br />

et nous dit : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellu<strong>le</strong> est <strong>de</strong>venue une prison ».<br />

Frontera<br />

<strong>de</strong> Manuel Pérez, Thomas Louvat et Eva Garcia, avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Cuatro caminos à<br />

Barcelone<br />

Espagne – <strong>2013</strong> – 90 mn – Fiction<br />

Un groupe <strong>de</strong> théâtre répète « 12 Hommes en colère » lorsqu’une alarme <strong>le</strong>s interrompt. Nous nous trouvons dans<br />

la prison <strong>de</strong> Quatre Camins et l’alarme indique l’iso<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s différents remparts. Le groupe <strong>de</strong> théâtre, formé<br />

par six détenus et huit personnes venues <strong>de</strong> l’extérieur, se retrouve isolé suite à une épidémie non i<strong>de</strong>ntifiée. Le<br />

manque d’information et la crainte d’une possib<strong>le</strong> contagion, seront <strong>le</strong> déc<strong>le</strong>ncheur <strong>de</strong> conflits au sein du groupe.<br />

Prix reçu : meil<strong>le</strong>ur realisateur et du meil<strong>le</strong>ur acteur - Festival du cinema <strong>de</strong> Malaga - <strong>2013</strong>.<br />

12 Libanais en colère<br />

<strong>de</strong> Zeina Daccache<br />

Liban – 2009 – 78 mn – Documentaire<br />

Le film suit un groupe <strong>de</strong> prisonniers (tous <strong>de</strong>s hommes) résidants dans la plus fameuse prison du Liban : Prison<br />

<strong>de</strong> Roumieh, qui ont participe au projet pionnier <strong>de</strong> drama thérapie/théâtre en 2008-2009 (projet dirigé par la<br />

drama thérapeute Zeina Daccache). Durant 15 mois, 45 prisonniers, parmi eux <strong>de</strong>s il<strong>le</strong>ttrés, se sont trouvés à<br />

travail<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong> pour la production <strong>de</strong> la pièce 12 Libanais en colère, une adaptation <strong>de</strong> 12 Hommes en Colère<br />

<strong>de</strong> Reginald Rose. Dans <strong>le</strong> film, <strong>le</strong>s séances <strong>de</strong> drama thérapie, <strong>le</strong>s entrevues avec <strong>le</strong>s prisonniers et l’interaction<br />

avec la directrice du projet et l’audience, communiquent un message d’espoir, <strong>de</strong> pardon et <strong>de</strong> changement.<br />

A travers <strong>le</strong>ur voyage artistique, ces « meurtriers, trafiquants <strong>de</strong> drogue, et vio<strong>le</strong>urs » révè<strong>le</strong>nt sympathie et<br />

croyance dans la vie.<br />

artic<strong>le</strong> 43<br />

<strong>de</strong> Denise Gilliand<br />

Suisse – 2008 – 90mn – Documentaire<br />

Ce film retrace l’aventure <strong>de</strong> détenus et <strong>de</strong> cinéastes qui partagent <strong>de</strong>s moments intenses <strong>de</strong> cinéma en prison.<br />

Sur fond <strong>de</strong> contraintes carcéra<strong>le</strong>s et cinématographiques, rencontre avec <strong>de</strong>s hommes lour<strong>de</strong>ment condamnés<br />

qui évoquent avec pu<strong>de</strong>ur et sans fard <strong>le</strong>s actes qui ont fait bascu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>ur existence. Plusieurs parmi eux ne savent<br />

pas quand ils pourront sortir: soumis à l’ex-artic<strong>le</strong> 43 du co<strong>de</strong> pénal qui permet d’interner <strong>de</strong>s délinquants estimés<br />

dangereux pour une pério<strong>de</strong> indéterminée, ils sont en attente d’un nouveau jugement. Alors qu’ils réalisent <strong>le</strong>urs<br />

films, <strong>le</strong>ur liberté se joue en direct. « Demain c’est quand ? »<br />

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Il gran<strong>de</strong> far<strong>de</strong>llo<br />

<strong>de</strong> Simone Pera et Marianna Schivardi avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> San Victor<br />

Italie – 2008 – 54 mn – Fiction<br />

Parodie <strong>de</strong> l’émission <strong>de</strong> télé-réalité, Big Brother, filmée par <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> San Victor à Milan. A<br />

travers <strong>le</strong>s confessions, <strong>le</strong>s épreuves et <strong>le</strong>s nominations, <strong>le</strong>s participants dépeignent avec ironie <strong>le</strong>s conditions <strong>de</strong><br />

détention et <strong>le</strong> désir <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> cette maison <strong>de</strong> Big Brother <strong>le</strong> plus rapi<strong>de</strong>ment possib<strong>le</strong>. Le film, censuré durant<br />

plusieurs années par <strong>le</strong> Ministère <strong>de</strong> l’Intérieur en Italie est maintenant autorisé et disponib<strong>le</strong> dans une nouvel<strong>le</strong><br />

édition.<br />

COURTS méTRagES :<br />

Lyrik-Clips! : Frontières -Echappée virtuel<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong> Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison Bochum<br />

al<strong>le</strong>magne – 2010 – 8 mn – Fiction<br />

La liberté est une vision qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> patience, attente, persévérance. Qui se trainera infiniment, une vision<br />

comme un languissement dilaté, jusqu’au moment <strong>de</strong> décision – <strong>de</strong>s jours, <strong>de</strong>s semaines, <strong>de</strong>s années après<br />

l’enfermement. Ce sont <strong>de</strong>s années comptées, <strong>de</strong>s mois, <strong>de</strong>s semaines, <strong>de</strong>s jours et <strong>de</strong>s nuits, <strong>de</strong>s heures, <strong>de</strong>s<br />

minutes, <strong>de</strong>s secon<strong>de</strong>s. La détention. Détenir. Tenir. A quoi ? Pourquoi ? (Jörg Berger). Virtual Escape constitue<br />

l’épilogue d’une pièce <strong>de</strong> théâtre autour du sujet <strong>de</strong>s frontières, élaborée par <strong>le</strong> metteur en scène et acteur<br />

Burkhard Forstreuther en collaboration avec <strong>le</strong> photographe et artiste vidéo Jürgen Diemer avec <strong>de</strong>s détenus du<br />

