RAPPORT D'ACTIVITÉS 2008 - Insep

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LE BILAN CHIFFRÉ Kinésithérapie (récupération) : 20 % Permanence médicale : 16 % 74 Le Département Médical a réalisé, en 2008, plus de 33 000 actes. Entretiens diététiques : 1 % Imagerie (Radio., Echo., IRM) : 12 % Médecine du travail : 1 % ACTIVITES Année 2008 Kinésithérapie (récupération) 6 877 Actes infirmiers 302 Bilans cliniques 1 248 Biologie 614 Epreuves énergétiques 268 Epreuves isocinétiques 746 Podologie 297 Suivi psychologique 1 548 Entretiens diététiques 373 Médecine du travail 231 Imagerie (Radio, Echo, IRM) 3 867 Kinésithérapie (soins) 6 877 Permanence médicale 5 429 Activité dentaire 710 Consultations spécialisées 3 704 TOTAL DES ACTES 33 091 Actes infirmiers : 1 % Bilans cliniques : 4 % Biologie : 2 % Activité dentaire : 2 % Epreuves énergétiques : 1 % Podologie : 1 % Kinésithérapie (soins) : 21 % Epreuves isocinétiques : 2 % Suivi psychologique : 5 % Consultations spécialisées : 11 % L’activité du Département Médical est en baisse de 15 % en 2008. Au-delà des fluctations annuelles constatées depuis une quinzaine d’années, cette baisse est globalement répartie sur l’ensemble des secteurs du département et est liée à la réduction d’activité d’un médecin du centre de santé et surtout au déménagement et à sa préparation. L’activité a été très réduite en décembre 2008. INSTITUT NATIONAL DU SPORT ET DE L’EDUCATION PHYSIQUE DR Chambre de cryothérapie corps entier
76 L’ANNEE 2009 2009 est pour le Département Médical l’année du changement de lieu géographique dans le cadre du plan de rénovation de l’INSEP et l’appropriation des lieux par son personnel dans le bâtiment G pour le pôle kinésithérapie et le pôle médical au bâtiment H. Des travaux restaient à finaliser lors du déménagement en décembre 2008. Des réserves ont été posées par la Direction de l’INSEP avec le concours de la Mission Rénovation et du Département Médical. Elles ont été levées début 2009. Les personnels ont dû s’adapter à des installations pour lesquelles des améliorations restent à effectuer. L’absence actuelle de liaison entre les deux bâtiments complexifie les tâches administratives et l’unité du département. Les nouveaux matériels nécessitent une phase de rodage des protocoles et des aménagements d’horaires des personnels afin que ces matériels soient utilisés à leur pleine capacité. L’espace de balnéothérapie qui sera livré en septembre viendra compléter l’ensemble du service de kinésithérapie dédié à la récupération et à la rééducation-réhabilitation. AUTRES ACTIVITES DU DEPARTEMENT MEDICAL L’activité principale des personnels médicaux correspond à des consultations. Ils sont aussi sollicités dans de nombreux autres secteurs. Les interventions auprès des sportifs s’inscrivent dans les programmes de formation et sont pour la plupart à visée pédagogique, en particulier dans les domaines de la prévention : traumatologie, tabac, alcool, drogue, dopage, conduites dopantes, hygiène, sexualité, alimentation… Par expérience, la meilleure des préventions demeure la présence la plus régulière possible des personnels médicaux auprès des sportifs. Les actions de recherche du département sont orientées vers l’application au terrain : les motifs de consultations des sportifs, des techniques d’évaluations de la composition corporelle, anthropométrie et force maximale en sports collectifs, techniques de récupération et réadaptation à l’entraînement, les bilans cardiologiques (ECG et échocardiographies). Des conventions de collaborations, régulièrement renouvelées, avec des sociétés privées témoignent de l’intérêt de partenaires extérieurs pour l’INSEP et permettent de contribuer à l’évolution technologique du département médical. En 2009, différents projets de recherche seront initiés, notamment avec la Mission Recherche de l’INSEP sur les effets de la cryothérapie sur la récupération sportive, ou avec l’IRMES pour 2 projets : un sur l’analyse des informations recueillies dans le cadre du suivi psychologique des sportifs de haut-niveau, l’autre sur l’étude des effets de la pratique sportive intensive sur les articulations des jeunes gymnastes. Pour l’enseignement, outre les interventions auprès des sportifs dans leurs cursus de formation, le Département Médical est le lieu de formation d’une capacité d’université en médecine du sport (Paris 13), d’un diplôme d’université en kinésithérapie du sport (Paris 5), d’un master en STAPS (Paris 13) et les médecins, kinésithérapeutes, psychologues cliniciens et diététicienne sont très sollicités pour des colloques, conférences, formations continues auprès des sportifs, des entraîneurs et de leurs confrères. Le Département Médical est aussi un lieu d’accueil de stagiaires toute l’année, en convention avec la DRASS, les Universités, et l’Education Nationale pour une trentaine d’élèves infirmières, une soixantaine d’élèves kinésithérapeutes, une vingtaine d’élèves diététiciennes, une dizaine d’élèves en sciences médico-sociales. Le Département Médical est également un lieu d’accueil privilégié pour un médecin en Desc de médecine du sport. Enfin les personnels du Département Médical publient régulièrement. Ils sont très souvent sollicités par les médias. Le Chef du Département Médical Docteur Eric JOUSSELLIN INSTITUT NATIONAL DU SPORT ET DE L’EDUCATION PHYSIQUE le DM en action Parmi les bonnes pratiques du Département Médical présentées lors du Conseil