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Apologies I & II et Actes de Saint Justin et de ses compagnons

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PREMIÈRE APOLOGIE — 7<br />

<strong>de</strong> cause, vous ne nous rendiez pas justice, quelle excuse vous<br />

resterait-il <strong>de</strong>vant Dieu ?<br />

4 Ce n’est pas sur le simple énoncé du nom <strong>et</strong> abstraction faite<br />

<strong>de</strong>s actions qui s’y rattachent que l’on peut discerner le bien ou<br />

le mal. Car, à ne considérer que ce nom qui nous accuse, nous<br />

sommes irréprochables. Mais, comme, au cas ou nous serions<br />

coupables, nous tiendrions pour injuste <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir à un nom<br />

seul notre absolution, <strong>de</strong> même, s’il est prouvé que notre conduite<br />

n’est pas plus coupable que notre nom, votre <strong>de</strong>voir est<br />

<strong>de</strong> faire tous vos efforts pour empêcher qu’en persécutant injustement<br />

<strong>de</strong>s innocents, vous ne fassiez affront à la justice. Le<br />

nom seul en eff<strong>et</strong> ne peut raisonnablement pas être un titre à la<br />

louange ou au blâme, s’il n’y a d’ailleurs dans les actes rien <strong>de</strong><br />

louable ou <strong>de</strong> criminel. Les accusés ordinaires qui paraissent<br />

<strong>de</strong>vant vous, vous ne les frappez qu’après les avoir convaincus :<br />

<strong>et</strong> nous, notre nom suffit pour nous condamner. Et pourtant,<br />

à ne considérer que le nom, vous <strong>de</strong>vriez bien plutôt sévir<br />

contre nos accusateurs. Nous sommes chrétiens : voilà pourquoi<br />

l’on nous accuse : il est pourtant injuste <strong>de</strong> persécuter la<br />

vertu. Que si quelqu’un <strong>de</strong> nous vient à renier sa qualité <strong>et</strong> à<br />

dire : Non, je ne suis pas chrétien, vous le renvoyez comme<br />

n’ayant rien trouvé <strong>de</strong> coupable en lui : qu’il confesse, au contraire,<br />

courageusement sa foi, c<strong>et</strong> aveu seul le fait traîner au<br />

supplice, tandis qu’il faudrait examiner <strong>et</strong> la vie du confesseur<br />

<strong>et</strong> la vie du renégat, <strong>et</strong> les juger chacun selon leurs œuvres.<br />

Car, si ceux qui ont appris du Christ leur maître à ne pas se<br />

parjurer donnent par leur ferm<strong>et</strong>é dans les interrogatoires le<br />

plus persuasif exemple <strong>et</strong> la plus puissante exhortation, ceux-là

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