La mondialisation, et après … Quel développement ... - Alliance Sud

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Pays en transition – vers quelle
destination ?
L’effondrement économique des pays de l’ancien
bloc soviétique constitue une histoire de croissance assez
particulière. Avant 1989, ces pays possédaient une économie
industrialisée et une société urbanisée. Après
1989, on a réfléchi pour eux à une stratégie de « transition
» : de l’économie planifiée à l’économie de marché à
part entière. L’intégration rapide au marché mondial,
assortie d’un bouleversement profond des structures économiques
et commerciales, semblait constituer le bon
mélange. Les États-Unis espéraient que les pays en transition
pourraient accomplir ce processus en cinq ans. Les
gouvernements d’Europe occidentale, plus prudents,
comptaient dix ans ou un peu plus 33 . La transition dure
maintenant depuis une quinzaine d’années. On a vu naître
un peu partout un capitalisme de prédateurs que les
nouvelles élites – baignant elles-mêmes dans la prospérité
– sont de moins en moins pressées de transformer.
Le FMI et des équipes de conseillers travaillant sous
mandat des États-Unis aidèrent à mettre en œuvre cette
stratégie de transition. En collaboration avec les nouveaux
dirigeants post-communistes, ils imposèrent la
libération rapide des prix, la privatisation et l’ouverture
des marchés des capitaux et des biens. En Russie, dans
les nouvelles républiques de l’ex-Union soviétique et
dans quelques pays plutôt vulnérables d’Europe de l’Est,
cette « thérapie de choc » a entraîné une désindustrialisation,
un énorme chômage, une incroyable paupérisation,
la fuite massive des capitaux.
La ligne suivie par Washington a provoqué peu à
peu à peu de vives polémiques au sein des Institutions de
Bretton Woods. Joseph Stiglitz, ex-chef économiste de la
Banque mondiale, s’est opposé à cette politique, sans
succès. Ses critiques adressées publiquement au FMI,