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restaurations postérieures esthétiques collées - Information dentaire

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Paul MIARA<br />

Bernard TOUATI<br />

RÉSUMÉ<br />

Le progrès des collages et<br />

l’évolution récente des<br />

composites de laboratoire ont<br />

permis le développement de<br />

nouvelles générations de<br />

matériaux composites,<br />

particulièrement bien adaptés à<br />

la technique des inlays onlays.<br />

Parmi les différents systèmes<br />

actuels, nous avons choisi de<br />

présenter le Belle Glass HP ® ,<br />

qui présente un mode de<br />

polymérisation à chaud sous<br />

pression d’azote,<br />

particulièrement intéressant,<br />

puisqu’il permet d’atteindre des<br />

taux de conversion<br />

de l’ordre de 98,5 %.<br />

Après avoir expliqué<br />

succinctement sur quoi portent<br />

les progrès de ces nouveaux<br />

composites, nous décrirons,<br />

à partir d’un cas pédagogique,<br />

toutes les étapes de réalisation<br />

d’un inlay avec ce composite.<br />

RESTAURATIONS<br />

POSTÉRIEURES<br />

ESTHÉTIQUES COLLÉES :<br />

DE LA CÉRAMIQUE AUX<br />

COMPOSITES DE LABORATOIRE<br />

Il est intéressant de constater qu’en<br />

odontologie le biomatériau a toujours<br />

primé sur le concept (18).<br />

En effet, c’est souvent à partir du<br />

développement d’un biomatériau nouveau<br />

ou de l’amélioration d’un matériau<br />

existant qu’un concept de traitement<br />

et les formes de préparation<br />

adaptées peuvent être proposés.<br />

Ainsi, l’essor des résines composites<br />

dans les années 60 a permis l’éclosion<br />

de la dentisterie adhésive<br />

moderne, qui a entraîné inévitablement<br />

une profonde transformation de<br />

nos thérapeutiques de restauration<br />

avec l’abandon des principes de<br />

Black pour les préparations, et le<br />

développement de nouveaux<br />

concepts comme les préparations a<br />

minima, la couche hybride, le collage<br />

des bords (2).<br />

Aujourd’hui les progrès des adhésifs<br />

et des traitements de surface et surtout<br />

l’évolution récente des composites<br />

de laboratoire ont permis le<br />

développement d’une nouvelle génération<br />

de matériaux polymères particulièrement<br />

adaptés à la technique<br />

des inlays onlays qui seront présentés<br />

dans cet article.<br />

REALITES CLINIQUES Vol. 10 n° 1 1999 pp. 43-55


1<br />

3<br />

44<br />

Fig. 1 - Les composites de première<br />

génération présentaient des propriétés<br />

mécaniques insuffisantes,<br />

ce qui entraînait très rapidement des<br />

dégradations importantes (fractures<br />

partielles, abrasions, colorations...),<br />

comme le montre cet inlay<br />

Fig. 2 - Les revêtements réfractaires à<br />

base de quartz ont permis<br />

le développement des <strong>restaurations</strong><br />

en céramique<br />

Fig. 3 - Sur ce modèle de démonstration<br />

on peut apprécier les possibilités<br />

<strong>esthétiques</strong> et la précision de ces<br />

<strong>restaurations</strong> <strong>collées</strong> en céramique<br />

HISTORIQUE<br />

Sans entrer dans les détails historiques<br />

des <strong>restaurations</strong> indirectes.<br />

Il parait important de rappeler que les<br />

premiers essais remontent à 1882 : il<br />

s’agissait d’inlays céramique en verre<br />

coulé réalisés par Herbst (3). Dès<br />

1886, Land proposa une technique<br />

d’inlay céramique cuit sur une feuille<br />

de platine (4).<br />

Ces <strong>restaurations</strong> céramiques étant<br />

scellées sans adhésion à la dent se<br />

sont très rapidement fracturées ou<br />

descellées signant ainsi progressivement<br />

leur abandon.<br />

2<br />

En 1907, Taggart (12) adapte la technique<br />

de coulée à cire perdue et c’est<br />

le début des inlays onlays en or coulé<br />

(12).<br />

Il faudra attendre les années 80 pour<br />

voir véritablement se dessiner un<br />

nouveau concept de restauration<br />

basé sur l’adhésion, l’économie tissulaire<br />

et l’esthétique. Les premiers<br />

essais ont été faits par Mormann en<br />

Suisse (10), et Touati en France (13<br />

et 14) avec un matériau composite<br />

destiné au recouvrement des couronnes<br />

et bridges à armature métallique<br />

: le Dentacolor®.<br />

A la même époque, d’autres matériaux<br />

comme le Visiogem® ou l’Isosit<br />

N® ont aussi été essayés par<br />

d’autres équipes.<br />

Malheureusement ces composites de<br />

première génération aux propriétés<br />

mécaniques insuffisantes ont très vite<br />

montré leurs limites, particulièrement<br />

dans le domaine des inlays et des<br />

onlays, avec une abrasion trop rapide,<br />

des fractures diverses, une<br />

ouverture des joints marginaux, des<br />

colorations dans la masse ou marginales<br />

(fig. 1).<br />

Malgré leurs qualités <strong>esthétiques</strong> prometteuses<br />

ces composites de laboratoire<br />

dits de première génération ont<br />

progressivement été abandonnés au<br />

profit d’un autre matériau : la céramique.


