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Conceptualisation d'un Système de Contrôle pour les Organisations ...

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ASAC 2004 Dr. Nizar Becheikh (Chercheur)<br />

Québec, QUÉBEC Dr. Zhan Su (Professeur<br />

Université Laval<br />

CONCEPTUALISATION D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE<br />

POUR LES ORGANISATIONS VIRTUELLES DE TYPE RÉSEAU TEMPORAIRE<br />

Cette recherche suggère qu’un contrôle décentralisé <strong>de</strong><br />

l’organisation virtuelle aurait idéalement <strong>pour</strong> base une approche<br />

intégrée fondée sur un large éventail <strong>de</strong> déterminants où le<br />

contrôle instrumental, le contrôle comportemental et l’autocontrôle<br />

interagissent <strong>pour</strong> concrétiser une orientation souple <strong>de</strong><br />

l’activité.<br />

Introduction<br />

La publication, au début <strong>de</strong>s années 1990, du livre the virtual corporation, par W.<br />

Davidow et M. Malone, a marqué le début d’une ère nouvelle <strong>pour</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

organisations et <strong>de</strong> la gestion stratégique. Si le 21 e siècle sera celui <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong><br />

l’information (Scholl, 1999), <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong><br />

l’information et <strong>de</strong> la communication (Ettighoffer & Van Bene<strong>de</strong>n, 2000) et du<br />

développement <strong>de</strong>s compétences clés (Prahalad & Hamel, 1990), l’organisation virtuelle,<br />

grâce notamment à sa prompte réactivité et sa flexibilité, se présente comme l’un <strong>de</strong>s<br />

modè<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus adaptés aux exigences <strong>de</strong>s organisations du 21 e siècle. Comme le<br />

souligne Porter (1999) « il est <strong>de</strong> mieux en mieux admis que, dans chaque activité, il est<br />

difficile d’obtenir soi-même une productivité i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong>s spécialistes ; c’est ce<br />

qui explique le succès <strong>de</strong> l’externalisation et <strong>de</strong>s entreprises virtuel<strong>les</strong> ». Weisenfeld et al.<br />

(2001) précisent l’apport du modèle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle en le qualifiant comme « a<br />

strategic answer to a rapidly changing environment ».<br />

Il existe actuellement <strong>de</strong> nombreuses divergences et confusions sur la définition<br />

<strong>de</strong> l’organisation virtuelle (Su et Becheikh, 2001). Dans le cadre <strong>de</strong> cette recherche, nous<br />

considérons qu’une organisation virtuelle correspond à une alliance éphémère entre <strong>de</strong>ux<br />

ou plusieurs entreprises indépendantes réunies <strong>pour</strong> profiter d’une opportunité<br />

quelconque. La durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’association est limitée à la réalisation <strong>de</strong>s objectifs <strong>pour</strong><br />

<strong>les</strong>quels elle est formée. Les partenaires travailleront ensemble <strong>pour</strong> la réalisation <strong>de</strong> ces<br />

objectifs et <strong>les</strong> contacts entre eux seront principalement assurés par <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

technologies d’information et <strong>de</strong> communication (NTIC).<br />

1


Nokia, AOL, Matsushita et Sony sont <strong>de</strong>s exemp<strong>les</strong> d’entreprises internationa<strong>les</strong><br />

qui ont déjà commencé à tirer profit du modèle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle <strong>pour</strong> consoli<strong>de</strong>r<br />

leurs positions concurrentiel<strong>les</strong>. Blis, GlobeMen, NESKEY et VOSTER sont <strong>les</strong> noms <strong>de</strong><br />

projets virtuels en cours en Europe alors que Combine, Connet, I-SEEC et VIRIL sont <strong>les</strong><br />

noms <strong>de</strong> projets virtuels récemment terminés. Aux États-Unis, pas moins <strong>de</strong> 13 millions<br />

<strong>de</strong> professionnels auraient été amenés à œuvrer au sein d’équipes <strong>de</strong> travail virtuel<strong>les</strong> en<br />

1998, comparativement à 8.4 millions en 1996, soit une croissance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% en<br />

<strong>de</strong>ux ans (De Smet, 1999). Aussi, et selon une étu<strong>de</strong> conduite par An<strong>de</strong>rsen Consulting et<br />

The Economist Intelligence Unit, <strong>de</strong>ux chefs d’entreprises sur cinq dans le mon<strong>de</strong><br />

considèrent qu’ils <strong>de</strong>vront s’organiser en entreprise virtuelle d’ici 2010 (Ettighoffer &<br />

Van Bene<strong>de</strong>n, 2000).<br />

Cependant, force est <strong>de</strong> constater qu’étant donné la particularité <strong>de</strong> l’organisation<br />

virtuelle, son originalité et son aspect non-conformiste, la littérature n’offre pas encore un<br />

corpus théorique soli<strong>de</strong>, ni un cadre d’étu<strong>de</strong> cohérent <strong>pour</strong> comprendre cette nouvelle<br />

forme d’organisation. En fait, ce modèle organisationnel vient soulever plusieurs défis<br />

managériaux majeurs, dont le contrôle <strong>de</strong> la relation entre <strong>les</strong> membres d’un réseau<br />

temporaire. La question du contrôle <strong>de</strong>vient particulièrement délicate lorsque rattachée au<br />

contexte <strong>de</strong>s organisations virtuel<strong>les</strong> (Ariss et al., 2002 ; Jägers et al., 1998; Perlo & Hills,<br />

1998). Malone (1999) résume bien la situation <strong>de</strong> prééminence du contrôle comme défi<br />

majeur dans cette situation en affirmant, que : « savoir quand et comment il convient<br />

d’exercer un contrôle est l’un <strong>de</strong>s problèmes <strong>les</strong> plus anciens et <strong>les</strong> plus diffici<strong>les</strong> à<br />

résoudre en management … Ces questions <strong>de</strong>meureront car, dans un avenir prévisible,<br />

l’évolution <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> la communication et <strong>de</strong> l’information remettra en cause<br />

<strong>les</strong> réponses considérées comme appropriées. ».<br />

En effet, <strong>les</strong> attributs spécifiques <strong>de</strong> l’organisation virtuelle, tel<strong>les</strong> que<br />

l’immatérialité, la flexibilité, la temporalité, l’écaltement, etc (Amherdt & Su, 1997), font<br />

du contrôle une activité à la fois essentielle <strong>pour</strong> l’aboutissement <strong>de</strong> la relation et difficile<br />

à mettre en application. Ainsi, cette recherche propose d’étudier un <strong>de</strong>s éléments<br />

fondamentaux à la mise en pratique du modèle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle, soit le contrôle<br />