JVA Bochum dans <strong>le</strong> cadre du projet Lyrik-Clips!<br />

Lyrik-Clips! : Qui suis-je -Une danse masquée<br />

<strong>de</strong> Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris réalisé à la prison pour mineurs <strong>de</strong> Siegburg<br />

al<strong>le</strong>magne – 2010 – 5 mn – Fiction<br />

Une danse masquée, un rap, <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> texte… L’essai <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s réponses à l’éternel<strong>le</strong> question :<br />

« Qui suis-je? ». Le masque révè<strong>le</strong> directement et authentiquement la situation psychique <strong>de</strong> celui qui <strong>le</strong> porte.<br />

Tristesse, dou<strong>le</strong>ur, souffrance sont aussi visib<strong>le</strong>s que la recherche <strong>de</strong> la propre i<strong>de</strong>ntité, <strong>de</strong>s racines et <strong>de</strong> l’équilibre<br />

dans la vie. Avec tout <strong>le</strong>ur cœur <strong>le</strong>s jeunes hommes dansent, chantent et par<strong>le</strong>nt et il est évi<strong>de</strong>nt qu’ils aimeraient<br />

montrer <strong>le</strong>ur vrai visage <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> masque. Le film a été réalisé dans <strong>le</strong> cadre du projet Lyrik-Clips ! et mis en<br />

scène avec <strong>de</strong>s jeunes prisonniers du JVA Siegburg.<br />

Sombras<br />

<strong>de</strong> José Morandi et Thomas Louvat avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Cuatro caminos à Barcelone<br />

Espagne – 2010 – 10 mn – Fiction<br />

« Sombras » est une histoire sans paro<strong>le</strong>s autour <strong>de</strong> la frontière qui sépare l’individu du reste du mon<strong>de</strong> et la<br />

frontière intérieure qui protège <strong>de</strong> ses propres souvenirs, émotions et idées. Emotions qui conditionnent <strong>le</strong>s actes<br />

qui à <strong>le</strong>ur tour, comme un poisson qui se mord la queue, se graveront dans la mémoire mo<strong>de</strong>lant ainsi <strong>le</strong>s actions<br />

futures.<br />

palinsesti dal carcere<br />

<strong>de</strong> Gabrie<strong>le</strong> raimondi avec la participation <strong>de</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Bollate à Milan<br />

Italie – 2009 – 22 mn – animation<br />

Un palimpseste est un ancien parchemin manuscrit effacé sur <strong>le</strong>quel on a réécrit. En 1888, <strong>le</strong> criminologue italien<br />

Cesare Lombroso appliqua <strong>le</strong> concept du palimpseste aux graffitis trouvés sur <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> prisons. « Palimpseste<br />

<strong>de</strong> la prison » est basé sur une animation graphique d’écritures et <strong>de</strong>ssins laissés sur <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> cellu<strong>le</strong>s<br />

d’anciennes prisons italiennes entre <strong>le</strong> 15 e et <strong>le</strong> début du 20 e sièc<strong>le</strong>. Les graffitis rassemblés sur plus <strong>de</strong> 30<br />

sites différents ont été organisés en 3 thèmes : <strong>le</strong> temps, l’i<strong>de</strong>ntité et l’évasion. Ce sont <strong>de</strong>s clés possib<strong>le</strong>s pour<br />

comprendre <strong>le</strong>s raisons pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s détenus écrivent sur <strong>le</strong>s murs : la volonté <strong>de</strong> retenir <strong>le</strong> temps, fuyant ;<br />

<strong>de</strong> laisser une trace <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur nom et <strong>le</strong>ur histoire; <strong>de</strong> s’échapper à travers l’imagination. Les messages anciens<br />

trouvés sur <strong>le</strong>s murs sont lus et interprétés par <strong>le</strong>s personnes détenues comédiennes du Teatro-In-Stabi<strong>le</strong>, <strong>de</strong> la<br />

prison <strong>de</strong> Bollate (Milan).<br />

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In<br />

conçu et animé par Valérie Vanhoutvinck avec <strong>le</strong>s détenus <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Saint-Gil<strong>le</strong>s (Bruxel<strong>le</strong>s), dans <strong>le</strong><br />

cadre <strong>de</strong> l’Atelier « 6 mois <strong>de</strong> cinéma en prison»<br />

Belgique – 2000 – 16 mn – Documentaire<br />

« On a voulu par<strong>le</strong>r du conditionnement invisib<strong>le</strong> à l’œuvre en prison. On a voulu montrer que tout, à l’intérieur,<br />

participe à nous infantiliser. Le système carcéral, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> nous priver <strong>de</strong> liberté, veut nous dépossé<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

nos esprits, <strong>de</strong> nos facultés <strong>de</strong> penser. On a voulu mettre en parallè<strong>le</strong> pour finir <strong>le</strong> conditionnement du mon<strong>de</strong><br />

‘Libre’» Farid E.<br />

Ecrit et coréalisé par 4 hommes détenus à la prison <strong>de</strong> Saint-Gil<strong>le</strong>s à Bruxel<strong>le</strong>s et Valérie Vanhoutvinck, <strong>le</strong> film<br />

IN est une <strong>de</strong>scription froi<strong>de</strong> et sans concession <strong>de</strong> la vie quotidienne en détention. Réveil, courrier, douche,<br />

téléphone, promena<strong>de</strong>…Une mesure implacab<strong>le</strong> du temps qui passe.<br />

Les Ateliers Fugitifs – RougiR asbl /ADEPP.<br />

paréntesis<br />

<strong>de</strong> Victor Gamacho et A<strong>le</strong>jandro Lira<br />

mexique – 2011 – 7 mn (version origina<strong>le</strong> 70 mn) – Documentaire<br />

« Paréntesis » (Parenthèse) fut filmé au long <strong>de</strong> quatre années <strong>de</strong> travail collaboratif avec <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents <strong>de</strong> la<br />

