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jiiuiiiii LE 2 DÉCEMBRE 1923 lliiiiiliiuniiiimiiiiiiiiiiiiii ■ mi niiiiiiiiiii i lllllllllllllilll H un llllllllllllllllllllllilllll iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinii Iiliilllilliilli EXCELSIOR-DIMANCHE ■■■■■■■ni<br />
I<br />
lSABEAU DE BAVIERE<br />
PROFITONS DE NOS LOISIRS DU DIMANCHE<br />
POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />
ISABEAU DE BAVIÈRE<br />
L n'est guère de personnage, même de<br />
l'époque effroyable où elle vécut, dont<br />
le nom soit aussi mal famé et à juste titre<br />
que celui de cette fille d'Etienne II de Bavière,<br />
qui naquit en 1371 et épousa, alors qu'elle<br />
n'avait pas quinze ans, Charles VI, roi de<br />
France. Elle était<br />
belle et avait plu si<br />
vite à ce souverain<br />
que le mariage fut<br />
décidé à la première<br />
entrevue et célébré<br />
trois jours après.<br />
Avant que Charles VI,<br />
qui était bon et attentif<br />
aux intérêts de son<br />
peuple, eût eu son<br />
premier accès de folie,<br />
Isabeau vécut sans<br />
qu il lui fût reproché<br />
autre chose qu un<br />
penchant nature! aux<br />
plaisirs et à l'avarice.<br />
Ce penchant ne se révéla vice en s'y ajoutant u ne<br />
effroyable ambition que lorsque la reine, pendant<br />
les accès de démence de son époux, fut<br />
chargée de la régence. Haïssant Charles VI dont<br />
les accès étaient évidemment dangereux pour<br />
son entourage, elle le laissait dans le dénuement<br />
le plus complet, sans même qu'il eût une<br />
chemise de rechange. Par contre, les impôts<br />
pesaient lourdement sur le peuple ; Isabeau<br />
entassait des trésors en diverses cachettes<br />
et menait une vie de fêtes et de dissipation avec<br />
le duc d'Orléans. Quand celui-ci (ut assassiné<br />
par Jean sans Peùr, duc de Bourgogne, Isabeau,<br />
prise de crainte, se retira à Melun, laissant le<br />
roi malade à Paris ; elle revint, puis repartit,<br />
jouant un rôle double dans la terrible querelle<br />
des Armagnacs et des Bourguignons et<br />
continuant à insulter aux malheurs des temps<br />
par le luxe scandaleux de sa cour de Melun<br />
ou de Vincennes. Puis le roi pendant un<br />
intervalle de lucidité l'ayant reléguée à Tours<br />
elle s allia à Jean sans Peur, rentra triomphalement<br />
à ses côtés à Paris et négocia de compte à<br />
demi avec lui la reddition de la France à<br />
1 Angleterre et la renonciation au trône de son<br />
propre fils, le futur Charles VII, au profit<br />
d Henri V, le roi britannique, auquel elle donna<br />
sa fille Catherine en mariage. Elle vécut à Paris<br />
jusqu en 1435, témoin honteux sous la garde<br />
des Anglais, de la fabuleuse épopée qui, des<br />
murs d Orléans à la cathédrale de Reims<br />
avait refait l'unité irançaise en la personne de<br />
Charles VII. son fils.<br />
*<br />
A<br />
LES GUISES<br />
UCUNE famille, hormis les Atrides. ne<br />
saurait fournir plus riche matière aux<br />
auteurs tragiques que celle - de ces<br />
princes lorrains qui, après tant d autres,<br />
furent eux-mêmes victimes de leur ambition<br />
et de leurs passions. Les plus typiques des<br />
Guises sont, au XVI e siècle, François et son fils<br />
Henri, auxquels on pourrait ajouter l'oncle<br />
et !e frère de ce dernier, le cardinal de Lorraine<br />
et le duc de Mayenne.<br />
François (1519-1563) se montra d'abord un<br />
capitaine habile, courageux autant que féroce.<br />
Il prit part aux batailles de Montmédy et<br />
