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Les restaurations partielles collées sur dents dépulpées Intérêts et ...

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PRATIQUE CLINIQUE FORMATION<br />

<strong>Les</strong> <strong>restaurations</strong><br />

<strong>partielles</strong> <strong>collées</strong><br />

<strong>sur</strong> <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong><br />

<strong>Intérêts</strong> <strong>et</strong> indications<br />

Frédéric BUKIET*, GIL TIRLET** <strong>et</strong> Jean-Jacques LASFARGUES***<br />

(*) Interne, Service d’Odontologie de l’Hôpital Charles-Foix<br />

(**) Maître de conférence des universités, praticien hospitalier,<br />

département de prothèse<br />

(***) Professeur des universités, praticien hospitalier,<br />

Responsable du département d’odontologie conservatrice<br />

Endodontie<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

La perte tissulaire constitue la pièce maîtresse de la problématique<br />

de la dent dépulpée. Aujourd'hui, la tendance vers une odontologie<br />

moins invasive associée aux progrès continuels apportés dans<br />

le domaine de l'adhésion nous ouvre d'autres perspectives pour<br />

restaurer ce type de dent. <strong>Les</strong> <strong>restaurations</strong> <strong>partielles</strong> <strong>collées</strong> représentent<br />

une solution dont les intérêts sont multiples <strong>et</strong> s'inscrivent<br />

dans le cadre de l'odontologie conservatrice moderne.<br />

2831<br />

CONTINUE


PRATIQUE CLINIQUE<br />

La dent dépulpée a fait l'obj<strong>et</strong> de nombreuses publications,<br />

notamment dans les domaines de la biomécanique,<br />

mais aussi <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout dans celui de la prothèse. Sorensen<br />

<strong>et</strong> Martinoff (1984), dans une étude clinique de référence<br />

portant <strong>sur</strong> 1200 <strong>dents</strong> traitées endodontiquement <strong>sur</strong> 25<br />

années, ont montré la fiabilité de la prothèse conjointe<br />

comme moyen de restauration des <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong>. C<strong>et</strong><br />

auteur considérait cependant que la clé du succès de la<br />

restauration résidait dans la préservation de la structure<br />

dentaire (Sorensen, 1988).<br />

La perte tissulaire constitue la pièce maîtresse de la problématique<br />

de la dent dépulpée (Lasfargues 1997, Bolla<br />

<strong>et</strong> Bennani, 1999).<br />

Jusqu'à présent, la forte prévalence carieuse associée aux<br />

pratiques invasives en vigueur aboutissaient généralement<br />

à une perte tissulaire importante <strong>et</strong> rendaient le<br />

recours aux reconstitutions corono-radiculaires <strong>et</strong> au<br />

recouvrement par une coiffe prothétique quasi obligatoire<br />

Aujourd'hui, la tendance vers une odontologie la moins<br />

invasive possible (Lasfargues, 1998, Lasfargues <strong>et</strong> al.,<br />

2000) <strong>et</strong> les progrès continuels apportés dans le domaine<br />

du collage (Degrange <strong>et</strong> Roul<strong>et</strong>, 1997, Goracci <strong>et</strong> Mori,<br />

1999, Van Meerbeek, 1999), ouvrent d'autres perspectives<br />

dans le traitement restaurateur de la dent dépulpée.<br />

La perte de substance dentaire (consécutive à une lésion<br />

carieuse, un traumatisme, des atteintes érosives, abrasives<br />

ou des facteurs iatrogènes), demeure le paramètre décisionnel<br />

déterminant. Cependant, sa localisation <strong>et</strong> l'architecture<br />

cavitaire résultante sont aussi importants que le<br />

volume tissulaire perdu (Reeh <strong>et</strong> coll., 1989 Sedgley <strong>et</strong><br />

Messer, 1992, Sivers <strong>et</strong> Johnson, 1992, Wiskott, 1997,<br />

Smith, 1997). Confrontés aux autres paramètres cliniques,<br />

dont le passé de la dent, ils vont conditionner l'orientation<br />

thérapeutique, prothétique ou non prothétique.<br />

C<strong>et</strong> article traite de l'intérêt <strong>et</strong> des indications des <strong>restaurations</strong><br />

<strong>partielles</strong> <strong>collées</strong> (RPC) appliquées aux <strong>dents</strong> ayant<br />

déjà subi un traitement endodontique. Nous définissons<br />

par RPC, des <strong>restaurations</strong> coronaires correspondant à<br />

des pertes de substance limitées ne nécessitant ni une<br />

couronne, ni un tenon, <strong>et</strong> pour lesquelles un mode d'assemblage<br />

adhésif par technique directe ou indirecte est<br />

indiqué.<br />

2832<br />

Problématique de la dent dépulpée<br />

La majorité des publications abordant la dent dépulpée<br />

évoque les reconstitutions corono-radiculaires (Sarfaty,<br />

1995 ; Saunders, 1998 ; Mac Lean, 1998 ...) partant de<br />

l'idée selon laquelle toute dent dépulpée nécessite une<br />

couronne pour sa restauration. À ce titre, l'étude de<br />

Sabek (1996) indique que la plupart des praticiens<br />

considèrent qu'une dent dépulpée requiert la pose<br />

d'une coiffe <strong>et</strong> l'utilisation d'un ancrage radiculaire. De<br />

même, la dent dépulpée est souvent considérée<br />

comme plus fragile, plus suj<strong>et</strong>te aux risques de fractures.<br />