Communauté Spécialisée pour Ado<strong>le</strong>scents Quiroz Cuarón, à Mexico. Ce travail, dirigé par Víctor Camacho, narre<br />

la vie <strong>de</strong>s ado<strong>le</strong>scents <strong>de</strong>puis <strong>le</strong>ur arrivée, <strong>le</strong>ur adaptation, <strong>le</strong>ur séjour et <strong>le</strong>ur départ <strong>de</strong> prison. Le fil conducteur du<br />

documentaire est un collage narratif composé <strong>de</strong>s voix <strong>de</strong>s ado<strong>le</strong>scents, pour nous rapprocher à <strong>le</strong>ur idée <strong>de</strong> ce<br />

qu’est vivre en réclusion. Développé à partir <strong>de</strong> la technique <strong>de</strong> la création col<strong>le</strong>ctive, <strong>le</strong>s ado<strong>le</strong>scents ont appris<br />

<strong>le</strong>s outils audiovisuels techniques et créatifs nécessaires pour raconter <strong>le</strong>ur histoire.<br />

3 Charrascas<br />

<strong>de</strong> Simon Gerbaud et Carlos Gamboa<br />

mexique – 2012 – 7 mn – animation<br />

Durant l’été 2012, Simon Gerbaud et Carlos Gamboa ont donné un atelier d’animation dans la communauté<br />

pour ado<strong>le</strong>scents Dr.Quiroz Cuaron (prison <strong>de</strong> haute sécurité pour mineurs <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mexico), avec l’appui <strong>de</strong><br />

l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France. Dix détenus y ont participé avec pour environnement une cour qui <strong>le</strong>ur est réservée. La<br />

technique d’animation appelée pixilation, qui consiste à animer <strong>le</strong>s corps et <strong>le</strong>s objets, à permis à chacun d’être<br />

tour à tour acteur, photographe, animateur ou réalisateur. Il en ressort sept minutes d’animation en forme <strong>de</strong><br />

portraits croisés <strong>de</strong>s détenus et du lieu, avec <strong>le</strong> thème <strong>de</strong> l’argent pour toi<strong>le</strong> <strong>de</strong> fond. Le titre “3 Charrascas” fait<br />

référence aux scarifications qui marquent <strong>le</strong> corps <strong>de</strong> certains prisonniers au Méxique.<br />

Le Boléro <strong>de</strong> Ravel<br />

<strong>de</strong> Demis Herenger<br />

France - 2012 - 16 mn - Fiction/documentaire<br />

L’écoute en acte par <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> l’attente. Un magnétophone à ban<strong>de</strong> diffuse <strong>le</strong> boléro <strong>de</strong> Ravel, <strong>de</strong>s personnes<br />

détenues écoutent. Chaque geste rentre en coïnci<strong>de</strong>nce avec la musique dans une chorégraphie minimaliste.<br />

Le discours sur <strong>le</strong>s conditions <strong>de</strong> détention n’est pas confié à l’oralité mais à l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses protagonistes. Ils<br />

écoutent la musique et s’offrent au regard dans la nudité <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur écoute.<br />

Réalisé dans <strong>le</strong> cadre d’ateliers menés au Centre Pénitentiaire <strong>de</strong> Saint Quentin Fallavier. Production : Les 2<br />

maisons.<br />

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INSTaLLaTIONS :<br />

When I <strong>le</strong>ave these landings<br />

<strong>de</strong> Jonathan Cummins<br />

Irlan<strong>de</strong> – 2009 – 36 mn – Installation vidéo<br />

L’installation vidéo « When I Leave These Landings » (2004–2009) est composée <strong>de</strong> cinq films. Créé en<br />

prison, cette œuvre explore l’impact d’une conviction idéologique extrême sur <strong>le</strong> moi au milieu <strong>de</strong>s exigences<br />

contradictoires <strong>de</strong> la vie familia<strong>le</strong>, personnel<strong>le</strong> et paramilitaire. Produits sur plusieurs années, ces films intimes<br />

explorent <strong>de</strong>s thèmes comp<strong>le</strong>xes. Ils offrent un pont entre <strong>le</strong>s espaces civiques et carcéraux, et par là-même,<br />

interrogent sur qui par<strong>le</strong> dans la société, et avec qui ? Ce travail a été mené dans <strong>le</strong> cadre du Programme Prison<br />

du National Col<strong>le</strong>ge of Art & Design (NCAD), qui intervient <strong>de</strong>puis trente-cinq ans en Irlan<strong>de</strong>, dans <strong>le</strong>s prisons <strong>de</strong><br />

haute-sécurité. Ce programme a tiré sa méthodologie du Département <strong>de</strong>s Beaux-Arts du NCAD, dans <strong>le</strong>quel <strong>de</strong>s<br />

artistes dispensent <strong>de</strong>s cours pratiques et encadrent <strong>de</strong>s modu<strong>le</strong>s <strong>de</strong> travaux dirigés individuels. Ce programme<br />

bénéficie d’une soli<strong>de</strong> réputation pour la qualité du dialogue entre <strong>le</strong>s personnes détenues et <strong>le</strong> public qui y est<br />

mené. En faisant appel à <strong>de</strong>s artistes pour mener ces enseignements, <strong>le</strong> NCAD a ouvert la possibilité <strong>de</strong> créer <strong>de</strong><br />

nouvel<strong>le</strong>s œuvres dont la prison est <strong>le</strong> sujet central. Au fil du temps, cela a abouti à une relation <strong>de</strong> confiance et<br />

une collaboration entre l’artiste et la personne détenue.<br />

Cartes sonores<br />

<strong>de</strong> Dragos Tara<br />

Suisse – 2009 – 19 mn – Installation sonore<br />

Montages d’enregistrements réalisés dans l’environnement d’une prison.<br />

De février 2009 à juin 2009 dans l’Etablissement <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong> l’Orbe, montages d’enregistrements sonores<br />

réalisés avec <strong>de</strong>s personnes détenues dans l’environnement d’une prison. Un projet <strong>de</strong> Dragos Tara, en<br />

collaboration avec Prélu<strong>de</strong> et Vil<strong>le</strong>s en Musique “Claquement <strong>de</strong> porte, rou<strong>le</strong>ment et cliquetis <strong>de</strong> clés, murmures<br />