<strong>de</strong> la relation entre <strong>les</strong> membres <strong>de</strong> l’alliance. Plus précisément, elle vise à élaborer un<br />

modèle intégré permettant <strong>de</strong> mieux comprendre, analyser et mettre en exécution le<br />

contrôle dans le cadre spécifique <strong>de</strong> l’organisation virtuelle.<br />

Problématique <strong>de</strong> contrôle dans <strong>les</strong> organisations virtuel<strong>les</strong><br />

Le contrôle est l’un <strong>de</strong>s concepts <strong>les</strong> plus anciens et <strong>les</strong> plus scrutés dans la littérature sur<br />

<strong>les</strong> organisations en général (Malone, 1999 ; Giglioni & Be<strong>de</strong>ian, 1974) et sur <strong>les</strong> alliances<br />

interfirmes, en particulier. Dans leur recherche sur la gestion <strong>de</strong>s joint-ventures internationa<strong>les</strong>,<br />

Geringer & Hebert (1989) distinguent trois éléments constitutifs du contrôle, à savoir ses zones<br />

(focus), son <strong>de</strong>gré (extent) et ses mécanismes. Cependant, une analyse <strong>de</strong>s principaux travaux<br />

dans ce domaine nous permet <strong>de</strong> réaliser une synthèse plus exhaustive <strong>de</strong>s éléments reliés à<br />

2


l’exercice du contrôle dans le cadre <strong>de</strong>s alliances interfirmes. Il s’agit <strong>de</strong> trois composantes<br />

majeures du contrôle lorsque exercé dans ce cadre particulier, soit ses orientations, ses approches<br />

et <strong>les</strong> déterminants du système <strong>de</strong> contrôle.<br />

Par orientations, nous désignons <strong>les</strong> cib<strong>les</strong> visées par l’exercice du contrôle <strong>de</strong> la part <strong>de</strong><br />

celui qui l’exerce. À ce niveau, la littérature sur <strong>les</strong> alliances interfirmes suggère trois principa<strong>les</strong><br />

classifications <strong>de</strong>s orientations du contrôle que nous appellerons la classification par l’envergure,<br />

la classification par la tactique et la classification par <strong>les</strong> vases. La classification par l’envergure<br />

attribue <strong>de</strong>ux orientations principa<strong>les</strong> au contrôle : 1) <strong>les</strong> zones et 2) le <strong>de</strong>gré. Selon Geringer &<br />

Hebert (1989), <strong>pour</strong> être efficace, le contrôle doit être sélectif dans le sens où il doit être centré<br />

sur un nombre limité d’activités et/ou <strong>de</strong> décisions. Quant à la classification par la tactique, nous<br />

pouvons distinguer <strong>de</strong>ux orientations principa<strong>les</strong>, à savoir la tactique offensive et la tactique<br />

défensive. El<strong>les</strong> correspon<strong>de</strong>nt respectivement à ce que Schann (1983) qualifie <strong>de</strong> contrôle positif<br />

et <strong>de</strong> contrôle négatif. Nous distinguons selon la classification par <strong>les</strong> vases trois orientations du<br />

contrôle : 1) le contexte, 2) <strong>les</strong> processus et 3) le contenu. Nous conceptualisons ces orientations<br />

comme une sorte <strong>de</strong> contenants susceptib<strong>les</strong> d’accueillir l’activité <strong>de</strong> contrôle lorsque exercée<br />

dans le cadre d’une alliance quelconque, d’où l’appellation <strong>de</strong> classification par <strong>les</strong> vases.<br />

Par approche <strong>de</strong> contrôle, nous désignons un ensemble cohérent <strong>de</strong> dispositifs<br />

susceptib<strong>les</strong> d’être adoptés par <strong>les</strong> partenaires <strong>pour</strong> contrôler l’alliance. Deux types<br />

d’approches sont souvent rencontrés dans la littérature que nous appellerons : 1)<br />

l’approche instrumentale <strong>de</strong> contrôle et 2) l’approche comportementale <strong>de</strong> contrôle. Une<br />

approche <strong>de</strong> contrôle sera dite instrumentale lorsqu’elle est mise en œuvre exclusivement<br />

par <strong>de</strong>s dispositifs prédéfinis avec précision et d’une manière non équivoque et qui sont<br />

<strong>de</strong>stinés à influencer le comportement <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’alliance. Nous appellerons alors<br />

ces dispositifs <strong>de</strong>s mécanismes instrumentaux <strong>de</strong> contrôle puisque ces mécanismes sont<br />

souvent implantés à l’ai<strong>de</strong> d’un instrument particulier (contrat, procédure formelle, etc.).<br />

Notons que certains auteurs qualifient cette approche <strong>de</strong> formelle (e.g. Fryxell et al., 2002<br />

; Das & Teng, 1998 ; Ouchi & Maguire, 1975) ou coercitive (Maguire et al. 2001) et <strong>les</strong><br />

mécanismes <strong>de</strong> contrôle qu’elle exploite <strong>de</strong> mécanismes formels <strong>de</strong> contrôle. Par ailleurs,<br />

une approche <strong>de</strong> contrôle sera dite comportementale lorsqu’elle est mise en œuvre<br />

uniquement par <strong>de</strong>s dispositifs n’obéissant pas à <strong>de</strong>s règ<strong>les</strong> prédéterminées, qui n’ont pas<br />

un caractère officiel et qui peuvent influencer le comportement <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

l’alliance. Ces dispositifs seront dans ce cas appelés <strong>de</strong>s mécanismes comportementaux<br />

<strong>de</strong> contrôle puisqu’ils se rapportent souvent à un état <strong>de</strong> fait ou à <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s à cultiver<br />

dans l’alliance qui affecteront positivement le contrôle <strong>de</strong> ses activités (Fryxell et al.,<br />

2002). Ces mécanismes sont généralement implicites et peuvent être implantés par <strong>de</strong>s<br />

initiatives volontaires ou involontaires <strong>de</strong>s parties. Certains auteurs qualifient ces<br />

mécanismes <strong>de</strong> sociaux (Das & Teng, 2001), <strong>de</strong> relationnels (Poppo & Zenger, 2002) ou<br />

encore <strong>de</strong> normatifs (Bacharach et al., 2002; Maguire et al., 2001).<br />

Par déterminants du contrôle, nous désignons <strong>les</strong> facteurs majeurs orientant le<br />

choix et aidant, voire conditionnant, l’implantation <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> contrôle qui<br />

seront effectifs dans l’alliance. Il faut d’abord noter que tous <strong>les</strong> mécanismes <strong>de</strong> contrôle<br />

ne sont pas systématiquement applicab<strong>les</strong> à toutes <strong>les</strong> alliances. Il est impossible<br />

d’utiliser le conseil d’administration par exemple ou la structure dans <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong><br />

sous-traitance ou <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> maillage, puisque ces alliances n’impliquent pas, par<br />

définition, la création d’une nouvelle entité. Aussi, chaque type d’alliance est spécifique<br />