LES CÉRAMIQUES<br />

En effet, presque cent ans plus tard<br />

les inlays et les onlays en céramique<br />

retrouvent de nouvelles indications en<br />

raison de leurs qualités <strong>esthétiques</strong> et<br />

de leur biocompatibilité.<br />

L’essor de cette “nouvelle” technique<br />

de restauration a été rendu possible<br />

grâce à la conjonction de certaines<br />

améliorations ou découvertes :<br />

• la mise au point de revêtement à<br />

base de quartz permettant la cuisson<br />

directe des poudres de céramique sur<br />

un modèle en revêtement (fig. 2) ;<br />

• le développement des traitements<br />

de surface de la céramique (mordançage,<br />

silanisation ...) ;<br />

• le progrès constant des matériaux et<br />

des procédures de collage (adhésifs<br />

amélo-dentinaires, composites de collage<br />

...) ;<br />

• la mise au point de nouvelles céramiques<br />

comme l’In ceram®,<br />

l’Empress® ou les céramiques basse<br />

fusion type Ducera LFC® ;<br />

• une meilleure compréhension des<br />

principes de préparation des cavités.<br />

Pendant quelques années cette technique<br />

s’est imposée lorsqu’il fallait<br />

rétablir fonction et esthétique (fig. 3).<br />

Néanmoins, ce type de restauration<br />

reste une technique très délicate et<br />

onéreuse. La céramique ne présente<br />

aucune élasticité susceptible de tolérer<br />

les microdéformations des dents<br />

soumises aux contraintes occlusales<br />

physiologiques.<br />

De plus, si les procédures cliniques et<br />

de laboratoire ne sont pas parfaitement<br />

respectées, elles peuvent induire<br />

des défauts d’ajustage, des fêlures,<br />

voire des fractures de la restauration.<br />

Ce matériau cuit à haute température<br />

ne permet en fait aucune retouche<br />

additive : une fracture d’un bord ou<br />

bien un défaut de point de contact ne<br />

peuvent pas être durablement réparés.<br />

Les fractures sont généralement le<br />

résultat de forces mécaniques qui<br />

6<br />

dépassent la cohésion interne des<br />

matériaux de restauration employés<br />

ou la force d’assemblage des différents<br />

composants.<br />

Ces forces issues de la fonction ou de<br />

parafonctions sont cliniquement difficilement<br />

quantifiables. Par contre, les<br />

caractéristiques des divers matériaux<br />

sont généralement connues et peuvent<br />

donner lieu à des comparaisons.<br />

Toutefois, ces dernières ne sont pas<br />

toujours faciles à interpréter, car si la<br />

résistance à la pression, à la traction,<br />

à la flexion, ou au cisaillement sont<br />

souvent connues, la résistance à la<br />

fatigue, pour sa part, est difficile à<br />

quantifier (1). De plus, l’évolution des<br />

défauts de surface l’est encore moins<br />

et c’est pourtant à partir de micro,<br />

voire de nano défauts que la fracture<br />

se propage dans la masse du matériau<br />

céramique (6).<br />

L’expérience clinique et le suivi du<br />

comportement in vivo des différents<br />

matériaux sont les éléments primordiaux<br />

de l’évolution de la qualité à<br />

long terme des matériaux en dentisterie<br />

restauratrice.<br />

5<br />

Fig. 4, 5, 6 - Onlay à recouvrement<br />

total réalisé sur une dent non vitale.<br />

Ce type de restauration -<br />

où les épaisseurs disponibles<br />

sont importantes,<br />

les limites simples et en dehors<br />

de tout point d’occlusion -<br />

reste une excellente indication<br />

du matériau céramique<br />

45<br />

4


7<br />

Fig. 7 - Les inlays en céramique,<br />

surtout lorsque les isthmes sont<br />

étroits, les porte à faux importants, les<br />

limites complexes, restent des<br />

<strong>restaurations</strong> fragiles, difficiles à<br />

réaliser au laboratoire de prothèse,<br />

délicats à coller.<br />

Le taux d’échec de ces <strong>restaurations</strong><br />

nous incite à leur préférer les<br />

composites de seconde génération<br />

46<br />

Le recul clinique que nous avons<br />

aujourd’hui sur ces prothèses <strong>collées</strong><br />

en céramique nous permet mieux<br />

d’apprécier les indications et les<br />

limites de ces <strong>restaurations</strong>. Si elles<br />

trouvent encore d’excellentes indications<br />

pour la technique des onlays<br />

avec un recouvrement partiel ou total<br />

des cuspides lorsque l’épaisseur disponible<br />

est supérieure à 1,5 millimètre<br />

(fig. 4, 5, 6) elles nous paraissent<br />

beaucoup plus discutables pour les<br />

inlays deux faces et contre-indiquées<br />

pour les inlays trois faces (fig. 7),<br />

notamment lorsque la largeur de<br />