<strong>de</strong> voix graves, cris et appels avec <strong>le</strong>urs échos, discussions animées, chuchotements, quelqu’un chantonne<br />

bocca chiusa, un pas résonne dans un grand hall, <strong>de</strong>s semel<strong>le</strong>s crissent dans une petite pièce fermée ». Ces<br />

images sonores imaginaires sont quelques exemp<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la façon dont <strong>le</strong>s sons stimu<strong>le</strong>nt notre radar interne et<br />

nous imprègnent du mon<strong>de</strong> qui nous entoure.<br />

pROgRammaTION aRTISTIQUE COmpLémENTaIRE (paRTENaRIaT)<br />

a propos <strong>de</strong> pourquoi moi<br />

d’Emmanuel<strong>le</strong> raynaut<br />

Création <strong>2013</strong>-2014, travail en cours – Installation-performance<br />

Jeudi 27 juin <strong>2013</strong> à 14h à la Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai.<br />

Co-production AREP-ZINC-La Panacée-UMAM The Hangar, avec l’ai<strong>de</strong> à la maquette du Centre National <strong>de</strong> la<br />

Cinématographie, dispositif Dicréam, et <strong>le</strong> soutien du Musée d’Art Contemporain du Vatican et du Laboratoire <strong>de</strong><br />

Conservation et Restauration <strong>de</strong>s sculptures du Vatican.<br />

La rabbia<br />

<strong>de</strong> Pier Paolo Pasolini<br />

Italie – 1963 – 76 mn – Italie<br />

Dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> « Pasolini, la force scanda<strong>le</strong>use du passé », du 14 mai au 8 juil<strong>le</strong>t à Marseil<strong>le</strong>.<br />

Un programme <strong>de</strong> Alphabetvil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> cipM, <strong>le</strong> FID Marseil<strong>le</strong> et l’Ina, en coproduction avec Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong><br />

et en collaboration avec l’Institut culturel italien <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>.<br />

Jeudi 27 juin à 20h au CRDP, Cinémathèque <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>.<br />

Conférence <strong>de</strong> Georges Didi-Huberman, suivie <strong>de</strong> la projection du film La Rabbia <strong>de</strong> Pier Paolo Pasolini.<br />

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paRTENaIRES EUROpéENS<br />

Coopérative Estia (Milan, Italie)<br />

Westerdals School of Communication (Oslo, Norvège)<br />

PhotoART Centrum (Košice, Slovaquie)<br />

TransFORMAS (Barcelone, Espagne)<br />

Unter Wasser Fliegen (Wuppertal, Al<strong>le</strong>magne)<br />

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PARTENAIRES HISTORIQUES DE LIEUX FICTIFS DEPUIS 2005 SUR LA COOPERATION EUROPéENNE :<br />

Coopérative socia<strong>le</strong> et Association culturel<strong>le</strong> e.s.t.i.a. (Milan, Italie)<br />

L’association culturel<strong>le</strong> e.s.t.i.a. a commencé à faire du théâtre dans la Maison d’Arrêt <strong>de</strong> Milan en 1992, puis dans<br />

<strong>le</strong>s prisons <strong>de</strong> Milan-Bollate et Milan-Opéra. El<strong>le</strong> travail<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> la réinsertion socia<strong>le</strong> <strong>de</strong>s personnes<br />

détenues en utilisant la dimension artistique, à la fois sur <strong>le</strong>s plans éducatifs et créatifs. Les personnes participant<br />

au projet choisissent un parcours <strong>de</strong> formation, soit technique, soit artistique et entrent ainsi dans la coopérative<br />

socia<strong>le</strong>, qui a été créée en 2003. Le groupe <strong>de</strong> travail coordonne éga<strong>le</strong>ment une action <strong>de</strong> formation théâtra<strong>le</strong> pour<br />

<strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>urs culturels intervenant avec <strong>de</strong>s publics en situation d’exclusion ; ainsi que <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce<br />

Théâtra<strong>le</strong> ETRE. Depuis 2007, ce projet artistique a atteint <strong>de</strong>s objectifs importants : l’ouverture d’un théâtre<br />

ouvert au public extérieur avec une programmation annuel<strong>le</strong> et la possibilité, chaque année, d’autoproduire un<br />

spectac<strong>le</strong>. Parallè<strong>le</strong>ment, l’organisation a développé <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’éducation artistique non formel<strong>le</strong>, et construit<br />

une ligne <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> création particulière, autour <strong>de</strong> la contamination <strong>de</strong> plusieurs langages artistiques.<br />

http://www.cooperativaestia.org<br />

TransFOrMAS (Barcelone, Espagne)<br />

Association culturel<strong>le</strong> qui met en œuvre <strong>de</strong>puis 2004 <strong>de</strong>s formations théâtra<strong>le</strong>s dirigées vers <strong>de</strong>s col<strong>le</strong>ctifs en<br />

difficultés à Barcelone ainsi qu’en Europe et en Amérique Latine, autour <strong>de</strong>s pratiques éducatives dans <strong>le</strong>s<br />

contextes d’enfermement. TransFORMAS a mis en place <strong>de</strong>s formations théâtre et images (photo et cinéma), et<br />

marionnettes dans une prison d’hommes et <strong>de</strong> femmes à Barcelone. transFORMAS prend part au projet européen<br />

teatroDENTRO qui favorise la rencontre et l’échange méthodologique avec d’autres partenaires européens.<br />

L’organisation met en place d’autres projets d’envergure internationa<strong>le</strong>. En 2008, transFORMAS <strong>de</strong>vient membre<br />

associé du consortium EUROsociAL (Education) et travail<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s ministères <strong>de</strong> l’Education d’Argentine, du<br />

Paraguay, du Costa Rica, du Salvador et <strong>de</strong> Colombie. L’association centre ses recherches autour <strong>de</strong> la relation<br />

entre <strong>le</strong>s arts scéniques et audiovisuels et la transformation socia<strong>le</strong> en situant la personne au centre <strong>de</strong> ses<br />

actions et permettant un impact important sur la communauté. Son projet central, teatroDENTRO est un espace<br />

<strong>de</strong> production et diffusion <strong>de</strong> théâtre et <strong>de</strong> cinéma, réalisé dans l’atelier <strong>de</strong> formation du Centre <strong>de</strong> Détention <strong>de</strong><br />

Quatre Camins à Barcelone.<br />

http://transformas.es/<br />

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PARTENAIRES AYANT REJOINT LA COOPERATION EUROPéENNE À PARTIR DE 2007 :<br />

