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Piézographie et plan d'occlusion en prothèse adjointe totale

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Clinique<br />

Laboratoire<br />

<strong>Piézographie</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>plan</strong> d’occlusion<br />

<strong>en</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>adjointe</strong> <strong>totale</strong><br />

M. BERNHARDT, R. JOERGER<br />

M. LEIZE, A. AZUELOS<br />

S. BOURGUIGNON, chirurgi<strong>en</strong>s-d<strong>en</strong>tistes<br />

S. ISKANDAR, prothésiste d<strong>en</strong>taire<br />

Comm<strong>en</strong>t la piézographie<br />

peut- elle <strong>en</strong>registrer les pressions<br />

produites p<strong>en</strong>dant les fonctions orofaciales<br />

? Le recours à la piézographie<br />

impose-t-il de disposer de matériels <strong>et</strong> de<br />

matériaux différ<strong>en</strong>ts de ceux habituellem<strong>en</strong>t<br />

utilisés <strong>en</strong> <strong>prothèse</strong> amovible<br />

<strong>totale</strong> ? Comm<strong>en</strong>t le <strong>plan</strong> <strong>d'occlusion</strong><br />

est-il impliqué par le jeu des fonctions<br />

oro-faciales ?<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2<br />

Issue de l’adjonction de deux verbes grecs piézein<br />

“presser” <strong>et</strong> graphein “inscrire”, la piézographie<br />

est une technique d’inscription des<br />

pressions produites par la langue d’une part,<br />

<strong>et</strong> par la sangle buccinato-labiale, d’autre part,<br />

dans un matériau plastique disposé <strong>en</strong> bourrel<strong>et</strong>,<br />

comme une arcade d<strong>en</strong>taire, sur la plaque base<br />

mandibulaire. Pierre Klein (3) a énormém<strong>en</strong>t<br />

contribué à l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> à la divulgation de<br />

c<strong>et</strong>te technique dont le protocole rationnel, ergonomique,<br />

individualisé s’avère particulièrem<strong>en</strong>t<br />

adapté aux cas difficiles, perm<strong>et</strong>tant de bi<strong>en</strong> définir<br />

le volume prothétique dévolu à l’emplacem<strong>en</strong>t<br />

des d<strong>en</strong>ts artificielles. La piézographie relève<br />

ainsi quatre défis : elle perm<strong>et</strong> de restituer au<br />

129


<strong>Piézographie</strong> <strong>et</strong> <strong>plan</strong> d’occlusion - M. Bernhardt <strong>et</strong> coll.<br />

visage son aspect naturel <strong>et</strong> harmonieux, de proposer<br />

un <strong>plan</strong> d’occlusion, de rechercher une<br />

dim<strong>en</strong>sion verticale d’occlusion, <strong>et</strong> de conforter<br />

une relation intermaxillaire apte à assurer la fonction<br />

masticatoire.<br />

LA COHABITATION PACIFIQUE<br />

DES FONCTIONS<br />

La <strong>prothèse</strong> <strong>adjointe</strong> <strong>totale</strong> revêt, à la fois une<br />

fonction sociale (le confort, la qualité de vie, l’esthétique,<br />

le sourire <strong>et</strong> le rire, les mimiques du<br />

visage), <strong>et</strong> une fonction orale (la respiration, la<br />

déglutition de la salive <strong>et</strong> du bol alim<strong>en</strong>taire, la<br />

phonation, la préh<strong>en</strong>sion <strong>et</strong> l’incision, l’écrasem<strong>en</strong>t<br />

<strong>et</strong> la mastication du bol alim<strong>en</strong>taire, la mise<br />

au repos de ces mêmes fonctions <strong>en</strong> période<br />

diurne ou nocturne). L’<strong>en</strong>semble de ces fonctions<br />

orales <strong>et</strong> sociales, que nous t<strong>en</strong>terons de restituer,<br />

ont chacune une amplitude propre dont la<br />

limite ne s’exprime pas uniquem<strong>en</strong>t lors de mouvem<strong>en</strong>ts<br />

extrêmes, mais se déclare aussitôt que<br />

le confort de l’une interfère avec les critères de<br />

stabilité de l’autre. La fonction occlusale, prise au<br />

s<strong>en</strong>s strict du contact des faces occlusales, <strong>en</strong>tre<br />

elles joue un rôle relativem<strong>en</strong>t restreint :<br />

"L’équilibration de nos appareils ne relève pas du<br />

seul apanage des surfaces occlusales. Le terme<br />

d’équilibration est <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du au s<strong>en</strong>s le plus large,<br />

c’est-à-dire stabilité lors des différ<strong>en</strong>ts mouvem<strong>en</strong>ts<br />

physiologiques, mastication, phonation,<br />

déglutition, respiration <strong>et</strong> de toutes autres sollicitations<br />

auxquelles ces <strong>prothèse</strong>s peuv<strong>en</strong>t être<br />

soumises” (10).<br />

LE DISCOURS DE LA MÉTHODE<br />

Certains pratici<strong>en</strong>s, de par leur s<strong>en</strong>s clinique <strong>et</strong><br />

l’expéri<strong>en</strong>ce à gérer avec habil<strong>et</strong>é de légères<br />

