DFT et Alzheimer - Centre hospitalier Esquirol
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Tests neuropsychologiques<br />
Remarques pratiques<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Ph Thomas<br />
SHU Limoges
Psychométrie<br />
Mesures scientifiques des différences individuelles<br />
Personnalité: projectif ou non<br />
Cognition<br />
Intelligence, attention, mémoire(s), fonctions exécutives…<br />
Vitesse, capacité, complexité de réalisation, connaissances…<br />
Qualités <strong>et</strong> aptitudes psychologiques <strong>et</strong><br />
comportements. AVQ...<br />
Pour Dawis (1992) : impact comparable à celle de<br />
l’invention du microscope en biologie<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Qu’est-ce qu’un test ?<br />
On peut le décrire comme une mesure objective,<br />
systématique <strong>et</strong> standardisée :<br />
Objectivité :<br />
stabilité temporelle, interindividuelle<br />
cohérence interne (Cronbach)<br />
Mesure bien ce que l’on cherche à mesurer<br />
Valeur prédictive<br />
Systématique : méthode au service d’un but pour tenter<br />
de comprendre un événement<br />
Standardisé : Passage du test se réfère à une méthodologie<br />
rigoureuse, prescrite <strong>et</strong> validée<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Les biais des tests<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Nombreux biais...<br />
Tests validés sur le bon échantillon: Hamilton, Cornell<br />
Bienveillance de l’accueil, rej<strong>et</strong>-transfert acceptation<br />
de la relation ...<br />
Disponibilité interne :<br />
bonne ou mauvaise humeur ?<br />
Fatigue, stress, peurs, désintérêt...<br />
Chaleur, bruit, lumières... <strong>et</strong> performances cognitives,<br />
attention <strong>et</strong> mémoire (Hancock, 1986)<br />
Biais culturels : la plupart des tests psychométriques<br />
standardisés sont basés sur des définitions <strong>et</strong> un contexte<br />
culturel occidental.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
L’entr<strong>et</strong>ien<br />
Avoir un aperçu du patient <strong>et</strong> de son vécu thymique<br />
repérer une angoisse ou une anxiété qui biaiseraient les tests<br />
(ceux-ci ne peuvent être fait sans la collaboration du patient)<br />
repérage d’un manque du mot, paraphasies <strong>et</strong> autres difficultés<br />
de langage.<br />
Repérage du degré de plainte mnésique <strong>et</strong> du degré<br />
d’anosognosie<br />
observation du comportement : désinhibition, labilité de<br />
l’humeur, familiarité...<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
La participation à l'évaluation<br />
est informative…<br />
Difficultés à se canaliser à rester assis,<br />
Logorrhée ou au contraire baisse<br />
d’incitation verbale,<br />
Dysgressions, indifférence à 1’échec,<br />
Propos inadaptés ou déplacés,<br />
Irritabilité,<br />
Persévérations, stéréotypies<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Niveau culturel<br />
Appréciation du test<br />
Age du malade <strong>et</strong> histoire de vie<br />
Métamémoire<br />
Loi de Ribot<br />
Déni du malade <strong>et</strong> de sa famille<br />
Plainte : qui se plaint ? Qui demande le test<br />
<strong>et</strong> pourquoi ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Pourcentages<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
Pourcentage de de membres dans les les familles<br />
déniant les les altérations mnésiques chez un un<br />
parent (Honolulu Study)<br />
Très faible Faible Modérée Sévère<br />
Stade d’évolution de la démence<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Tous membres<br />
Epouses<br />
Ross G.W. JAMA<br />
Vol 277, N°10;<br />
1997
VIEILLISSEMENT<br />
CEREBRAL<br />
Baisse des performances aux test psychométriques, liées à<br />
l'âge(dès 70-75 ans).<br />
Baisse de la capacité d'attention liée à la mémoire de travail :<br />
surtout dans les tâches exigeant une attention "divisée".<br />
Syndrome dysexécutif lié à un dysfonctionnement frontal:<br />
Déficit de planification<br />
Difficultés d'abstraction<br />
Difficultés d'exécution<br />
Notion d'intelligence fluide <strong>et</strong> cristallisée :<br />
Intelligence cristallisée connaissances <strong>et</strong> expérience acquises.<br />
Intelligence fluide créativité innovation, néo-apprentissage <strong>et</strong> apprentissage<br />
secondaire<br />
Préservation relative des habil<strong>et</strong>és verbales<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Vieillissement cognitif :<br />
ralentissement cognitif<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Hypofrontalité<br />
Salthouse, Salthouse,<br />
1996
Pas 1 mais des profils<br />
cognitifs normaux<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Les cinq facteurs de<br />
la personnalité<br />
Extraversion Introversion<br />
Stabilité émotionnelle Anxiété (ou névrosisme)<br />
Conscience Négligence<br />
Convivialité Déliaison, insociabilité<br />
Ouverture aux expériences Dogmatisme<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Modèle OCEAN. Norman, 1963
Interactions personnalité<br />
<strong>et</strong> passage des tests<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Pathologie psychiatrique,<br />
Psychose, dépression <strong>et</strong> troubles de<br />
l’attention, mélancolie…<br />
A quel âge commence-t-on à parler de démence devant des troubles<br />
cognitifs ?<br />
Bien pratiques les troubles cognitifs, évitent-ils au médecin de réfléchir ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Madame Gribiche, 84 ans entre dans le<br />
service pour des hallucinations. Elle a fait<br />
des chutes <strong>et</strong> tremble discrètement au repos.<br />
Pour son médecin, le diagnostic est clair.<br />
C’est une démence. Même s’il y a des<br />
