FÉDÉRATION
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Sept ans après l’armistice, 14 usines étaient reconstruites mais<br />
toutes ne tournaient pas à plein de leur capacité pour diverses<br />
raisons : - emblavements insuffisants - crises monétaire, écono-<br />
mique et sociale de 1929-1935 ; des betteraves du Saint-Quentinois<br />
traitées dans la Somme, qui lui ont permis de devenir le 1”<br />
département sucrier de France.<br />
La situation se rétablissait quand survint la 2” guerre mondiale.<br />
Les dégâts des bombardements allemands de 1940 et des<br />
Anglo-Américains de 1944 ont été assez vite réparés, mais la<br />
disette de sucre avec la carte de ravitaillement devait durer<br />
encore quelques années (1950).<br />
Après ces privations, la consommation des pays européens<br />
redevenait bientst normale et ne cessait d’augmenter : en 1962-63<br />
le Danois en consommait 55 kilos par an, le Britannique 50, le<br />
Frangais 34, l’Allemand de l’Ouest 30 et l’Italien 25. Le Franqais<br />
avait consommé un peu moins que sa production, alors pyoche de<br />
1.500.000 tonnes, et celle des treize usines du département de<br />
l’Aisne dépassait 280.000 tonnes (27).<br />
La demande de sucre toujours plus grande devait entraîner<br />
l’accroissement de sa production. Aussi une nouvelle révolution<br />
industrielle, comme 100 ans auparavant, au début du second<br />
Empire, apparaît en même temps dans la culture de la betterave<br />
comme nous l’avons vu et dans l’industrie sucrière, deux secteurs<br />
interdépendants où une collaboration économique parfaite devait<br />
régner entre planteurs et sucriers (17) II.<br />
Des usines se transformaient en de gigantesques complexes<br />
atteignant le summum de la technique électronique par la régu-<br />
lation automatique de toutes les opérations, de la râperie au<br />
conditionnement du sucre raffiné (en sac papier de 5 kg pour le<br />
cristallisé ou en paquet de 5 boîtes de 1 kg pour le sucre en<br />
morceaux).<br />
La capacité journalière de traitement des betteraves des plus<br />
fortes usines rétablies après 1920 avait tourné autour de 3.000<br />
tonnes par jour ; elle approchait 4.500 avant 1940, pour atteindre<br />
6.000 tonnes dans les années 50, elle dépasse maintenant 10.000 t<br />
depuis une dizaine d’années (le 20 octobre 1977, Eppeville avait<br />
firaité 11.265 t de betteraves propres, ce qui représentait 16.000 t<br />
de betteraves brutes avec un déchet de 28,3 % (24) II (avec plus<br />
de 300 salariés permanents).<br />
Dans le même temps trois sucreries de l’Aisne disparaissaient<br />
en fusionnant avec d‘autres ; auparavant d’importants groupes<br />
sucriers s’étaient constitués en Picardie, tels : 1) Générale Sucrière<br />
formée du complexe d‘Aulnois-srruslaon avec deux usines de la Som-<br />
me, Roye (Lebaudy) et Eppeville (cette dernike traitant des bette-