<strong>en</strong>torses aux règles prothétiques conv<strong>en</strong>tionnelles,<br />

conçoiv<strong>en</strong>t des appareils plus facilem<strong>en</strong>t<br />

acceptés, tolérés <strong>et</strong> oubliés par le pati<strong>en</strong>t (3).<br />

Mais <strong>en</strong> règle générale, l’expéri<strong>en</strong>ce clinique, qui<br />

n’est pas sout<strong>en</strong>ue par la théorie, est difficile à<br />

transm<strong>et</strong>tre. Dans un souci de simplification, il<br />

est t<strong>en</strong>tant de ram<strong>en</strong>er les exig<strong>en</strong>ces de la biologie<br />

à un simple problème de mécanique répondant<br />

à des paramètres mathématico-géométriques.<br />

Par ce fait, la solution serait déterminée<br />

130<br />

par l’énoncé. "Cep<strong>en</strong>dant, on ne peut géométriser,<br />

banaliser d’une part, personnaliser <strong>et</strong> apporter<br />

la vie d’autre part" (7). Une t<strong>en</strong>tative de synthèse<br />

<strong>et</strong> de simplification s’impose pour définir<br />

un protocole opératoire logique, fiable, capable<br />

de saisir, compr<strong>en</strong>dre <strong>et</strong> résoudre les difficultés<br />

dans l’ordre chronologique de leur apparition,<br />

qu’elles soi<strong>en</strong>t induites par la restitution des fonctions<br />

perdues ou liées aux difficultés anatomiques<br />

(manque de hauteur des crêtes, langue<br />

volumineuse, forte compét<strong>en</strong>ce labiale refoulant<br />

la <strong>prothèse</strong> mandibulaire, <strong>et</strong>c.) (8, 9).<br />

LE PRIMAT DE LA PHONATION<br />

Parmi les fonctions à restituer, la priorité est paradoxalem<strong>en</strong>t<br />

accordée aux problèmes liés à l’inocclusion,<br />

de sorte que la phonation, l’esthétique, le<br />

sourire ne puiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trer ultérieurem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

conflit avec l’économie des fonctions impliquant<br />

l’occlusion. "La phonation exige une désocclusion<br />

<strong>totale</strong> <strong>et</strong> prolongée au mom<strong>en</strong>t même où les<br />

mouvem<strong>en</strong>ts des lèvres, des joues <strong>et</strong> de la<br />

langue sont les plus actifs" (2). C’est elle qui est à<br />

même de développer les forces d’expulsion horizontales<br />

les plus perverses à l’<strong>en</strong>contre des parties<br />

verticales d’un couloir masticatoire <strong>en</strong> situation<br />

erronée.<br />

LA MAQUETTE PIÉZOGRAPHIQUE<br />

En accord avec ce principe du primat de la phonation,<br />

nous allons soustraire de manière immédiate<br />

les parois verticales aux forces les plus<br />

aptes à rompre l’adhér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre la plaque <strong>et</strong> la<br />

muqueuse. La maqu<strong>et</strong>te piézographique est élaborée<br />

p<strong>en</strong>dant la séance consacrée à l’empreinte<br />

secondaire : sur son extrados, on dispose une<br />

lame de résine autopolymérisante SR Ivol<strong>en</strong> ® .<br />

L’objectif consiste à intégrer par simulation la<br />

d<strong>en</strong>ture de remplacem<strong>en</strong>t au niveau d’un appareil<br />

manducateur complexe. La réponse logique est<br />

de confier le modelage des parois verticales aux<br />

organes mêmes qui <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> jeu dans l’élocution.<br />

