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ces étreintes pleines de fougue qu’elle connaissait sous le
joug adoré d’Alexandre, ces étreintes qui avaient un
parfum d’éternité, tant ils communiaient dans le bonheur
total, l’échange du plaisir, la folie des corps, mais aussi
l’accord parfait de leurs âmes.
— Maman, on sonne! Je peux finir ta tartelette? Toi,
tu n’as jamais faim!
— Vas-y, gourmande, finis-la! Mais je te rappelle que
les danseuses doivent garder la ligne.
Sur cette boutade dite avec un rire cajoleur, Hélène se
leva pour décrocher l’interphone. Une voix inconnue, très
basse, se fit entendre :
— Madame Rouffier, gendarmerie nationale!
— Bien, montez.
Hélène ne pouvait cacher sa surprise. Elle ne
comprenait pas ce qu’on lui voulait, car elle n’avait rien à
se reprocher. Il lui parut même inutile de faire entrer les
deux représentants de la force de l’ordre et elle les reçut
sur le pas de la porte.
— Bonsoir, madame, vous êtes bien l’épouse
d’Alexandre Rouffier? demanda le plus grand d’un air
gêné.
— Oui, mais nous sommes séparés depuis plus de
quatre ans!
Hélène put deviner : Alexandre avait dû obtenir on ne