de Landrecies, avant le siège, de Boulogne<br />
où il reçut une estafilade qui le fit nommer le<br />
Balafré. Il défendit héroïquement Metz contre<br />
Charles-Quint ; puis il échoua dans l'expédition<br />
tentée contre le royaume de Naples.<br />
Après le désastre de Saint-Quentin, François<br />
de Guise, le meilleur homme de guerre de<br />
son temps, nommé lieutenant-général du<br />
royaume rétablit la situation en prenant en<br />
un mois Calais, que les Anglais détenaient<br />
depuis 1347, Guines. Ham et Thionville.<br />
C'est son plus beau titre de gloire. Le reste<br />
de son existence sera employé à assurer la<br />
puissance de sa famille et, pour ce faire, à<br />
utiliser avec une implacable férocité les troubles<br />
religieux. Le mariage de sa nièce Marie<br />
LE DUC DE GUISE AU SIÈGE DE CALAIS (1558)<br />
Stuart avec François II lui permet de tenir le<br />
roi en tutelle. Il forme avec Montmorency<br />
et le maréchal de Saint-André un triumvirat<br />
redoutable, détermine ' la répression impitoyable<br />
de la conjuration d'Amboise et donne<br />
le signal de l'extermination des huguenots<br />
en organisant le massacre de Vassy. Il est<br />
le chef du parti catholique et, en cette qualité,<br />
qui le rend plus puissant que le roi,<br />
combat l'armée protestante, prend Rouen,<br />
gagne la bataille de Dreux, mais est assassiné<br />
au siège d'Orléans, en 1563, par Poltrot de Méré.<br />
Son fils Henri, qui, lui aussi, sera nommé<br />
le Balafré quand il aura reçu un coup de feu<br />
au visage, au combat de Dormans, en 1575.<br />
prend la succession paternelle à la tête des<br />
catholiques ; il se signale à Jarnac et à Montcontour;<br />
maisà la guerre contre les protestants<br />
il va ajouter de plus hautes visées. Les Guises<br />
se prétendent descendants de Charlemagne par<br />
Lother, duc de Lorraine, et considèrent les<br />
Capétiens comme des usurpateurs de la couronne<br />
de France, qui doit revenir à un prince<br />
lorrain.<br />
Pourtant, le Balafré se montre, d'abord,<br />
soucieux d'écarter de Charles IX le danger<br />
que lui font courir les huguenots. Il organise<br />
le massacre de la Saint-Barthélémy avec son<br />
oncle et son frère. Pour mener à bien sa politique<br />
personnelle, il attend le règne du faible<br />
Henri III, qu'il bat en 1588 Mais, avant d'avoir<br />
pu recueillir les fruits de sa victoire, il est<br />
assassiné à Blois, par les ordres du roi.<br />
* ft *<br />
L<br />
CAVOUR<br />
E principal artisan de l'unité italienne,<br />
Camillo Benso, comte de Cavour, naquit<br />
à Turin le 10 août 1810. Sa nonchalance<br />
à ses premières études ne présageait en rien<br />
l'activité et l'ardeur au travail dont il fit montre<br />
par la suite. De plus, après avoir été page du<br />
prince héritier de Sardaigne et élève à l'Académie<br />
militaire de Turin. Cavour. devenu<br />
officier du génie, se révéla aussitôt moins bon<br />
soldat qu'ardent politicien. Il penchait alors<br />
vers les idées révolutionnaires,<br />
ne manquant<br />
pas, cependant,<br />
d'ambition personnelle.<br />
Il n'avait guère<br />
plus de vingt ans lorsqu'il<br />
écrivit dans une<br />
lettre : Il y a eu un<br />
temps où j'aurais cru<br />
tout naturel de me<br />
réveiller un beau matin<br />
ministre dirigeant<br />
du royaume d Italie. "<br />
Il ne s'agissait pas encore<br />
de cela pour lui;<br />
CAVOUR<br />
mais il rêvait déjà à la<br />
libération de son pays<br />
" étreint d'un côté dit-il, par les baïonnettes<br />