Pour créer l’ébauche prothétique adéquate,<br />

il faut révéler l’action morphogénétique des<br />

muscles, l’imprimer dans un matériau plastique<br />

qui se r<strong>et</strong>ire rapidem<strong>en</strong>t de la bouche (<strong>en</strong> une<br />

quinzaine de secondes) afin d’aboutir à une<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2


empreinte sculptée par une sommation de pressions<br />

induites par l’émission de la parole (3) (fig.<br />

1 à 3). La motricité pharyngo-buccale utilise pour<br />

le langage oral <strong>et</strong> la mastication les mêmes effecteurs<br />

musculaires. En abs<strong>en</strong>ce de tout contact<br />

occlusal, à vide, <strong>en</strong> contraction musculaire isotonique,<br />

les mêmes stéréotypes élém<strong>en</strong>taires se<br />

r<strong>et</strong>rouv<strong>en</strong>t dans les deux fonctions. Les stéréotypes<br />

phonétiques, peu altérés par la perte des<br />

organes d<strong>en</strong>taires, sont ceux qui ménag<strong>en</strong>t le<br />

couloir dévolu à la mastication <strong>en</strong> privilégiant<br />

d’une part les points d’articulation sur les parties<br />

osseuses palatines avec sa crête alvéolaire résiduelle,<br />

<strong>et</strong> <strong>en</strong> proscrivant d’autre part les mouvem<strong>en</strong>ts<br />

qui étal<strong>en</strong>t la langue au maximum (3).<br />

Dans un souci de simplification, Sangiuolo (11)<br />

propose au pati<strong>en</strong>t une lecture à haute voix. En<br />

réalité une conversation banale est toute aussi<br />

satisfaisante. Avant de faire lire ou parler le<br />

pati<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> lui demandant de prononcer des sifflantes,<br />

six, suissesse, scission, vous obt<strong>en</strong>ez<br />

instantaném<strong>en</strong>t une réponse esthétique de la<br />

lèvre, une ori<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> une déflexion du pli labiom<strong>en</strong>tonnier<br />

(5). P<strong>en</strong>dant que le pati<strong>en</strong>t continue<br />

de parler, la zone vestibulaire de la maqu<strong>et</strong>te s’affine<br />

<strong>et</strong> corrige le surmodelage év<strong>en</strong>tuel des<br />

lèvres. Sans vouloir contester l’intérêt de l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

sectoriel ou fractionné, l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

global semble d’autant plus légitime que les<br />

volumes linguaux <strong>et</strong> vestibulaires de la maqu<strong>et</strong>te<br />

sont modelés <strong>en</strong> totalité alors même que le<br />

pati<strong>en</strong>t recourt au langage courant.<br />

L’ESTHÉTIQUE ET LE SOURIRE<br />

L’objectif majeur de la piézographie, mémoire du<br />

passé, image du prés<strong>en</strong>t, est d’ébaucher une<br />

morphologie prothétique qui amène le virtuel à<br />

l’exist<strong>en</strong>ce. C’est <strong>en</strong> quelque sorte une<br />

Fig. 1 Empreinte secondaire<br />

prête à accueillir la résine SR<br />

Ivol<strong>en</strong> ® .<br />

Fig. 2 <strong>et</strong> 3 Automodelage de<br />

la résine.<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Clinique<br />

Laboratoire<br />

131


4<br />

<strong>Piézographie</strong> <strong>et</strong> <strong>plan</strong> d’occlusion - M. Bernhardt <strong>et</strong> coll.<br />

démarche platonici<strong>en</strong>ne (la maïeutique) qui porte<br />

<strong>en</strong> elle les conditions ess<strong>en</strong>tielles de la réhabilitation<br />

du massif oro-facial. La clé <strong>en</strong> silicone perforée<br />

de deux év<strong>en</strong>ts perm<strong>et</strong> l’obt<strong>en</strong>tion d’une<br />

réplique globale <strong>en</strong> cire T<strong>en</strong>acyle ® de l’empreinte<br />

anamoto-fonctionnelle avec sa suprastructure<br />

piézographique (fig. 4 <strong>et</strong> 5). Première forme de la<br />

<strong>prothèse</strong> mandibulaire, elle autorise <strong>en</strong> clinique<br />

les relations d’approches directes <strong>et</strong> privilégiées<br />

<strong>en</strong> vue de la construction, la morphologie <strong>et</strong> le<br />

volume des arcades, l’ori<strong>en</strong>tation sagittale des<br />

d<strong>en</strong>ts antérieures, l’inclinaison frontale des couloirs<br />

prothétiques latéraux, ainsi que le niveau du<br />

<strong>plan</strong> d’occlusion. Ayant délibérém<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>u<br />

l’action musculaire déstabilisante la plus perman<strong>en</strong>te,<br />

mais combi<strong>en</strong> légitime du langage parlé,<br />

nous pouvons progressivem<strong>en</strong>t impliquer<br />

d’autres fonctions <strong>en</strong> respectant chronologiquem<strong>en</strong>t<br />

leur ordre d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> scène clinique : l’esthétique<br />

<strong>et</strong> la mastication. En évoquant l’aspect<br />

plaisant des <strong>prothèse</strong>s <strong>totale</strong>s, Spirgi (13) affirme<br />

