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l´usine tandis que vous êtes veilleur de nuit à<br />
Bonamoussadi ?<br />
Naga : Non, ce que j´avais joué hier, j’ai raté 2<br />
numéros sur quatre. je vais aujourd´hui réussir,<br />
j´en suis sûr. Quand je vais gagner ne serait-ce que<br />
3.000000f cfa, je vais payer les 5 mois de loyer et<br />
soigner ma maladie, rembourser mes diverses<br />
dettes d´environ 950.000 et espérer me rassasier de<br />
fortes boissons cette fois ci.<br />
Ka’arang : Merci, qu´il est bien pensé :<br />
rembourser les dettes et payer le loyer. Mais votre<br />
espoir sur le PMUC qui vous a déjà pris si<br />
énormément de l´argent est-il fondé ?<br />
Naga : Mais toi aussi ! Quand on joue au PMUC,<br />
on ne doit compter que sur la chance ; 1 numéro<br />
hier, 2 aujourd´hui 4 sur 4 demain. N´est-ce pas je<br />
vais les avoir ?<br />
Ka’arang : En tous cas, que cette chance te soit<br />
accordée. Merci d´avoir perdu du temps avec moi,<br />
je vais à l´église à Bonandjo, à la prochaine.<br />
Voilà Ndoumga avec Siouna, tous deux de<br />
Dziguilao rentrent du marché de Fôfô ici à<br />
Bonabéri.<br />
Ka’arang : Mes amis bon après midi !<br />
Ndoumga : (étant ivre) ta mère, bonsoir aussi. Estce<br />
que toi médecin pour de santé des gens ici à<br />
Bonabéri ? Le vin est fini au marché, tu pars où à<br />
17 h ?<br />
Ka’arang : Je suis juste du passage pour vous<br />
saluer, rendant ainsi visite à mes frères que vous<br />
êtes surtout que nous sommes du même<br />
arrondissement Taïbong.<br />
Ndoumga : ça c´est bien mais seulement que je<br />
n´ai plus rien à te donner. Comme tu le sais, je suis<br />
veilleur de nuit ici à Bonandjo pour un salaire de<br />
satisfaisant de 31.000 f CFA par mois. Là dedans,<br />
le fôfô me prend en moyen 17.000 à 19.000 f, le<br />
loyer 8.000 f et le reste pour ce qui reste. Là<br />
13<br />
maintenant, il ne me reste que 325 F que voici. On<br />
fait comment ?<br />
Ka’arang : Non, merci déjà, le plaisir c´est de<br />
vous voir en santé et de savoir si tu peux aller au<br />
village d´ici peu. Je voudrais vous commissionner<br />
chez les parents de Nguelna afin qu´il puissent<br />
venir chercher leur fils qui est ici, atteint de la<br />
maladie là, sinon ils ne risqueront de ne plus<br />
jamais le voir.<br />
Naga : La ilal la ... tu dis vrai ? Comme ça, il doit<br />
rentrer sinon il va mourir ici. S´il en est ainsi, il<br />
faut aller prêter l´argent chez les policier Baowé,<br />
fils de son village ; parce que moi, je ne vais pas<br />
rentrer mains bredouilles alors que je suis ici<br />
depuis 15 ans.<br />
Ka’arang : Merci je vais voir s´il faut que je<br />
prenne cette responsabilité de l´amener au village.<br />
Je vous laisse.<br />
Après cette séparation, CDE SAARE<br />
continue ses recherches d´information. Ainsi, sur<br />
son passage, Ka’arang rencontre Danra, Ndawa<br />
laurent titulaire d´un baccalauréat série A, du<br />
village Saoringwa.<br />
Ka’arang : cher Laurent, bonjour. Avec votre<br />
permission, je voudrais savoir pourquoi vous êtes<br />
ici à Douala et surtout quand ? Parce qu´étant<br />
nouveau dans la ville , il me faut entrer en<br />
connaissance des véritables problèmes d´ici,<br />
expliqués par un ancien que vous pouvez être.<br />
- Laurent : Bien, les explications de votre question<br />
à premier abord difficile à répondre, me disposent<br />
à vous répondre surtout que je me trouve bien sûr<br />
pas obligé, mais moralement contraint par ma<br />
disponibilité et le sens même du devoir à l´autre.<br />
Eh bien je suis ici depuis 1991, un an après<br />
l´obtention de mon Bac...<br />
.