3


et aura par conséquent besoin d’une combinaison et d’un dosage <strong>de</strong> mécanismes<br />

instrumentaux et comportementaux <strong>de</strong> contrôle qui lui sont particuliers (Das & Teng,<br />

2001). La spécificité <strong>de</strong> chaque type d’alliance représente donc en elle-même un<br />

déterminant majeur <strong>de</strong> son contrôle puisqu’elle influencera le choix <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

contrôle qui y seront adoptés. D’autres facteurs peuvent également intervenir au niveau<br />

<strong>de</strong> ce choix. D’un autre côté, <strong>pour</strong> une mise en œuvre effective <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

contrôle ainsi choisis, un ensemble <strong>de</strong> facteurs doit être observé. Ces facteurs peuvent<br />

être indispensab<strong>les</strong> ou simplement <strong>de</strong> soutien <strong>pour</strong> l’implantation du mécanisme auquel<br />

ils sont rattachés. À leur tour, ces facteurs font partie <strong>de</strong>s déterminants du contrôle<br />

puisque leur défaut peut nuire, voire contraindre l’implantation et l’efficacité du<br />

mécanisme en question. Chaque mécanisme <strong>de</strong> contrôle peut ainsi avoir ses propres<br />

déterminants et ces déterminants peuvent varier en fonction <strong>de</strong>s conditions spécifiques <strong>de</strong><br />

l’alliance. Par exemple, <strong>les</strong> déterminants <strong>de</strong> la confiance ne sont pas nécessairement <strong>les</strong><br />

mêmes dans une JVI que dans un accord <strong>de</strong> licence.<br />

Il convient donc <strong>de</strong> noter que le contrôle <strong>de</strong>s alliances interfirmes est un processus<br />

complexe et composite. Ses trois composantes - orientations, approches et déterminants -<br />

agissent <strong>de</strong> façon interdépendante faisant ainsi du contrôle un véritable système (voir la<br />

figure 1).<br />

La question du contrôle <strong>de</strong>vient encore plus problématique lorsque posée dans le<br />

contexte <strong>de</strong> l’organisation virtuelle qui est une forme bien spécifique <strong>de</strong>s alliances<br />

interfirmes. Nombreuses sont <strong>les</strong> recherches qui ont mis l’accent à ce niveau sur<br />

l’importance <strong>de</strong> concevoir un système <strong>de</strong> contrôle qui soit adapté aux caractéristiques<br />

spécifiques <strong>de</strong> l’organisation virtuelle. Perlo & Hills (1998) constatent qu’un réseau<br />

virtuel doit savoir non seulement susciter la synergie nécessaire <strong>pour</strong> surmonter <strong>les</strong><br />

obstac<strong>les</strong> créés par <strong>les</strong> distances, entre autres, géographique, technologique, linguistique<br />

et culturelle mais aussi adopter un management différent adapté à l’autonomie <strong>de</strong> ses<br />

membres. Dans le même sens d’idées, Blake & Suprenant (1990) remarquent que <strong>les</strong><br />

mécanismes traditionnels <strong>de</strong> coordination et <strong>de</strong> contrôle sont difficilement applicab<strong>les</strong> et<br />

souvent inefficaces dans un contexte comme celui créé par une organisation virtuelle. Les<br />

organisations traditionnel<strong>les</strong> atteignaient la stabilité grâce au renforcement <strong>de</strong>s règ<strong>les</strong> et<br />

<strong>de</strong>s procédures, à l’institutionnalisation <strong>de</strong>s rô<strong>les</strong> (Borys & Jemison, 1989), à l’adoption «<br />

rationnelle » <strong>de</strong> routines (Nelson & Winter, 1982), à l’acceptation <strong>de</strong> procédures<br />

opérationnel<strong>les</strong> standards (Cyert & March, 1963) ou encore à une autorité souvent prise<br />

comme naturellement acquise (Zucker, 1977). Dans une organisation virtuelle, le système<br />

«ordonne-contrôle» ne fonctionne plus et l'autonomie <strong>de</strong> décision et la décentralisation<br />

s'imposent (Ince, 2002 ; Hammer, 1997 ; Su & Poulin, 1996). Par conséquent, la question<br />

quant à la définition même du contrôle dans le cadre <strong>de</strong>s organisations virtuel<strong>les</strong> mérite<br />

bien d’être posée. Une adaptation <strong>de</strong> la définition du contrôle <strong>de</strong>s alliances interfirmes<br />

nous inspire <strong>de</strong> le définir dans le cadre d’une organisation virtuelle comme un processus<br />

régulateur qui, par l’entremise d’une combinaison adaptée <strong>de</strong> mécanismes, influencera le<br />

comportement <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> manière à engager l’organisation dans une voie lui<br />

permettant d’atteindre <strong>les</strong> objectifs <strong>pour</strong> <strong>les</strong>quels elle a été formée.<br />

4


Il est cependant à noter que, dans le cadre précis <strong>de</strong>s réseaux temporaires, <strong>les</strong><br />

travaux sur le contrôle sont rarissimes et <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s ayant considéré simultanément <strong>les</strong><br />

trois aspects du contrôle sont encore inexistantes. Les quelques recherches publiées sont<br />

exclusivement exploratoires. L’essentiel <strong>de</strong> ces recherches suggère la confiance comme<br />

le mécanisme <strong>de</strong> contrôle par excellence <strong>de</strong> cette forme émergente d’organisation. Cette<br />

idée a, toutefois, été remise en cause par un flux récent <strong>de</strong> recherches qui suggèrent que<br />

l’organisation virtuelle ait probablement besoin d’une approche intégrée <strong>de</strong> contrôle<br />

profitant <strong>de</strong> la synergie <strong>de</strong> mécanismes à la fois instrumentaux et comportementaux <strong>de</strong><br />

contrôle.<br />

Mais en dépit <strong>de</strong> leurs limites, <strong>les</strong> réponses induites <strong>de</strong> la littérature nous<br />

permettent <strong>de</strong> proposer un cadre conceptuel <strong>pour</strong> étudier le contrôle au sein <strong>de</strong><br />

l’organisation virtuelle (voir la figure 2). Nous y retrouvons <strong>les</strong> principaux mécanismes et<br />

déterminants d’un système qui serait adapté au contrôle du fonctionnement général d’une<br />

organisation virtuelle.<br />

Méthodologie <strong>de</strong> l’investigation et <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> données<br />