autrichiennes, et de l'autre par les excommunications<br />
papales .<br />
Cavour quitte l'armée, dirige les exploitations<br />
agricoles de son père, puis voyage en<br />
France, en Angleterre et en Belgique, se~dégage<br />
des, doctrines révolutionnaires, tout en restant<br />
l'esprit très libéral, et le voici de retour àTurin.<br />
S'occupant toujours d'agriculture, il se lance<br />
dans des entreprises industrielles et financières,<br />
se fait publiciste et fonde " la Société du Whist "<br />
où l'on joue très cher, mais où aussi l'on forme<br />
un clan politique, vite puissant.<br />
En 1847, le roi Charles-Albert se décide<br />
à faire des réformes. Cavour en profite pour<br />
créer un journal, // Rescrgimsnto, dans lequel<br />
il défend les principes libéraux et réclame<br />
une constitution. Celle-ci est accordée par le<br />
souverain, et Cavour fait partie de la Commission<br />
qui élabore la loi électorale dont il est<br />
le principal auteur. Il est nommé, plus tard,<br />
député, puis imposé, comme ministre du Commerce,<br />
à Victor-Emmanuel, contre le gré de<br />
ce dernier qui vient de monter sur le trône et<br />
dont il va cependant assurer la gloire du règne.<br />
En 1852, Cavour est président du conseil.<br />
Toute son énergie toute son habileté, qui sont<br />
grandes, son ardeur et son goût du risque, tempéré<br />
par un jugement juste, sont mis au service<br />
d'un unique dessein : l'unité italienne.<br />
Il a l'adresse de joindre un petit contingent<br />
de troupes sardo-piemontaises au corps expéditionnaire<br />
que la France et 1 Angleterre<br />
envoient en Crimée, ce qui permet au roi de<br />
Sardaigne d'être représenté au Congrès de<br />
Paris et d y poser la quest ion italienne. Napoléon<br />
prête attention aux projets de Cavour, et,<br />
en 1858, à Plombières, il décide avec lui la<br />
campagne d'Italie. La France recevra la Savoie<br />
et le comté de Nice en don du Piémont, auquel<br />
elle assurera les pays soumis à l'Autriche en<br />
Italie. Cavour compte, au surplus, que l'empereur<br />
français aidera Victor-Emmanuel à grou-<br />
per sous son sceptre tous les autres Etats italiens,<br />
plus ou moins dépendants de Vienne ;<br />
mais Napoléon III s'arrête en pleine victoire.<br />
Cavour, déçu de ne recevoir pour son pays que<br />
la Lombardie, use d'un autre moyen. Sans<br />
se compromettre, sans heurter Napoléon III,<br />
et avec un art consommé, il emploie à ses desseins<br />
un condottiere, Garibaldi, chargé de coups<br />
de main contre les petites principautés et le<br />
pape, dont on profitera pour parfaire l'unité<br />
nationale.<br />
Cavour mourut en 1861, en pleine action<br />
avant que son rêve fût entièrement réalisé.<br />
* * ft<br />
H<br />
HALÉVY<br />
ALÉVY, dont la musique est aujourd'hui<br />
quelque peu démodée, connut, de<br />
son vivant, la gloire, l'enthousiasme<br />
de la critique et même, à l'occasion de la Juive,<br />
ce qui fait croire souvent au génie, la cabale<br />
des camarades jaloux du succès. Des hommages<br />
officiels s'ajoutèrent à tout cela, et, sur<br />
la fin de sa vie, alors que très malade il séjournait<br />
à Nice, la musique de la garnison venait,<br />
chaque <strong>dimanche</strong>, sous sa fenêtre, lui donner<br />
des aubades de ses œuvres. Il passait, vers 1860,<br />
pour le grand maître de la musique française.<br />
A dix ans, étant né en 1799, il entrait déjà<br />
au Conservatoire de Paris, dans la classe de<br />
solfège ; il en sortait, après avoir été l'élève<br />