"qu’elles ne sont ni belles ni laides mais bi<strong>en</strong> ou<br />

mal adaptées au visage du pati<strong>en</strong>t ; les d<strong>en</strong>ts<br />

naturelles ou prothétiques constitu<strong>en</strong>t un trait<br />

important <strong>et</strong> quelquefois déterminant du visage,<br />

par le fait qu’elles souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les lèvres <strong>et</strong> donn<strong>en</strong>t<br />

une forme à la bouche".<br />

"On ne sait s’il faut ranger le sourire dans le chapitre<br />

de la beauté faciale ou dans celui des d<strong>en</strong>ts ;<br />

à la vérité, il procède des deux aspects, il j<strong>et</strong>te un<br />

pont <strong>en</strong>tre eux. Le sourire doit être bi<strong>en</strong> placé, il<br />

132<br />

5<br />

faut que la masse<br />

blanche des d<strong>en</strong>ts soit<br />

exactem<strong>en</strong>t cernée par<br />

le halo mouvant qui<br />

l’<strong>en</strong>toure" (7).<br />

L’interprétation de ces<br />

données s’accompagne<br />

toujours d’une<br />

Fig. 4 Clé <strong>en</strong> silicone<br />

avec ses év<strong>en</strong>ts pour<br />

la coulée de la cire.<br />

Fig. 5 La maqu<strong>et</strong>te<br />

piézographique est<br />

dupliquée <strong>en</strong> une<br />

maqu<strong>et</strong>te de cire.<br />

prise de consci<strong>en</strong>ce de la personnalité du pati<strong>en</strong>t.<br />

"Le sourire a une importance esthétique extrême.<br />

Il règle l’harmonie des saillies <strong>et</strong> des dépressions<br />

sous-nasales, inter-labiales, m<strong>en</strong>tonnière, anime<br />

le dessin des courbes <strong>et</strong> contre-courbes des<br />

lèvres qui se t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t, se gonfl<strong>en</strong>t au rythme du<br />

mouvem<strong>en</strong>t" (7).<br />

L’ESTHÉTIQUE ET LE VISAGE<br />

"La spiritualité d’une personne se traduit par ce que<br />

l’on peut appeler son état de surface, par la t<strong>en</strong>sion<br />

de la peau sur les os de la face, par la domination<br />

de l’action musculaire sur l’inertie des tissus" (7).<br />

Saizar cité par Lussac (5) estime qu"il convi<strong>en</strong>t<br />

d’examiner l’aspect du visage de face <strong>et</strong> de profil.<br />

Le visage ne doit pas prés<strong>en</strong>ter de contractures<br />

anormales, les plis naso-géni<strong>en</strong>s <strong>et</strong> labio-m<strong>en</strong>tonnier<br />

doiv<strong>en</strong>t être bi<strong>en</strong> placés, c’est-à-dire ni relevés,<br />

ni abaissés, ni comblés, ni affaissés".<br />

En aucun cas, le sillon labio-m<strong>en</strong>tonnier ne doit être<br />

comblé ou déformé à l’état statique, <strong>et</strong> a fortiori à<br />

l’état dynamique ; les différ<strong>en</strong>tes fonctions labiales<br />

ne doiv<strong>en</strong>t absolum<strong>en</strong>t pas être perturbées (5).<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2


6<br />

8 9<br />

Le tuteur anatomique <strong>en</strong> résine qu’est la maqu<strong>et</strong>te<br />

piézographique rétablit la plénitude des mouvem<strong>en</strong>ts<br />

de la lèvre, mince, charnue ou pulpeuse,<br />

trait de sa personnalité originale <strong>et</strong> originelle.<br />

Ainsi, nous sommes plus à même de restituer<br />

l’expression de la lèvre supérieure, marquer les<br />

bosses canines sans combler la gouttière philtrale,<br />

de sorte que la portion rouge <strong>et</strong> charnue de la<br />

lèvre, lors de son animation garde ses traits<br />

typiques (fig. 6 à 9).<br />

LA D.V.O.<br />

Autant les segm<strong>en</strong>ts antérieurs de l’arcade sont<br />

dévolus à la vie de relation, à la fonction sociale,<br />

autant les segm<strong>en</strong>ts latéraux particip<strong>en</strong>t aux<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2<br />