Afin d’enrichir le cadre conceptuel <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle et<br />

d’élaborer un modèle intégré du contrôle, nous avons utilisé la métho<strong>de</strong> Delphi <strong>pour</strong><br />

mener <strong>de</strong>s investigations auprès experts travaillant dans ce domaine.<br />

La métho<strong>de</strong> Delphi consiste en un processus structuré d’échange d’opinions parmi un<br />

groupe d’informateurs clés (appelés experts) sur une problématique <strong>pour</strong> laquelle l’état<br />

<strong>de</strong>s connaissances est incomplet (Turcotte, 1991). Elle s’opérationnalise par <strong>de</strong>s itérations<br />

<strong>de</strong> questionnaires envoyés séparément aux experts participants jusqu’à l’atteinte d’un<br />

consensus par rapport à la problématique sous étu<strong>de</strong>. Ainsi, Delphi n’est pas différente,<br />

dans sa logique, <strong>de</strong>s entrevues <strong>de</strong> groupes. La principale différence est que l’échange<br />

dans Delphi n’implique pas <strong>de</strong>s rencontres et <strong>de</strong>s discussions interpersonnel<strong>les</strong> entre <strong>les</strong><br />

participants. Na<strong>de</strong>au (1982) recense un ensemble <strong>de</strong> conditions qui doivent être réunies<br />

<strong>pour</strong> que l’utilisation <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> d’investigation soit justifiée. Les principa<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

ces conditions sont :<br />

1. Le nombre d’individus souhaité est plus grand que le maximum toléré dans un groupe <strong>de</strong><br />

discussion face à face (entrevues <strong>de</strong> groupe);<br />

2. Les facteurs temps et coûts ren<strong>de</strong>nt <strong>les</strong> rencontres fréquentes impossib<strong>les</strong>;<br />

3. L’anonymat <strong>de</strong>s participants est requis <strong>pour</strong> assurer la validité <strong>de</strong>s résultats (éviter<br />

l’influence <strong>de</strong> ténors).<br />

5


Comme nous pouvons le remarquer, la métho<strong>de</strong> Delphi semble très adaptée à notre<br />

recherche qui reste exploratoire et où la littérature est encore à son état embryonnaire.<br />

Elle nous permettra d’atteindre <strong>de</strong>s individus qui possè<strong>de</strong>nt une information <strong>de</strong> premier<br />

ordre, enracinée dans l’expérience concrète et très représentative <strong>de</strong> la réalité, autorisant<br />

ainsi une systématisation <strong>de</strong>s intuitions et <strong>de</strong> connaissances non encore disponib<strong>les</strong> dans<br />

la littérature. Delphi mous permet aussi d’aller en profon<strong>de</strong>ur dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre objet<br />

<strong>de</strong> recherche et ce, dans un contexte plus large que celui <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas. Delphi libère<br />

en fait le chercheur du cadre circonscrit imposé par une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas <strong>pour</strong> lui permettre<br />

d’étudier son objet <strong>de</strong> recherche dans un cadre beaucoup plus large incluant plus<br />

d’organisations et donc plus d’expériences réel<strong>les</strong>.<br />

Tactique offensive<br />

Zones<br />

Degré<br />

Tactique défensive<br />

6


Figure 1. Le contrôle <strong>de</strong>s alliances interfirmes : un système dynamique<br />

7


Co-<strong>de</strong>stinée<br />

Communication<br />

(Électroniques ?<br />

Face à face ?)<br />

Réputation<br />

Culture <strong>de</strong><br />

partenariat<br />

Déterminants <strong>de</strong>s<br />

mécanismes<br />

comportementaux<br />

Confiance<br />

hâtive<br />

Mécanismes<br />

comportementaux <strong>de</strong><br />

contrôle<br />

FONCTIONNEMENT<br />

GÉNÉRAL DE<br />

L’ORGANISATION<br />

VIRTUELLE<br />

Zone <strong>de</strong><br />

contrôle<br />

Contrat<br />

(électronique ?)<br />

Gouvernance<br />

trilatérale<br />

Planification<br />

Feedback préplanifié<br />

(électronique ?)<br />

Mécanismes instrumentaux<br />

<strong>de</strong> contrôle<br />

Figure 2. Cadre conceptuel du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle<br />

Législation<br />

Infrastructure<br />

technologique<br />

Déterminants <strong>de</strong>s<br />

mécanismes<br />

instrumentaux


Pour constituer notre population d’experts, nous avons procédé à <strong>de</strong>s recherches<br />

sur la base <strong>de</strong> données STRATEGIS, sur Internet et auprès <strong>de</strong> personnes ressources<br />

(professeurs chercheurs et gens d’affaires) dans notre entourage immédiat. Il faut dire, à<br />

ce niveau, que ce sont <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux premiers moyens qui ont été <strong>les</strong> plus généreux en matière<br />

<strong>de</strong> résultats. Le questionnement <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données STRATEGIS nous a permis <strong>de</strong><br />

récupérer <strong>les</strong> coordonnées <strong>de</strong>s entreprises canadiennes impliquées dans <strong>de</strong>s alliances. Au<br />

total 252 entreprises ont été repérées. Sur ce nombre, 61 entreprises ont été éliminées à<br />

cause, soit <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong> l’entreprise, soit que ses coordonnées n’étaient pas<br />

actualisées sur STRATEGIS. Nous avons ainsi contacté, par courriel, <strong>les</strong> dirigeants <strong>de</strong>s<br />

191 entreprises restantes <strong>pour</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s’ils ont déjà utilisé le modèle <strong>de</strong><br />

l’organisation virtuelle et dans l’affirmative s’ils acceptent <strong>de</strong> participer à notre étu<strong>de</strong>. À<br />

chaque courriel étaient jointes <strong>de</strong>ux lettres, une en français et une en anglais, qui<br />

expliquent sommairement le contexte <strong>de</strong> la recherche avant <strong>de</strong> solliciter la collaboration<br />

<strong>de</strong> l’entreprise. Sur <strong>les</strong> 191 entreprises contactées, seulement 12 ont répondu à notre<br />

appel (taux <strong>de</strong> réponse d’environ 6%), dont 7 <strong>de</strong> façon favorable et 5 <strong>de</strong> façon<br />

défavorable (soit que l’entreprise n’a jamais été membre d’un réseau temporaire, soit que<br />

<strong>les</strong> dirigeants n’ont pas le temps nécessaire <strong>pour</strong> participer à notre recherche).<br />

Par rapport au second moyen utilisé <strong>pour</strong> constituer notre population cible<br />

(Internet), nous avons contacté <strong>les</strong> membres du comité <strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong> la revue Virtual<br />

Organization Net (VoNet) ; une revue électronique sur l’organisation virtuelle publiée en<br />

ligne à l’adresse URL : www.virtual-organization.net. Nous avons également lancé un<br />

message sur <strong>les</strong> forums Networks of SMEs et Research Opportunities offerts sur son site<br />