Toutefois, il semble que dans certaines situations<br />

cliniques, des <strong>restaurations</strong> <strong>partielles</strong> <strong>collées</strong> préservant<br />

au maximum les structures dentaires résiduelles puissent<br />

être envisagées. Loin de devoir être systématisé, le<br />

recours à ce type de <strong>restaurations</strong> doit être raisonné <strong>et</strong><br />

suppose un processus décisionnel adéquat.<br />

<strong>Intérêts</strong> généraux des RPC<br />

Lorsque l'on envisage de reconstruire une dent dépulpée,<br />

il semble judicieux de raisonner, non pas seulement<br />

en terme de résistance de la restauration, mais<br />

plutôt <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout en terme de pérennité <strong>et</strong> de pronostic<br />

de l'unité fonctionnelle que représente le couple<br />

dent/restauration. La question essentielle à nos yeux<br />

est de s'interroger <strong>sur</strong> le mode de restauration qui préservera<br />

au mieux la dent <strong>sur</strong> l'arcade <strong>et</strong> ce durant la vie<br />

de l'individu, tout en perm<strong>et</strong>tant une réintervention<br />

comportant le minimum de risques.<br />

En eff<strong>et</strong>, les tissus dentaires ne se régénèrent pas <strong>et</strong> le<br />

choix d'une solution la moins mutilante possible reste<br />

un impératif incontournable pour freiner le cycle de<br />

l'apoptose dentaire (Lasfargues 1998). Le terme de ce<br />

cycle est la perte de la dent <strong>sur</strong> l'arcade qui doit être<br />

évitée. L'échéance prothétique doit donc être différée à<br />

chaque fois que cela est envisageable (Lasfargues,<br />

1990) d'autant que les traitements prothétiques <strong>sur</strong><br />

<strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong> sont le plus souvent indissociables du<br />

recours à l'ancrage radiculaire.<br />

<strong>Les</strong> tenons métalliques, préfabriqués ou coulés, sont souvent<br />

associés aux fractures radiculaires (Bolla <strong>et</strong> Bennani,<br />

1999). Ils provoquent des échecs rédhibitoires le plus<br />

souvent non traitables. Autrefois considéré "comme un<br />

moyen de renforcer les racines", le tenon radiculaire<br />

apparaît actuellement comme un élément de fragilisation<br />

majeur (Valentin <strong>et</strong> Levy, 1990, Sarfaty, 1995, Mc<br />

Lean, 1998). Dans les secteurs cuspidés, la mise en place<br />

de tenons au niveau de certaines racines est risquée<br />

voire contre-indiquée pour les racines courbes.<br />

Par ailleurs, il existe des différences importantes entre le<br />

volume dentinaire coronaire <strong>et</strong> le volume dentinaire<br />

radiculaire (Sarfaty, 1995) des <strong>dents</strong> antérieures <strong>et</strong> des<br />

<strong>dents</strong> postérieures (volume dentinaire coronaire faible<br />

<strong>et</strong> volume dentinaire radiculaire important pour les<br />

antérieures <strong>et</strong> inversement pour les <strong>dents</strong> postérieures).<br />

Dans les secteurs postérieurs, les <strong>dents</strong> travaillant essen-<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000


tiellement en compression, l'intérêt de l'ancrage radiculaire<br />

devient limité. Dans le cadre des RPC, qui impliquent<br />

une <strong>sur</strong>face d'adhésion étendue, placer un tenon<br />

radiculaire à des fins de rétention apparaît sans fondement<br />

à condition d'exploiter au maximum la totalité des<br />

structures résiduelles pour le collage. C<strong>et</strong>te situation se<br />

r<strong>et</strong>rouve plus fréquemment en clinique que par le passé.<br />

Dans les secteurs antérieurs <strong>et</strong> également pour les prémolaires,<br />

la nécessité d'un ancrage radiculaire fait plus<br />

souvent loi. Dans ce cas, une alternative intéressante<br />

quoique controversée est constituée par le collage d'ancrages<br />

radiculaires non métalliques, sous la forme de<br />

tenons ou tuteurs en fibre de carbone ou en zircone<br />

(Stappert, 1999).<br />

<strong>Les</strong> nouvelles formes de préparation canalaire liées aux<br />

techniques de rotation continue <strong>et</strong> l'évaluation du pronostic<br />

du traitement endodontique (Rilliard <strong>et</strong> coll.,<br />

1998) constituent également des paramètres fondamentaux<br />

dans l'orientation thérapeutique choisie.<br />

L'étanchéité de la restauration coronaire représente<br />

alors le critère clé pour optimiser ce pronostic (Saunders,<br />

1998). <strong>Les</strong> données récentes indiquent que des<br />

échecs qualifiés d'endodontiques, sont en réalité dans<br />

bien des cas la conséquence d'un ensemencement bactérien<br />

de l'obturation canalaire par absence de protection<br />

étanche de c<strong>et</strong>te dernière au cours des phases prothétiques<br />

