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février / mai 1994 Centre Georges Pompidou - Centre Pompidou

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VOYAGE DANS LA VILLE<br />

Atelier des enfants, RdC<br />

9 <strong>février</strong> - 5 septembre <strong>1994</strong><br />

L'Atelier des enfants présente un espace ludique et interactif qui s'organise<br />

autour de deux propositions :<br />

- une approche de l'espace urbain à travers la vision d'un artiste : les enfants<br />

sont invités à remodeler l'espace d'une cité imaginaire créée par le sculpteur<br />

Miquel Navarro,<br />

- un voyage dans l'espace et le temps de la ville à travers des outils interactifs<br />

dont le pivot est un jeu électronique multimédia sur support CD ROM.<br />

"On a longtemps cru que la ville n'ai<strong>mai</strong>t pas les enfants . On l'a dit, on l'a écrit, on<br />

l'a théorisé : trop de béton, trop d'autos, trop de murs . On souhaitait plutôt aux<br />

enfants des buissons, des greniers pleins de foin et d'oiseaux nocturnes, des<br />

horizons champêtres, des songes de forêt. On aurait voulu voir fleurir le macadam.<br />

La ville qu'on rêvait pour les enfants ressemblait à un village.<br />

Aujourd'hui cependant les nostalgies rurales s'éloignent. On commence à croire<br />

que l'avenir n'est pas derrière nous, <strong>mai</strong>s ici, sous nos pas, dans nos rues, dans nos<br />

cités . Nous commençons à admettre enfin que la ville est bel et bien installée dans<br />

nos murs, et que nous l'habitons, et qu'elle peut être aimable.<br />

Encore faut-il aider les enfants à explorer cet espace et à l'apprivoiser . Tel est le<br />

but de cette exposition" . (Jean-Noël Blanc)<br />

Une oeuvre-jeu du sculpteur Miquel Navarro<br />

Déployée au sol sur une surface de 50m 2 , l'oeuvre Sous la lune II ressemble à une<br />

ville vue d'en haut. Le regard survole une étendue d'éléments : cubes, pyramides,<br />

tours, colonnes, formes régulières de tailles plus ou moins grandes, souvent<br />

répétées et combinées selon un ordre évident et pourtant indécis . Pas de lignes<br />

droites. D'étroits passages et de larges avenues . Des parties vides et des zones très<br />

denses où voisinent l'énorme et le minuscule.<br />

A côté d'édifices hauts et imposants, le regard découvre les configurations<br />

complexes que décrivent de tous petits éléments . Certaines formes paraissent<br />

proches, d'autres lointaines . Manifestement, l'architecture de cette ville<br />

imaginaire se joue des échelles et nous égare à plaisir.<br />

Son iconographie toute particulière évoque des villes possibles, ou des villes<br />

vécues ; elle utilise les métaphores, ouvre des pistes à l'interprétation, <strong>mai</strong>s pour<br />

les brouiller aussitôt. On peut bien voir des cheminées d'usines, des canaux<br />

d'irrigation, des places, des gratte-ciels, des petites <strong>mai</strong>sons . Cependant, le regard<br />

ne s'arrête pas sur un élément ou un autre : il est capté par l'espace lui-même, par<br />

le rapport entre les objets, objets que l'on a envie de changer de place et de<br />

manipuler.<br />

Sous la lune II de Miquel Navarro est aussi un jeu. C'est, dit l ' artiste, un<br />

"vocabulaire pour une ville" à inventer . Les éléments sont, en effet, comme des<br />

mots qu'on peut combiner avec les <strong>mai</strong>ns .<br />

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