Internet. Notre objectif était <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s suggestions par rapport à <strong>de</strong>s entreprises<br />

virtuel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> membres <strong>de</strong> la revue connaissent ou à propos <strong>de</strong>squel<strong>les</strong> ils ont déjà eu<br />

un écho. Parallèlement à ces actions, nous avons entrepris pendant une semaine <strong>de</strong>s<br />

recherches intensives sur Internet afin <strong>de</strong> repérer <strong>de</strong>s réseaux virtuels. Cette démarche a<br />

été très fructueuse. En effet, suite aux suggestions recueillies et aux recherches sur le<br />

Web, nous avons pu repérer plus <strong>de</strong> 200 projets virtuels internationaux et ce, à<br />

cic.vtt.fi/links/euproj et www.vive-ig.net/<strong>de</strong>fault_resprj.htm notamment. Quant au<br />

troisième moyen <strong>de</strong> recherche (i.e. contact <strong>de</strong> personnes ressources), aucune entreprise ne<br />

s’en est issue.<br />

Ainsi, notre population <strong>de</strong> départ est composée aussi bien d’experts praticiens que<br />

d’experts chercheurs. Les premiers sont <strong>les</strong> gestionnaires <strong>de</strong>s entreprises repérées dans<br />

STRATEGIS et <strong>de</strong> cel<strong>les</strong> membres <strong>de</strong>s projets virtuels saisies sur Internet. Ces experts<br />

proviennent notamment <strong>de</strong> l’Europe, <strong>de</strong> l’Amérique du Nord et <strong>de</strong> l’Asie. Les seconds<br />

sont <strong>les</strong> membres du comité <strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong> la revue VoNet (ils ont tous plusieurs<br />

publications sur l’organisation virtuelle) et d’autres auteurs i<strong>de</strong>ntifiés à partir <strong>de</strong> la<br />

littérature existante. Sur <strong>les</strong> 907 personnes contactées, 159 ont été éliminées à cause<br />

d’adresse <strong>de</strong> courriel invali<strong>de</strong> et 25 experts ont été par la suite ajoutés suivant <strong>les</strong><br />

suggestions recueillies auprès <strong>de</strong>s experts initialement retenus. Sur <strong>les</strong> 773 experts qui ont<br />

été définitivement approchés et sollicités <strong>pour</strong> participer à notre étu<strong>de</strong>, seulement 94 ont<br />

répondu à l’appel, ce qui donne un taux <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> 12.2 %. Parmi ces 94 réponses


eçues, uniquement 43 experts ont accepté <strong>de</strong> participer à notre recherche contre 51 qui<br />

étaient défavorab<strong>les</strong>, soient 5.6 % et 6.6 % <strong>de</strong> la population respectivement. Il convient<br />

<strong>de</strong> noter que sur <strong>les</strong> 43 réponses favorab<strong>les</strong> reçues au premier tour (i.e. l’expert a retourné<br />

le questionnaire dûment rempli), 3 participants ont été éliminés du fait qu’ils ne<br />

remplissent pas <strong>les</strong> critères d’expertise exigés. Rappelons ici que nos critères <strong>pour</strong> la<br />

sélection <strong>de</strong>s experts praticiens et <strong>de</strong>s experts chercheurs sont respectivement la<br />

participation en tant que gestionnaire dans au moins un projet virtuel et la publication<br />

d’au moins trois travaux sur l’organisation virtuelle. Ces critères ont été vérifiés grâce à<br />

une question insérée dans le premier questionnaire dans une partie dédiée à<br />

l’i<strong>de</strong>ntification du répondant.<br />

Conformément aux principes <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong>, nous avons organisé trois ron<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> questionnaires auprès d’experts à travers le mon<strong>de</strong>. Après avoir contacté, via Internet,<br />

773 experts, nous avons réussi à collecter 40, 25 et 21 questionnaires analysab<strong>les</strong> au<br />

premier, second et troisième tour respectivement. Selon <strong>les</strong> spécialistes (e.g. Miller, 2001<br />

; Vernette, 1985 ; Brockhoff, 1975) la taille <strong>de</strong> ces panels d’experts est très adéquate<br />

compte tenu <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Delphi. Les trois tours d’enquêts se sont<br />

déroulés en 2002.<br />

L’Internet a été le moyen privilégié <strong>pour</strong> administrer notre questionnaire. Le<br />

répondant était ainsi invité à compléter en ligne le questionnaire et n’avait qu’à cliquer<br />

sur un bouton <strong>pour</strong> nous le faire parvenir dûment rempli. Le choix <strong>de</strong> l’Internet, au<br />

détriment <strong>de</strong> la voie postale, est surtout motivé par <strong>les</strong> caractéristiques <strong>de</strong> notre<br />

population. Celle-ci est en fait composée <strong>de</strong> praticiens ayant participé à un ou plusieurs<br />

projets virtuels et <strong>de</strong> chercheurs intéressés à ce champ particulier <strong>de</strong>s recherches sur <strong>les</strong><br />

organisations. Dans le premier cas, il s’agit <strong>de</strong> personnes qui ont utilisé intensivement <strong>les</strong><br />

NTIC <strong>pour</strong> communiquer avec leurs partenaires alors que dans le second il s’agit <strong>de</strong><br />

personnes, en principe, très orientées vers <strong>les</strong> NTIC. L’utilisation d’Internet <strong>pour</strong><br />

recueillir <strong>de</strong>s données auprès d’une pareille population <strong>de</strong>vrait ainsi contribuer à<br />

rehausser le taux <strong>de</strong> réponses par rapport à une administration postale conventionnelle.<br />

L’analyse <strong>de</strong>s données ainsi recueillies implique le calcul, <strong>pour</strong> chaque item, <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux indicateurs statistiques : 1) un score global d’importance et 2) un indicateur du<br />

<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> consensus obtenu entre <strong>les</strong> participants sur l’importance <strong>de</strong> l’item. Schmidt<br />

(1997) souligne, avec raison, que l’une <strong>de</strong>s principa<strong>les</strong> faib<strong>les</strong>ses d’un grand nombre<br />

d’étu<strong>de</strong>s antérieures conduites avec la métho<strong>de</strong> Delphi est le choix erroné <strong>de</strong>s indicateurs<br />

statistiques. Les statistiques paramétriques (principalement la moyenne arithmétique et<br />

l’écart type) sont souvent utilisés dans ces recherches comme indicateurs du score global<br />

d’importance et du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> consensus. L’erreur à ce niveau est que l’utilisation <strong>de</strong> ces<br />

statistiques n’est tout simplement pas permises <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s échel<strong>les</strong> ordina<strong>les</strong> comme celle<br />

