27.06.2013 Views

La mondialisation, et après … Quel développement ... - Alliance Sud

La mondialisation, et après … Quel développement ... - Alliance Sud

La mondialisation, et après … Quel développement ... - Alliance Sud

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

le débat sur la <strong>mondialisation</strong><br />

rudimentaires de contrôle sur ces mouvements. Leur libéralisation<br />

répondait aux appétits du monde financier occidental <strong>et</strong><br />

des entreprises multinationales. Le gouvernement des États-<br />

Unis en a fait un postulat général, <strong>et</strong> l’a très rapidement imposé<br />

presque partout dès la fin des années 1980 en tant que principe<br />

fondamental d’une « politique économique favorable au marché<br />

». Le G-7 voulait même inscrire la libéralisation totale des<br />

mouvements de capitaux dans les statuts du FMI, la rendant<br />

ainsi obligatoire pour tous les pays membres ; il ne renonça à<br />

c<strong>et</strong>te idée qu’en 1998, <strong>après</strong> de longs mois de « crise asiatique<br />

». Depuis lors, si ce proj<strong>et</strong> n’est plus à l’ordre du jour, il<br />

n’est pas complètement abandonné. Les pays industrialisés<br />

continuent d’exercer, selon les circonstances, des pressions<br />

massives sur les pays qui n’ont pas entièrement libéralisé les<br />

mouvements de capitaux, en premier lieu l’Inde <strong>et</strong> la Chine qui,<br />

pour c<strong>et</strong>te raison même, n’ont pas été entraînées dans la crise<br />

financière de 1997-1998.<br />

C<strong>et</strong>te libéralisation est problématique pour deux raisons.<br />

D’une part, elle a fortement restreint la marge de manœuvre<br />

politique de tous les États, y compris les pays industrialisés<br />

(nous reviendrons plus loin sur ce point). D’autre part, elle<br />

entraîne nombre de pays en <strong>développement</strong> dans des situations<br />

qui dépassent complètement les institutions de leurs places<br />

financières. Celles-ci sont, de ce fait, devenues plus vulnérables<br />

à des afflux ou reflux brutaux de capitaux étrangers ainsi<br />

qu’aux spéculations monétaires qui peuvent se traduire par de<br />

graves crises financières. Au cours des années 1990, il y a eu en<br />

moyenne une crise financière sérieuse quatre mois par an, crise<br />

qui a provoqué l’effondrement d’au moins un pays <strong>et</strong> s’est<br />

répercutée sur d’autres. Les victimes de ces perturbations sont<br />

en règle générale des pays en <strong>développement</strong> ou en transition,<br />

appelés le plus souvent marchés émergents.<br />

Priorité donnée aux règles du marché mondial<br />

À partir des années 1980, les États industrialisés ont<br />

défendu dans les négociations internationales le principe d’une<br />

ouverture aussi complète que possible de tous les marchés<br />

37

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!