Westerdals School of Communication (Oslo, Norvège)<br />

L’Eco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Communication <strong>de</strong> Westerdals offre <strong>de</strong>s enseignements et diplômes en écriture, direction artistique,<br />

cinéma et télévision, conception graphique et <strong>de</strong>sign… Les étudiants apprennent à produire et créer <strong>de</strong>s<br />

histoires à travers <strong>le</strong> texte, <strong>le</strong> son, l’image. A travers son département Cinéma et télévision, WSOC a pris part<br />

<strong>de</strong>puis plusieurs années à cette coopération européenne et au projet « FRONTIERES, <strong>de</strong>dans-<strong>de</strong>hors ». Cette<br />

expérience est très enrichissante pour <strong>le</strong>s étudiants, qui peuvent partager <strong>le</strong>urs créations avec cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s autres<br />

participants <strong>de</strong>s pays partenaires, et aussi rencontrer et travail<strong>le</strong>r avec certains d’entre eux lors <strong>de</strong> workshops<br />

dans <strong>le</strong>s pays partenaires. La richesse <strong>de</strong> ce projet est <strong>de</strong> permettre à ces étudiants <strong>de</strong> faire l’expérience d’une<br />

rencontre avec <strong>de</strong>s personnes détenues, d’al<strong>le</strong>r au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs a priori, et <strong>de</strong> considérer tous <strong>le</strong>s stagiaires<br />

participant au projet comme <strong>de</strong>s coéquipiers au sein d’un même projet, d’une même aventure. D’un point <strong>de</strong> vue<br />

humain, cette coopération est d’une gran<strong>de</strong> va<strong>le</strong>ur pour <strong>le</strong>s étudiants, un atout précieux pour <strong>le</strong>ur construction.<br />

http://www.westerdals.no/<br />

Unter-Wasser-Fliegen e.v. (Wuppertal, Al<strong>le</strong>magne)<br />

Unter-Wasser-Fliegen e.v. soutient <strong>le</strong>s échanges culturels internationaux dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong>s arts du spectac<strong>le</strong>,<br />

<strong>de</strong>s arts visuels, <strong>de</strong> la musique et <strong>de</strong> la littérature. L’association crée <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> rencontre et d’échange<br />

d’expériences entre artistes, au niveau théorique, mais aussi pratique. À partir <strong>de</strong> 1997, à la suite <strong>de</strong> l’organisation<br />

du projet européen «Bridge back to the roots» (rencontres théoriques entre artistes autour du thème <strong>de</strong> l’art<br />

théâtral avec <strong>de</strong>s groupes en situation d’exclusion socia<strong>le</strong> et culturel<strong>le</strong>),l’association a commencé <strong>de</strong>s activités<br />

artistiques et d’éducation non formel<strong>le</strong> à l’intérieur <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Wuppertal, ainsi que <strong>de</strong>s projets d’éducation<br />

non formel<strong>le</strong> d’origine théâtra<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> la prévention pour jeunes adultes en risque d’exclusion socia<strong>le</strong><br />

et marginalisés.<br />

http://www.unter-wasser-fliegen.<strong>de</strong>/<br />

Institut National <strong>de</strong> l’Audiovisuel (Marseil<strong>le</strong>, France)<br />

Premier centre d’archives audiovisuel<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>. Première banque d’archives numérisées en Europe. Au<br />

cœur du paysage audiovisuel français, l’Ina col<strong>le</strong>cte, sauvegar<strong>de</strong>, numérise, restaure et communique <strong>le</strong>s archives<br />

<strong>de</strong> la radio et <strong>de</strong> la télévision françaises, soit plus <strong>de</strong> 70 ans <strong>de</strong> programmes radio et 60 ans <strong>de</strong> télévision. Avec<br />

3 millions d’heures <strong>de</strong> radio et <strong>de</strong> télévision conservées, et plus d’un million <strong>de</strong> documents photographiques, <strong>le</strong>s<br />

fonds d’archives <strong>de</strong> l’Ina sont parmi <strong>le</strong>s plus importants au mon<strong>de</strong> et représentent une source exceptionnel<strong>le</strong><br />

d’archives pour la production, la diffusion, l’édition, mais aussi la recherche, l’éducation et désormais pour <strong>le</strong><br />

grand public en accès direct. En outre, l’Ina développe une politique <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s archives à <strong>de</strong>s fins<br />

éducatives et culturel<strong>le</strong>s et initie pour cela <strong>de</strong> nombreux partenariats.<br />

http://www.institut-national-audiovisuel.fr/<br />

Cie Alzhar (Marseil<strong>le</strong>, France)<br />

La Cie Alzhar existe <strong>de</strong>puis l’été 1993, un groupe <strong>de</strong> jeunes gens, Jeanne Poitevin, Sébastien Bretagne, Simon<br />

Gil<strong>le</strong>t, puis Maxime Carasso, Sabine Bocquier, et d’autres, déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mettre <strong>le</strong>urs désirs d’Art en perspective <strong>de</strong><br />

<strong>le</strong>urs désirs d’Humanité et <strong>de</strong> Justice. Tous <strong>le</strong>s terrains seront prétexte à construire du sens, toujours plus, plus<br />

encore, avec <strong>le</strong> public. Les entreprises, <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s théâtres, <strong>le</strong>s rues, <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s foyers, <strong>le</strong>s prisons. Tous <strong>le</strong>s<br />

théâtres qui nous accueil<strong>le</strong>nt nous voient proposer un désordre positif et durab<strong>le</strong>, relayé toujours par <strong>de</strong>s groupes<br />

d’amateurs qui travail<strong>le</strong>nt avec nous, qui participent aux créations <strong>de</strong> la compagnie. Tous <strong>le</strong>s textes sont choisis<br />

pour nous donner plus <strong>de</strong> matière à penser, à comprendre, à participer à l’aventure <strong>de</strong>s hommes.<br />

http://alzhar.eu/<br />

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Cultures, publics et territoires (Paris, France)<br />

Cultures, publics et territoires a pour ambition <strong>de</strong> promouvoir et <strong>de</strong> favoriser <strong>le</strong> développement d’actions culturel<strong>le</strong>s<br />

et artistiques en direction <strong>de</strong>s publics qui en sont éloignés pour <strong>de</strong>s raisons socia<strong>le</strong>s, géographiques ou physiques.<br />