l’isthme ne peut pas être supérieure à<br />

1,5 millimètre, ce qui est fréquemment<br />

le cas au niveau des prémolaires.<br />

Quant aux inlays céramique de classe<br />

I leur mise en œuvre et leur coût<br />

nous semblent disproportionnés par<br />

rapport au service rendu ; néanmoins,<br />

c’est certainement la meilleure indication<br />

sur le plan mécanique.<br />

LES RÉSINES COMPOSITES<br />

L’évolution récente des résines composites<br />

de laboratoire a permis le<br />

développement de nouvelles générations<br />

de matériaux composites qui<br />

s’avèrent aujourd’hui en concurrence<br />

directe avec la céramique, notam-<br />

ment pour la technique des inlays<br />

onlays (7, 8).<br />

En raison des performances de ces<br />

nouvelles générations de matériaux,<br />

de leur simplicité de mise en œuvre et<br />

des possiblités de réparation en<br />

bouche, nous limitons en clinique de<br />

plus en plus nos indications d’onlays<br />

et surtout d’inlays céramique.<br />

Afin de mieux apprécier les qualités<br />

de ces nouveaux polymères il est<br />

intéressant de les comparer sur trois<br />

plans aux composites dits de première<br />

génération.<br />

Structure et composition<br />

Tous les composites de première<br />

génération étaient des microchargés,<br />

ceux dits de seconde génération sont<br />

des microhybrides avec des charges<br />

minérales de faible dimension.<br />

La forme, la répartition et surtout la<br />

proportion des charges sont toujours<br />

différentes d’un composite à l’autre,<br />

mais ceux de seconde génération<br />

présentent tous en volume deux tiers<br />

de charges pour un tiers de matrice<br />

organique ; ces proportions étaient<br />

inversées pour les premières générations.<br />

Cette inclusion importante de charges<br />

minérales, associée à une diminution<br />

de la partie organique qui sert de liant<br />

aux charges, a une incidence directe<br />

sur les propriétés mécaniques, le<br />

retrait de polymérisation et sur les<br />

phénomènes de dégradation du composite<br />

en bouche.<br />

Photopolymérisation<br />

C’est elle qui permet le durcissement<br />

de la matrice et par voie de conséquence<br />

la fixation des charges minérales.<br />

Sur le plan mécanique il est indispensable<br />

d’avoir une photopolymérisation<br />

maximale. Avec les composites de<br />

première génération les enceintes<br />

lumineuses ne permettaient pas


d’avoir un taux de conversion suffisant<br />

; grâce à l’introduction récente<br />

d’enceintes lumineuses plus performantes,<br />

de techniques de post polymérisation<br />

à chaud, de fours hautes<br />

températures sous pression d’azote...<br />

on peut atteindre des taux de conversion<br />

très élevés jusqu’à 98,5 % avec<br />

les composites Belle glass HP® par<br />

exemple, selon les données du fabricant<br />

(Kerr).<br />

Inclusion de fibres<br />

Le renforcement des composites de<br />

seconde génération par l’inclusion de<br />

fibres de verre ou de polyéthylène<br />

permet d’augmenter considérablement<br />

certaines propriétés mécaniques<br />

(9).<br />

Ce renforcement peut s’avérer très<br />

utile dans la technique des onlays,<br />

lorsqu’il existe par exemple des porte<br />

à faux importants.<br />

Ils permettent surtout d’envisager des<br />

reconstructions prothétiques plus<br />

étendues : couronnes, attelles,<br />

bridges ...<br />

Toutes ces améliorations au niveau<br />

de la structure et de la composition, et<br />

paticulièrement du système de polymérisation,<br />

ont entraîné une nette<br />

augmentation des qualités mécaniques,<br />

afin de pallier les défauts des<br />

composites de première génération<br />

qui possédaient notamment un module<br />

d’élasticité trop faible, une dureté<br />

de surface insuffisante et un taux<br />

d’abrasion trop important ...<br />

Nous avons réuni dans le tableau I<br />

l’ensemble des propriétés mécaniques<br />

des principaux composites de<br />

laboratoire dits de seconde génération<br />

(15, 16).<br />

Il est intéressant de constater qu’ils<br />

se caractérisent par :<br />

• une résistance à la flexion comprise<br />

entre 110 et 160 MPa, c’est-à-dire<br />

supérieure à celle de céramique felspathique<br />

qui est de 90 MPa ;<br />

• un module d’élasticité compris entre<br />

8 et 12 GPa ;<br />

• une résistance à l’abrasion voisine<br />

de celle de l’émail (inférieure à 10<br />

microns par an, en l’absence de parafonctions<br />

occlusales).<br />

PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DE CINQ COMPOSITES DE LABORATOIRE<br />