7<br />

Clinique<br />

Laboratoire<br />

Fig. 6 à 9<br />

La maqu<strong>et</strong>te<br />

est un tuteur<br />

anatomique,<br />

modifiable <strong>et</strong><br />

critiquable,<br />

qui perm<strong>et</strong><br />

de r<strong>et</strong>rouver<br />

les contours<br />

fonctionnels<br />

harmonieux<br />

du visage.<br />

fonctions liées à la mastication <strong>et</strong> répond<strong>en</strong>t<br />

ainsi à ses lois. "Il n’existe pas de méthode précise<br />

<strong>et</strong> reproductible pour déterminer la D.V.O. Les<br />

erreurs d’appréciation de l’espace occlusal postural<br />

<strong>et</strong> de l’espace phonétique sont dues, soit aux<br />

altérations des tissus existants, soit à des inexactitudes<br />

inhér<strong>en</strong>tes aux techniques d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts"<br />

(6). La recherche de la D.V.O. ne peut<br />

s’effectuer que par approches successives. Le<br />

protocole opératoire piézographique dépossède<br />

le maxillaire de son privilège de servir de base de<br />

montage pour le reporter vers la mandibule (3).<br />

La détermination de la dim<strong>en</strong>sion verticale est<br />

réalisée par remodelage de la maqu<strong>et</strong>te supérieure,<br />

<strong>en</strong> regard des sites qui assum<strong>en</strong>t l’occlu-<br />

133


<strong>Piézographie</strong> <strong>et</strong> <strong>plan</strong> d’occlusion - M. Bernhardt <strong>et</strong> coll.<br />

10 11<br />

sion <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te interv<strong>en</strong>tion ne débute que lorsque<br />

la maqu<strong>et</strong>te inférieure est terminée. Ainsi<br />

sommes-nous à même de confectionner de véritables<br />

cires de parole "speaking wax". Leur<br />

<strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t minimum valide les approches<br />

esthétiques, les déterminants antérieurs de l’occlusion<br />

(surplomb vertical, horizontal), ligne du<br />

sourire, ligne de parole ; elles perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t d’adopter<br />

une dim<strong>en</strong>sion verticale d’occlusion intégrée<br />

aux résultats de l’analyse phonétique. Ces gabarits<br />

<strong>en</strong> cire à l’image des maqu<strong>et</strong>tes d<strong>en</strong>tées<br />

assum<strong>en</strong>t un rôle de tuteur anatomique pour les<br />

muscles buccinateurs, orbiculaires <strong>et</strong> les muscles<br />

de la mimique. "Sout<strong>en</strong>us, mis <strong>en</strong> t<strong>en</strong>sion, lorsque<br />

les lèvres <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> contact sans effort, que la<br />

face pr<strong>en</strong>ne une expression de dét<strong>en</strong>te : c’est<br />

probablem<strong>en</strong>t la position de repos" (DVR) (12).<br />

"Enlever l’excès de cire au détrim<strong>en</strong>t du bourrel<strong>et</strong><br />

supérieur, sans blesser la face vestibulaire de<br />

l’arc médian, <strong>et</strong> ce progressivem<strong>en</strong>t, jusqu’à<br />

obt<strong>en</strong>ir une occlusion lèvres serrées, comme<br />

dans l’expression de la colère : c’est probablem<strong>en</strong>t<br />

la hauteur d’occlusion" (DVO) (12). Le visage<br />

se prête alors à la moue, à la grimace, autre<br />

manière de manifester ses s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts ; pour évaluer<br />

l’équilibre musculaire à ce mom<strong>en</strong>t, demander<br />

le p<strong>et</strong>it sourire au pati<strong>en</strong>t pour l’appréciation<br />

de l’allure générale de la partie visible. "Elle s’effectuera<br />

à nouveau au repos, puis la lèvre <strong>en</strong><br />

mouvem<strong>en</strong>t alors que le pati<strong>en</strong>t parle, sourit <strong>et</strong><br />

s’anime" (4) (fig. 10 <strong>et</strong> 11).<br />

LE PLAN D’OCCLUSION<br />

Un modelage piézographique excessif aux<br />

134<br />

Fig. 10 Expression de<br />

la colère.<br />

Fig. 11 Sourire montrant<br />

les deux arcades<br />

dép<strong>en</strong>s des parois postérieures, ou insuffisant<br />

<strong>en</strong>vers l’arc antérieur, se gère par apport <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rait<br />

de cire. Aussi, sans réduire le volume dévolu à la<br />

langue, tout <strong>en</strong> maîtrisant le risque nauséeux, se<br />

dessine <strong>et</strong> se caractérise le couloir masticatoire le<br />

plus apte à se loger dans l’<strong>en</strong>veloppe phonétique.<br />

La limite occlusale de la maqu<strong>et</strong>te piézographique<br />

reste à définir. La hauteur du <strong>plan</strong> d’occlusion<br />

déterminée dans le secteur antérieur par les<br />

critères esthétiques (affleurer la partie humide de<br />

la lèvre inférieure) doit être définie dans le secteur<br />

prémolaires-molaires par l’esquisse des<br />

courbes sagittales (Spee) <strong>et</strong> frontales (Wilson) à<br />

un niveau qui ménage la fonction masticatoire.<br />

(fig. 12). Pour maint<strong>en</strong>ir <strong>et</strong> contrôler par la langue<br />