moments où elle est bien.<br />
Ah, oui, j’oubliai, son dernier MMSE est à<br />
12/30. Alors vous voyez…<br />
Elle est depuis un mois sous neuroleptique,<br />
mais les hallucinations sont toujours là.<br />
Cas clinique de madame<br />
Gribiche<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Hypothèse 1 :<br />
…<br />
…<br />
A priori, vos hypothèses<br />
diagnostiques pour<br />
madame Gribiche ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Cas clinique de Mme<br />
Gribiche<br />
Démence…Pourtant son fils, nous dit qu’elle a déjà été<br />
comme cela. Elle a déjà présenté des épisodes<br />
d’hallucinations<br />
Elle a même fait plusieurs épisodes d’achats inconsidérés,<br />
<strong>et</strong> son mari lui avait supprimé son carn<strong>et</strong> de chèque<br />
Et elle a été hospitalisée deux fois en psychiatrie à 35 <strong>et</strong> 47<br />
ans, pour une dépression très sévère<br />
« Jusque là, ça allait, mais au décès de mon père, il y a<br />
deux ans… Un homme en or. C’est lui qui s’occupait de<br />
tout à la maison. »<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Bipolarité & comorbidité<br />
psychiatrique chez l’âgé<br />
Troubles bipolaires & démences<br />
Manie : agitation stérile, troubles de l’intégration<br />
sociale, confusion<br />
Délires, hallucinations<br />
Troubles cognitifs, de l’attention <strong>et</strong> de la mémoire<br />
Syndrome mélancolique<br />
Les troubles du nycthémère<br />
Troubles bipolaires & addiction<br />
Troubles bipolaires & MCI récurrents<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Datscan <strong>et</strong> maladie à corps de<br />
Lewy: diagnostic différentiel<br />
Rapport aire concernée (Striatum, Putamen, noyau<br />
caudé/cervel<strong>et</strong>)
Normal<br />
Fusion Visabrain avec Datscan<br />
normal ou Corps de Lewy<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Lewy
Troubles sensoriels,<br />
désafférentation…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Monsieur Duchemolle âgé de 85 ans<br />
consulte au CMRR pour une plainte de<br />
mémoire.<br />
Il est amené par sa fille, qui est très<br />
inquiète du comportement impulsif de<br />
son père: « Je sais bien qu’il est sourd,<br />
mais ça n’explique pas tout. Il répond à<br />
côté, <strong>et</strong> n’écoute rien, ce qui n’ est pas<br />
nouveau, il en toujours fait qu’à sa<br />
tête »<br />
Le médecin traitant nous l’adresse pour<br />
confirmer le diagnostic de maladie<br />
d’<strong>Alzheimer</strong>. Le MMSE= 16/30<br />
Cas clinique de Monsieur<br />
Duchemolle<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
CMRR :<br />
Neuropsychologue<br />
Test des 16 mots de Grobert <strong>et</strong> Busque<br />
catastrophique. Très nombreuses<br />
intrusions<br />
Mais surdité, patient ne tient pas en<br />
place : « je lui ai demandé trois fois de<br />
bien vouloir revenir à sa place »<br />
A mon avis, il y a une démence déjà<br />
bien avancée<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Consultation médicale<br />
Correction de la surdité<br />
Réassurance du malade qui exprime ses<br />
peurs d’être dément<br />
Malade pressé de se débarrasser des<br />
problèmes, des soucis, impulsif…<br />
MMSE 26/30.<br />
Test des 5 mots : 1 seule intrusion.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Situation du problème<br />
• Chapitre de la vérité au malade<br />
• Discussion des limites de compétence de chacun<br />
• Attention aux troubles sensoriels<br />
• Puissance <strong>et</strong> pouvoir des mots, des tests, des soignants<br />
• Accès des médecins, des psychologues, des malades à l’information technique<br />
galopante<br />
État des lieux en médecine<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Cas de monsieur<br />
Duchemolle<br />
• Toute plainte de mémoire ne signifie pas MA<br />
• Ce diagnostic, surtout à ce stade débutant, nécessite une consultation<br />
spécialisée, des tests psychométriques <strong>et</strong> une imagerie<br />
• <strong>et</strong> toujours examen clinique, interrogatoire… <strong>et</strong> une grande prudence
Framing: paradigme de décision<br />
"vie ou mort" de Tversky <strong>et</strong><br />
Kahneman (1981)<br />
« Problème des situations <strong>et</strong> de choix limites »,<br />
m<strong>et</strong>tant en évidence des eff<strong>et</strong>s de « framing », mais<br />
aussi les limites du mode de questionnement lors<br />
des tests.<br />
Suj<strong>et</strong>s confrontés à un grave problème de choix<br />
face à une situation où un certain nombre de<br />
personnes sont en grave danger<br />
Ils doivent choisir entre deux plans disponibles<br />
suivant leur préférence pour les issues respectives,<br />
déterministe dans un cas <strong>et</strong> probabiliste dans<br />
l'autre (respectivement, Philippe Thomas issue Limoges 17 certaine avril 2009 ou risquée)
Risque de ne pas<br />
entendre votre<br />
avertissement, <strong>et</strong> ils<br />
ne peuvent vous<br />
répondre<br />
Paradigme du Tramway<br />
(1/4)<br />
Trop loin pour<br />
entendre <strong>et</strong><br />
vous répondre<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A<br />
Ont-ils entendu ? : risque<br />
Paradigme du Tramway<br />
(2/4)<br />
B<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Un est sacrifié, mais 5<br />
sont saufs : certitude
A B<br />
Votre Choix…<br />
(4/4)<br />
Situation : : pour sauver 5 personnes, on on en en tue une. Méthode ?<br />
Question : : Votre choix préférentiel : : A ou ou B ?<br />
…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Paradigme du Tramway<br />
(4/4)<br />
1. QUESTION DOLOUREUSE DE LA<br />
PRISE DE DECISION<br />
2. DIMENSION EMOTIONNELLE<br />
3. DIMENSION COGNITIVE<br />