Propriétés mécaniques<br />

Résistance à la<br />

flexion (MPa)<br />

Résistance à la<br />

compression (MPa)<br />

Module d’élasticité (GPa)<br />

Dureté Vickers<br />

Abrasion (µm/an)<br />

Artglass<br />

110<br />

390/410<br />

10<br />

590<br />

8<br />

Belle Glass<br />

HP<br />

NB - ces chiffres sont des valeurs moyennes et peuvent être légèrement différents d’un laboratoire d’essais à l’autre ; de<br />

plus il existe certaines différences entre les “dentines” et les “enamels” dont nous n’avons pas toujours tenu compte.<br />

142<br />

413/442<br />

13,1<br />

770<br />

1,2<br />

Colombus Conquest Targis<br />

155<br />

350<br />

8,5<br />

610<br />

8<br />

144<br />

447<br />

13<br />

775<br />

0,9<br />

160<br />

420/450<br />

12<br />

775<br />

10<br />

47


48<br />

Bien qu’il existe des différences de<br />

composition, de structure et de mode<br />

de polymérisation, la plupart des composites<br />

modernes, répondent au<br />

cahier des charges d’un biomatériau<br />

de restauration moderne (17).<br />

Au lieu de décrire un ou plusieurs<br />

systèmes par le détail nous avons<br />

préféré, à partir d’un cas théorique,<br />

décrire l’ensemble des étapes cliniques<br />

et de laboratoire pour la réalisation<br />

d’inlays et d’onlays collés. Ils<br />

devraient pouvoir servir de guide pour<br />

optimiser l’utilisation des composites<br />

de laboratoire modernes.<br />

CAS PÉDAGOGIQUE<br />

DE DÉMONSTRATION<br />

Sur un modèle de démonstration,<br />

nous avons reproduit une situation clinique<br />

classique, afin de suivre méthodiquement<br />

les différentes étapes du<br />

traitement.<br />

Il s’agit d’une mandibule de squelette<br />

sur laquelle il existe quatre <strong>restaurations</strong><br />

à l’amalgame (fig. 8). Le but est<br />

de remplacer ces obturations par<br />

quatre <strong>restaurations</strong> composite en faisant<br />

appel à des techniques indirectes.<br />

Nous savons aujourd’hui que les<br />

risques liés aux amalgames se situent<br />

pour le patient et l’équipe soignante<br />

lors de la mise en œuvre et surtout<br />

lors de l’élimination.<br />

Il est prudent, surtout lorsque nous<br />

avons comme ici plusieurs amalgames<br />

à déposer, d’isoler le site avec<br />

une digue afin de protéger le patient<br />

des risques d’ingestion ou d’inhalation<br />

de particules d’amalgame.<br />

Une fois les amalgames déposés, les<br />

préparations sont mises en forme à<br />

l’aide d’instruments diamantés tronconiques<br />

de large diamètre à angles<br />

internes arrondis. Nous utilisons successivement<br />

des grains normalisés,<br />

puis, pour finir les préparations (cof-<br />

fret TPS 2), des bagues rouges puis<br />

jaunes (fig. 9).<br />

Au niveau de la prémolaire nous<br />

effectuerons une cavité occluso-proximale<br />

distale au niveau de la molaire,<br />

une cavité MOV pour onlay à recouvrement,<br />

une cavité occlusale sur la<br />

47 et une cavité composée occluso<br />

vestibulaire sur la 48 (fig. 10 et 11).<br />

Critères de préparation<br />

Les principes sont les mêmes que<br />

ceux préconisés pour les inlays<br />

onlays en céramique (18) (fig. 12 et<br />

13) :<br />

• éviter les angles vifs,<br />

• les isthmes, notamment au niveau<br />

des boîtes proximales doivent être<br />

suffisamment larges (1,2 à 1,5 millimètre),<br />

• les épaisseurs ne doivent jamais<br />

être inférieures à 1,5 millimètre,<br />

• pas de congé ou de chanfrein au<br />

niveau des limites occlusales et cervicales,<br />

• rechercher une bonne stabilisation<br />

et une bonne sustentation de la restauration,<br />

• toutes les parois axiales de la cavité<br />

doivent avoir une légère divergence<br />

(de l’ordre de 10 degrés),<br />

• essayer de toujours situer les limites<br />

dans l’émail. Au niveau de la limite<br />

cervicale une épaisseur de 0,5 millimètre<br />

est suffisante pour assurer une<br />

bonne étanchéité,<br />

• éviter de situer une limite marginale<br />

au niveau d’un contact occlusal.<br />

Une fois les préparations terminées et<br />

contrôlées au niveau de la forme, des<br />

épaisseurs, de l’occlusion ... nous<br />

réalisons au niveau de l’onlay une<br />

restauration provisoire. Pour les<br />

petites cavités, prémolaires et<br />

molaires, on pourra utiliser une résine<br />

d’obturation provisoire prête à<br />

l’emploi. Différents produits peuvent<br />