de Gnérubini, pour obtenir, très jeune, le grand<br />
prix de Rome. De retour de la Ville Éternelle<br />
— les théâtres étaient alors aussi encombrés<br />
qu'aujourd'hui — il n'arriva pas à faire jouer<br />
deux opéras qu'il avait dans ses cartons : Pygmalion<br />
et les Deux Pavillons. De nombreuses<br />
démarches de sa part aboutirent, néanmoins,<br />
à obtenir, en 1827, de la salle Feydeau, la représentation<br />
d'un petit acte intitulé l'Artisan: qui<br />
ne retint guère l'attention. Une pièce de circonstance,<br />
pour la fête de Charles X, suivit,<br />
puis le Dilettante d'Avignon, à l'Opéra-Comique<br />
; un bailet, Manon Lescaut, à l'Opéra ;<br />
la Tentation, les Souvenirs de Lajleur. L'habile<br />
facture de ces pièces ne déclanchait cependant<br />
pas le succès.<br />
Celui-ci vint au compositeur<br />
en 1835 avec<br />
la première de ta Juive<br />
que chanta le lamcux<br />
Nourrit et pour la»<br />
quelle l'Opéra fit une<br />
dépense de mise en<br />
scène inconnue jusqu'alors<br />
: 150.000 fr.<br />
Dans cette partition,<br />
Halévy montra une<br />
.force d'accent et une<br />
concision dramatique<br />
qu'on ne lui connais-<br />
sait pas. La fortune,<br />
dès lors, ne cessa de<br />
lui sourire, avec l'Eclair, la Reine de Chypre,<br />
le Guitarino, un opér3 |">atnotique Charles VI.<br />
dont Casimir et Germain Delavigne écrivirent<br />
le poème, et que la critique affirme devoir<br />
égaler les tragédies d'Eschyle.<br />
Halévy, qui était membre de l'Institut<br />
depuis 1836 et qui donna encore le Lazzarone,<br />
la Fée aux roses, Prométhée enchaîné, la Tempesta,<br />
mourut en 1864.<br />
* * *<br />
SCARRON<br />
HALÉVY<br />
E plus étonnant personnage, sans doute,<br />
de la littérature française que ce Scarron,<br />
L qui naquit à Paris en 1610 et qui, d'abord<br />
destiné à l'Eglise, mena une vie de désordres<br />
effrénés avant de devenir poète burlesque à<br />
l'heure où, paralytique, souffrant de mille<br />
douleurs, on ne devait plus, normalement,<br />
attendre de lui que plaintes et lamentations.<br />
La gloire de Scarron date donc du jour où,<br />
obligé de quitter les habits de petit-maître<br />
pour une chaise d'estropié, il se mit à tenir<br />
boutique d'esprit dans son appartement du<br />
Marais. Il commença par encenser Mazarin<br />
de ses petits vers, qui lui valurent quelques<br />
subsides et le titre de malade de la reine ; puis,<br />
la Fronde étant survenue à point pour exciter<br />
la verve de cet homme devenu presque culde-jatte,<br />
on voit arriver chez lui, de Retz en<br />
tête, tous les ennemis du cardinal-ministre,<br />
venant faire, auprès du poète tronqué provision<br />
de traits d'esprit et de saillies acérées.<br />
Plusieurs mazarinades. et sans doute les<br />
plus savoureuses. sont vraisemblablement de<br />
Scarron.<br />
Naturellement, Mazarin, à son retour à<br />
Pans, ne pardonne pas. malgré un certain<br />
nombre de poèmes de soumission que lui<br />
envoie l'écrivain. Mais celui-ci vient de faire<br />
un étonnant mariage ; il a épousé, pour 1 enle-<br />
ver au couvent, Françoise d'Aubigné, la future<br />
M'"<br />
SCARRON<br />
e de Maintenon. dont la beauté fait sensation.<br />
Elle lui obtient une pension de Fouquet<br />
et, dans le petit entresol assez pauvre qu'ils<br />
habitent reçoit une compagnie encore plus<br />
nombreuse peut-être et plus choisie que n'en<br />
recevait Scarron pendant les troubles. Les<br />
grands seigneurs, les nobles dames et les écrvains<br />