Poids de la personnalité de chacun<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Paradigme de l’épidémie<br />
grippale (1/4)<br />
Imaginez que les États Unis se préparent<br />
à l’occurrence d’une maladie asiatique<br />
inhabituelle.<br />
Vous êtes directeur du NIH…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Vous avez deux programmes<br />
au choix : A ou B (2/4)<br />
Vous faites face à une maladie asiatique inhabituelle…<br />
On s’attend à ce qu’elle tue 600 personnes. Deux<br />
programmes alternatifs pour combattre la maladie vous<br />
sont proposés.<br />
Supposez que les estimations scientifiques exactes des<br />
conséquences sont comme suit:<br />
Si le Programme A est adopté, 200/600 personnes seront<br />
obligatoirement sauvées, mais seulement 200.<br />
Si le Programme B est adopté, il y a une probabilité d’un tiers que<br />
toutes les 600 personnes seront sauvées <strong>et</strong> une probabilité de deux tiers<br />
que personne ne soit sauvé.<br />
Tversky <strong>et</strong> Kahneman, Kahneman,<br />
1981<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Êtes-vous déterminisme<br />
ou probabilisme ? (3/4)<br />
L'issue déterministe conduira à la survie<br />
certaine d'un tiers des patients<br />
l'issue probabiliste résultera dans la<br />
probabilité d'un tiers que le groupe<br />
compl<strong>et</strong> des patients survivra <strong>et</strong> la<br />
probabilité de deux tiers que personne ne<br />
survivra<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Votre Choix…<br />
(4/4)<br />
Quel programme favoriseriez-vous?<br />
A : survie certaine d'un tiers des patients<br />
B : probabilité d'un tiers que le groupe<br />
compl<strong>et</strong> des patients survivra <strong>et</strong> la<br />
probabilité de deux tiers que personne ne<br />
survivra<br />
Question : : Votre choix préférentiel : : A ou ou B ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
…
Motivation : rôle des émotions dans<br />
la modulation des décisions.<br />
« Marqueurs somatiques »,<br />
changements corporels, par exemple<br />
les changements de rythme cardiaque<br />
Tendance à rechoisir ce qui a<br />
marché, ce qui a plu, à rej<strong>et</strong>er ce qui<br />
a échoué, ce qui a déplu.<br />
Mémoire du futur (Ingvar).<br />
Représentations internes : conscience<br />
de l’avenir grâce à la mémoire du<br />
passé<br />
Antonio Damasio<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Pardonnez-moi, je<br />
m’égare avec Damasio<br />
(1/4)<br />
J’ai oublié, à propos du paradigme de<br />
l’épidémie grippale…<br />
La situation est tellement grave que le NIH<br />
est obligé d’en référer au pouvoir politique<br />
qui exige des mesures efficaces, <strong>et</strong> n’est pas<br />
d’accord avec votre décision<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Donc, vous avez droit à une<br />
intervention directe de la<br />
Présidence <strong>et</strong> des autorités<br />
fédérales (2/4)<br />
On exige que le problème soit traité<br />
différemment: on vous impose les solutions C ou<br />
D<br />
Programme C, mais 400 personnes mourront<br />
obligatoirement.<br />
Programme D, mais ici il y a une probabilité d’un tiers<br />
que personne ne mourra <strong>et</strong> une probabilité de deux tiers<br />
que les 600 personnes mourront.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Quel programme<br />
favoriseriez-vous?<br />
(3/4)<br />
Si le Programme C est adopté, 400<br />
personnes mourront obligatoirement.<br />
Si le Programme D est adopté, il y a une<br />
probabilité d’un tiers que personnes ne<br />
mourra <strong>et</strong> une probabilité de deux tiers<br />
que les 600 personnes mourront.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Votre Choix…<br />
(4/4)<br />
Quel programme favoriseriez-vous?<br />
C : Mort certaine de 400 patients<br />
D : probabilité d’un tiers que personnes<br />
ne mourra <strong>et</strong> une probabilité de deux<br />
tiers que les 600 personnes mourront.<br />
Question : : Votre choix préférentiel : : C ou ou D ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
…
% de choix<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
28<br />
72<br />
78<br />
22<br />
Vies sauvées Vies perdues<br />
Formulation<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
option probabiliste<br />
Option déterministe
Framing<br />
Lorsque les choix étaient exprimés positivement en termes du<br />
nombre de personnes qui pourraient être sauvées, 72% des suj<strong>et</strong>s<br />
choisissent l'issue déterministe (Hypothèse A)<br />
En revanche, lorsque le choix était exprimé négativement<br />
en termes du nombre de personnes qui pourrait mourir,<br />
78% des suj<strong>et</strong>s choisissent l'issue probabiliste (risquée)<br />
(Hypothèse D)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
De Martino <strong>et</strong> al. (Science, 2006)<br />
Kuhnen & Knutson; Knutson;<br />
2005
« Vies sauvées » ou « vies perdues »<br />
Selon la la manière dont la la question est<br />
posée, Framing différent<br />
Goût Go t <strong>et</strong> plaisir de la vie Choix Choix déterministe<br />
d terministe<br />
Aversion de la perte, en particulier de la perte de vie humaine<br />
Choix Choix probabiliste (Framing ( Framing)<br />
De Martino <strong>et</strong> al. (Science, 2006):<br />
IRMf spécifiquement sp cifiquement associé associ à l’amygdale amygdale rôle le crucial du système syst me<br />
émotionnel motionnel dans les biais décisionnels<br />
d cisionnels<br />
l’activit activité du cortex préfrontal pr frontal médian m dian <strong>et</strong> orbital était tait associé associ à une<br />
susceptibilité susceptibilit réduite duite à l’eff<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> de “framing framing”. . Perte de la capacité capacit<br />