<strong>de</strong> Likert. Ainsi, étant donnée la nature ordinale <strong>de</strong> l’échelle utilisée (i.e. échelle <strong>de</strong><br />

Likert), nous avons analysé <strong>les</strong> données collectées lors <strong>de</strong> cette itération à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1) la<br />

médiane et 2) une statistique non paramétrique qui est le coefficient <strong>de</strong> concordance<br />

corrigé <strong>de</strong> Kendall. La médiane remplace la moyenne arithmétique comme indicateur du


score global <strong>de</strong> l’importance accordée à l’item et le coefficient corrigé <strong>de</strong> Kendall<br />

remplace l’écart type comme indicateur du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> consensus entre <strong>les</strong> participants.<br />

Mécanismes et déterminants d’un modèle intégré <strong>de</strong> contrôle<br />

<strong>de</strong> l’organisation virtuelle<br />

Les résultats <strong>de</strong> notre enquête suggèrent d’abord que l’expression « contrôle »<br />

<strong>de</strong>meure toujours appropriée <strong>pour</strong> désigner cette activité dans le cadre <strong>de</strong> l’organisation<br />

virtuelle. Toutefois, <strong>de</strong>ux situations sont à séparer selon que le contrôle est exercé par une<br />

unité spécifique ou par <strong>les</strong> membres eux-mêmes. Nous parlerons, dans le premier cas, <strong>de</strong><br />

la gouvernance trilatérale et dans le second d’un contrôle décentralisé (voir la figure 3.).<br />

Qui exerce le<br />

contrôle ?<br />

Figure 3. Une taxonomie du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle<br />

Une unité régulatrice Gouvernance trilatérale<br />

Les membres<br />

<strong>Contrôle</strong> décentralisé<br />

La gouvernance trilatérale correspond à la désignation, par un commun accord<br />

entre <strong>les</strong> membres, d’une unité <strong>de</strong> gestion externe à l’alliance, à laquelle seront confiées<br />

la supervision <strong>de</strong>s comportements <strong>de</strong>s membres et la gestion <strong>de</strong>s relations et <strong>de</strong>s conflits<br />

éventuels entre <strong>les</strong> partenaires. Cependant, étant donné la prédominance du contrôle<br />

décentralisé par rapport à la gouvernance trilatérale dans la réalité <strong>de</strong>s organisations<br />

virtuel<strong>les</strong> selon nos experts, nous avons donc exclusivement focalisé dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rnières ron<strong>de</strong>s Delphi sur la situation <strong>de</strong> contrôle décentralisé.<br />

Le contrôle décentralisé correspond à la situation où aucune instance n’est<br />

formellement spécifiée <strong>pour</strong> assumer le contrôle <strong>de</strong> la relation. Le contrôle est alors<br />

exercé <strong>de</strong> façon décentralisée par <strong>les</strong> membres <strong>de</strong> l’organisation. Le tableau 1 regroupe<br />

<strong>les</strong> définitions <strong>pour</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> un consensus a été constaté entre <strong>les</strong> experts. Remarquons<br />

que la médiane est différente entre <strong>les</strong> définitions. Nos experts sont donc favorab<strong>les</strong> à la<br />

première définition alors qu’ils trouvent <strong>les</strong> autres définitions non appropriées <strong>pour</strong><br />

qualifier l’activité <strong>de</strong> contrôle dans le cadre d’un réseau temporaire.


Définition<br />

Tableau 1. Médiane et Wc <strong>pour</strong> <strong>les</strong> définitions <strong>de</strong> contrôle retenues<br />

1. For each partner in a VN, control consists of a soft global checking of critical issues<br />

(essentially quality and cost objectives and respect of <strong>de</strong>adlines) related to achieving<br />

a successful project. Moreover, a local autonomy is given to each member regarding<br />

the non-critical issues on the basis of equality and trust between them.<br />

2. For each partner in a VN, control consists of a soft global checking of all the issues<br />

(resources, knowledge, information, finance, contribution of each member, etc.)<br />

related to achieving a successful project.<br />

3. For each partner in a VN, control consists of a rigorous checking of all the issues<br />

(resources, knowledge, information, finance, contribution of each member, etc.)<br />

related to achieving a successful project.<br />

Md. Wc<br />

2 0.56<br />

4 0.68<br />

4 0.73<br />

Il est pertinent, <strong>pour</strong> cerner la nature du contrôle, <strong>de</strong> nous poser ici la question par<br />

rapport aux éléments distinctifs <strong>de</strong> la définition 1 (acceptée) d’un côté et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres<br />

définitions (refusées) <strong>de</strong> l’autre. En se référant aux <strong>de</strong>ux éléments <strong>de</strong> la définition du<br />

contrôle (sa portée et sa nature), nous remarquons facilement que le critère principal <strong>de</strong><br />

différenciation entre ces définitions se rapporte à la portée du contrôle. Alors que la<br />

définition 1 qualifie le contrôle d’une activité sélective (concentrée sur quelques zones <strong>de</strong><br />

contrôle), <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux autres définitions le définissent comme une activité globale<br />

(impliquant l’ensemble <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> l’organisation). Le témoignage suivant, apporté<br />

par l’un <strong>de</strong>s experts confirme bien la portée sélective du contrôle <strong>de</strong> l’organisation<br />

virtuelle. « It would be a long <strong>de</strong>bate on the question how much control is nee<strong>de</strong>d. […] In<br />

some virtual networks the <strong>de</strong>finition 6 could work quite well, but in general a control of<br />

the key issues is nee<strong>de</strong>d. ». Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> zones sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> <strong>les</strong> membres doivent<br />

concentrer leurs efforts <strong>de</strong> contrôle ? Une réponse générique <strong>les</strong> définit comme <strong>les</strong><br />

activités / décisions crucia<strong>les</strong> <strong>pour</strong> la réussite du projet (critical issues related to<br />

achieving a successful project). Aux dires <strong>de</strong> nos experts, ce sont souvent <strong>les</strong> activités /<br />

décisions reliées à la qualité, aux coûts du projet et au respect <strong>de</strong> l’échéancier qu’il faut<br />

contrôler <strong>de</strong> près. Par ailleurs, le contrôle d’une activité / décision jugée non critique <strong>pour</strong><br />

la réussite du projet sera délégué au membre qui l’exécute sur la base d’une confiance<br />

mutuelle entre <strong>les</strong> parties.<br />

Outre sa portée sélective, le contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle se caractérise<br />

également par sa nature souple. Le résultat <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> va <strong>de</strong> pair avec <strong>les</strong> suggestions<br />

<strong>de</strong> plusieurs recherches antérieures (e.g. Ince, 2002 ; Hammer, 1997 ; Su & Poulin,<br />