(Ray <strong>et</strong> Trope, 1995). Une couronne provisoire<br />

non étanche, l'exposition à la salive au cours de la<br />

préparation du logement de tenon <strong>et</strong> lors de l'empreinte,<br />

la percolation au niveau de la coiffe prothétique<br />

d'usage constituent des facteurs d'échecs notoires. C'est<br />

la raison pour laquelle, chaque fois que cela est possible,<br />

il est préférable d'éviter le recours aux tenons qui<br />

imposent la désobturation partielle du canal avec son<br />

cortège d'aléas. Pour les mêmes raisons, il est impératif<br />

de réaliser de manière immédiate ou quasi-immédiate<br />

une restauration à visée définitive y compris en cas de<br />

lésions périapicales préexistantes. Si toutefois la solution<br />

prothétique définitive doit être différée, une RPC perm<strong>et</strong>tra<br />

d'as<strong>sur</strong>er une étanchéité supérieure à celle<br />

d'une couronne provisoire.<br />

De plus, en cas d'infection récurrente, la ré-intervention<br />

sera réalisée de manière plus aisée dans le cadre d'une<br />

restauration partielle car la pose de la digue s'en trouvera<br />

facilitée <strong>et</strong> l'on disposera d'une cavité d'accès à<br />

quatre murs pour recueillir la solution d'irrigation canalaire.<br />

Ajoutons que si la dent couronnée est porteuse<br />

d'un ancrage radiculaire, le r<strong>et</strong>raitement endodontique<br />

est suj<strong>et</strong> aux complications du fait des risques de mutilation,<br />

de fragilisation supplémentaire, de perforation <strong>et</strong><br />

de fracture (Machtou, 1993).<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

Dans le cadre des <strong>dents</strong> immatures, les RPC s'avèrent<br />

également indispensables dans les procédures d'apexification<br />

dans l'attente d'une ferm<strong>et</strong>ure apicale mais également<br />

après l'obturation "définitive". En eff<strong>et</strong>, lorsqu'un<br />

traumatisme a prématurément interrompu la croissance<br />

des parois canalaires, la fragilisation radiculaire résiduelle<br />

contre-indique la mise en place d'un tenon radiculaire.<br />

<strong>Les</strong> RPC peuvent alors représenter une solution à<br />

moindre risque <strong>sur</strong> le plan biomécanique.<br />

Enfin, le choix d'une restauration partielle, perm<strong>et</strong> de<br />

maintenir la santé parodontale par le respect des profils<br />

d'émergence <strong>et</strong> la situation supra-gingivale des limites<br />

cavitaires (Lasfargues, 1990). Dans le cas de gencive<br />

fine, il devient alors possible de s'affranchir des interventions<br />

muco-gingivales visant à recréer une bande suffisante<br />

de gencive adhérente (Fleiter <strong>et</strong> Launois, 1996).<br />

Le dernier avantage des <strong>restaurations</strong> coronaires <strong>partielles</strong><br />

est représenté par le moindre coût financier qu'elles représentent,<br />

en comparaison à celui d'une couronne.<br />

Intérêt biomécanique des RPC<br />

<strong>Les</strong> données de la littérature concernant la résistance<br />

comparée des <strong>dents</strong> pulpées <strong>et</strong> <strong>dépulpées</strong> constituent<br />

souvent un suj<strong>et</strong> de controverse. En eff<strong>et</strong>, les résultats<br />

<strong>et</strong> les conclusions des études disponibles varient en<br />

fonction de protocoles souvent non superposables.<br />

<strong>Les</strong> propriétés mécaniques de la dentine de la dent<br />

dépulpée, très voisines pour certains de celles de la<br />

dentine de la dent pulpée (Reeh <strong>et</strong> coll., 1989 ; Huang<br />

<strong>et</strong> coll., 1992 ; Sedgley <strong>et</strong> Messer, 1992) sont pourtant<br />

communément considérées comme affaiblies pour la<br />

majorité des praticiens. L'élément déterminant <strong>sur</strong><br />

lequel les auteurs semblent s'accorder est la perte de<br />

substance dentaire (Reeh <strong>et</strong> coll., 1989 ; Sedgley <strong>et</strong><br />