d’avoir avoir une attitude risquée risqu<br />
Kuhnen & Knutson; Knutson;<br />
2005 :<br />
L’activation activation du noyau accumbens précède pr de les choix risqués risqu s <strong>et</strong> les<br />
erreurs de recherche du risque (Hypothèse (Hypoth se D)<br />
l’activation activation de l’insula l insula antérieure ant rieure seraient liées li es aux choix non<br />
risqués risqu s <strong>et</strong> aux erreurs d’aversion d aversion du risque (Dégout ( gout) ) (Hypothèse (Hypoth se A)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Les tests en<br />
psychogériatrie<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Point sur la situation de la<br />
démence en 2009<br />
50% des malades diagnostiqués sont traités<br />
50% des malades sont diagnostiqués<br />
20% Diagnostic erroné<br />
Motifs de non diagnostic:<br />
Déni des troubles<br />
Banalisation des difficultés<br />
Non connaissance des désordres cognitifs<br />
Longueur des tests<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Diagnostic précoce<br />
Diagnostic rapide… en 7mn<br />
(Salomon PR);<br />
Repèrage : GPcog<br />
Orientations diagnostiques<br />
Quels usages de la<br />
consultation?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Les conditions du diagnostic<br />
de la démence<br />
niveau 1 le médecin généraliste :<br />
repérage des patients,<br />
leur orientation pour finaliser le diagnostic,<br />
puis leur suivi individuel en concertation avec un réseau de professionnels.<br />
Ceci doit une priorité de la formation médicale continue.<br />
niveau 2 la consultation mémoire ou le médecin spécialiste :<br />
confirmation diagnostique (ce qui nécessite, entre autres, une expertise<br />
neuropsychologique)<br />
l’initiation thérapeutique.<br />
niveau 3 le centre expert académique :<br />
défini par un plateau technique <strong>et</strong> des compétences pluridisciplinaires pour une<br />
mission clinique pour les diagnostics complexes;<br />
mission de formation <strong>et</strong> d’animation du réseau constitué des acteurs précités<br />
mission de recherche clinique dans le cadre d’une coordination nationale.<br />
(Fondation pour la recherche médicale : 7 <strong>et</strong> 8 décembre 2000)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan thymique (1)<br />
La GDS (Geriatric depression scale)<br />
ne peut être utilisée sur un patient n ’ayant pas<br />
conscience de ses troubles car il existe un déni du vécu<br />
thymique<br />
5 facteurs : l ’humeur triste, le manque d ’énergie,<br />
l ’humeur positive, l ’agitation, le r<strong>et</strong>rait social<br />
Mini GDS à 15 ou 4 items<br />
Si démence modérée à sévère: Cornell<br />
Faire la distinction entre un trouble de l ’humeur, jouant aussi sur le niveau cognitif, <strong>et</strong> un<br />
trouble organique est essentiel pour la prise en charge.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan thymique (2)<br />
Mini GDS(4)<br />
Vous sentez-vous souvent découragé(e) <strong>et</strong> triste ?<br />
Avez-vous le sentiment que votre vie est vide ?<br />
Etes-vous heureux(se) (bien) la plupart du temps ?<br />
Avez-vous l’impression que votre situation est<br />
désespérée ?<br />
Poser les questions au patient en lui précisant que, pour répondre,<br />
il doit se resituer dans le temps qui précède, au mieux une<br />
semaine, <strong>et</strong> non pas dans la vie passée ou dans l’instant présent.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan motivationnel<br />
EAD (1)<br />
L’EAD (échelle d ’appréciation de la<br />
démotivation, échelle indirecte à remplir par les<br />
soignants ou l ’aidant)<br />
5 facteurs :<br />
l ’intérêt de l ’implication de soi dans l ’environnement,<br />
l ’implication dans l ’action,<br />
l ’autonomie,<br />
l ’intérêt pour l ’environnement,<br />
la réactivité à l ’environnement.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan motivationnel<br />
EAD (2)<br />
Prend-il/elle des initiatives dans sa vie quotidienne?<br />
A-t-il/elle des loisirs, des centres d’intérêts qui le/la<br />
motivent ?<br />
Sa santé le/la préoccupe t’il/elle ?<br />
Préférerait-il/elle se lever au lieu de rester dans son fauteuil<br />
sans bouger ?<br />
Participe t-il/elle dans un groupe, sans stimulation de votre<br />
part ?<br />
Prend-il/elle la parole sans que l’on soit obligé de l’y<br />
inciter ?S’intéresse t-il/elle à ce qui se passe autour de<br />
lui/elle ?<br />
A t-il/elle l’impression de perdre son temps ? (Cotation inversée)<br />
Très souvent: 1 Souvent: 2 Parfois: 3 Jamais: 4 Normale< 35<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan motivationnel<br />
EAD (3)<br />
Prend-il/elle des décisions seul(e) sans que vous le fassiez pour<br />
lui/elle ?<br />
Cherche t-il/elle à s’occuper au lieu d’attendre que le temps passe<br />
tout seul ?<br />
Réagit il/elle aux événements extérieurs, heureux ou malheureux ?<br />
Réagit il/elle aux informations (télévisions, journaux…) ?<br />
Prend-il/elle plaisir à évoquer certains événements ?(personnels,<br />
publics…)<br />
S’occupe t-il/elle de sa personne(hygiène, habillements,<br />
alimentation) ?<br />
Trouve t-il/elle plaisir dans sa vie quotidienne ?<br />
Très souvent: 1 Souvent: 2 Parfois: 3 Jamais: 4 Normale< 35<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le bilan motivationnel<br />
EAD : mini outil (4)<br />
Prend il/elle des initiatives dans sa vie quotidienne?<br />
Prend il/elle des décisions seul(e) sans que vous le<br />
fassiez pour lui/elle ?<br />
Cherche t’il/elle à s’occuper au lieu d’attendre que le<br />
temps passe tout seul ?<br />
S’occupe t’il/elle de sa personne(hygiène,<br />
habillements, alimentation) ?<br />
Très souvent: 1 Souvent: 2 Parfois: 3 Jamais: 4 Normale< 10<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Evaluation cognitive<br />