L’association vise à offrir aux professionnels <strong>de</strong>s champs culturels et sociaux un espace commun dans <strong>le</strong> but<br />

d’échanger sur <strong>le</strong>urs pratiques, <strong>de</strong> confronter <strong>le</strong>urs points <strong>de</strong> vue et <strong>de</strong> mutualiser <strong>le</strong>urs projets. Cultures, publics<br />

et territoires se veut être un centre <strong>de</strong> ressources, <strong>de</strong> partage d’expériences et <strong>de</strong> réf<strong>le</strong>xion.<br />

http://www.resonance-culture.fr<br />

Société coopérative Galdus (Milan, Italie)<br />

Née en 1990, la société coopérative Galdus est constituée par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la formation qui élaborent<br />

et réalisent <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> formation professionnel<strong>le</strong>, d’orientation et d’insertion occupationnel<strong>le</strong>. Le travail <strong>de</strong><br />

recherche et <strong>le</strong>s publications complètent <strong>le</strong>s activités institutionnel<strong>le</strong>s. Dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> ce partenariat européen,<br />

Galdus accompagne l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s partenaires sur la mise en place <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong>s projets<br />

artistiques développés en prison et collabore avec la Direction <strong>de</strong> l’Administration Pénitentiaire Régiona<strong>le</strong><br />

Lombar<strong>de</strong> dans <strong>le</strong> cadre du processus d’évaluation.<br />

http://www.galdus.it/<br />

Fondazione Cineteca (Milan, Italie)<br />

La fondation Cineteca italiana est un fonds d’archives créé en 1947, ayant pour mission la conservation et la<br />

restauration <strong>de</strong>s archives audiovisuel<strong>le</strong>s, et la diffusion <strong>de</strong> ces matériaux en Italie et à l’étranger. La Fondation<br />

est reconnue <strong>de</strong>puis 1996 comme une fondation d’utilité publique. El<strong>le</strong> mène <strong>de</strong>s activités éducatives, d’édition<br />

et <strong>de</strong> programmation <strong>de</strong> films. El<strong>le</strong> coopére avec e.s.t.i.a. au Centre <strong>de</strong> détention <strong>de</strong> Bollate à Milan sur <strong>le</strong>s<br />

ateliers archives dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> ces partenariats Grundtvig, mais aussi sur <strong>le</strong> projet économique d’e.s.t.i.a. <strong>de</strong><br />

développer l’employabilité <strong>de</strong> personnes détenues avec la numérisation <strong>de</strong> ses archives.<br />

http://www.cinetecamilano.it/<br />

CIMIr (reus, Espagne)<br />

Le Centre <strong>de</strong> l’Image <strong>de</strong> Reus est un centre municipal <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Reus dédié à la conservation, l’étu<strong>de</strong> et la<br />

transmission <strong>de</strong> l’héritage visuel catalan, photographique et cinématographique. Parallè<strong>le</strong>ment aux activités <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong>s archives visuel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> CIMIR mène <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> diffusion et d’éducation. En outre, il organise<br />

<strong>le</strong> Festival Memorimage, dédié à la création à base d’archives. Il collabore avec TransFORMAS au Centre<br />

<strong>de</strong> Détention <strong>de</strong> Quatre Camins à Barcelone sur <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment d’ateliers archives et dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> cette<br />

coopération européenne, avec un groupe <strong>de</strong> personnes détenues et un groupe d’étudiants <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong><br />

Tarragone.<br />

http://cimir.reus.cat/.<br />

PhotoArT Centrum (Košice, Slovaquie)<br />

Le PhotoART Centrum est basé sur la volonté <strong>de</strong> ses membres <strong>de</strong> favoriser la culture dans la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Košice et<br />

dans la région, particulièrement dans <strong>le</strong> domaine <strong>de</strong> la photographie. Ses activités visent, d’une manière large<br />

et sur <strong>le</strong> long terme, l’objectif d’ai<strong>de</strong>r à faire <strong>de</strong> Košice un centre important d’art et <strong>de</strong> culture dans <strong>le</strong> contexte<br />

européen. Dans <strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> ce partenariat européen, PhotoART Centrum a développé un projet d’ateliers<br />

photographiques avec <strong>de</strong>s personnes détenues à la prison <strong>de</strong> Presov, qui a démarré en mai <strong>2013</strong>.<br />

Les activités principa<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l’association sont <strong>de</strong>s actions d’éducation artistique autour <strong>de</strong> la photographie, <strong>de</strong><br />

diffusion (expositions, édition <strong>de</strong> livres), la réalisation <strong>de</strong> projets artistiques au niveau régional et international,<br />

comme par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> projet « Second cities » qui fait partie <strong>de</strong> la programmation artistique <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong><br />

et Košice <strong>2013</strong>, capita<strong>le</strong>s européennes <strong>de</strong> la culture.<br />

http://www.photoartcentrum.net/<br />

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Informations pratiques<br />

Installation « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton »<br />

et documentaire sonore « Notre solitu<strong>de</strong> » (restitution <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> création partagée)<br />

Lieu : Sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Cartonnerie (Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai)<br />

Dates et horaires : 13 au 30 juin <strong>2013</strong><br />

Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton (durée : 120 minutes) : 3 séances par jour à 14h30 – 18h30 – 21h, tous<br />

<strong>le</strong>s jours du lundi au dimanche, sauf <strong>le</strong> 13 juin : séance unique à 18h30, et fermeture <strong>le</strong>s 25 et 26 juin.<br />

Notre solitu<strong>de</strong> (durée : 50 minutes) : diffusion en accès libre à 13h et à 17h<br />

Conditions d’accès :<br />

Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton : Accès payant - Réservation conseillée à la bil<strong>le</strong>tterie <strong>de</strong> La Friche<br />

(nombre <strong>de</strong> places limité) au 04 95 04 95 95<br />

Notre solitu<strong>de</strong> : Accès libre<br />

Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton : Les séances du lundi seront sous-titrées en anglais.<br />

Exposition « Images en mémoire, images en miroir »<br />

Lieu : Cabaret Aléatoire (Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai)<br />

