FÉDÉRATION
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tions au cimetière de Vaux, où pleuvent les obus, un convoi<br />
funèbre conduisant 3 cercueils au cimetière de Laon, remontait<br />
vers 11 heures la route de la gare. Il venait d’arriver près du<br />
square établi dans la boucle de la route lorsqu’un obus vint<br />
éclater à cet endroit, tuant 13 personnes dont 4 employés des<br />
pompes funèbres, blessant les assistants et brisant un cercueil<br />
dont les débris et le cadavre lui-mEme furent éparpillés dans les<br />
marronniers de la route. Le bruit qui en court, en ville, aussitôt,<br />
répand la terreur. Les passants se font plus rares, on se terre dans<br />
sa cave. Le bombardement continue toute la journée >>.<br />
Immédiatement M. Ermant s’adresse à la population (avis<br />
312 bis).<br />
Le Sénateur-Maire de Laon à la Population.<br />
Aux heures tragiques et douloureuses que nous traversons, le<br />
calme, la résignation et le sang-froid s’imposent à tous.<br />
Le respect des morts et de leurs convictions religieuses demeu-<br />
rent intangibles, mais à des circonstances exceptionnelles doivent<br />
correspondre des mesures kgalement exceptionnelles.<br />
Pour ce motif, les décédés seront à l’avenir transportés direc-<br />
tement de leurs domiciles au cimetibre sans qu’il se forme aucun<br />
convoi, la famille elle-même devra s’abstenir de suivre les porteurs.<br />
La population comprendra que la sauvegarde des vies humaines,<br />
dans la mesure où il est possible de les préserver, exige cette<br />
mesure de prudence et saura la respecter.<br />
LES VEXATIONS :<br />
Laon, le 1“ avril 1918.<br />
Ermant.<br />
Le salut aux officiers Allemands ; pas d’amitié aux prisonniers<br />
(r?rême Français)<br />
L’une des choses qui va le plus choquer l’occupé, et à bon<br />
droit, est l’accumulation des vexations.<br />
Plus d‘une fois, on reviendra sur ce sujet. L‘avis insidieux du<br />
8 septembre 1917 vaut la peine d’être reproduit en son entier :<br />
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