Messer, 1992 ; Sivers <strong>et</strong> Johnson, 1992 ; Wiskott, 1996,<br />

Smith, 1997 ; Bolla <strong>et</strong> Bennani, 1999).<br />

L'attention du praticien devra se porter <strong>sur</strong> :<br />

• son volume (nombre <strong>et</strong> épaisseur des parois résiduelles),<br />

• sa localisation (la destruction des crêtes marginales est<br />

un élément défavorable),<br />

• son architecture (création d'angles internes susceptibles<br />

de générer des eff<strong>et</strong>s de coins).<br />

C'est l'addition de toutes les procédures impliquant des<br />

contraintes importantes, qu'elles soient endodontiques<br />

ou restauratrices, qui est susceptible de générer des<br />

fêlures. Celles-ci peuvent passer inaperçues dans un<br />

premier temps pour se manifester ensuite sous forme<br />

d'une fracture. Dans l'objectif de prévenir le syndrome<br />

de la dent fis<strong>sur</strong>ée, il paraît pertinent de choisir une<br />

solution thérapeutique qui privilégie le renforcement<br />

2833<br />

FORMATION<br />

CONTINUE


PRATIQUE CLINIQUE<br />

2834<br />

des structures dentaires résiduelles <strong>et</strong> l'amortissement<br />

des contraintes. Il semble alors que les <strong>restaurations</strong> <strong>collées</strong><br />

constituent la solution la plus adéquate.<br />

De nombreuses études ont abordé la problématique du<br />

renforcement par collage, donnant des résultats<br />

variables d'un auteur à un autre, mais aussi <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout<br />

en fonction du type de restauration concernée :<br />

- Di<strong>et</strong>schi <strong>et</strong> coll. (1990), pour les inlays céramiques,<br />

- Lopez (1991), pour les inlays composites,<br />

- Eakle <strong>et</strong> Staninec (1992), pour les inlays métalliques<br />

collés.<br />

- Ausiello <strong>et</strong> coll. (1997 <strong>et</strong> 1999), pour les <strong>restaurations</strong><br />

composites directes.<br />

- Pilo <strong>et</strong> coll. (1998), pour les amalgames collés.<br />

Il est important de noter que l'ensemble des études a<br />

été mené in vitro, le plus souvent <strong>sur</strong> des prémolaires<br />

pulpées extraites pour raison orthodontique. En fait, il<br />

est légitime de s'interroger <strong>sur</strong> la possibilité d'un réel<br />

renforcement des structures par collage in vivo, mais<br />

également de savoir si c<strong>et</strong>te notion peut être étendue<br />

au domaine des <strong>dents</strong> traitées endodontiquement.<br />

<strong>Les</strong> données obtenues <strong>sur</strong> les <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong> par<br />

Ausiello <strong>et</strong> al. dans deux études (1997 <strong>et</strong> 1999) donnent<br />

des résultats encourageants.<br />

L'objectif de la première étude (1997) était de déterminer<br />

la résistance à la fracture de prémolaires ayant été<br />

traitées endodontiquement <strong>et</strong> porteuses d'obturations<br />

<strong>collées</strong> MOD. <strong>Les</strong> résultats montrent que la résistance à<br />

la fracture des <strong>dents</strong> porteuses de <strong>restaurations</strong> de composite<br />

en association avec leurs systèmes de collage, est<br />

comparable à celle de <strong>dents</strong> saines. A contrario, la résistance<br />

à la fracture de <strong>dents</strong> porteuses d'amalgames collés<br />

ou de <strong>restaurations</strong> "sandwich" impliquant une base<br />

de 2 à 3mm de substitut dentinaire (sandwich CVI/composite<br />

ou sandwich compomère/composite), est inférieure<br />

à celle de <strong>dents</strong> saines, mais supérieure à celle de<br />

<strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong> avec une cavité MOD non restaurée.<br />

Dans la seconde étude (1999), concernant également<br />

des <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong>, les mêmes auteurs montrent une<br />

dégradation plus importante des interfaces par décollement<br />

pour les <strong>restaurations</strong> à l'amalgame collé <strong>et</strong> les <strong>restaurations</strong><br />

sandwich, par comparaison aux <strong>restaurations</strong><br />

composites, lors de l'application de contraintes répétées.<br />

Toutefois à notre connaissance, aucune étude in vivo<br />

ne confirme ces données in vitro. Le rôle bénéfique du<br />

collage dans la consolidation de la dent dépulpée doit<br />

donc, faute de plus d'éléments scientifiques, être considéré<br />

comme spéculatif. Des études cliniques prospectives<br />

apparaissent nécessaires pour tester la fiabilité des<br />

RPC en fonction du délabrement coronaire à traiter.<br />

Indications des RPC<br />

Loin de systématiser la décision thérapeutique, c'est l'ensemble<br />

des informations issues de l'examen clinique <strong>et</strong><br />

radiologique qui orientera le choix vers une solution<br />

conservatrice ou prothétique.<br />

De fait, hormis la perte de substance qui constitue le<br />

paramètre essentiel, les facteurs généraux doivent aussi<br />

être considérés. Ils sont représentés par l'âge du patient,<br />

l'ancienn<strong>et</strong>é de la dépulpation (Pierrisnard, 1993) <strong>et</strong> l'analyse<br />