le bol alim<strong>en</strong>taire sur les surfaces occlusales,<br />

nous faisons nôtre le concept de Klein (3) : la limite<br />

supérieure du couloir prothétique mandibulaire<br />

correspond à la zone la plus convexe des bords<br />

de la langue proche de la jonction muqueuse<br />

papillée – dépapillée ; elle correspond au <strong>plan</strong><br />

d’occlusion (fig. 13). La prononciation du phonème<br />

"S.I.S." amène c<strong>et</strong>te jonction 2 à 3 mm audessus<br />

du trottoir occlusal dans la partie la plus<br />

déclive de la courbe de Spee (fig. 14). Une fois le<br />

montage <strong>en</strong> articulateur réalisé, on s’apercevra<br />

que le <strong>plan</strong> d’occlusion ne sépare pas obligatoirem<strong>en</strong>t<br />

l’espace intercrêtes <strong>en</strong> deux segm<strong>en</strong>ts<br />

d’égale valeur (fig. 15 à 17).<br />

LA RELATION INTERMAXILLAIRE<br />

Pour fixer la RIM <strong>en</strong> position physiologique, pour<br />

égaliser les pressions à droite <strong>et</strong> à gauche lors de<br />

la ferm<strong>et</strong>ure de la bouche, pour éviter les points<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2


12<br />

15 16 17<br />

durs interposés au niveau occlusal qui sont source<br />

de dérapages, nous utilisons une cire suffisamm<strong>en</strong>t<br />

plastique <strong>et</strong> uniformém<strong>en</strong>t ramollie<br />

(Aluwax ® ) dans la zone des d<strong>en</strong>ts cuspidées. La<br />

position de relation intermaxillaire souhaitée<br />

repose plus sur des bases physiologiques que sur<br />

des données anatomiques (5). Les maqu<strong>et</strong>tes <strong>en</strong><br />

cire, préfigurant les <strong>prothèse</strong>s terminées, prêtes<br />

à recevoir les d<strong>en</strong>ts artificielles sont le meilleur<br />

support de dialogue avec le prothésiste d<strong>en</strong>taire,<br />

notre allié le plus précieux pour la mise <strong>en</strong> scène<br />

des impressions recueillies <strong>en</strong> clinique. Une classe<br />

II1 sera aisém<strong>en</strong>t restaurée <strong>en</strong> classe II1, le<br />

surplomb horizontal étant peu visible de face. (fig.<br />

18, 19)". Dans une bouche naturelle, <strong>en</strong>tre la<br />

d<strong>en</strong>t, la langue <strong>et</strong> les muscles jugaux, il n’y a pratiquem<strong>en</strong>t<br />

pas d’espace. Selon Saizar (12), la cavité<br />

buccale est un espace creux virtuel ; ce n’est<br />

pas un espace creux, c’est un espace bi<strong>en</strong> rempli ;<br />

à vous par conséqu<strong>en</strong>t d’aboutir au même résultat<br />

avec votre <strong>prothèse</strong>" (11).<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2<br />

13<br />

Clinique<br />

Laboratoire<br />

14<br />

Fig. 12 Plan d’occlusion avec la courbe de Spee, à la<br />

jonction de la muqueuse papillée-dépapillée ; la<br />

maqu<strong>et</strong>te <strong>en</strong> cire est coupée selon le bord occlusal.<br />

Fig. 13 La langue au repos <strong>et</strong> sa zone papillée-dépapillée<br />

perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t le repérage du bord occlusal.<br />

Fig. 14 Avec la prononciation du phonème "sis", la<br />

zone papillée-dépapillée s’élève de 2 à 3 mm au-dessus<br />

du trottoir occlusal.<br />

Fig. 15 à 17 Plan d’occlusion situé à mi-hauteur de<br />

l’espace inter-crêtes, rectifié pour être compatible<br />

avec le sourire gingival de la pati<strong>en</strong>te.<br />

LE MONTAGE DES DENTS<br />

Le principe énoncé par Ackermann <strong>en</strong> 1953 (1)<br />

conserve toute son actualité : "Les douze d<strong>en</strong>ts<br />

antérieures des <strong>prothèse</strong>s ont comme but premier<br />

de satisfaire l’esthétique <strong>et</strong> au caractère particulier<br />

du pati<strong>en</strong>t, alors que prémolaires <strong>et</strong><br />

molaires ont comme but premier d’assurer la<br />

135


<strong>Piézographie</strong> <strong>et</strong> <strong>plan</strong> d’occlusion - M. Bernhardt <strong>et</strong> coll.<br />