L'évaluation cognitive dans le cadre de la maladie<br />
d'<strong>Alzheimer</strong> a trois objectifs essentiels :<br />
dépister les patients suspects d'être atteints<br />
vérifier que les patients répondent aux critères<br />
diagnostiques de la maladie<br />
évaluer la sévérité de l'atteinte <strong>et</strong> suivre<br />
l'évolution.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le M.M.S.E de Folstein<br />
évaluation rapide des fonctions cognitives :<br />
orientation temporo-spatiale<br />
apprentissage de 3 mots<br />
calcul mental<br />
rappel des 3 mots<br />
langage<br />
praxie constructive<br />
score total sur 30<br />
attention à l’âge <strong>et</strong> au niveau culturel<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Âge <strong>et</strong> niveau culturel:<br />
MMS<br />
0-4 ans 5-8 ans 9-12 ans > 12 ans Moyenne<br />
60-64 22 27 28 29 28<br />
65-69 22 27 28 29 28<br />
70-74 21 26 27 28 27<br />
75-79 21 26 27 28 26<br />
80-84 19 25 26 28 25<br />
> 85 20 24 26 28 25<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Crum R M, 1993
Les I.A.D.L.<br />
Instrumental Activities of Daily Living<br />
téléphone<br />
moyens de transport<br />
prise des médicaments<br />
gestion du budg<strong>et</strong><br />
score de 1/4 : RR= 10 (à 3 ans)<br />
score de 4/4 : RR= 300 (à 3 ans)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Plainte mnésique:<br />
4 situations<br />
Pas de plainte, bon fonctionnement mnésique*. En<br />
règle, RAS...<br />
Plainte mnésique, bon fonctionnement de la<br />
mémoire*. Vieillissement normal, dépression<br />
Plainte mnésique, troubles objectifs de la mémoire.<br />
Vieillissement normal, dépression, début de démence<br />
Pas de plainte mnésique, troubles objectifs de la<br />
mémoire. Début de démence possible...<br />
*Attention aux intellectuels vieillis<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Incidence de la démence en<br />
fonction des troubles de mémoire<br />
des suj<strong>et</strong>s. Paquid Paquid1989-1993 1989-1993<br />
Groupes N Incidence de la démence (%)<br />
Pas de trouble ressenti ni exprimé, performances normales 413 0,36<br />
Pas de trouble ressenti ni exprimé, performances basses 176 0,96<br />
Trouble ressenti mais non exprimé, performances normales 401 0,33<br />
Trouble ressenti mais non exprimé, performances basses 280 2,45<br />
Trouble ressenti <strong>et</strong> exprimé, performances normales 124 1,42<br />
Trouble ressenti <strong>et</strong> exprimé, performances basses 109 3,64<br />
Méthode des personnes-années<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
MMS>24 ou<br />
27 (Cat. Prof.)<br />
Horloge, IADL,<br />
<strong>et</strong> 5 mots<br />
normaux<br />
Pas de<br />
démence<br />
Exploration de la plainte<br />
mnésique<br />
MMS, Horloge, 5 mots de Dubois, IADL, BREF<br />
MMS>24 ou 27<br />
(Cat. Prof.)<br />
Horloge, IADL<br />
normaux<br />
5 mots: quelques<br />
anomalies<br />
Pas de démence<br />
BREF<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
MMS
Plainte mémoire sans troubles<br />
cognitifs<br />
La plainte mnésique de la personne âgée ne reflète<br />
pas forcément un déficit cognitif.<br />
Autres réalités psychiques:<br />
dépression,<br />
démotivation,<br />
troubles de l’attention<br />
des problèmes iatrogènes<br />
β bloquants<br />
Neuroleptiques<br />
benzodiazépines<br />
Anticholinergiques<br />
médicaments pouvant entraîner des troubles ioniques…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Ne pas méconnaître un<br />
yndrome anxio-dépressif<br />
Performances cognitives<br />
normales pour l’âge<br />
Troubles de la mémoire<br />
bénins liés à l’âge<br />
Surveillance<br />
Anomalies lors de<br />
l’évolution<br />
Pas d’anomalie<br />
aux IADL<br />
Performances cognitives<br />
altérées modestement,<br />
essentiellement mémoire<br />
Mild cognitive impairment<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Plainte mnésique<br />
IADL<br />
Anomalie(s)<br />
aux IADL<br />
Performances<br />
cognitives altérées<br />
Risque<br />
démentiel<br />
Bilan<br />
neuropsychologique<br />
<strong>et</strong> paraclinique
Critères de la détérioration<br />
cognitive légère (Mild Cognitive<br />
Impairment)<br />
Plainte du malade ou de l’entourage d’une détérioration<br />
cognitive<br />
AVQ préservées avec difficultés pour les activités complexes<br />
MMS>24<br />
Score de détérioration mnésique en dessous de 1.5 déviation<br />
standard (Suj<strong>et</strong>s de même âge <strong>et</strong> de même niveau intellectuel)<br />
Interférence de la détérioration cognitive avec les AVQ ne<br />
perm<strong>et</strong> pas de poser le diagnostic de démence<br />
Exclusion: dépression, troubles de l’état de conscience,<br />
médicaments à action centrale<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Evolution au long cours du MCI<br />
Suivi de de 9.5 9.5 ans<br />
177 participants, 78.9 ans en moyenne, pas de troubles<br />
cognitifs, scores à zéro au Clinical Dementia Rating<br />
(CDR).<br />
277 participants, 76.9 ans en moyenne, avec un mild<br />
cognitive impairment, 0.5 au CDR, <strong>et</strong> parfois quelques<br />
traits démentiels.<br />
MCI avec 0.5 au CDR<br />
avec troubles de la série démentiels: DSTA = 60.5% (50.2%-<br />
70.8%)<br />
quelques troubles démentiels : DSTA = 35.7% (21.0%-50.3%)<br />
si aucun trouble: 19.9% (8.0%-31.8%)<br />
John C. Morris, MD; Martha Storandt, PhD; J. Phillip Miller; Daniel W. McKeel, MD; Joseph L. Price, PhD; Eugene H.<br />
Rubin, MD, PhD; Leonard Berg, MD Mild Cognitive Impairment Represents Early-Stage <strong>Alzheimer</strong> Disease Archives of Neurology,<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
2001; 58: 397-405.