fine de l'occlusion statique <strong>et</strong> dynamique (tableau 1).<br />

Dans le souci de simplifier la description quantitative <strong>et</strong><br />

qualitative de la perte de substance, nous nous référons<br />

à la classification proposée par Mount <strong>et</strong> Hume (1997)<br />

<strong>et</strong> modifiée par Lasfargues <strong>et</strong> coll. (1999). Bien que<br />

c<strong>et</strong>te classification, intitulée SISTA, concerne les pertes<br />

de substances d'origine exclusivement carieuse sans<br />

référence à l'état pulpaire, elle perm<strong>et</strong> par analogie, de<br />

catégoriser les pertes de substances de la dent dépulpée<br />

en fonction de leur localisation ou SITE, <strong>et</strong> de leur<br />

étendue ou STADE (tableau 2).<br />

Tableau I - Indications comparées des RPC <strong>et</strong> des couronnes en fonction des facteurs généraux<br />

RPC COURONNE<br />

Age du patient Tout âge Adulte <strong>et</strong> personne âgée si parodonte non déficient.<br />

Ancienn<strong>et</strong>é de la dépulpation Dépulpation récente de préférence. Dépulpation ancienne<br />

Analyse de l'occlusion OIM stable OIM instable<br />

Protection canine Fonction de groupe<br />

Béance Parafonctions (Bruxisme...)<br />

Tableau II - Classification SISTA appliquée aux pertes de substance de la dent dépulpée (d'après Lasfargues <strong>et</strong> al,1999)<br />

SITES (localisations) STADES (étendues)<br />

1. Perte de substance occlusale 0. Aucune perte de substance<br />

2. Perte de substance proximale 1 <strong>et</strong> 2. Pertes de substance modérées, sans fragilisation des cuspides.<br />

3. Perte de substance cervicale 3 <strong>et</strong> 4. Pertes de substance étendues avec fragilisation ou perte de cuspides.<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000


Tableau III - Rapport coût-bénéfice - risque des différentes solutions thérapeutiques<br />

RPC<br />

directe<br />

RPC<br />

indirecte<br />

Couronne<br />

<strong>Les</strong> stades 0 <strong>et</strong> 1 ne concernent pas la dent dépulpée.<br />

Le stade 2 est <strong>sur</strong>tout rencontré dans le cadre des <strong>dents</strong><br />

antérieures traumatisées dont la seule perte de substance<br />

est représentée par l'accès au système endocanalaire.<br />

<strong>Les</strong> situations les plus fréquemment r<strong>et</strong>rouvées sont en<br />

fait les pertes de substance de stades 3 <strong>et</strong> 4, associées<br />

aux sites 1 <strong>et</strong> 2. Pour celles-ci, l'étendue de la perte de<br />

substance doit être considérée dans la largeur, mais<br />

aussi dans la hauteur. À ce titre, le niveau cervical de la<br />

préparation par rapport à la gencive marginale doit être<br />

évalué car il conditionne l'accessibilité pour le collage. La<br />

gestion d'une limite intra-sulculaire nécessitera donc un<br />

aménagement parodontal (allongement de couronne<br />

clinique chirurgical ou orthodontique) pour parvenir à<br />

une situation supragingivale, idéale pour les <strong>restaurations</strong><br />

adhésives. La présence d'un bandeau amélaire<br />

périphérique est également un critère plaidant pour le<br />

choix d'une RPC (Di<strong>et</strong>schi <strong>et</strong> Spreafico, 1997).<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

Bénéfices Risques Coût<br />

financier<br />

Biologique :<br />

• Solution la moins invasive.<br />

• Absence d'agressions parodontales.<br />

• Réintervention facilitée.<br />

• Temporisation efficace en endodontie <strong>et</strong> parodontie.<br />

Mécanique :<br />

• Renforcement des structures résiduelles par collage ?<br />

• Ancrage radiculaire inutile.<br />

Esthétique/<strong>restaurations</strong> métalliques.<br />

Biologique :<br />

• Solution un peu plus invasive.<br />

• Amélioration de la qualité du joint/RPC directes.<br />

• Absence d'agressions parodontales.<br />

• Réintervention facilitée.<br />

• Temporisation efficace en endodontie <strong>et</strong> parodontie.<br />

Mécanique :<br />

• Renforcement des structures résiduelles par collage ?<br />

• Ancrage radiculaire inutile.<br />

• Amélioration des propriétés mécaniques des <strong>restaurations</strong>/RPC<br />

