Conceptualisation d'un Système de Contrôle pour les Organisations ...

eçues, uniquement 43 experts ont accepté de participer à notre recherche contre 51 qui
étaient défavorables, soient 5.6 % et 6.6 % de la population respectivement. Il convient
de noter que sur les 43 réponses favorables reçues au premier tour (i.e. l’expert a retourné
le questionnaire dûment rempli), 3 participants ont été éliminés du fait qu’ils ne
remplissent pas les critères d’expertise exigés. Rappelons ici que nos critères pour la
sélection des experts praticiens et des experts chercheurs sont respectivement la
participation en tant que gestionnaire dans au moins un projet virtuel et la publication
d’au moins trois travaux sur l’organisation virtuelle. Ces critères ont été vérifiés grâce à
une question insérée dans le premier questionnaire dans une partie dédiée à
l’identification du répondant.
Conformément aux principes de cette méthode, nous avons organisé trois rondes
de questionnaires auprès d’experts à travers le monde. Après avoir contacté, via Internet,
773 experts, nous avons réussi à collecter 40, 25 et 21 questionnaires analysables au
premier, second et troisième tour respectivement. Selon les spécialistes (e.g. Miller, 2001
; Vernette, 1985 ; Brockhoff, 1975) la taille de ces panels d’experts est très adéquate
compte tenu des exigences de la méthode Delphi. Les trois tours d’enquêts se sont
déroulés en 2002.
L’Internet a été le moyen privilégié pour administrer notre questionnaire. Le
répondant était ainsi invité à compléter en ligne le questionnaire et n’avait qu’à cliquer
sur un bouton pour nous le faire parvenir dûment rempli. Le choix de l’Internet, au
détriment de la voie postale, est surtout motivé par les caractéristiques de notre
population. Celle-ci est en fait composée de praticiens ayant participé à un ou plusieurs
projets virtuels et de chercheurs intéressés à ce champ particulier des recherches sur les
organisations. Dans le premier cas, il s’agit de personnes qui ont utilisé intensivement les
NTIC pour communiquer avec leurs partenaires alors que dans le second il s’agit de
personnes, en principe, très orientées vers les NTIC. L’utilisation d’Internet pour
recueillir des données auprès d’une pareille population devrait ainsi contribuer à
rehausser le taux de réponses par rapport à une administration postale conventionnelle.
L’analyse des données ainsi recueillies implique le calcul, pour chaque item, de
deux indicateurs statistiques : 1) un score global d’importance et 2) un indicateur du
degré de consensus obtenu entre les participants sur l’importance de l’item. Schmidt
(1997) souligne, avec raison, que l’une des principales faiblesses d’un grand nombre
d’études antérieures conduites avec la méthode Delphi est le choix erroné des indicateurs
statistiques. Les statistiques paramétriques (principalement la moyenne arithmétique et
l’écart type) sont souvent utilisés dans ces recherches comme indicateurs du score global
d’importance et du degré de consensus. L’erreur à ce niveau est que l’utilisation de ces
statistiques n’est tout simplement pas permises pour des échelles ordinales comme celle
de Likert. Ainsi, étant donnée la nature ordinale de l’échelle utilisée (i.e. échelle de
Likert), nous avons analysé les données collectées lors de cette itération à l’aide de 1) la
médiane et 2) une statistique non paramétrique qui est le coefficient de concordance
corrigé de Kendall. La médiane remplace la moyenne arithmétique comme indicateur du