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Conceptualisation d'un Système de Contrôle pour les Organisations ...

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et aura par conséquent besoin d’une combinaison et d’un dosage <strong>de</strong> mécanismes<br />

instrumentaux et comportementaux <strong>de</strong> contrôle qui lui sont particuliers (Das & Teng,<br />

2001). La spécificité <strong>de</strong> chaque type d’alliance représente donc en elle-même un<br />

déterminant majeur <strong>de</strong> son contrôle puisqu’elle influencera le choix <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

contrôle qui y seront adoptés. D’autres facteurs peuvent également intervenir au niveau<br />

<strong>de</strong> ce choix. D’un autre côté, <strong>pour</strong> une mise en œuvre effective <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong><br />

contrôle ainsi choisis, un ensemble <strong>de</strong> facteurs doit être observé. Ces facteurs peuvent<br />

être indispensab<strong>les</strong> ou simplement <strong>de</strong> soutien <strong>pour</strong> l’implantation du mécanisme auquel<br />

ils sont rattachés. À leur tour, ces facteurs font partie <strong>de</strong>s déterminants du contrôle<br />

puisque leur défaut peut nuire, voire contraindre l’implantation et l’efficacité du<br />

mécanisme en question. Chaque mécanisme <strong>de</strong> contrôle peut ainsi avoir ses propres<br />

déterminants et ces déterminants peuvent varier en fonction <strong>de</strong>s conditions spécifiques <strong>de</strong><br />

l’alliance. Par exemple, <strong>les</strong> déterminants <strong>de</strong> la confiance ne sont pas nécessairement <strong>les</strong><br />

mêmes dans une JVI que dans un accord <strong>de</strong> licence.<br />

Il convient donc <strong>de</strong> noter que le contrôle <strong>de</strong>s alliances interfirmes est un processus<br />

complexe et composite. Ses trois composantes - orientations, approches et déterminants -<br />

agissent <strong>de</strong> façon interdépendante faisant ainsi du contrôle un véritable système (voir la<br />

figure 1).<br />

La question du contrôle <strong>de</strong>vient encore plus problématique lorsque posée dans le<br />

contexte <strong>de</strong> l’organisation virtuelle qui est une forme bien spécifique <strong>de</strong>s alliances<br />

interfirmes. Nombreuses sont <strong>les</strong> recherches qui ont mis l’accent à ce niveau sur<br />

l’importance <strong>de</strong> concevoir un système <strong>de</strong> contrôle qui soit adapté aux caractéristiques<br />

spécifiques <strong>de</strong> l’organisation virtuelle. Perlo & Hills (1998) constatent qu’un réseau<br />

virtuel doit savoir non seulement susciter la synergie nécessaire <strong>pour</strong> surmonter <strong>les</strong><br />

obstac<strong>les</strong> créés par <strong>les</strong> distances, entre autres, géographique, technologique, linguistique<br />

et culturelle mais aussi adopter un management différent adapté à l’autonomie <strong>de</strong> ses<br />

membres. Dans le même sens d’idées, Blake & Suprenant (1990) remarquent que <strong>les</strong><br />

mécanismes traditionnels <strong>de</strong> coordination et <strong>de</strong> contrôle sont difficilement applicab<strong>les</strong> et<br />

souvent inefficaces dans un contexte comme celui créé par une organisation virtuelle. Les<br />

organisations traditionnel<strong>les</strong> atteignaient la stabilité grâce au renforcement <strong>de</strong>s règ<strong>les</strong> et<br />

<strong>de</strong>s procédures, à l’institutionnalisation <strong>de</strong>s rô<strong>les</strong> (Borys & Jemison, 1989), à l’adoption «<br />

rationnelle » <strong>de</strong> routines (Nelson & Winter, 1982), à l’acceptation <strong>de</strong> procédures<br />

opérationnel<strong>les</strong> standards (Cyert & March, 1963) ou encore à une autorité souvent prise<br />

comme naturellement acquise (Zucker, 1977). Dans une organisation virtuelle, le système<br />

«ordonne-contrôle» ne fonctionne plus et l'autonomie <strong>de</strong> décision et la décentralisation<br />

s'imposent (Ince, 2002 ; Hammer, 1997 ; Su & Poulin, 1996). Par conséquent, la question<br />

quant à la définition même du contrôle dans le cadre <strong>de</strong>s organisations virtuel<strong>les</strong> mérite<br />

bien d’être posée. Une adaptation <strong>de</strong> la définition du contrôle <strong>de</strong>s alliances interfirmes<br />

nous inspire <strong>de</strong> le définir dans le cadre d’une organisation virtuelle comme un processus<br />

régulateur qui, par l’entremise d’une combinaison adaptée <strong>de</strong> mécanismes, influencera le<br />

comportement <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> manière à engager l’organisation dans une voie lui<br />

permettant d’atteindre <strong>les</strong> objectifs <strong>pour</strong> <strong>les</strong>quels elle a été formée.<br />

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