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Les restaurations partielles collées sur dents dépulpées Intérêts et ...

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tiellement en compression, l'intérêt de l'ancrage radiculaire<br />

devient limité. Dans le cadre des RPC, qui impliquent<br />

une <strong>sur</strong>face d'adhésion étendue, placer un tenon<br />

radiculaire à des fins de rétention apparaît sans fondement<br />

à condition d'exploiter au maximum la totalité des<br />

structures résiduelles pour le collage. C<strong>et</strong>te situation se<br />

r<strong>et</strong>rouve plus fréquemment en clinique que par le passé.<br />

Dans les secteurs antérieurs <strong>et</strong> également pour les prémolaires,<br />

la nécessité d'un ancrage radiculaire fait plus<br />

souvent loi. Dans ce cas, une alternative intéressante<br />

quoique controversée est constituée par le collage d'ancrages<br />

radiculaires non métalliques, sous la forme de<br />

tenons ou tuteurs en fibre de carbone ou en zircone<br />

(Stappert, 1999).<br />

<strong>Les</strong> nouvelles formes de préparation canalaire liées aux<br />

techniques de rotation continue <strong>et</strong> l'évaluation du pronostic<br />

du traitement endodontique (Rilliard <strong>et</strong> coll.,<br />

1998) constituent également des paramètres fondamentaux<br />

dans l'orientation thérapeutique choisie.<br />

L'étanchéité de la restauration coronaire représente<br />

alors le critère clé pour optimiser ce pronostic (Saunders,<br />

1998). <strong>Les</strong> données récentes indiquent que des<br />

échecs qualifiés d'endodontiques, sont en réalité dans<br />

bien des cas la conséquence d'un ensemencement bactérien<br />

de l'obturation canalaire par absence de protection<br />

étanche de c<strong>et</strong>te dernière au cours des phases prothétiques<br />

(Ray <strong>et</strong> Trope, 1995). Une couronne provisoire<br />

non étanche, l'exposition à la salive au cours de la<br />

préparation du logement de tenon <strong>et</strong> lors de l'empreinte,<br />

la percolation au niveau de la coiffe prothétique<br />

d'usage constituent des facteurs d'échecs notoires. C'est<br />

la raison pour laquelle, chaque fois que cela est possible,<br />

il est préférable d'éviter le recours aux tenons qui<br />

imposent la désobturation partielle du canal avec son<br />

cortège d'aléas. Pour les mêmes raisons, il est impératif<br />

de réaliser de manière immédiate ou quasi-immédiate<br />

une restauration à visée définitive y compris en cas de<br />

lésions périapicales préexistantes. Si toutefois la solution<br />

prothétique définitive doit être différée, une RPC perm<strong>et</strong>tra<br />

d'as<strong>sur</strong>er une étanchéité supérieure à celle<br />

d'une couronne provisoire.<br />

De plus, en cas d'infection récurrente, la ré-intervention<br />

sera réalisée de manière plus aisée dans le cadre d'une<br />

restauration partielle car la pose de la digue s'en trouvera<br />

facilitée <strong>et</strong> l'on disposera d'une cavité d'accès à<br />

quatre murs pour recueillir la solution d'irrigation canalaire.<br />

Ajoutons que si la dent couronnée est porteuse<br />

d'un ancrage radiculaire, le r<strong>et</strong>raitement endodontique<br />

est suj<strong>et</strong> aux complications du fait des risques de mutilation,<br />

de fragilisation supplémentaire, de perforation <strong>et</strong><br />

de fracture (Machtou, 1993).<br />

Information Dentaire n° 36 du 25 octobre 2000<br />

Dans le cadre des <strong>dents</strong> immatures, les RPC s'avèrent<br />

également indispensables dans les procédures d'apexification<br />

dans l'attente d'une ferm<strong>et</strong>ure apicale mais également<br />

après l'obturation "définitive". En eff<strong>et</strong>, lorsqu'un<br />

traumatisme a prématurément interrompu la croissance<br />

des parois canalaires, la fragilisation radiculaire résiduelle<br />

contre-indique la mise en place d'un tenon radiculaire.<br />

<strong>Les</strong> RPC peuvent alors représenter une solution à<br />

moindre risque <strong>sur</strong> le plan biomécanique.<br />

Enfin, le choix d'une restauration partielle, perm<strong>et</strong> de<br />

maintenir la santé parodontale par le respect des profils<br />

d'émergence <strong>et</strong> la situation supra-gingivale des limites<br />

cavitaires (Lasfargues, 1990). Dans le cas de gencive<br />

fine, il devient alors possible de s'affranchir des interventions<br />

muco-gingivales visant à recréer une bande suffisante<br />

de gencive adhérente (Fleiter <strong>et</strong> Launois, 1996).<br />

Le dernier avantage des <strong>restaurations</strong> coronaires <strong>partielles</strong><br />

est représenté par le moindre coût financier qu'elles représentent,<br />

en comparaison à celui d'une couronne.<br />

Intérêt biomécanique des RPC<br />

<strong>Les</strong> données de la littérature concernant la résistance<br />

comparée des <strong>dents</strong> pulpées <strong>et</strong> <strong>dépulpées</strong> constituent<br />

souvent un suj<strong>et</strong> de controverse. En eff<strong>et</strong>, les résultats<br />

<strong>et</strong> les conclusions des études disponibles varient en<br />

fonction de protocoles souvent non superposables.<br />

<strong>Les</strong> propriétés mécaniques de la dentine de la dent<br />

dépulpée, très voisines pour certains de celles de la<br />

dentine de la dent pulpée (Reeh <strong>et</strong> coll., 1989 ; Huang<br />

<strong>et</strong> coll., 1992 ; Sedgley <strong>et</strong> Messer, 1992) sont pourtant<br />

communément considérées comme affaiblies pour la<br />

majorité des praticiens. L'élément déterminant <strong>sur</strong><br />

lequel les auteurs semblent s'accorder est la perte de<br />

substance dentaire (Reeh <strong>et</strong> coll., 1989 ; Sedgley <strong>et</strong><br />

Messer, 1992 ; Sivers <strong>et</strong> Johnson, 1992 ; Wiskott, 1996,<br />

Smith, 1997 ; Bolla <strong>et</strong> Bennani, 1999).<br />

L'attention du praticien devra se porter <strong>sur</strong> :<br />

• son volume (nombre <strong>et</strong> épaisseur des parois résiduelles),<br />

• sa localisation (la destruction des crêtes marginales est<br />

un élément défavorable),<br />

• son architecture (création d'angles internes susceptibles<br />

de générer des eff<strong>et</strong>s de coins).<br />

C'est l'addition de toutes les procédures impliquant des<br />

contraintes importantes, qu'elles soient endodontiques<br />

ou restauratrices, qui est susceptible de générer des<br />

fêlures. Celles-ci peuvent passer inaperçues dans un<br />

premier temps pour se manifester ensuite sous forme<br />

d'une fracture. Dans l'objectif de prévenir le syndrome<br />

de la dent fis<strong>sur</strong>ée, il paraît pertinent de choisir une<br />

solution thérapeutique qui privilégie le renforcement<br />

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FORMATION<br />

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