Evaluation de la<br />
mémoire:MEMOIRE VERBALE<br />
Le Grober <strong>et</strong> Buschke (16 mots)<br />
Encodage. Le mot est associé à sa catégorie sémantique qui servira<br />
d ’indiçage lors de la phase de rappel. Afin de s ’assurer que l ’information est<br />
bien enregistrée le patient rappel les mots au fur <strong>et</strong> à mesure de<br />
l ’apprentissage.<br />
Tâche attentionnelle, distractive<br />
Rappel libre. Le patient recherche activement les mots en mémoire<br />
Rappel indicé ou la catégorie sémantique du mot lui est donné <strong>et</strong> ceci<br />
seulement sur les mots non rappelés en rappel libre.<br />
Reconnaissance ou parmi 48 mots distracteurs le patient doit reconnaître les<br />
16 mots appris précédemment.<br />
But : étudier les capacités d’apprentissage, déterminer s’il existe un<br />
trouble de l’encodage ou de la récupération, entrevoir un trouble de<br />
l’attention<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
16-29<br />
ans<br />
30-49<br />
ans<br />
50-64<br />
ans<br />
Mémoire immédiate, rappel libre <strong>et</strong> <strong>et</strong><br />
indicé en fonction de l’âge chez le le<br />
suj<strong>et</strong> normal (Grober <strong>et</strong> <strong>et</strong> Buschke)<br />
65-74<br />
ans<br />
75-100<br />
ans<br />
16<br />
14<br />
12<br />
10<br />
Calicis F. Philippe Et coll.;Manuel Thomas Limoges 17 avril d’utilisation<br />
2009<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
Rappel immédiat de 16<br />
mots appris 4 par 4<br />
Rappel libre<br />
Rappel indicé<br />
Total
Le test des 5 mots de Dubois<br />
Le principe est le même que pour le Grober <strong>et</strong> Buschke.<br />
5 mots seulement : indiçage possible si déficience du<br />
rappel différé. Intrusions?<br />
Les intérêts sont :<br />
rapidité de la passation<br />
facilité d’utilisation pour les patients fatigables ou ceux<br />
ayant des troubles de l’attention ou un MMS inférieur à<br />
18.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Encodage satisfaisant<br />
Rappel libre déficient<br />
Syndrome hippocampique<br />
Pas d’amélioration à l’encodage<br />
Intrusions<br />
Fausses reconnaissances<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Intérêt <strong>et</strong> limites<br />
Les tests de mémoire perm<strong>et</strong>tent de faire le<br />
distinguo :<br />
Entre démence d’<strong>Alzheimer</strong> <strong>et</strong> démence sémantique<br />
entre démence corticale où le patient aura aussi bien un<br />
trouble du stockage que de la récupération<br />
<strong>et</strong> les démences sous-corticales où le stockage est<br />
possible mais la récupération défectueuse.…<br />
…Ce tableau se r<strong>et</strong>rouve aussi dans la dépression.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le patient dispose du dessin d ’un<br />
cadran d ’horloge avec le chiffre<br />
12. Celui-ci doit inscrire les<br />
chiffres <strong>et</strong> disposer les aiguilles sur<br />
11 h 15.<br />
Ce test est très sensible aux<br />
troubles visuo-perceptifs, visuoconstructifs,<br />
aux troubles de la<br />
mémoire, difficultés de<br />
raisonnement, trouble de la<br />
planification, mise en place de<br />
stratégies...<br />
Bonne valeur prédictive négative<br />
Le test de l’horloge<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Évaluation mnésique, test de l’horloge<br />
Évaluation par la famille:<br />
GPcog<br />
Est-ce que le malade a plus de difficultés qu’autrefois à se souvenir des<br />
choses qui lui sont arrivées récemment ?<br />
Est-ce qu’il ou elle a des difficultés pour se souvenir des conversations d’il y<br />
a quelques jours ?<br />
Est-ce qu'il ou elle a davantage de difficultés à trouver le bon mot ou est-ce<br />
qu'il ou elle a tendance à utiliser un mot pour un autre ?<br />
Est-ce que le malade est moins capable de gérer son argent ou son budg<strong>et</strong> ?<br />
Est-ce que le malade est moins capable de gérer ses médicaments de façon<br />
indépendante ?<br />
Est-ce que le malade a besoin d'aide supplémentaire pour ses transports<br />
(privés ou publics) ?<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Pour ces 6 questions, poser la<br />
question de comment est le malade<br />
en comparaison<br />
à ce qu'il était quand il était bien,<br />
c'est-à-dire il y a 5 à 10 ans.
