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— Si tu veux!
Quentin Meyrot les suivit à quelque distance. Il fut
abordé en chemin par une charmante jeune fille et ne put
se dérober à sa conversation. Quand Bernard, qui se
souciait du bien-être de tous, put enfin rejoindre Hélène et
Alexandre, il les trouva silencieux et la mine grave.
— Alors, mes amis! Que pensez-vous des prouesses
de ma chère petite épouse?
— Elle a des dons remarquables de cuisinière!
répliqua Hélène avec un léger sourire.
À cet instant, un air très doux s’éleva. Des couples
dansaient déjà sur la pelouse. La nuit tombait et les
lampions multicolores, accrochés aux arbres, diffusaient
une lumière fort agréable.
Le médecin tendit la main :
— Hélène, accorde-moi ce slow!
Elle accepta, surtout pour fuir Alexandre. Celui-ci, en
soupirant, se resservit une coupe de champagne. Il se
sentait très seul au milieu de tous ces gens apparemment
sans soucis ni chagrins. À une vingtaine de mètres, Hélène
dansait, le visage tendu vers Bernard. Elle avait tout de
suite confié à son docteur et ami la querelle qui venait de
l’opposer à son mari :
— Je m’en doutais! lui dit-il C’est pour cette raison
que je t’ai invitée. Vous n’arriverez jamais à faire la paix,