être employés pour la réalisation de<br />

ces onlays provisoires, soit un composite<br />

classique qui sera photopolymérisé,<br />

soit une résine ; aujourd’hui


nous préférons utiliser les résines en<br />

cartouche comme le Provipont ®<br />

(Vivadent) ou le Temphase ® (Kerr)<br />

(fig. 14).<br />

Hybridation<br />

Avant de prendre l’empreinte et de<br />

mettre en place les obturations provisoires,<br />

il reste une étape importante<br />

qui consiste à créer une couche hybride<br />

de protection, afin de protéger la<br />

dentine, donc la pulpe de toutes les<br />

agressions physiques, chimiques ou<br />

microbiennes jusqu’à l’étape finale de<br />

collage des <strong>restaurations</strong> indirectes.<br />

Pour cela nous réalisons un mordançage<br />

de l’ensemble de la cavité à<br />

l’aide d’un acide phosphorique à 37 %<br />

pendant quinze secondes (fig. 15).<br />

Après un rinçage soigneux d’une trentaine<br />

de secondes, nous séchons<br />

légèrement l’ensemble des cavités en<br />

laissant une certaine humidité ou en<br />

réhumidifiant avec du sérum physiologique.<br />

Sur les surfaces <strong>dentaire</strong>s légèrement<br />

humides nous appliquons une couche<br />

d’un adhésif amélo-dentinaire (Optibond<br />

FL ® , One step ® , Gluma one ®<br />

(fig. 16), laissé en place une vingtaine<br />

de secondes, séché et polymérisé.<br />

Cette étape permet de désinfecter la<br />

cavité et de sceller les canalicules dentinaires<br />

par une couche hybride étanche.<br />

Empreinte<br />

L’empreinte est prise à l’aide d’un silicone<br />

polymérisant par addition en utilisant<br />

une technique d’empreinte en<br />

double mélange.<br />

L’onlay provisoire sera scellé à l’aide<br />

d’un ciment photopolymérisable, Provilink<br />

® , ou de Temp Bond Clear ® .<br />

Pour les autres cavités on peut utiliser<br />

une résine molle photopolymérisable<br />

de type Fermit N ® ou même un IRM<br />

(fig. 17).<br />

Séquence de laboratoire<br />

Au laboratoire l’empreinte est coulée<br />

en plâtre dur, puis montée sur un sys-<br />

tème Pindex, afin de pouvoir séparer<br />

chaque dent (fig. 18).<br />

La technique de montage des composites<br />

utilise le principe de la stratification<br />

classique, le type de polymérisation<br />

dépendant du système utilisé<br />

(fig. 19) dans le respect des instructions<br />

du fabricant.<br />

La plupart du temps elle s’effectue<br />

dans une enceinte lumineuse pendant<br />

quelques minutes, afin d’augmenter le<br />

taux de conversion final des <strong>restaurations</strong><br />

composite. La plupart des systèmes<br />

utilisent la lumière (énergie<br />

photonique) mais aussi la température,<br />

comme le Belle glass ® (Kerr), qui<br />

propose une thermopolymérisation à<br />

135 degrés sous pression d’azote, qui<br />

permet d’atteindre, selon le fabricant,<br />

des taux de conversion de l’ordre de<br />

98,5 % et de limiter la couche superficielle<br />

normalement inhibée par l’oxygène<br />

de l’air.<br />

Les <strong>restaurations</strong> sont ajustées,<br />

réglées en occlusion et polies sur le<br />

même maître-modèle en plâtre.<br />

Une fois terminé, l’intrados des <strong>restaurations</strong><br />

est sablé à l’alumine 50<br />

micromètres sous une pression de<br />

3 bars.<br />

Procédure de collage<br />

La première étape consiste à isoler<br />

les dents par un champ opératoire le<br />

plus hermétique possible, afin d’éliminer<br />

toute pollution par la salive au<br />

moment du collage.<br />

Les obturations provisoires sont éliminées<br />

puis les cavités sont nettoyées à<br />

l’aide d’instruments à main (excavateurs,<br />

sondes) (fig. 20). Pour éliminer<br />

les restes de ciment provisoire nous<br />

utilisons des instruments ultrasonores<br />

ou sonores (fig. 21) suivis d’un nettoyage<br />

plus fin à l’aide d’un spray<br />

abrasif à base d’alumine 25 microns<br />

(Air Flow Prep K 1®) fig. 22. Un rinçage<br />

soigneux et prolongé doit être<br />

effectué, afin d’éliminer toutes les particules<br />

d’alumine.<br />

49


Fig. 8 - Modèles de démonstration sur lesquels<br />

nous allons suivre toutes les étapes importantes<br />

pour réaliser quatre <strong>restaurations</strong> composites<br />

<strong>collées</strong> sous la forme d’inlays onlays<br />

Fig. 11 - …Remarquez l’absence d’angle vif et la<br />

largeur des isthmes<br />