SCPD. Évaluation<br />
NOSGER<br />
Grille d’évaluation indirecte remplie par interrogatoire<br />
de la personne prenant en charge le malade.<br />
Six rubriques sont parcourues par 5 questions<br />
Perm<strong>et</strong>tent de coter six dimensions à partir de<br />
l’observation quotidienne du malade :<br />
comportement social, -troubles du comportement<br />
Activités de la vie quotidienne, -mémoire<br />
activités instrumentales, -humeur<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A Comportement Social<br />
B Mémoire<br />
C Activités Instrumentales<br />
D Activités de la Vie<br />
Quotidienne<br />
E Humeur<br />
F Troubles du Comportement<br />
NOSGER. Population<br />
normale<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A Comportement Social<br />
B Mémoire<br />
C Activités Instrumentales<br />
D Activités de la Vie<br />
Quotidienne<br />
E Humeur<br />
F Troubles du Comportement<br />
NOSGER. Population<br />
dépressive<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A Comportement Social<br />
B Mémoire<br />
C Activités Instrumentales<br />
D Activités de la Vie<br />
Quotidienne<br />
E Humeur<br />
F Troubles du Comportement<br />
NOSGER. Population<br />
démente (DSTA)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A Comportement Social<br />
B Mémoire<br />
C Activités Instrumentales<br />
D Activités de la Vie<br />
Quotidienne<br />
E Humeur<br />
F Troubles du Comportement<br />
NOSGER. Population<br />
démente (<strong>DFT</strong>)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Praxies gestuelles <strong>et</strong><br />
coordination<br />
Examen neurologique<br />
Hallucinations,<br />
comportement social<br />
Chutes<br />
Les praxies les plus sensibles sont les praxies<br />
gestuelles arbitraires bi-manuelles sur imitation, <strong>et</strong> les<br />
praxies constructives complexes.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Sensibilité <strong>et</strong><br />
spécificité des tests<br />
Combinaison Démences DSTA Contrôles<br />
MMSE < 24 <strong>et</strong> T<br />
horloge anor.<br />
MMSE < 24 <strong>et</strong><br />
IADL > 0<br />
MMSE < 24 <strong>et</strong> test<br />
4 mots 0 <strong>et</strong> T<br />
horloge anor.<br />
test 4 mots
Raisonnement<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
B/B<br />
Arrangement (1)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
B/S<br />
Arrangement (2)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Le syndrome dysexécutif<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Les fonctions exécutives<br />
Elles comprennent l’habil<strong>et</strong>é à utiliser le téléphone, à faire les<br />
courses, à préparer les repas, à s’occuper des taches domestiques, à<br />
faire du bricolage, à s’occuper du linge, à gérer son argent <strong>et</strong> à<br />
prendre ses traitements, <strong>et</strong> sont altérées, d'autant plus que la<br />
dépression évolue dans le travail d’Alexopoulos.<br />
On parle de fonction exécutives chaque fois qu’un comportement<br />
en cours doit être interrompu <strong>et</strong> réorienté<br />
Elle fait directement référence à la compétence du cortex<br />
préfrontal.<br />
Est ainsi considéré toute habil<strong>et</strong>é cognitive perm<strong>et</strong>tant de<br />
développer <strong>et</strong> planifier un comportement dirigé vers un but<br />
Ralentissement <strong>et</strong> persévérations plus fréquentes chez la PA<br />
(Stroop <strong>et</strong> Wisconsin.)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Fonctions exécutives<br />
Ne pas perdre de vue : aptitude de la personne à résoudre ses problèmes problèmes<br />
quotidiens +++<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Leucoaraïose <strong>et</strong><br />
hypofrontalité<br />
Leucoencéphalopathie de la substance blanche<br />
d’origine vasculaire augmente avec l’âge<br />
Associée à des anomalies des fonctions exécutives<br />
BREF, EAD, Wisconsin<br />
Thomas Ph & Hazif Thomas C, 2003<br />
lenteur Trail Making test, fluences verbales,<br />
difficultés à réaliser des tâches complexes<br />
Précipite ou aggrave un syndrome démentiel<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Chabriat H, 1998<br />
Gallarda T & Lôo H, 2000
Aires<br />
Prémotrices<br />
Frontales<br />
Aires<br />
Associatives<br />
Pariétales<br />
Aires<br />
Auditives<br />
Et Visuelles<br />
Cortex préfrontal: les liens<br />
Cortex<br />
Préfrontal<br />
Noyau<br />
Caudé<br />
<strong>et</strong> Putamen<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
des lésions situées à distance du lobe frontal.<br />
Lobe<br />
Limbique<br />
Noyau<br />
Dorsomédian<br />
du Thalamus<br />
La multiplicité des connexions du lobe frontal explique que<br />
des signes de dysfonctionnement frontal soient observés dans
Neuro-anatomie <strong>et</strong> lobe<br />
frontal<br />
Voies dopaminergiques<br />
Structures de la mémoire <strong>et</strong> des émotions<br />
Afférentations sensorielles<br />
Lobe frontal:<br />
Cingulaire: émotionnel<br />
Orbito-frontal: comportemental (apathie)<br />
Dorso-latéral: cognition, exécutif,<br />
complexité des taches, vitesse d’exécution<br />
(avec le cervel<strong>et</strong>)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Test sensible non spécifique: Test<br />
de Progressive-Matrice de Raven<br />
(PM38)<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Planche du PM 38 :<br />
le suj<strong>et</strong> doit trouver parmi<br />
les six figures inférieures<br />
celle qui complète la série<br />
proposée dans le cadre<br />
supérieur.
TEST DES SIMILITUDES DE LA<br />
WAIS<br />
(Weshsler Adult Intelligence Scale)<br />
L’examinateur énonce successivement 5 paires d’items<br />
(paires de similitude) de difficulté croissante : orange-banane,<br />
chien-lion, manteau-costume, bateau-voiture- œil-oreille.<br />
Le patient doit, pour chaque paire, déterminer ce qu’il y a de<br />
commun aux deux items de chaque paire.<br />
Pour chaque paire, la cotation est de 2 si le patient énonce une<br />
généralisation abstraite unissant les items, de 1 s’il nomme un<br />
attribut commun aux 2 items, de 0 en cas d’autre réponse.<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
S<strong>et</strong> Test d’Isaacs<br />
Test de fluidité verbale <strong>et</strong> de mémoire sémantique verbale.<br />
Faire citer au patient successivement le plus grand nombre<br />
possible de noms de 4 catégories sémantiques (couleurs,<br />
animaux, fruits, villes).<br />
Le test est terminé lorsque le suj<strong>et</strong> a nommé 10 mots ou<br />
pense ne plus pouvoir en nommer.<br />
Pour chaque catégorie, les performances sont mesurées à<br />
15 secondes.<br />
Le score final est coté sur 40 points<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Alternance catégorielle
Plus spécifique: Test de<br />
Wisconsin<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
A<br />
Trail Making test A<br />
D<br />
C<br />
B<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
E
A<br />
Trail Making test B<br />
2<br />
4<br />
B<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
1<br />
C<br />
D<br />
3
Epreuve de Stroop<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Elle m<strong>et</strong> en compétition des processus<br />
(PAu) automatiques <strong>et</strong> des processus<br />
contrôlés (PC).<br />
La tache demandée nécessite une<br />
attention soutenue vis à vis de la<br />
consigne « dire la couleur » (PC), qui<br />
se trouve en compétition avec les<br />
processus de lecture (PAu)<br />
On observe chez le déprimé une augmentation du nombre<br />
d’erreurs <strong>et</strong> une augmentation du temps de réaction.
