RAPPORT D'ACTIVITÉS 2008 - Insep

50
Les actions en direction des jeunes mineurs sont nombreuses dans le domaine de la
prévention.
Ainsi, le Club Santé, qui consiste en une permanence d’une infirmière du Département Médical
de l’INSEP dans le bâtiment des mineurs le mardi midi, a-t-il permis d’aborder précisément et
efficacement des thématiques telles que le tabac, le sida, les MST, le sommeil, etc.
Plusieurs journées d’information et de prévention ont été organisées en direction de tous les
utilisateurs du site sur les problématiques liées à l’alcool, au tabac et au sida, ainsi que dans
le domaine de la prévention routière.
Dans le domaine de la vie sociale et culturelle, l’accent a, également, été mis sur l’ouverture
vers le monde extérieur, avec :
• l’organisation de sorties dans des musées ou au théâtre, en collaboration avec
l’équipe de la Scolarité ;
• la poursuite des ateliers d’expression (théâtre, danse salsa) et de l’atelier cuisine
du vendredi soir, plus orienté autour de la diététique depuis septembre 2008 ;
• la vente de billets de cinéma et de parcs de loisirs à tarifs préférentiels.
Le programme d’éducation à l’environnement a été poursuivi autour de plusieurs axes
prioritaires :
• les « bons pour l’environnement » : dispositif de suivi de l’état des chambres des
internes tout au long de l’année, dans le respect des gestes de protection de
l’environnement (électricité, eau, tri sélectif) et d’hygiène de vie des SHN ;
• la collecte des bouchons pour l’association « Bouchons Bleus » permettant le
recyclage du plastique et la fabrication de fauteuils roulants ;
• la collecte des piles usagées.
Le Chef du Département du Sport de Haut Niveau
Jean-Claude VOLLMER
INSTITUT NATIONAL DU SPORT ET DE L’EDUCATION PHYSIQUE
le DSHN
en action
Le DSHN et les Jeux Olympiques
et Paralympiques de Pékin
Comment les services d'aide à la performance et d'accompagnement scientifique de
l'INSEP ont-ils contribué, aux performances des sportif(ve)s français(es) aux JO
2008 à Pékin ?
Deux exemples en donnent de bonnes illustrations.
• Réhabilitation aquatique en escrime
Le milieu aquatique permet à un(e) sportif(ve) blessé(e) la reprise plus rapide ou la
continuité de l’activité physique, sans risque de (nouvelle) blessure ou d’aggravation
(de la blessure existante). Il contribue à un retour à l’entraînement de manière
progressive. Le service « réhabilitation aquatique », coordonné par Madame
Jacqueline Delord, a travaillé en très étroite relation avec le Département Médical et
un entraîneur national d'escrime dans les mois qui ont précédé les Jeux Olympiques
afin de permettre à un sportif blessé de recouvrer l'intégralité de ses moyens et
revenir rapidement dans un cycle d’entraînement classique. Ce sportif, qualifié pour
Pékin, a bénéficié en deux circonstances de ce service : la première fois, de fin
janvier à fin février 2008, pour une entorse à la cheville gauche (9 séances) et une
deuxième fois, de début mai à fin juillet 2008, pour une déchirure à la cuisse droite.
Cette dernière blessure est survenue lors d'un stage alors que le sportif était sur le
point d'entamer sa préparation spécifique finale, pour les Jeux Olympiques. Le
contact à distance avec l’entraîneur et le médecin a permis de bien identifier les
objectifs pour les semaines précédant la date de reprise du travail spécifique prévue
par le médecin et la date de l’échéance de sa compétition.
Les objectifs ont été centrés dans le domaine cardio-vasculaire avec une recherche
d’exigences physiologiques mixtes (aérobie-anaérobie et proche du lactique) en
tenant compte de la nature de la blessure (membre inférieur) ne lui permettant que
la mobilisation du haut du corps. Les séances proposées ont donc été réalisées en
bassin de 50 mètres afin d’augmenter les exigences en termes de difficulté
(physique et mentale) et de surcharge musculaire et pour aller à l’objectif essentiel,
l’intensité dans le domaine cardio-vasculaire.
Ces séances "dures" ont été associées à des séances de récupération auxquelles
succédaient des séances ayant pour objectif de "veiller" à une tonicité musculaire
et intra-musculaire avec des exercices de vitesse sur de très courtes durées (10
mètres) et la recherche d’une haute fréquence gestuelle à intensité élevée. Ce travail
s’est poursuivi jusqu’au 1er juillet.
Un mois et un demi plus tard, ce sportif a pu participer aux Jeux Olympiques. Il y a
remporté deux médailles (deux fois argent).
• Préparation mentale en judo
Quelques mois avant les Jeux Olympiques de Pékin 2008, une athlète de l'équipe de
France féminine de judo a fait part au DSHN de deux problématiques auxquelles elle
était régulièrement confrontée : une problématique tactique et une problématique de
combativité. Lorsque cette athlète cherchait à être agressive pour être performante,
elle avait tendance à perdre ses repères technico-tactiques. L'objectif d'une
préparation mentale adaptée était d'amener cette athlète à développer sa
combativité sans perdre sa lucidité, en impliquant ses entraîneur(e)s. A l’arrivée,
cette athlète est montée sur le podium à Pékin. Le staff de l'équipe de France a
également sollicité le DSHN afin d'optimiser le « coaching » des athlètes. Un
dispositif particulier a donc été mis en place sur le site de Pékin. Les entraîneurs des
équipes masculines au bord du tatami pendant les combats étaient équipés d'une
oreillette. Les membres du staff présents dans les tribunes analysaient en temps réel
les propos tenus par un entraîneur ; s'ils s'apercevaient qu'il était pris dans une
spirale émotionnelle, affective, et que les conseils n'étaient plus aussi percutants,
ils pouvaient intervenir, en soutien, avec rapidité et précision.