Fig. 14 - L’onlay provisoire est réalisé à l’aide<br />

d’une résine type Provipont (Ivoclar), Temphase<br />

(Kerr)... après avoir pris soin d’isoler la<br />

préparation au moyen d’un lubrifiant gras<br />

(Xynon)<br />

50<br />

Fig. 9 - Pour préparer les cavités d’inlay ou<br />

d’onlay il est préférable d’utiliser des instruments<br />

diamantés tronconiques de large diamètre,<br />

à angles arrondis. Pour la finition, il est conseillé<br />

d’utiliser des instruments diamantés bague rouge,<br />

voire jaune, de même profil<br />

Fig. 10 - Les préparations sont terminées …<br />

Fig. 12 et 13 - Sur ces macro modèles on peut apprécier les caractéristiques des préparations pour inlays<br />

et onlays collés. Tous les bords sont arrondis, les limites sont nettes, sans aucun congé ni chanfrein.<br />

Les isthmes larges, au minimum 1,5 millimètre, les parois des cavités sont légèrement divergentes,<br />

les épaisseurs sont toujours supérieures à 1,5 millimètre<br />

Fig. 15 - Une fois les cavités terminées, il est<br />

conseillé de remordancer à l’aide d’acide<br />

phosphorique l’ensemble des dents par la<br />

technique du mordançage total pendant quinze<br />

secondes, afin d’éliminer les boues amélodentinaires<br />

Fig. 16 - Après avoir légèrement séché les cavités,<br />

on applique une couche d’adhésif amélodentinaire,<br />

type Optibond FL (Kerr) que l’on<br />

photopolymérise, afin de créer une couche<br />

hybride de protection


Fig. 17 - Une fois l’onlay scellé les autres<br />

<strong>restaurations</strong> sont obturées provisoirement à<br />

l’aide d’une résine molle type Fermit N (Ivoclar)<br />

ou Temphase Clear (Kerr)<br />

Fig. 20 - A l’aide d’un excavateur l’onlay est<br />

déposé<br />

Fig. 23 - Toutes les <strong>restaurations</strong> sont essayées,<br />

afin de vérifier leur adaptation au niveau des<br />

limites et surtout des surfaces de contact<br />

Fig. 18 - Sur un maître-modèle en plâtre où<br />

chaque dent a été séparée, nous traçons à la mine<br />

de cire les limites des préparations.<br />

Toutes les étapes de laboratoire seront effectuées<br />

sur ce maître-modèle<br />

Fig. 21 - Les instruments sonores et ultrasonores<br />

sont indispensables pour éliminer les restes<br />

souvent invisibles de résine ou de ciment de<br />

scellement, en prenant soin de ne pas fracturer<br />

les bords de préparation déjà enregistrés<br />

Fig. 24 - Après avoir mordancé les surfaces<br />

cavitaires on applique successivement les<br />

différents composants de l’adhésif sélectionné,<br />

ici les 3 composants du Nexus ®<br />

Fig. 19 - La technique de montage des composites<br />

de laboratoire reprend le principe de la<br />

stratification des poudres de céramique.<br />

Toutes les caractérisations sont possibles et<br />

beaucoup plus simples à réaliser, car on peut,<br />

grâce à des photopolymérisations successives,<br />

figer chaque colorant<br />

Fig. 22 - L’aéropolisseur ou, mieux, les sprays<br />

abrasifs à base d’alumine 25 microns, (Air Flow<br />

Prep K 1 EMS) permettent d’obtenir une surface<br />

parfaitement propre en quelques secondes<br />

Fig. 25 - Avant de photopolymériser le composite<br />

de collage il est indispensable de nettoyer la zone<br />

cervicale à l’aide d’un fil de soie (Superfloss®)<br />

et d’éliminer les gros excès de composite<br />

51


Fig. 26 - La prise du composite de collage dual,<br />

type 2 Bond 2 (Heraeus Kulzer) Variolink<br />

(Ivoclar) ou Nexus (Kerr), nécessite une<br />

photopolymérisation prolongée de deux minutes,<br />

en prenant soin de changer l’incidence du rayon<br />

lumineux. L’onlay étant parfaitement maintenu<br />

en place lors de la séquence de polymérisation<br />

Fig. 29 - …puis on applique une couche fine de<br />

résine liquide type Fortify (Bisico) ou Optiguard<br />

(Kerr) qui sera photopolymérisée une trentaine de<br />

secondes. Cette étape est réalisée avant toute<br />

utilisation des instruments silicone…<br />

52<br />

Fig. 27 - Les excès sont éliminés à l’aide<br />

d’instruments rotatifs en tungstène ou diamantés<br />

à grains fins<br />

Fig. 28 - Le scellement des limites nécessite un<br />

mordançage à l’acide phosphorique de toutes les<br />

zones accessibles pendant dix secondes<br />

Fig. 30, 31, 32 - La technique des inlays et onlays en composite permet, lorsque toutes les étapes sont bien respectées, de s’adapter à tout type de cavité.<br />

