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février / mai 1994 Centre Georges Pompidou - Centre Pompidou

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élaborent des projets d'aménagement de la place de la République dans une boucle<br />

de la Spree, le futur centre de la ville.<br />

Pour l'Alexander Platz, les frères Luckhardt gagnent le concours avec une<br />

architecture dynamique dédiée à la circulation . Mais c'est Peter Behrens qui sera<br />

chargé de la construction d'édifices en béton armé qui contrastent dans un lieu qui<br />

est essentiellement un noeud de réseaux de transports.<br />

Pour résoudre la question du logement, Martin Wagner, directeur de l'urbanisme<br />

de la ville, prend modèle sur la production d'automobiles aux Etats-Unis . Il crée des<br />

entreprises de construction : ainsi la Gehag, qui réalise le lotissement en fer à<br />

cheval de Britz, dont il est, avec Bruno Taut, l'architecte, celui de la "case de l'oncle<br />

Tom " à Zehlendorf, ou Siemenstadt près de Charlottenburg. Ces cités-jardins aux<br />

architectures savantes, comme la cité de Karl Legien, tendent progressivement<br />

vers un schéma extrême, une rationalisation hygiéniste et technicienne, la<br />

construction en ligne de barres de logement. On quittera alors un modèle urbain<br />

original pour une abstraction plastique "appliquée" sur le territoire.<br />

Architecte de la ville de Rotterdam, Jacobus Johannes Peter Oud (1890-1963)<br />

considère que l'immeuble collectif d'habitation est la tâche majeure de l'architecte.<br />

Il construira les quartiers Spangen, Hoek van Holland, Kiefhoek, qui aboutissent à<br />

la disparition de l'îlot urbain avec ses facades continues sur la rue. Au quartier de<br />

Blijdorp (1931), Oud organise les barres parallèles de logements, indépendamment<br />

des rues, la facade arrière de l'un faisant face à la façade avant de l'autre.<br />

Cornelis Van Eesteren devient, en 1929, urbaniste en chef de la ville d'Amsterdam.<br />

En 1934, il est responsable du plan d'extension de celle-ci, projet "scientifique" qui<br />

servira, avec la Chartes d'Athènes de 1933, de modèle à l'urbanisme moderne des<br />

CIAM dont il est nommé président en 1930.<br />

Le futurisme trouve une relève avec le gratte-ciel "Tensistruttura" (1933) de Guido<br />

Fiorini et les dessins aérodynamiques de Tullio Crali.<br />

Au milieu des années 20, les membres du Gruppo 7, parmi lesquels Giuseppe<br />

Terragni, Luigi Figini et Gino Pollini font figure de leaders, se démarquent des<br />

futuristes et de l'art nouveau italien pour se ranger sous la bannière de<br />

l'urbanisme moderne et de Le Corbusier . Les architectes croient également que le<br />

fascisme sera leur client privilégié. Terragni planifie avec Alberto Sartoris le<br />

quartier Rebbio à Côme.<br />

En 1936, le groupe BBPR (Bottoni, Belgiojoso, Pagano, Rogers) étudie à la demande<br />

d'Adriano- Olivetti un plan régulateur pour le val d'Aoste. Giuseppe Pagano conçoit<br />

le projet de "Milano Verde", dans la tradition de l'urbanisme des CIAM.<br />

Auguste Perret, inspirateur de Le Corbusier, notamment avec ses "villes-tours" de<br />

1922 (<strong>mai</strong>s dont les principes sont mis en place dès 1905 : "une ceinture de <strong>mai</strong>sons<br />

de vingt étages, convenablement espacées" autour de Paris), manie aussi un<br />

urbanisme de régularisation issu d'Haussmann (ainsi pour le projet relatif à<br />

l'exposition internationale de 1937) . Perret imagine alors (1933) une<br />

restructuration de la rive gauche de Paris, de la porte Dauphine à la porte d'Italie.<br />

Robert Mallet-Stevens qui participe au concours de la porte Maillot (1930) exécute<br />

un dessin d'un aspect moderniste et d'une monumentalité quelque peu<br />

grandiloquente.<br />

Marcel Lods, Eugène Beaudouin et Jean Prouvé, avec la cité de la Muette de Drancy<br />

(1934) militent pour une architecture industrialisée, légère, en charpente d'acier.<br />

Celle-ci associe contradictoirement une esthétisation du plan-masse, fait de tours et<br />

d'immeubles bas, une objectivité et une rationalisation de la vie urbaine qui<br />

conduisent à la disparition des préoccupations formelles de l'architecture .<br />

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