18 19<br />

20<br />

fonction, sans restreindre l’aire fonctionnelle de<br />

la langue". La maqu<strong>et</strong>te piézographique <strong>en</strong> cire,<br />

conformée par les données cliniques, se prête<br />

aisém<strong>en</strong>t au montage direct des d<strong>en</strong>ts, tout <strong>en</strong><br />

s’affranchissant des contraintes <strong>et</strong> des vicissitudes<br />

liées à la mise <strong>en</strong> œuvre de clés de montage<br />

(fig. 20 <strong>et</strong> 21).<br />

La face externe des maqu<strong>et</strong>tes piézographiques<br />

<strong>en</strong> cire définit l’<strong>en</strong>veloppe vestibulaire des d<strong>en</strong>ts<br />

artificielles ainsi que le profil naturel des organes<br />

sous-jac<strong>en</strong>ts (os alvéolaire <strong>et</strong> g<strong>en</strong>cive) ; la face<br />

supérieure de la maqu<strong>et</strong>te définit la situation du<br />

bord libre <strong>et</strong> des faces occlusales des d<strong>en</strong>ts.<br />

La face vestibulaire des six d<strong>en</strong>ts antéro-supérieures<br />

se nich<strong>en</strong>t une à une dans la paroi, <strong>en</strong><br />

continuité avec les bords proximaux, de manière<br />

que l’<strong>en</strong>veloppe d<strong>en</strong>taire externe respecte à<br />

l’id<strong>en</strong>tique l’ébauche des maqu<strong>et</strong>tes <strong>en</strong> cire.<br />

Ainsi les caractéristiques liées à la personnalisation<br />

du visage gard<strong>en</strong>t la spécificité des animations<br />

réalisées préalablem<strong>en</strong>t sur les maqu<strong>et</strong>tes<br />

<strong>en</strong> clinique. La morphologie du couloir prothé-<br />

136<br />

21<br />

Fig. 18 <strong>et</strong> 19<br />

Une réhabilitationrespectant<br />

la classe<br />

II1 peut rester<br />

esthétique.<br />

Fig. 20 <strong>et</strong> 21<br />

Montage des<br />

d<strong>en</strong>ts sur la<br />

face vestibulaire<br />

<strong>et</strong> occlusale<br />

de la<br />

maqu<strong>et</strong>te,<br />

sans clé.<br />

tique issu de la piézographie se prête merveilleusem<strong>en</strong>t<br />

à l’intégration statique <strong>et</strong> dynamique des<br />

unités d<strong>en</strong>taires. La description du montage piézographique<br />

sera publiée <strong>et</strong> illustrée dans un prochain<br />

article.<br />

CONCLUSION<br />

Le recours à la piézographie <strong>en</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>totale</strong><br />

conforte le clinici<strong>en</strong> dans son désir <strong>et</strong> dans la<br />

nécessité qu’il ress<strong>en</strong>t de respecter au mieux les<br />

données de la physiologie.<br />

Modelée lors de sa mise <strong>en</strong> fonction, la maqu<strong>et</strong>te<br />

<strong>en</strong> résine, puis <strong>en</strong> cire, perm<strong>et</strong>tra de placer les<br />

d<strong>en</strong>ts au mom<strong>en</strong>t du montage dans une position<br />

respectueuse à la fois de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t musculaire,<br />

de la D.VO., de l’ori<strong>en</strong>tation du <strong>plan</strong> d’occlusion,<br />

de la relation inter-maxillaire physiologique,<br />

ainsi que des impératifs liés à l’esthétique orofaciale<br />

du pati<strong>en</strong>t. La piézographie, mémoire du<br />

passé, image du prés<strong>en</strong>t, perm<strong>et</strong> de gommer l’outrage<br />

des ans ; elle contribue à libérer l’esprit du<br />

pratici<strong>en</strong> des contraintes du travail prothétique.<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2