De plus, ces matériaux, grâce à leurs excellentes qualités optiques, peuvent, au plan esthétique, rivaliser avec les inlays onlays de céramique, pendant une<br />

durée cliniquement acceptable et en augmentation


Après avoir essayé les <strong>restaurations</strong><br />

(fig. 23) et réglé les contacts proximaux,<br />

on peut entreprendre la procédure<br />

de collage.<br />

Pour ce collage nous avons à notre<br />

disposition une grande variété<br />

d’adhésifs amélo-dentinaires. Bien<br />

qu’il existe une tendance récente<br />

dans l’utilisation des adhésifs monocomposants<br />

à base d’acétone, nous<br />

restons le plus souvent fidèles aux<br />

adhésifs éprouvés à deux, voire à<br />

trois composants, ayant pour solvant<br />

l’eau et l’alcool.<br />

En effet, les adhésifs à base d’acétone<br />

demandent de la part du praticien<br />

un contrôle rigoureux de l’humidité,<br />

qui est difficile à réaliser, surtout pour<br />

les cavités profondes.<br />

Un manque ou un excès d’eau peuvent<br />

compromettre la formation de la<br />

couche hybride et par voie de conséquence<br />

l’étanchéité et l’adhésion des<br />

<strong>restaurations</strong>.<br />

Avec les adhésifs à base d’eau et<br />

d’alcool comme l’Optibond FL ® ou le<br />

Nexus® on peut sans grand danger<br />

sécher sans déshydrater la totalité de<br />

la cavité, c’est-à-dire émail et dentine.<br />

La réhydratation du réseau collagénique<br />

est alors réalisée par le solvant<br />

aqueux de l’adhésif.<br />

Chaque cavité est mordancée à l’aide<br />

d’un gel d’acide phosphorique à 37 %<br />

pendant 20 secondes, suivi d’un rinçage<br />

prolongé, puis d’un séchage<br />

modéré à la soufflette à air.<br />

L’intrados des inlays est de nouveau<br />

sablé légèrement à l’alumine 50<br />

microns, puis mordancé pendant une<br />

minute à l’aide d’un gel d’acide fluorhydrique.<br />

Après un rinçage soigneux, on dépose<br />

une couche de silane qui sera<br />

laissée en place une minute, puis<br />

séchée.<br />

Pour le composite de collage nous<br />

avons là aussi une gamme importante<br />

de produits, comme le Variolink II ® ,<br />

Bond 2 ® , Choice ® , Nexus ® ... La plu-<br />

part sont à la fois chémo et photopolymérisables<br />

et possèdent deux types<br />

de catalyseurs : un haute viscosité,<br />

un basse viscosité. Pour les inlays,<br />

nous préférons utiliser un catalyseur<br />

haute viscosité, afin d’éviter les<br />

mélanges trop fluides qui sont toujours<br />

plus difficiles à nettoyer.<br />

Après avoir étalé l’adhésif amélodentinaire<br />

(fig. 24), on enduit la cavité<br />

d’un film de composite de collage,<br />

puis l’inlay est mis en place, les excès<br />

importants sont éliminés, notamment<br />

dans la zone cervicale (fig. 25).<br />

La photopolymérisation avec les<br />

lampes conventionnelles doit être<br />

longue, environ deux minutes, en<br />

changeant d’incidence (fig. 26).<br />

Ce protocole est répété pour chaque<br />

restauration.<br />

Une fois l’ensemble des inlays collés<br />

on élimine les excès à l’aide de lames<br />

de bistouri ou d’instruments tungstène<br />

ou diamantés grains fins (fig. 27)<br />

(Coffret TPS Compofine ® ).<br />

Avant de procéder aux manœuvres<br />

de finition et de réglage de l’occlusion<br />

on procède au scellement des<br />

marges et à la fermeture des défauts<br />

de surface de la restauration.<br />

Pour cela, on mordance à nouveau<br />

les limites accessibles à l’acide phosphorique<br />

à 37 % pendant une quinzaine<br />

de secondes (fig. 28), puis après<br />

avoir rincé et séché l’ensemble de la<br />

dent, on applique sur l’ensemble des<br />

<strong>restaurations</strong> et sur les limites mordancées<br />

une résine liquide (fig. 29)<br />

(Optiguard ® , Fortify ® ) qui est photopolymérisée<br />

pendant vingt secondes.<br />

Il est important de répéter que la fermeture<br />

des canalicules (ouverts par le<br />

mordançage) par une couche hybride<br />

étanche et le scellement des marges<br />

et des défauts de surface du composite<br />

par une résine liquide sont les<br />

deux étapes fondamentales pour<br />

garantir la pérennité du collage.<br />

Une fois cette étanchéification réalisée<br />

on peut procéder au réglage de<br />

53


33 34<br />

54<br />

Fig. 33 - Inlay mésio-occlusal<br />

composite collé Belle Glass HP®<br />

sur 36<br />

Fig. 34 - Quadrant de 4 inlays en<br />

composite de laboratoire de<br />

2 ème génération<br />

(Conquest Sculpture®)<br />

sur 24 (MOD),<br />

25 (MOD), 26 (MOD), 27 (OD)<br />