directes.<br />

Esthétique/<strong>restaurations</strong> métalliques.<br />

Mécanique :<br />

• Abaissement du risque de fractures coronaires.<br />

Esthétique/RPC directes <strong>et</strong> indirectes.<br />

Procédures éprouvées <strong>et</strong> recul clinique.<br />

Pérennité évaluée à environ 10 ans.<br />

Biologique :<br />

• Récidive de carie cervicale.<br />

Mécanique :<br />

• Microtraumatismes générés par la rétraction<br />

de polymérisation.<br />

• Risque de fracture coronaire ?<br />

Mise en œuvre exigeante.<br />

Recul clinique <strong>sur</strong> la dent dépulpée ?<br />

Biologique :<br />

• Risque de récidive de carie cervicale.<br />

Mécanique :<br />

• Risque de fracture coronaire ?<br />

Mise en œuvre exigeante.<br />

Recul clinique <strong>sur</strong> la dent dépulpée ?<br />

Biologique :<br />

• Solution la plus invasive.<br />

• Risque de récidive de carie cervicale.<br />

• Agressions parodontales possibles.<br />

• Réintervention difficile.<br />

Mécanique :<br />

• Ancrage radiculaire fréquent augmentant le<br />

risque de fractures radiculaires.<br />

Procédures opératoires<br />

En fonction de la perte de substance <strong>et</strong> du type de<br />

<strong>dents</strong>, différents procédés sont envisageables.<br />

Dents antérieures<br />

D'une façon générale, les RPC sont une solution de choix<br />

pour traiter les séquelles des traumatismes des <strong>dents</strong> antérieures<br />

afin d'éviter ou différer les solutions invasives de<br />

derniers recours. Pour de nombreux auteurs (Lasfargues,<br />

1990 ; Robbins, 1990 ; Sivers <strong>et</strong> Johnson, 1992 ; Smith,<br />

1997 ; Mc Lean, 1998), en l'absence de destruction coronaire<br />

étendue <strong>sur</strong> une dent antérieure dépulpée, une restauration<br />

composite directe obturant la cavité d'accès,<br />

constitue la restauration de choix. La justification d'un<br />

tenon céramique, proposé par certains auteurs pour ces<br />

situations (Stappert 1999), n'a pas été éprouvée.<br />

<strong>Les</strong> RPC directes des <strong>dents</strong> antérieures <strong>dépulpées</strong> peuvent<br />

s'envisager jusqu'au stade 3 (restauration d'usa-<br />

Peu élevé<br />

Plus élevé<br />

Très élevé<br />

2835<br />

FORMATION<br />

CONTINUE


PRATIQUE CLINIQUE<br />

Cas clinique du Pr Jean-Jacques Lasfargues<br />

Fig. 1 - Fracture radiculaire induite par un tenon radiculaire <strong>sur</strong><br />

une prémolaire maxillaire<br />

(b) Le patient est gêné par la couleur de son incisive centrale droite<br />

(dyschromie associée à un volumineux composite). Il souhaite que<br />

l'on améliore sa situation esthétique pour un coût <strong>et</strong> une durée de<br />

traitement raisonnables.<br />

2836<br />

ge). Prioritairement elles sont indiquées lorsque les deux<br />

crêtes marginales sont intactes <strong>et</strong> lorsque la paroi vestibulaire<br />

est suffisamment épaisse (SISTA 1.2 <strong>et</strong> SISTA 1.3).<br />

Pour les stades 4, le recours à la prothèse conjointe<br />

constituera fréquemment la solution la plus adéquate.<br />

Néanmoins, des fac<strong>et</strong>tes ou RPC (céramique ou composite)<br />

à recouvrement lingual partiel peuvent être envisagées<br />

pour restaurer les bords incisifs fracturés. La cavité<br />

d'accès est alors, soit comblée par technique directe,<br />

soit incorporée dans la forme de préparation afin de<br />

majorer la rétention <strong>et</strong> la stabilisation. À ce titre, l'incor-<br />

Fig. 2 - RPC directe<br />

antérieure associée à<br />

une technique de<br />

blanchiment externe<br />

ambulatoire chez un<br />

jeune patient.<br />

(a) Traumatisme ayant<br />

provoqué l'arrêt de<br />

l'édification radiculaire.<br />

Le traitement<br />

endodontique n’est pas<br />

à reprendre. La mise en<br />

place d'un tenon<br />

radiculaire constituerait<br />

ici un facteur de risque<br />

important <strong>sur</strong> le plan<br />

biomécanique<br />

(fragilisation des parois<br />

dentinaires radiculaires)<br />

(c) Amélioration de la situation esthétique des 2/3 de la couronne<br />

suite à un blanchiment externe ambulatoire durant une quinzaine<br />

de jours. Notez les limites de la restauration de composite qui va être<br />

remplacée.<br />

poration de fibres placées dans la cavité d'accès peut ici<br />

revêtir un caractère intéressant en majorant les propriétés<br />

mécaniques de la restauration qui travaillera essentiellement<br />

en flexion (Tirl<strong>et</strong>, 1999).<br />

Dents postérieures<br />

En ce qui concerne les <strong>dents</strong> postérieures, des <strong>restaurations</strong><br />

directes par composite micro-hybride à haute densité<br />

de charges, pourront s'envisager :<br />

• dans les sites 1 jusqu'au stade 3, si l'occlusion autorise<br />

la conservation des parois fragilisées.<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000