Dates et horaires : 13 au 30 juin <strong>2013</strong><br />

Ouverture <strong>le</strong> 13 juin <strong>de</strong> 19h à 22h, puis tous <strong>le</strong>s jours du lundi au dimanche <strong>de</strong> 13h à 19h - Nocturnes <strong>le</strong>s<br />

vendredi et samedi jusqu’à 22h.<br />

Conditions d’accès : Accès payant<br />

Les films sont diffusés en version origina<strong>le</strong>, sous-titrés en français et en anglais.<br />

Tarifs<br />

Entrée (Installation ou Exposition) : 5 € TP – 3 € TR (chômeurs) – gratuit pour <strong>le</strong>s allocataires du RSA, étudiants<br />

et moins <strong>de</strong> 26 ans<br />

Ticket Frontières <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors (Installation + Exposition) : 6 € TP – 5 € TR.<br />

Bil<strong>le</strong>tterie (réservation conseillée pour l’installation Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton) : 04 95 04 95 95<br />

Conférence européenne & programmation artistique<br />

« La création artistique en Europe avec <strong>le</strong>s publics sous main <strong>de</strong> justice »<br />

Lieux :<br />

Conférence : Hall Cartonnerie (Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai)<br />

Programmation artistique : Sal<strong>le</strong> Seita, Petit Théâtre, Rue intérieure, Cabaret Aléatoire, Sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Cartonnerie,<br />

Ga<strong>le</strong>rie Petirama (Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai) et au CRDP Cinémathèque <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong> pour la projection du film La<br />

Rabbia organisée par Alphabetvil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> cipM, <strong>le</strong> FIDMarseil<strong>le</strong> et l’INA Méditerranée en coproduction avec Marseil<strong>le</strong>-<br />

<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong>.<br />

Dates :<br />

Conférence/Tab<strong>le</strong>s ron<strong>de</strong>s : Le 25 <strong>de</strong> 13h à 16h30, <strong>le</strong> 26 <strong>de</strong> 9h00 à 17h00 et <strong>le</strong> 27 juin <strong>de</strong> 9h00 à 12h30<br />

Programmation artistique : du 25 au 27 juin. Installation « When I <strong>le</strong>ave these landings » jusqu’au 30 juin.<br />

Conditions d’accès<br />

Participants français : inscription obligatoire sur <strong>le</strong> site <strong>de</strong> Cultures, publics et territoires : www.resonance-culture.fr<br />

Participants étrangers : inscription auprès <strong>de</strong> Lieux Fictifs : sophie@lieuxfictifs.org.<br />

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EQUIpE LIEUx FICTIFS, pROjET « FRONTIERES DEDaNS/DEHORS »<br />

Caroline Caccava<strong>le</strong><br />

Conception/ production/ coordination/ direction artistique « FRONTIERES <strong>de</strong>dans/ <strong>de</strong>hors » - Réalisation « Dans la solitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton »<br />

Joseph Césarini<br />

Réalisation/ image « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » - Scénographie « Images en mémoire, images en miroir » -<br />

Réalisation ateliers Université St-Joseph à Beyrouth, rési<strong>de</strong>nce Adoma à Marseil<strong>le</strong> - Coordination technique <strong>de</strong> l’évenement<br />

Clément Dorival<br />

Coordination française et européeene « Images en mémoire, images en miroir » - Réalisation ateliers Lycée Frédéric Mistral<br />

à Avignon, prison <strong>de</strong>s Baumettes à Marseil<strong>le</strong>, Université St-Joseph à Beyrouth et atelier européen Grundtvig. Mise en place<br />

technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Emmanuel Roy<br />

Mise en exposition « Images en mémoire, images en miroir » - Réalisation ateliers Lycée Frédéric Mistral à Avignon, prison<br />

<strong>de</strong>s Baumettes à Marseil<strong>le</strong> et atelier européen Grundtvig - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Dominique Comtat<br />

Réalisation ateliers Martigues, rési<strong>de</strong>nce Adoma, Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> du Paysage<br />

Romain Le Roux<br />

Montage son/ étalonnage/ sous titrage/ post production « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » - Assistant coordination<br />

technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Pierre Ponce<strong>le</strong>t<br />

Assistant réalisation « Images en mémoire, images en miroir » et organisation <strong>de</strong> « FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » à la prion<br />

<strong>de</strong>s Baumettes - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Pascal Rehnolt<br />

Assistant réalisation « Images en mémoire, images en miroir » et organisation <strong>de</strong> « FRONTIERES <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » à la prion<br />

<strong>de</strong>s Baumettes - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Nicola Bergamaschi<br />

Assistant réalisation « Images en mémoire, images en miroir »<br />

Kannan Thirunavukkarasu<br />

Assistant réalisation « Images en mémoire, images en miroir »<br />

Virgi<strong>le</strong> Abela<br />

Prise <strong>de</strong> son et mixage « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » - Mixage « Images en mémoire, images en miroir »<br />

Agata Lopko<br />

Prise <strong>de</strong> son « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton »<br />

Renaud Brunel<br />

Régisseur général<br />

Sylvain Delbart<br />

Régie numérique « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » et « Images en mémoire, images en miroir »<br />

Cyril Navarro<br />

Post production et sous-titrage « Images en mémoire, images en miroir » - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Jean-Noël Pané<br />

Post production - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Christophe Beckers<br />

Post production - Mise en place technique <strong>de</strong> l’événement<br />

Lola Contal<br />

Stagiaire assistante réalisation <strong>de</strong> « FRONTIERES, <strong>de</strong>dans/<strong>de</strong>hors » organisée à la prison <strong>de</strong>s Baumettes - Mise en place<br />

technique <strong>de</strong> l’événement<br />

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Franck Vernet<br />

Administration <strong>de</strong> production<br />

Sophie Dominique<br />

Relations et coordination européennes/ traduction/ communication<br />

Marie-Christine André et Jean-Pierre Cellard<br />

Chargés <strong>de</strong> production<br />

Claire Cailliez<br />

Graphisme et visuels<br />

Marine Borja<br />

Médiation culturel<strong>le</strong><br />

Mathil<strong>de</strong> Lucidarme<br />

Stagiaire communication<br />

CONSEIL D’aDmINISTRaTION<br />

Marcel Fortini<br />

Prési<strong>de</strong>nt<br />

Daniè<strong>le</strong> Borg<br />

Trésorière<br />

André Merian<br />

Secrétaire<br />

EN COLLaBORaTION avEC<br />

Patrick Facchinetti, Cultures, publics et territoires<br />

Mireil<strong>le</strong> Maurice, Marie Christine Helias-Sarré, Sandrine Lar<strong>de</strong>ux, INA<br />

