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Les restaurations partielles collées sur dents dépulpées Intérêts et ...

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PRATIQUE CLINIQUE<br />

2834<br />

des structures dentaires résiduelles <strong>et</strong> l'amortissement<br />

des contraintes. Il semble alors que les <strong>restaurations</strong> <strong>collées</strong><br />

constituent la solution la plus adéquate.<br />

De nombreuses études ont abordé la problématique du<br />

renforcement par collage, donnant des résultats<br />

variables d'un auteur à un autre, mais aussi <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout<br />

en fonction du type de restauration concernée :<br />

- Di<strong>et</strong>schi <strong>et</strong> coll. (1990), pour les inlays céramiques,<br />

- Lopez (1991), pour les inlays composites,<br />

- Eakle <strong>et</strong> Staninec (1992), pour les inlays métalliques<br />

collés.<br />

- Ausiello <strong>et</strong> coll. (1997 <strong>et</strong> 1999), pour les <strong>restaurations</strong><br />

composites directes.<br />

- Pilo <strong>et</strong> coll. (1998), pour les amalgames collés.<br />

Il est important de noter que l'ensemble des études a<br />

été mené in vitro, le plus souvent <strong>sur</strong> des prémolaires<br />

pulpées extraites pour raison orthodontique. En fait, il<br />

est légitime de s'interroger <strong>sur</strong> la possibilité d'un réel<br />

renforcement des structures par collage in vivo, mais<br />

également de savoir si c<strong>et</strong>te notion peut être étendue<br />

au domaine des <strong>dents</strong> traitées endodontiquement.<br />

<strong>Les</strong> données obtenues <strong>sur</strong> les <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong> par<br />

Ausiello <strong>et</strong> al. dans deux études (1997 <strong>et</strong> 1999) donnent<br />

des résultats encourageants.<br />

L'objectif de la première étude (1997) était de déterminer<br />

la résistance à la fracture de prémolaires ayant été<br />

traitées endodontiquement <strong>et</strong> porteuses d'obturations<br />

<strong>collées</strong> MOD. <strong>Les</strong> résultats montrent que la résistance à<br />

la fracture des <strong>dents</strong> porteuses de <strong>restaurations</strong> de composite<br />

en association avec leurs systèmes de collage, est<br />

comparable à celle de <strong>dents</strong> saines. A contrario, la résistance<br />

à la fracture de <strong>dents</strong> porteuses d'amalgames collés<br />

ou de <strong>restaurations</strong> "sandwich" impliquant une base<br />

de 2 à 3mm de substitut dentinaire (sandwich CVI/composite<br />

ou sandwich compomère/composite), est inférieure<br />

à celle de <strong>dents</strong> saines, mais supérieure à celle de<br />

<strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong> avec une cavité MOD non restaurée.<br />

Dans la seconde étude (1999), concernant également<br />

des <strong>dents</strong> <strong>dépulpées</strong>, les mêmes auteurs montrent une<br />

dégradation plus importante des interfaces par décollement<br />

pour les <strong>restaurations</strong> à l'amalgame collé <strong>et</strong> les <strong>restaurations</strong><br />

sandwich, par comparaison aux <strong>restaurations</strong><br />

composites, lors de l'application de contraintes répétées.<br />

Toutefois à notre connaissance, aucune étude in vivo<br />

ne confirme ces données in vitro. Le rôle bénéfique du<br />

collage dans la consolidation de la dent dépulpée doit<br />

donc, faute de plus d'éléments scientifiques, être considéré<br />

comme spéculatif. Des études cliniques prospectives<br />

apparaissent nécessaires pour tester la fiabilité des<br />

RPC en fonction du délabrement coronaire à traiter.<br />

Indications des RPC<br />

Loin de systématiser la décision thérapeutique, c'est l'ensemble<br />

des informations issues de l'examen clinique <strong>et</strong><br />

radiologique qui orientera le choix vers une solution<br />

conservatrice ou prothétique.<br />

De fait, hormis la perte de substance qui constitue le<br />

paramètre essentiel, les facteurs généraux doivent aussi<br />

être considérés. Ils sont représentés par l'âge du patient,<br />

l'ancienn<strong>et</strong>é de la dépulpation (Pierrisnard, 1993) <strong>et</strong> l'analyse<br />

fine de l'occlusion statique <strong>et</strong> dynamique (tableau 1).<br />

Dans le souci de simplifier la description quantitative <strong>et</strong><br />

qualitative de la perte de substance, nous nous référons<br />

à la classification proposée par Mount <strong>et</strong> Hume (1997)<br />

<strong>et</strong> modifiée par Lasfargues <strong>et</strong> coll. (1999). Bien que<br />

c<strong>et</strong>te classification, intitulée SISTA, concerne les pertes<br />

de substances d'origine exclusivement carieuse sans<br />

référence à l'état pulpaire, elle perm<strong>et</strong> par analogie, de<br />

catégoriser les pertes de substances de la dent dépulpée<br />

en fonction de leur localisation ou SITE, <strong>et</strong> de leur<br />

étendue ou STADE (tableau 2).<br />

Tableau I - Indications comparées des RPC <strong>et</strong> des couronnes en fonction des facteurs généraux<br />

RPC COURONNE<br />

Age du patient Tout âge Adulte <strong>et</strong> personne âgée si parodonte non déficient.<br />

Ancienn<strong>et</strong>é de la dépulpation Dépulpation récente de préférence. Dépulpation ancienne<br />

Analyse de l'occlusion OIM stable OIM instable<br />

Protection canine Fonction de groupe<br />

Béance Parafonctions (Bruxisme...)<br />

Tableau II - Classification SISTA appliquée aux pertes de substance de la dent dépulpée (d'après Lasfargues <strong>et</strong> al,1999)<br />

SITES (localisations) STADES (étendues)<br />

1. Perte de substance occlusale 0. Aucune perte de substance<br />

2. Perte de substance proximale 1 <strong>et</strong> 2. Pertes de substance modérées, sans fragilisation des cuspides.<br />

3. Perte de substance cervicale 3 <strong>et</strong> 4. Pertes de substance étendues avec fragilisation ou perte de cuspides.<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000

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