(d) <strong>et</strong> (e) Perte de substance après dépose de l'ancienne restauration. Notez la<br />

vestibuloposition de c<strong>et</strong>te dent. L'absence de contacts en OIM au niveau des 2 incisives<br />

centrales maxillaires représente un critère favorable pour la réalisation d'une RPC directe.<br />

La préparation a été majorée <strong>sur</strong> la face vestibulaire dans l'objectif de rétablir un bombé<br />

comparable à celui de la dent adjacente.<br />

(f) Mise en place du champ opératoire <strong>et</strong> protection des <strong>dents</strong><br />

adjacentes avant conditionnement des tissus dentaires.<br />

• dans les sites 2, jusqu'au stade 2, soit uniquement si<br />

la perte de substance ne concerne qu'une des deux<br />

crêtes marginales.<br />

Pour les pertes de substance MOD, les <strong>restaurations</strong><br />

indirectes s'imposent.<br />

Afin de sauvegarder les possibilités de réintervention, les<br />

orifices canalaires <strong>et</strong> le plancher pulpaire doivent être au<br />

préalable recouverts par un ciment verre ionomère modifié<br />

par adjonction de résine. La mise en place d'un substitut<br />

dentinaire de type composite fluide peut également<br />

se concevoir pour favoriser l'amortissement des<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

(g) Vue finale de la RPC directe par stratification de composite.<br />

La cavité d'accès endodontique a été partiellement obturée à l'aide<br />

d'un CVI modifié par adjonction de résine (substitut dentinaire).<br />

L'âge du patient constitue également un paramètre déterminant<br />

dans le choix thérapeutique (moindre mutilation, réversibilité du<br />

traitement, possibilité de réintervention)<br />

contraintes occlusales transmises par le composite de<br />

recouvrement (Tassery <strong>et</strong> coll, 1998). Cependant l'association<br />

de matériaux de familles différentes, en diminuant<br />

la cohésion interne de la restauration, peut nuire à la<br />

résistance mécanique finale de la reconstitution.<br />

Lorsque la taille de la perte de substance augmente, les<br />

techniques semi-directes ou indirectes deviennent préférables<br />

: elles sont fortement recommandées pour SISTA<br />

2.3 <strong>et</strong> impératives pour SISTA 2.4<br />

Le recouvrement cuspidien partiel ou total peut alors<br />

s'imposer pour des raisons de résistance mécanique de la<br />

2837<br />

FORMATION<br />

CONTINUE


PRATIQUE CLINIQUE<br />

Cas clinique des Drs F. Buki<strong>et</strong> <strong>et</strong> G. Tirl<strong>et</strong><br />

Fig 3 : RPC indirecte <strong>sur</strong> une première molaire maxillaire<br />

(a) Perte de substance après dépose d'une restauration à<br />

l'amalgame <strong>et</strong> reprise de traitement endodontique.<br />

La situation de la limite cavitaire est supra-gingivale <strong>et</strong> il persiste<br />

un bandeau d'émail périphérique de 0,5mm d'épaisseur.<br />

Un recouvrement de la cuspide mésiovestibulaire est imposé par<br />

la perte de substance<br />

(d) Vue clinique à 2 semaines après collage de l’onlay composite<br />

<strong>et</strong> réalisation d’un composite direct lingual remplaçant l’amalgame<br />

défectueux<br />

2838<br />

dent, mais aussi de la restauration, <strong>et</strong> pour des considérations<br />

d'ordres occlusal <strong>et</strong> esthétique (Fuzzi <strong>et</strong> Rapelli, 1996<br />

selon Banks, 1990). De nombreux auteurs semblent<br />

d'ailleurs s'accorder <strong>sur</strong> la nécessité du recouvrement cuspidien<br />

dans un grand nombre de situations cliniques<br />

(Robbins, 1990 ; Panitvisai <strong>et</strong> Messer, 1995 ; Smith, 1997).<br />