1996). En ce sens, le contrôle vise non pas à imposer une inspection rigoureuse sur le<br />

travail accompli par <strong>les</strong> autres membres (nature panoptique) mais plutôt à organiser et<br />

coordonner <strong>les</strong> activités <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> manière à permettre à l’organisation d’atteindre<br />

<strong>les</strong> objectifs <strong>pour</strong> <strong>les</strong>quels elle a été initiée. D’ailleurs, dans la pratique, l’expertise<br />

spécifique <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s membres fait que son travail est difficilement contrôlable par<br />

<strong>les</strong> autres selon une logique panoptique. L’un <strong>de</strong>s experts témoigne dans ce sens : «<br />

Rigorous checking is not used in VN [virtual networks]. Partners have expertise on topics<br />

that others do not have (the reason for having a VN). Therefore a member cannot


easonably assess the quality of other’s performance if not by some soft general reviews<br />

or receiving assurances that <strong>de</strong>adlines and other objectives are being met. »<br />

Tenant compte <strong>de</strong>s développements précé<strong>de</strong>nts, nous pouvons proposer la<br />

définition suivante du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle : « En l’absence d’un coach, le<br />

contrôle d’une organisation virtuelle correspond à un processus régulateur qui, par<br />

l’entremise d’une combinaison adaptée <strong>de</strong> mécanismes, permet à chacun <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

vérifier <strong>de</strong> façon souple et globale un sous-ensemble d’activités / décisions jugées<br />

crucia<strong>les</strong> <strong>pour</strong> la réussite <strong>de</strong> l’alliance (souvent cel<strong>les</strong> reliées à la qualité, aux coûts et à<br />

l’échéancier du projet). Les autres activités / décisions sont soumises à l’auto-contrôle du<br />

membre qui <strong>les</strong> exécute sur la base d’une confiance mutuelle entre <strong>les</strong> parties ». Notre<br />

définition fait référence à un ensemble adapté <strong>de</strong> mécanismes par <strong>les</strong>quels le contrôle sera<br />

exercé.<br />

La figure 4 présente <strong>les</strong> mécanismes et <strong>les</strong> déterminants d’une approche intégrée<br />

<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle. Il est clair que la consultation <strong>de</strong> nos experts est<br />

venue appuyer le cadre conceptuel élaboré antérieurment (voir la figure 2), au niveau <strong>de</strong><br />

ses éléments constitutifs mais aussi l’améliorer <strong>de</strong> façon significative au niveau <strong>de</strong>s<br />

variab<strong>les</strong> qu’il inclut et <strong>de</strong> la relation entre ces variab<strong>les</strong>. La composition <strong>de</strong>s approches<br />

instrumentale et comportementale est beaucoup plus riche que ce que le laissait entrevoir<br />

la littérature et il en est <strong>de</strong> même <strong>pour</strong> leurs déterminants respectifs.<br />

Les résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> suggèrent que dans une situation <strong>de</strong> contrôle<br />

décentralisé, un réseau temporaire a besoin à la fois d’un auto-contrôle exercé par chacun<br />

<strong>de</strong>s membres sur <strong>les</strong> activités et décisions qui lui incombent et d’une approche intégrée <strong>de</strong><br />

contrôle basée à la fois sur <strong>de</strong>s mécanismes instrumentaux et comportementaux <strong>de</strong><br />

contrôle. L’auto-contrôle serait suffisant <strong>pour</strong> <strong>les</strong> activités jugées non critiques alors que<br />

l’approche intégrée est essentielle <strong>pour</strong> le contrôle <strong>de</strong>s activités considérées comme<br />

critiques à la réussite <strong>de</strong> l’organisation.<br />

Un autre constat directement lié au précé<strong>de</strong>nt, est que le contrôle du<br />

fonctionnement général <strong>de</strong> l’organisation virtuelle a une double orientation. En effet,<br />

notre recherche montre que d’un côté, la classification par l’envergure est bien présente<br />

dans <strong>les</strong> réseaux temporaires. Le contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle est en principe un<br />

contrôle sélectif où l’auto-contrôle est souvent suffisant <strong>pour</strong> <strong>les</strong> activités / décisions non<br />

incluses dans <strong>les</strong> zones <strong>de</strong> contrôle alors qu’un <strong>de</strong>gré plus élevé <strong>de</strong> contrôle est nécessaire<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> activités / décisions incluses dans ces zones. D’un autre côté, notre recherche<br />

montre aussi que dans <strong>les</strong> réseaux temporaires, le contrôle a une orientation souple, par<br />

opposition à une possible orientation panoptique. Il vise essentiellement à organiser et<br />

coordonner <strong>les</strong> activités entreprises par <strong>les</strong> membres et nullement à imposer une<br />

inspection directe et rigoureuse sur le travail exécuté par <strong>les</strong> autres.


Rencontres<br />

face à face<br />

Base <strong>de</strong><br />

données sur<br />

<strong>les</strong> entreprises<br />

Sélection <strong>de</strong>s<br />

représentants<br />

au projet<br />

Humour<br />

Situation<br />

win-win<br />

Infrastructure<br />

technologique<br />

Engagement<br />

<strong>de</strong>s membres<br />

Standardisation<br />

Figure 4. Mécanismes et déterminants d’une approche intégrée <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle.<br />

Co-<strong>de</strong>stinée<br />

Culture <strong>de</strong><br />

partenariat<br />

Communications<br />

conventionnel<strong>les</strong><br />

Développement<br />

<strong>de</strong> compétences<br />

DÉTERMINANTS DISPOSITIFS DOUBLES<br />

Note.<br />

Les dispositifs ayant eu une médiane <strong>de</strong> 1 sont marqués par<br />

un fonds gris sur la figure.<br />

Suivi<br />

informel<br />

Amitié /<br />

relations<br />

personnel<strong>les</strong><br />

Sélection <strong>de</strong>s<br />

partenaires<br />

Image /<br />

i<strong>de</strong>ntité<br />

Confiance<br />

hâtive<br />

Motivation<br />

Communications<br />

électroniques<br />

MÉCANISMES<br />

Auto-contrôle<br />

(activités non<br />

critiques)<br />

<strong>Contrôle</strong> du<br />

fonctionnement<br />

général <strong>de</strong><br />

l’organisation<br />

virtuelle<br />

Contrat<br />

papier<br />

Planification<br />

Ententecadre<br />

papier<br />

Feedback<br />

personnel<br />

Feedback<br />

électronique<br />

Ententecadre<br />

électronique<br />

Gestion du<br />

risque du<br />

partenariat<br />

Gestion du<br />

risque<br />

personnel<br />

Archivage<br />

Documents<br />

standards<br />

Engagement<br />

<strong>de</strong>s membres<br />

Rencontres<br />

face à face<br />

Documents prépréparés<br />

Auto-suivi<br />

Infrastructure<br />

technologique<br />

Standardisation<br />

Manuel<br />

du projet<br />

Adaptation <strong>de</strong>s<br />

législations<br />

MÉCANISMES DÉTERMINANTS<br />

Approche comportementale <strong>de</strong> contrôle Approche instrumentale <strong>de</strong> contrôle


