Quelques enseignements sur l'économie sociale et ... - ECO Consult

soulignent des stratégies commerciales offensives (lot homogène destiné à la transhumance,
engraissement de béliers) et confirment la généralisation d’équipement de transport de l’eau
pour tous les troupeaux par la présence d’animaux de service dans des proportions
comparables à celles des petits ruminants, tenus à l’écart des forages.
Concernant les races animales, dernier point sur la structure des troupeaux, l’évolution reflète
à la fois le choix d’animaux résistants aux dures conditions du milieu (abreuvement tous les
deux jours pour les bovins) et également répond à des tactiques commerciales (notamment
chez les ovins).
Les bovins sont de race presque exclusivement Gobra. On note la présence par métissage, du
sang de populations animales contiguës mais les transformations phénotypiques sont
mineures et marginales. Tyc (1994 : 13) mentionne la présence d’animaux de race Maure. Il
signale également un certain métissage observable vers le sud de la zone à proximité de Dara.
Il s’agit d’individus issus de métissage de type Gobra-Guzeira. Cette présence constatée à
l’époque était certainement en lien avec l’ampleur du commerce de bestiaux qui commençait
à se développer autour du marché hebdomadaire. Cette tendance n’est pas flagrante de nos
jours, même si un gradient semble s’opérer autour de la hauteur moyenne au garrot.
L’introduction de races ovines maliennes (Baali-baali) et mauritaniennes (Toabir) améliorent
la race ovine Peul notamment autour de l’exigence de certains critères : prise de poids et
engraissement, taille attractive et hauteur au garrot, robe blanche. La valorisation des animaux
embouchés et destinés au marché à l’occasion de la fête religieuse de la Tabaski stimule les
critères de sélection globalement en faveur d’une bonne conformation bouchère.
Les caprins sont de race Peul-Peul dite du ferlo (Pulfuli). Ils présentent la particularité d’une
absence de saisonnalité et donc d’être fécondable toute l’année (Degadillo, 1997). Cet atout
améliore le taux de fécondité annuel. La monte n’est plus conditionnée à la double contrainte
de l’attente d’une périodicité ovulaire et de celle d’une période offrant une alimentation
azotée conséquente.
2.3.2. Les dynamiques au travers des paramètres zootechniques
Le fonctionnement dynamique des troupeaux est ici fortement marqué par une extrême
variabilité des paramètres. Les performances annuelles sont également conditionnées par le
disponible fourrager ainsi que par les aléas sanitaires qui se manifestent dans la zone durant
l’année.
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