d’Administration, figure la Cryothérapie Corps Entier (CCE). D’autres exemples, relevant du suivi médical des sportifs, illustrent le travail de prévention effectué, parmi lesquels la nutrition / diététique et la psychologie. La Cryothérapie Corps Entier (CCE) Dans le cadre de sa rénovation, l’INSEP s’est doté de matériel médical innovant, au rang desquels figure ICELAB, installation dédiée à la Cryothérapie Corps Entier, unique en France. La CCE à -110°C est un traitement de médecine physique qui se développe autour de trois axes : la récupération du sportif et l'amélioration des performances, la rééducation et la prévention de récidives de pathologies, le traitement de pathologies musculaires et inflammatoires de l'appareil locomoteur. Le corps humain peut supporter pendant quelques minutes des températures froides extrêmes, si l’air est froid et sec et sans mouvement (absence de vent), si la peau est sèche et les parties sensibles du corps sont protégées, si aucune partie métallique n’est en contact avec la peau et si le patient ne présente pas de contreindications médicales. Les patients sont en tenue de bain ou en short, les extrémités sont protégées. Des gants, des chaussettes, un bonnet ou un bandeau pour les oreilles, ainsi qu’un masque de chirurgien pour protéger les voies aériennes supérieures, sont fournis. L’objectif de la CCE est de créer un choc thermique qui génère une vasoconstriction et une stimulation des récepteurs thermiques du derme. Ce choc thermique a principalement un effet analgésique en ralentissant la conduction nerveuse et anti-inflammatoire par l’abaissement de la température tissulaire. La CCE est accessible aux sportifs de l’INSEP et aux équipes en stage. Elle est aussi ouverte aux personnes extérieures à l’INSEP, sous la responsabilité d'un(e) kinésithérapeute ou d'un infirmier(e) diplômé(e) d'Etat, qui se seront assurés, au préalable, que les patients ne présentent aucune contre-indication. Avant la première séance, le patient est invité à présenter un certificat médical et à rencontrer un médecin de l’INSEP. Il signe aussi une fiche d’information et de consentement. La nutrition et diététique A l’occasion des bilans médicaux obligatoires, les sportifs remplissent un questionnaire diététique de « débrouillage » de leurs habitudes alimentaires. Ceux(celles) présentant des anomalies, mauvaises habitudes, problèmes de poids… sont convoqués pour un entretien avec la diététicienne afin de mettre en place des stratégies nutritionnelles pour faire évoluer leurs habitudes. Ils(elles) sont revu(e)s plusieurs fois dans l’année pour s’assurer des effets et du respect des conseils visant à changer leurs habitudes. Des techniques classiques de détermination de la masse grasse (plis cutanés et impédancemétrie corps entier) sont utilisées. Elles ont été complétées en 2008 par la mise au point d’une nouvelle technique par ultrasons dans le cadre d’une collaboration entre le Département Médical et une équipe du CNRS. Des anomalies pouvant évoquer des pathologies plus lourdes (troubles hormonaux) sont adressées au médecin endocrinologue-nutritionniste du département. Au-delà de ce suivi individuel, la diététicienne et les médecins du suivi interviennent dans les formations des sportif(ve)s et des entraîneur(e)s. Ils développent également sur le terrain des actions d’information et de prévention collectives. Cela est d’autant plus indispensable que les offres de boissons énergétiques et de compléments alimentaires sont attractives pour les sportif(ve)s. Le rôle des personnels du Département Médical et des entraîneur(e)s est bien sûr, d’éduquer les sportif(ve)s et les convaincre que seuls leurs qualités personnelles, la rigueur de l’entraînement et une alimentation saine et équilibrée, sans adjonction du moindre supplément ou complément, est le gage de leur réussite. Afin de prolonger et mieux comprendre ces conseils, une série de trois plaquettes rédigées par la diététicienne du Département Médical (« Sportifs, comment couvrir vos besoins en protéines ? » ; « Perte de poids chez le sportif » ; « Sportifs, comment faire vos courses ? ») a été diffusée ; elle est en outre disponible en libre service dans les différents départements et sites d’entraînement de l’institut. La psychologie Un bilan psychologique réalisé par des psychologues cliniciens selon un protocole validé, permet de repérer d’éventuels dysfonctionnements, troubles psychopathologiques, ou plus simplement des problèmes d’adaptation à l’internat, aux relations avec les entraîneurs, les enseignants, aux soucis sociaux et familiaux… Il est alors proposé aux sportif(ve)s un suivi par les psychologues cliniciens où le psychiatre du Département Médical, permettant que ces soucis se traitent et ne soient pas un frein à leur carrière et leur vie d’homme ou de femme. Des consultations en dehors de ces bilans sont sollicitées directement par des sportif(ve)s ou par l’intermédiaire des médecins, kinésithérapeutes, infirmières ou l’entraîneur(e), et permettent là aussi une prise en charge spécifique, pouvant aller jusqu’à l’hospitalisation, lors de décompensations ou troubles sévères du comportement alimentaire par exemple. L’augmentation importante des consultations de cette unité de psychologie pour les sportif(ve)s et de plus en plus pour les entraîneur(e)s, est une conséquence de l’exigence que le sport de haut niveau demande aujourd’hui.
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