Les résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> font, par ailleurs, ressortir clairement la nature<br />

complexe et systémique du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle. Les éléments constitutifs<br />

du contrôle sont effectivement multip<strong>les</strong> et variés et ce, à la fois au niveau <strong>de</strong>s<br />

mécanismes qu’au niveau <strong>de</strong>s déterminants. En plus, ces composantes du contrôle<br />

interagissent et s’influencent mutuellement. Ceci est nettement perceptible au niveau <strong>de</strong><br />

l’approche comportementale <strong>de</strong> contrôle où <strong>les</strong> multip<strong>les</strong> interactions internes ren<strong>de</strong>nt<br />

difficile et ardue la distinction même entre mécanismes et déterminants. Par rapport à ce<br />

point, notre cadre conceptuel prévoyait, sans <strong>les</strong> préciser <strong>de</strong> façon directe, un ensemble <strong>de</strong><br />

relations internes au sein <strong>de</strong>s déterminants <strong>de</strong> l’approche comportementale <strong>de</strong> contrôle.<br />

La consultation <strong>de</strong> nos experts vient corroborer la richesse en interactions mutuel<strong>les</strong>, non<br />

seulement <strong>de</strong>s déterminants, mais <strong>de</strong> toute l’approche comportementale <strong>de</strong> contrôle,<br />

mécanismes et déterminants confondus.<br />

La nature systémique du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle est également<br />

perceptible entre <strong>les</strong> approches el<strong>les</strong>-mêmes et c’est là un autre apport <strong>de</strong> notre<br />

investigation par rapport à notre cadre conceptuel. La figure 4 l’illustre bien :<br />

l’implantation d’une approche instrumentale <strong>de</strong> contrôle influence à la fois l’autocontrôle<br />

et la confiance hâtive, l’un <strong>de</strong>s principaux mécanismes <strong>de</strong> contrôle<br />

comportemental. D’un autre côté, l’approche comportementale (à travers notamment la<br />

confiance et la sélection <strong>de</strong>s membres) influence à son tour l’auto-contrôle.<br />

Conclusion<br />

Cette recherche s’inscrit résolument dans une quête d’une meilleure<br />

compréhension du nouveau phénomène organisationnel – organisation virtuelle, par<br />

l’exploration <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s éléments fondamentaux à sa mise en pratique soit, le contrôle <strong>de</strong><br />

son fonctionnement général. Le modèle que nous proposons suggère que le contrôle <strong>de</strong>s<br />

réseaux temporaires ait à sa base une approche intégrée fondée sur un large éventail <strong>de</strong><br />

déterminants et où auto-contrôle, contrôle instrumental et contrôle comportemental<br />

interagissent et s’influencent mutuellement <strong>pour</strong> concrétiser une orientation souple du<br />

contrôle <strong>de</strong> la relation.<br />

Cette recherche a permis <strong>de</strong> répondre à plusieurs interrogations liées au contrôle<br />

<strong>de</strong>s réseaux temporaires mais elle en soulève aussi plusieurs autres. Il ouvre ainsi la porte<br />

à <strong>de</strong> nombreuses voies <strong>de</strong> recherches. Tout d’abord, <strong>les</strong> mécanismes <strong>de</strong> contrôle, qu’il<br />

s’agit <strong>de</strong> l’auto-contrôle, <strong>de</strong>s mécanismes instrumentaux ou comportementaux, sont<br />

suggérés sur une base individuelle. En effet, la question par rapport à l’adaptabilité <strong>de</strong><br />

chacun <strong>de</strong>s mécanismes au contrôle du fonctionnement général <strong>de</strong> l’organisation virtuelle<br />

a été posée aux experts <strong>de</strong> façon indépendante <strong>de</strong>s autres. Ainsi, si nous sommes d’avis<br />

que nos résultats donnent une idée plus nette sur la pertinence <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s mécanismes<br />

retenus, il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que la synergie qui peut être créée par le cumul <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ou plusieurs mécanismes appartenant à une même approche ou à <strong>de</strong>s approches


différentes ne peut être repérée. Il serait donc intéressant <strong>pour</strong> <strong>les</strong> recherches futures <strong>de</strong><br />

concentrer davantage sur l’aspect systémique du contrôle <strong>de</strong>s réseaux temporaires en<br />

étudiant <strong>les</strong> effets éventuels que <strong>pour</strong>rait avoir un mécanisme, voire une approche, <strong>de</strong><br />

contrôle sur d’autres mécanismes ou approches. Outre l’aspect systémique, le volet<br />

dynamique du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle serait aussi à explorer. Dans le cadre <strong>de</strong><br />

notre recherche, nous avons posé l’hypothèse que le système <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s réseaux<br />

temporaires est peu, sinon pas du tout dynamique du fait <strong>de</strong> la durée limitée <strong>de</strong> la relation.<br />

Cette hypothèse serait à vérifier empiriquement par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s longitudina<strong>les</strong> à<br />

différentes étapes <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> projets virtuels. Ainsi, nous serions à même d’étudier<br />

le système <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> ces réseaux au fil du temps, ce qui permettra <strong>de</strong> confirmer ou<br />

réfuter l’aspect dynamique du contrôle <strong>de</strong> l’organisation virtuelle. De plus, il serait aussi<br />

<strong>de</strong> grand intérêt <strong>de</strong> reprendre notre étu<strong>de</strong>, avec <strong>de</strong>s méthodologies différentes (étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

cas, étu<strong>de</strong> par questionnaire, etc.), au sein <strong>de</strong> projets virtuels différents au niveau <strong>de</strong> la<br />

culture <strong>de</strong>s membres (puisque <strong>les</strong> Européens étaient <strong>les</strong> plus représentés dans notre<br />

enquête), <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>s organisations, <strong>de</strong>s relations préalab<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> membres, <strong>de</strong> la<br />

durée <strong>de</strong>s projets, etc. et auprès d’un échantillon plus large <strong>de</strong> répondants. Ce n’est, en<br />

effet, qu’à partir <strong>de</strong> la conjugaison <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> recherches que <strong>les</strong> conclusions<br />

relatives au contrôle <strong>de</strong>s organisations virtuel<strong>les</strong> peuvent être considérées comme vali<strong>de</strong>s<br />

et généralisab<strong>les</strong>.


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