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Gravures Un voyage dans l'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles

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Jacques Callot, Paris : vue du Louvre, v. 1629<br />

coteaux que domine aujourd’hui l’Arc de Triomphe de l’Etoile.<br />

Jacques Callot, Le Parterre de Nancy<br />

Musée <strong>des</strong> Beaux-Arts de Caen / Service Educatif<br />

Au premier plan coule la<br />

Seine avec une fête<br />

nautique. Des jouteurs<br />

sont à l’avant <strong>des</strong><br />

bateaux (barques <strong>et</strong><br />

galères), aux mâts<br />

<strong>des</strong>quels flottent <strong>des</strong><br />

oriflammes aux fleurs de<br />

lys (en bas à droite). A<br />

gauche, quelques<br />

maisons du vieux Paris,<br />

puis la porte <strong>et</strong> la tour de<br />

Nesle. A droite, le P<strong>et</strong>it<br />

Bourbon <strong>dans</strong> lequel<br />

Callot logea chez son<br />

compatriote <strong>et</strong> ami, I.<br />

Henri<strong>et</strong> <strong>et</strong> plus loin la<br />

grande galerie du Louvre<br />

avec la tour de la<br />

Prévosté. Tout au fond les<br />

La gravure représente les jardins du palais ducal <strong>dans</strong> toute leur splendeur ; au premier plan s’étend le parterre d’en bas avec<br />

ses broderies de buis, au fond le parterre d’en haut disposé sur les fortifications. Au premier plan, <strong>dans</strong> le jardin du bas, <strong>des</strong><br />

joueurs de ballon sont observés par une foule de personnages isolés ou se pressant en groupes animés (femmes, enfants,<br />

jardiniers, jardinières…) autour de la Duchesse Nicole à qui la planche est dédiée. Si les jardins, répondent assez bien à la<br />

réalité, la fant aisie de Callot s’est déployée à droite. Il a remplacé l’Orangerie par un édifice évoquant une villa florentine.<br />

Jacques Callot, La Carrière de Nancy<br />

Dans c<strong>et</strong>te vie urbaine exceptionnelle, fidèle à la perspective centrée qui lui est chère, Callot offre un panorama de la Carrière<br />

ou Rue Neuve, place établie sur les fortifications à l’est de la Ville-Vieille. Dans la partie supérieure, une banderole avec<br />

l’inscription Carier <strong>et</strong> rue neufve de Nancy ou se font les ioustes <strong>et</strong> tournois, Combats, <strong>et</strong> au(tr)es ieux de recreation s’enroule<br />

autour <strong>des</strong> armes de Lorraine. Les deux faces sont bordées par <strong>des</strong> constructions à peu près semblables ; à gauche, du côté<br />

est, les maisons entièrement <strong>dans</strong> l’ombre sont d’aspect mo<strong>des</strong>te ; Callot qui y habitait à donc voulu représenter ce lieu en plein<br />

après-midi ; du côté ouest, les faça<strong>des</strong> bien éclairées, mieux ordonnées, appartiennent à <strong>des</strong> demeures aristocratiques. Au<br />

fond s’élève le palais ducal, décor pour toutes les scènes qui se déroulent sur c<strong>et</strong>te place. Callot a-t-il souhaité montrer une fête<br />

particulière ? On opte pour le carnaval en raison de la présence d’un traîneau qui fait songer à l’hiver. Peut-être Callot a-t-il eu<br />

l’intention de donner un vaste aperçu simultané de tous les spectacles que c<strong>et</strong> espace pouvait accueillir, y compris au moment<br />

du « gras temps », <strong>et</strong> son imagination s’est alors largement déployée.<br />

De gauche à droite, on voit un cheval <strong>et</strong> <strong>des</strong> bateleurs montés sur une estrade qui attirent l’attention <strong>des</strong> badauds. <strong>Un</strong> acrobate<br />

sur <strong>des</strong> échasses excite la convoitise <strong>des</strong> galopins <strong>et</strong> l’hilarité <strong>des</strong> pantaloni en lançant quelques piéc<strong>et</strong>tes. Au centre, <strong>des</strong><br />

spadassins se battent en duel. <strong>Un</strong> groupe de cavaliers, lance de combat au poing, s’apprête à entrer en lice, devant un char en<br />

forme de gros rocher ; deux amours – Eros <strong>et</strong> Antéros, l’amour aux yeux bandés <strong>et</strong> l’amour clairvoyant – précèdent le<br />

promontoire supportant le dieu Mars qui domine quatre captifs enchaînés.<br />

Quelques gentilshommes <strong>et</strong> leurs dames admirent le défilé devant l’hôtel de Salm aux fenêtres duquel se pressent d’autres<br />

spectateurs.<br />

Au milieu de la place, la « carrière » du tournoi est délimitée par une clôture de bois de chêne. A droite, les spectateurs<br />

regardent les combattants depuis une tribune, ou montés sur <strong>des</strong> chevaux, alors qu’à gauche la foule plus plébéienne <strong>et</strong> plus<br />

éloignée de la lice n’hésite pas à escalader les clôtures.<br />

Dossier pédagogique : Voyage <strong>dans</strong> l’Europe <strong>des</strong> XVII ème <strong>et</strong> XVIII ème <strong>siècles</strong>, choix de gravures de la collection Mancel. 14

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