Jeanne Poitevin, Maxime Carasso, Cie Alzhar<br />

Alain Arnau<strong>de</strong>t, Béatrice Simonet, Christo O’Hana, Emmanuel<strong>le</strong> Bouchitté, A<strong>le</strong>xi Aune, Lois Nighersoli, La Friche<br />

Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai<br />

Bernard Latarjet, Anne Valat, Nathalie Cabrera, Marseil<strong>le</strong>-<strong>Provence</strong> <strong>2013</strong><br />

Michelina Capato, Gabrie<strong>le</strong> Raimondi, Maria Lizzadro, Coopérative socia<strong>le</strong> E.s.t.i.a. - Italie<br />

Giusy Minutolo, Coopérative socia<strong>le</strong> Galdus - Italie<br />

Thomas Louvat, Eva Garcia, José Morandi, Laura Gil, TransFORMAS - Espagne<br />

Tom Kvis<strong>le</strong>, Morten Thomte, Westerdals School of communication-Norvège<br />

Kordula Lobeck <strong>de</strong> Fabris, Unter Wasser Fliegen- Al<strong>le</strong>magne<br />

Roberto Della Torre, Matteo Pavesi, Fondazione Cineteca Italiana - Italie<br />

Coia Domingo, Pedro Noga<strong>le</strong>s, Francesc Pob<strong>le</strong>t Porta, CIMIR - Espagne<br />

Pavel Smejkal, Lena Jakubcakova, PhotoART Centrum - Slovaquie<br />

ET aUSSI<br />

Pascal Cesaro, Université Aix-Marseil<strong>le</strong><br />

Frédérique Hammerli et M. Marc Jailin, Lycée Frédéric Mistral d’Avignon<br />

Stéphane Cavolino, AACS<br />

Monica Borgmann, UMAM Documentation and Research - Liban<br />

Ghada Sayegh, Université <strong>de</strong> Saint-Joseph <strong>de</strong> Beyrouth - Liban<br />

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REmERCIEmENTS paRTICULIERS<br />

Philippe Peyron, Pierre Raffin, Jean-Paul Bouttier, Anne-Dominique Piney, Guillaume Piney, Annie Peghon, Pierre Gadoin,<br />

Florence Gagneux, Thierry Alves, Christel<strong>le</strong> Rotach, Jean-Luc Ruffenach, Laurence Pascot, Emma Bockor, Isabel<strong>le</strong><br />

Dufour-Ferry, Delphine Harmel, Isabel<strong>le</strong> Gérard-Pigeaud, Helène Raymondaud, François Koltès, Marie-France Ponczner,<br />

Céci<strong>le</strong> Malo, Catia Riccaboni, Eliane Hervé Bazin, Olivier Vi<strong>le</strong>s, Frédéric Bruschi, Jean-Christian Sinsoilliez, Laurent Sterna,<br />

Colombe Babinet, Martine Birling, Nathalie Faure, Aurélie Le Voir, Francis Garnier, Amanda Abi-Khalil, Nancy Tornello,<br />

Even Stormyhr, Emmanuel<strong>le</strong> Raynaut, Patricia Value-Lynch, Sylvain Kouao, Frédérique Angelier, Bernard Latarjet, Marc<br />

Mercier et Naik M’Sili, Said M’ Sa, Guy T, Antar A, Olivier Vitiello, Nadia Samir, Claire Sanjuan, Geneviève Papa, Magui<br />

Maurette, Chantal Maire, Capucine Carre<strong>le</strong>t, Michel Gazi, Elisabeth Abidine, Maryline Crivello, Claire Bally, Dominique<br />

Tourmentine, Régine Choux, Christine Delorme, Jean-Pierre Rehm, Co<strong>le</strong>tte Tron, Céline Berthoumieux, Françoise Bartissol,<br />

Leïla Delannoy, Marina Jost, Chloé Louvel, Catherine Gay Giat, André Mérian.<br />

Toutes <strong>le</strong>s personnes détenues et libres qui ont participé à ce projet.<br />

Traduction et sous titres anglais « Images en mémoire, images en miroir » :<br />

Pascal Rehnolt, Caroline Cayrel, Amandine Chauvet, Aurélie Crespeau, Maxime Der Nahabédian, Manon Laffargue,<br />

Aïcha Marouane, Catherine Martinez, Carmen Royuela, Jessica Tsala, Jessica Vangelista<br />

Remerciements :<br />

Richard Trim / Master <strong>de</strong> traduction spécialisée Faculté Aix - Marseil<strong>le</strong><br />

Traduction version américaine « Dans la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> coton » :<br />

Ismail ibn Conner<br />

Traduction programme et <strong>dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong> :<br />

Pascal Rehnolt, Co<strong>le</strong>tte Colmerauer, Lydia Minasian, Catherine Thomas, Martin Pachy, Nathalie Choiseau, Sophie<br />

Dominique, Nathalie Voss<br />

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pRODUCTION<br />

COpRODUCTION<br />

SOUTIENS<br />

paRTENaIRES<br />

www.passeursdimages.fr<br />

MINISTÈRE DE LA<br />

JUSTICE<br />

MINISTÈRE DE LA<br />

CULTURE ET DE LA<br />

COMMUNICATION<br />

Maisons <strong>de</strong>s Quartiers<br />

<strong>de</strong> Martigues<br />

Espaces Sociaux, Culturels et Sportifs<br />

PRÉFET DE LA<br />

RÉGION<br />

PROVENCE-ALPES<br />

CÔTE D’AZUR<br />

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CONTACT<br />

Lieux Fictifs<br />

Friche la Bel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mai<br />

41 rue Jobin<br />

13 331 Marseil<strong>le</strong> ce<strong>de</strong>x 3<br />

Tel. 04 95 04 96 37 / Fax 04 91 11 04 72<br />

www.lieuxfictifs.org / contact@lieuxfictifs.org<br />

Contact <strong>presse</strong> :<br />

Sophie Dominique sophie@lieuxfictifs.org / Marie Christine André marie-christine@lieuxfictifs.org<br />

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