Ces solutions peuvent alors as<strong>sur</strong>er la résistance du<br />

complexe dent-obturation. Pour Wiskott (1998), une<br />

cavité occluso-mésio-distale <strong>sur</strong> une dent postérieure<br />

dépulpée suffit à poser l'indication d'une couronne périphérique.<br />

Pour c<strong>et</strong> auteur, les impératifs mécaniques<br />

(b) <strong>et</strong> (c) Après élimination<br />

des excès de Gutta-percha,<br />

l'utilisation d'un composite<br />

fluide perm<strong>et</strong> la réalisation<br />

d'un fond sustentateur <strong>et</strong> le<br />

comblement de toutes les<br />

zones de contre-dépouille<br />

(e) Cliché rétroalvéolaire postopératoire<br />

l'emportent alors <strong>sur</strong> les impératifs biologiques (prévention<br />

des risques de fracture). C<strong>et</strong>te dernière affirmation<br />

s'oppose donc aux résultats émanant des études de<br />

Ausiello <strong>et</strong> al. (1997).<br />

Dans l'avenir, des études in vivo devront m<strong>et</strong>tre en<br />

exergue c<strong>et</strong>te problématique qui conditionne directement<br />

nos choix thérapeutiques. En attendant, c'est<br />

l'évaluation de tous les paramètres cliniques qui perm<strong>et</strong><br />

de poser préférentiellement telle ou telle indication de<br />

restauration, de type RPC ou de type prothétique.<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000


Cas clinique des Drs G. Tirl<strong>et</strong>, J.P. Mall<strong>et</strong> <strong>et</strong> J.M. Dersot<br />

Fig 4 - RPC indirecte <strong>sur</strong> une deuxième molaire maxillaire (inlay composite <strong>sur</strong> armature métallique)<br />

(a) Situation clinique initiale. Il persiste trois parois dentaires<br />

d'épaisseurs suffisantes<br />

(c) Vue clinique vestibulaire :<br />

la réalisation d'une préparation coronopériphérique<br />

pour une CCM amènerait<br />

une fragilisation, voire la perte totale<br />

de c<strong>et</strong>te paroi dentaire<br />

Conclusion<br />

À l'heure actuelle, de nombreux éléments restent<br />

controversés. Il apparaît clairement dans la littérature,<br />

que c'est la perte de substance dentaire <strong>et</strong> non la dépulpation<br />

elle-même qui fragilise la dent. Il paraît donc sou-<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

(d) Vue de l'inlay composite<br />

<strong>sur</strong> infrastructure en or <strong>sur</strong> le modèle<br />

de travail. La proximité sulculaire<br />

<strong>et</strong> l'absence d'émail cervical nous ont<br />

fait opter pour c<strong>et</strong>te solution<br />

thérapeutique<br />

(b) Cliché rétroalvéolaire après reprise de traitement endodontique<br />

(mené par J.P. Mall<strong>et</strong>). La localisation de la perte de substance en<br />

mésial impose la réalisation d’un allongement coronaire (mené par<br />

J.M. Dersot)<br />

(e) Vue clinique après scellement optimisé (CVI modifié<br />

par adjonction de résine) de l'inlay<br />

haitable de privilégier autant que possible une solution<br />

thérapeutique moins invasive <strong>et</strong> renforçant les structures<br />

dentaires résiduelles. À ce titre, les RPC semblent<br />

représenter une solution digne d'intérêt. Cependant,<br />

compte tenu de l'état actuel des connaissances, il n'est<br />

pas question de généraliser l'application de c<strong>et</strong>te possi-<br />

2839<br />

FORMATION<br />

CONTINUE


PRATIQUE CLINIQUE<br />

bilité thérapeutique à l'ensemble des <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong>.<br />

C'est l'analyse de tous les paramètres, <strong>et</strong> la<br />

mise en balance des bénéfices <strong>et</strong> risques à court,<br />

moyen <strong>et</strong> long termes, qui peut aboutir à poser<br />

l'indication de ce type de restauration dont les<br />

intérêts sont multiples <strong>et</strong> en accord avec les<br />

conceptions modernes de l'odontologie conservatrice.<br />

L'opinion encore fortement ancrée selon<br />

laquelle toute dent dépulpée nécessite une couronne<br />

pour sa restauration n'a pas de fondement<br />

scientifique. Aujourd'hui, c<strong>et</strong>te affirmation doit être<br />

remise en question ou du moins nuancée.<br />

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2840<br />

Ce qu’il faut r<strong>et</strong>enir<br />

• La résistance biomécanique d'une dent est <strong>sur</strong>tout conditionnée<br />

par sa perte de substance tissulaire (volume, architecture,<br />

localisation) <strong>et</strong> par les différentes contraintes qu'elle a subi<br />

pendant mais également après le traitement endodontique.<br />

• <strong>Les</strong> RPC ne nécessitent que rarement des ancrages radiculaires.<br />

• <strong>Les</strong> RPC présentent un rapport coût-bénéfice- sécurité favorable<br />

<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent de différer l'échéance prothétique <strong>et</strong> la<br />

perte de la dent <strong>sur</strong> l'arcade.<br />

• Des études prospectives multicentriques apparaissent nécessaires<br />

pour tester la fiabilité des RPC.<br />

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Article soumis le 6 mars 2000. Accepté pour publication le 14 mai 2000.<br />

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2841<br />

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