vont rire chez<br />
le paralytique, après<br />
avoir raffiné chez<br />
Mme de Rambouillet.<br />
Mlne de Sévigné notamment,<br />
affecte une<br />
amitié des plus vives<br />
pour le burlesque.<br />
D'ailleurs il a -écrit,<br />
dès 1648,- son Virgile<br />
travesti, qui a fait les<br />
délices de Balzac, de<br />
tous les lettrés deParis<br />
et des provinces. Trois<br />
ans après, l'histoire,<br />
pleine de verve plaisante,<br />
d'une troupe de<br />
comédiens ambulants parue sous le titre de<br />
Roman comique, augmente encore le renom<br />
de Scarron, qui, en plus, eut l'honneur, dans<br />
ses Nouvelles tragi-comiques, d'inspirer à Molière<br />
plusieurs de ses scènes.<br />
Cet homme gai, qui a su faire passer dans<br />
ses œuvres la verve loyeuse qui animait son<br />
corps douloureux, et qui a su aussi dessiner<br />
des caractères, mourut en 1660.<br />
* * *<br />
LE CHATEAU DE SAINT-GERMAIN<br />
L s en fallut de peu qu'à cause du château<br />
de Saint-Germain celui de Versailles n'exis-<br />
I tât jamais. Louis XIV, en effet qui aimait<br />
son séjour ne l'abandonna comme résidence,<br />
dit-on que parce que de sa terrasse on voyait<br />
les tours de Saint-Denis rappelant à tout roi,<br />
même au plus puissant, que le lieu de sa naissance<br />
n est jamais éloigné de celui de sa tombe.<br />
La fondation du château remonte vraisemblablement<br />
à l'époque où régnait Louis le<br />
Gros vers I 124. Il se dressa au lieu même où<br />
existait une église dédiée à saint Germain,<br />
sur une colline, en pleine forêt. A plusieurs<br />
reprises il fut brûlé et reconstruit. En 1346,<br />
les Anglais l'incendièrent une première lois ;<br />
ils recommencèrent sous le règne de Charles VI;<br />
puis les Armagnacs le pillèrent à nouveau et<br />
les Anglais le mirent à sac.<br />
Louis XI. qui l'habita peu en fit don à son<br />
médecin, Jacques Coicticr. qui dut le restituer<br />
à la mort du souverain.<br />
François Ier , qui se maria à Saint-Germain<br />
et appréciai! sa magnifique forêt, fit rebâtir,<br />
sur le gros œuvre ancien un château au goût<br />
de la Renaissance, et ses successeurs continuèrent<br />
les travaux ; mais Catherine de<br />
Médicis, sur la foi d une prédiction lui annonçant<br />
que le nom de Saint-Germain lui serait<br />
fatal, quitta cette résidence chère aux Valois.<br />
Henri IV s'y cacha avec Gabnelle d'Estrées ;<br />
Louis XIII y fit de longs séjours pendant<br />
l'un desquels naquit le dauphin ; Anne d'Autriche<br />
s'y réfugia pendant la Fronde, et<br />
Louis XIV y connut M" c de La Vallière et<br />
les premières années glorieuses de son règne.<br />
Puis, Saint-Germain, dépossédé pour Versailles,<br />
fut donné par le roi aux Stuarts. exilés<br />
d'Angleterre ; subissant le sort commun des<br />
autres châteaux sous la Révolution, il devint<br />
ensuite caserne jusqu'à sa restauration commencée<br />
en 1862 depuis laquelle un musée<br />
d'antiquités y a été installé.<br />
Le vieux château presque entièrement<br />
Renaissance très vaste composé de cinq gros<br />
pavillons reliés par des galeries, forme un<br />
quadrilatère irrégulier, avec deux laçades fort<br />
élégantes l'une sur la ville et l'autre sur le<br />
parc.<br />
C'est à Saint-Germain que lurent signés la<br />
paix, en 1570, entre les catholiques et les protestants<br />
et. de nos jours le traité, laisant suite<br />
à celui de Versailles, entre les alliés et les puissances<br />
centrales.<br />
CHÂTEAU DE SAINT-GERMAIN