l’occlusion, ainsi qu’aux manœuvres<br />

de finition, à l’aide de meules silicone<br />

utilisées sous pression, et de pâtes<br />

diamantées pour le brillantage final<br />

(fig. 30, 31, 32).<br />

CONCLUSION<br />

Au cours des années 80 et 90 la dentisterie<br />

restauratrice a connu une véritable<br />

mutation qui a bouleversé nos<br />

procédures de traitement dans le respect<br />

de 6 principes fondamentaux :<br />

fonction, longévité, biocompatibilité,<br />

économie tissulaire, esthétique et prévention.<br />

Les deux derniers critères s’imposent<br />

dernièrement, d’une part comme une<br />

exigence de nos patients et, d’autre<br />

part, comme notre obligation d’ordre<br />

éthique (11).<br />

Trop souvent invasives et in<strong>esthétiques</strong><br />

la dentisterie restauratrice et la<br />

prothèse ont longtemps procédé de<br />

réflexes interventionnistes qui ne prenaient<br />

pas assez en compte le “primum<br />

non nocere”. L’orientation<br />

moderne de ces disciplines est la prévention<br />

et le recours à des bio-matériaux<br />

intelligents (5).<br />

Lorsque des <strong>restaurations</strong> coronaires<br />

partielles indirectes sont indiquées<br />

dans les secteurs postérieurs, les<br />

composites de laboratoire de seconde<br />

génération sont à l’heure actuelle les<br />

bio-matériaux de choix en raison de<br />

l’ensemble de leurs propriétés physiques,<br />

de leur simplicité de mise en<br />

œuvre, des possibilités de réparation<br />

et/ou de remarginage en bouche, de<br />

leur coût et de leurs qualités <strong>esthétiques</strong><br />

(fig. 33-34).<br />

Cependant la pertinence de l’indication,<br />

le dessin des préparations <strong>dentaire</strong>s<br />

et le respect des protocoles cliniques<br />

sont les paramètres essentiels<br />

de la réussite de ces <strong>restaurations</strong><br />

indirectes : c’est pourquoi, dans cet<br />

article, nous avons souhaité clarifier<br />

ces protocoles au moyen d’un temps<br />

par temps largement iconographié.<br />

Dans l’attente de matériaux bioactifs<br />

qui freineront, ou même inhiberont, la<br />

formation de la plaque bactérienne<br />

cariogène les composites de laboratoire<br />

sont à la lumière de notre expérience<br />

clinique les matériaux les<br />

mieux adaptés actuellement à la réalisation<br />

des inlays et onlays <strong>esthétiques</strong><br />

collés.


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for posterior laboratory fabricated composite<br />

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generation indirect inlay and onlay composite<br />

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Esthetic dentistry and ceramic restorations.<br />

Martin Dunitz Publisher. London 1998.<br />

ABSTRACT<br />

BONDED POSTERIOR ESTHETIC RESTORATIONS :<br />

FROM CERAMIC TO LABORATORY COMPOSITES<br />

RESUMEN<br />

RESTAURACIONES ESTETICAS POSTERIORES ADHESIVAS :<br />

DE LA CERAMICA A LA RESINA COMPUESTA DE LABORATORIO<br />

Correspondance :<br />

Paul Miara<br />

24, rue du Rocher<br />

75008 Paris<br />

FRANCE<br />

The progress in bonding techniques and the recent evolution of laboratory composites have permitted the<br />

development of new generations of composite materials which are particularly well adapted to inlay-onlay techniques.<br />

Among the various systems currently available, we have chosen to present the Belle Glass HP system, which offers a<br />

type of heat-polymerization under nitrogen pressure. This is particularly interesting since it allows us to reach<br />

conversion rates of the order of 98.5%. After a brief explanation of the significance of these new composites, we will<br />

describe, using a clinical case, all the steps in the realization of an inlay using this material.<br />

El progreso de los adhesivos y la reciente evolución de las resinas compuestas de laboratorio, permitieron el<br />

desarrollo de nuevas generaciones de materiales compuestos, particularmente adaptados a la técnica de inlays<br />

onlays. Entre los diversos sistemas existentes actualmente hemos elegido presentar Belle Glass HP, cuyo modo de<br />

polimerización es en caliente bajo presión de nitrógeno, sistema particularmente interesante ya que permite alcanzar<br />

tasas de conversión de unos 98,5%. Tras explicar detalladamente en que consiste el progreso de estas nuevas resinas<br />

compuestas, y tomando como base un caso clínico describiremos todas las etapas de realización de un inlay.<br />

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