La BREF<br />
elle évalue 6 aspects des fonctions exécutives :<br />
Les similitudes : l’élaboration conceptuelle<br />
La fluence verbale : la flexibilité mentale<br />
Le comportement de préhension : l’autonomie<br />
environnementale<br />
Les séquences motrices : la programmation<br />
Les consignes conflictuelles : la sensibilité à l’interférence<br />
Le Go No go : le contrôle inhibiteur.<br />
Score sur 18<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Etiologies des syndromes<br />
dysexécutifs<br />
Les troubles exécutifs peuvent s’observer au cours de<br />
nombreuses maladies neuro-dégénératives telles que la<br />
Maladie d’<strong>Alzheimer</strong>, la Démence Fronto-Temporale, la<br />
Maladie de Parkinson, la maladie à Corps de Lewy, la<br />
Dégénérescence Cortico-Basale.<br />
Syndrome de Korsakoff<br />
Maladies psychiatriques parfois associées au troubles<br />
dégénératifs, telles que la dépression, la schizophrénie,<br />
l’autisme <strong>et</strong> certaines autres psychoses.<br />
Traitements neuroleptiques <strong>et</strong> psychotropes : eff<strong>et</strong>s sur<br />
l’efficience exécutive.<br />
Boxeurs <strong>et</strong> traumatisés crâniens<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Baldwin D, 2003<br />
Ressler KJ, 2000<br />
Sérotonine<br />
Durée dans<br />
l’action<br />
Impulsivité<br />
Sexualité<br />
Appétit<br />
Agressivité<br />
Sommeil<br />
Noradrénaline <strong>et</strong> sérotonine<br />
dans la dépression<br />
Tristesse<br />
Anxiété<br />
Douleurs<br />
physiques<br />
Irritabilité<br />
Troubles<br />
digestifs<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Motivation<br />
Ralentissement<br />
Attention<br />
Noradrénaline<br />
Starter de<br />
l’action<br />
Énergie
Alexopoulos 2002<br />
IADL<br />
27<br />
25<br />
23<br />
21<br />
IADL altérés parallèlement à<br />
la dépression<br />
(Depression-Executive Dysfunction Syndrome of of<br />
Late Late life. life. Alexopoulos 2002)<br />
25 30 35<br />
40<br />
HAM-D<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Spectre du SDD<br />
Outre dans la dépression gériatrique tardive, le SDD se voit<br />
aussi dans:<br />
Vieillissement normal : hypofrontalité<br />
Parkinson, Huntington.<br />
Démence vasculaire, maladie à corps de Lewy.<br />
Dans ce contexte, Alexopoulos accorde une place particulière<br />
dans la thérapeutique de c<strong>et</strong>te dépression avec déficits<br />
exécutifs:<br />
aux anticholinesthérasiques,<br />
aux agents dopaminergiques, notamment actifs sur le récepteur D 3<br />
<strong>et</strong> enfin au Modafinil<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Valeurs de la la BREF en fonction du MMS<br />
selon que le le malade est dépressif ou non.<br />
Philippe Thomas<br />
Hazif Thomas<br />
Limoges<br />
C,<br />
17<br />
2006<br />
avril 2009
Démence Fronto-temporale<br />
MMSE longtemps normal<br />
MMSE<br />
TEMPS < < ESPACE<br />
Mauvaise reproduction de la figure géométrique : ajouts<br />
Pas de gradient temporel dans les formes avancées<br />
(Ribot indifférent)<br />
Reconnaissance des visages des proches meilleure<br />
que dans l’<strong>Alzheimer</strong>. Ne reconnaît pas la tristesse<br />
Attention à la dépression…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Démence sémantique<br />
Démence sémantique<br />
Démence sénile de type<br />
<strong>Alzheimer</strong><br />
Récent Ancien<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Grober <strong>et</strong> Buschke<br />
<strong>Alzheimer</strong> <strong>et</strong> <strong>DFT</strong><br />
MA <strong>DFT</strong><br />
Encodage Perturbé Normal<br />
Rappel libre Perturbé Perturbé<br />
Rappel indicé Pas ou peu de<br />
bénéfice<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
Bénéfices<br />
importants<br />
Intrusions Nombreuses Rares ou absentes<br />
Reconnaissance Perturbé Normale ou quasi<br />
normale<br />
Rappel différé Perturbé Normal en rappel<br />
indicé
Présence dans<br />
93% des <strong>DFT</strong><br />
Absents dans<br />
97 % des MA<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009<br />
<strong>DFT</strong> <strong>et</strong><br />
<strong>Alzheimer</strong><br />
Altération des conduites sociales<br />
Hyperoralité<br />
Absence d’amnésie<br />
Akinésie<br />
Absence se troubles perceptifs
Test de dessin du<br />
personnage<br />
2. 1. 3. Je Quel Dessinez sais est plus votre un faire. personnage prénom Je vais ? -écrire Roger<br />
mon nom<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009
Conclusions<br />
Tests simples, fiables, à réaliser en<br />
consultation<br />
Attention aux troubles de l’attention, à la<br />
dépression<br />
Examen clinique, contexte socio-familial,<br />
neurologique…<br />
Philippe Thomas Limoges 17 avril 2009