GLOSSAIRE<br />

Dim<strong>en</strong>sion verticale : distance séparant un<br />

point fixe du <strong>plan</strong> sagittal médian, arbitraire,<br />

de l'étage moy<strong>en</strong> de la face, d'un autre point<br />

arbitraire du même <strong>plan</strong>, mais situé sur l'étage<br />

inférieur de la face <strong>et</strong> donc mobile par rapport<br />

au premier.<br />

Dim<strong>en</strong>sion verticale <strong>d'occlusion</strong> : dim<strong>en</strong>sion<br />

verticale quand les d<strong>en</strong>ts sont <strong>en</strong><br />

contact.<br />

<strong>Piézographie</strong> : méthode de mesure ou d'<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

de pressions ou de forces vibratoires.<br />

Plan <strong>d'occlusion</strong> : <strong>plan</strong> moy<strong>en</strong> passant par<br />

les bords incisivo-canins <strong>et</strong> les surfaces occlusales<br />

des d<strong>en</strong>ts cuspidées. Il s'agit <strong>en</strong> général<br />

d'une surface courbe <strong>et</strong> non d'un <strong>plan</strong>.<br />

1. Ackermann F. Le mécanisme des mâchoires (naturelles<br />

<strong>et</strong> artificielles). Paris, Masson édit. 1953.<br />

2. Devin R. Empreintes phonétiques. Annales Odonto-<br />

Stomatologiques 1961 ; 6 : 231-250.<br />

3. Klein P. La piézographie <strong>en</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>adjointe</strong> mandibulaire.<br />

Paris, Dactylo-Sorbonne édit., 1973.<br />

4. Lejoyeux J. Prothèse complète. Paris, Maloine édit.<br />

1971.<br />

5. Lussac J. Prothèse <strong>et</strong> occlusion. Dynamique mandibulaire<br />

<strong>et</strong> <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t des rapports intermaxillaires.<br />

Thèse Doctorat d’Etat, Bordeaux, 1987.<br />

6. Orthlieb JD, Brocard D. La dim<strong>en</strong>sion verticale d’occlusion<br />

: critères de choix. Infos C.N.O. 8 :<br />

3-4, 2000.<br />

7. Philippe J. Esthétique du visage. E.M.C.<br />

Stomatologie-odontologie. Paris, 11.23,460-c-20,<br />

1995.<br />

Synergie prothétique avril 2001 • vol 3, n° 2<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

Adresse des auteurs :<br />

M. BERNHARDT, R. JOERGER, M. LEIZE, A. AZUELOS, S. BOURGUIGNON<br />

Faculté de chirurgie d<strong>en</strong>taire 1 place de l’Hopital 67000 Strasbourg<br />

Samir ISKANDAR 42 rue du Maréchal Foch 67380 Lingolsheim<br />

Clinique<br />

Laboratoire<br />

CE QU’IL FAUT RETENIR<br />

• La <strong>prothèse</strong> <strong>totale</strong> n’est pas l’expression<br />

personnelle d’un s<strong>en</strong>s "artistique" ou<br />

d’un "tour de main" du pratici<strong>en</strong>.<br />

• La maqu<strong>et</strong>te piézographique perm<strong>et</strong> au<br />

pati<strong>en</strong>t d’exprimer des paramètres musculaires,<br />

articulaires, fonctionnels <strong>et</strong><br />

esthétiques spécifiques.<br />

• La maqu<strong>et</strong>te piézographique préfigure la<br />

future <strong>prothèse</strong> par son volume ainsi que<br />

par son <strong>plan</strong> d’occlusion. Elle est un<br />

guide sûr.<br />

• Une <strong>prothèse</strong> issue d’une maqu<strong>et</strong>te piézographique<br />

perm<strong>et</strong> au pati<strong>en</strong>t une plus<br />

grande liberté dans ses possibilités fonctionnelles<br />

quotidi<strong>en</strong>nes.<br />

8. Pompignoli M, Douckhan JY, Raux D. Prothèse complète.<br />

Paris, CdP. édit., 1994.<br />

9. Samoian R. Apport des techniques piézographiques<br />

<strong>en</strong> <strong>prothèse</strong> <strong>adjointe</strong> <strong>totale</strong>. Actualités Odonto-<br />

Stomatologiques, 1992 ; 177 : 157-177.<br />

10. Sangiuolo R. Précis d’équilibration des <strong>prothèse</strong>s<br />

complètes. Paris, Prélat édit., 1971.<br />

11. Sangiuolo R. La restauration prothétique de l’éd<strong>en</strong>tation<br />

<strong>totale</strong> de la mandibule. Communication au<br />

Cercle d’Etudes <strong>et</strong> de R<strong>en</strong>contres Odontologiques<br />

de Haut-Rhin (C.E.R.O.) Rouffach, 1976.<br />

12. Saizar P. Traitem<strong>en</strong>t de l’éd<strong>en</strong>tation <strong>totale</strong>. Paris,<br />

Prélat édit. 1964.<br />

13. Spirgi M . Les <strong>prothèse</strong>s <strong>totale</strong>s <strong>adjointe</strong>s supérieure<br />

<strong>et</strong> inférieure. G<strong>en</strong>ève, Médecine <strong>et</strong> Hygiène<br />

édit. 1976.<br />

137

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