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Du 17 au 24 octobre 2012 - N° 632 - www.leregional.ch gROs PLan
Un Facebook local et non virtuel
Riviera-Chablais Pour faire la nique au virtuel, «Le Monde est Petit», un réseau actif de Monthey à Vevey, propose
de mettre en relation les personnes, les savoirs et les envies de se rencontrer et d’apprendre. A contre-courant.
Zouzou Vallotton, Bex, et
Patricia Bloch, Monthey,
souhaitent mettre en lien
des personnes qui n’auraient pas
l’occasion de se rencontrer. Ainsi
est né ce nouveau réseau qui n’a
rien à voir avec un système de
d’échanges de compétences ou
de services, il n’est pas question
d’argent non plus, mais plutôt de
rencontres axées autour du partage
d’un savoir, d’une passion ou
d’une envie d’apprendre. «Nous
passons du temps avec chaque
personne, afin de cerner ses attentes
ou ce qu’elle a envie d’offrir,
expliquent ces deux animatrices
de la Diaconie de Vevey, une fondation
apolitique et non-confessionnelle.
Le Monde est Petit est
un peu une utopie, une vision de
société qui s’aventure au-delà des
préjugés», ajoute Zouzou Vallotton.
Public ciblé? Le réseau est ouvert
à tous: jeunes, familles et personnes
âgées, migrants, artistes
ou hommes d’affaires peuvent
s’inscrire, gratuitement. «Les
gens doivent se sentir libres de
poser leurs exigences, n’échanger
qu’avec des personnes du même
sexe, par exemple», précise Zouzou.
«En remplissant le question-
Sébé Bayoko, Monthey et Frances Burkhalter, Choëx, participants du réseau créé
par Patricia Bloch, Monthey et Zouzou Vallotton, Bex.
naire sur leurs demandes et/ou
leurs propositions, les gens se découvrent,
laissent émerger leur potentiel,
c’est très valorisant, relève
Patricia. L’échange de connaissances,
partager un moment, c’est
un moyen pour sortir de son cadre
habituel. Une prise de risque en
quelque sorte».
s’étonner
Frances Burkhalter, Choëx, a proposé
un «walk and talk», et avait
aussi envie de partager des danses
traditionnelles. «Lorsque Patricia
et Zouzou m’ont parlé de Sébé
Bayoko, cela m’a rappelé mon
activité en Afrique, raconte cette
anglo-saxonne qui a travaillé de
nombreuses années pour des
ONG. Sébé Bayoko apprécie «le
côté non formel, spontané de ces
rencontres qui ont lieu dans le
monde réel et non sur internet.
Comme je viens de m’installer à
Monthey, c’est très agréable pour
Martine, propriétaire d’une boutique de vêtements Jardin secret
Travailler avec mes passions, sans prise de tête
Au détour d’une ruelle de la
Vieille Ville de Vevey, la vitrine
de la boutique de vêtements
Les Bêtises de Louise promet une
expérience un brin coquine. Sa
gérante et propriétaire, Martine,
colle à cet univers un peu décalé.
Elle le dit d’ailleurs elle-même:
«Depuis toute petite, j’ai toujours
été un peu décalée par rapport aux
autres». Mais qui se cache derrière
cette joie de vivre? Née à Lausanne,
Martine y a vécu pendant
22 ans, puis elle arrive sur la Riviera
à la Tour-de-Peilz et ensuite à
Vevey. Employée de commerce de
formation, la mode a toujours été
une passion pour elle. «J’ai toujours
été attirée par l’univers de la
mode. Pour moi, c’est un moyen
de pouvoir transmettre un peu de
folie et de passion. Ce qui me plaît
avant tout dans ce métier, ce n’est
pas le côté branché ou matériel,
mais le fait de pouvoir transmettre
quelque chose aux gens, de faire
en sorte qu’ils se sentent mieux.
C’est essentiel pour moi. C’est
comme le sport, j’ai envie d’offrir
du bien-être». C’est vrai, en plus de
sa boutique, Martine donne plusieurs
fois par semaine des cours
d’aquagym. Une façon de partager
une fois encore avec les gens.
D’où vient toute cette énergie?
«D’un voyage en Thaïlande qui a
été pour moi une grande révélation
spirituelle. C’était à l’époque
du Tsunami. Le voyage, préparé de
longue date, a complètement été
chamboulé au vu des événements.
J’ai vraiment pris conscience de la
valeur des choses, de la chance
que j’avais d’être sur cette terre.
Ça a changé ma vie. Ça m’a fait
évoluer et je me suis finalement
trouvée». D’autres voyages lui
apporteront également ce plaisir
de la rencontre et du partage avec
l’autre: l’Inde, l’Asie en général et
Ibiza, sa deuxième maison comme
elle aime à le dire. «Ce n’est pas
seulement une destination où l’on
fait la fête. C’est une terre qui me
porte. Les gens que l’on rencontre
sont proches de ce que je suis au
fond de moi».
Elle aime: La vie, le respect et donc
le respect de la vie
Elle n’aime pas: L’injustice
Texte et photo:
Sandra Giampetruzzi
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moi de pouvoir échanger sur nos
cultures respectives et de partager
quelques pas de danse».
Rencontres insolites
«Nous avons aussi un bon réseau
auprès des associations et institutions
qui travaillent avec des per-
«J’apprécie le côté non formel,
spontané de ces rencontres, qui
ont lieu dans le monde réel».
Sébé Bayoko
sonnes âgées, des migrants, des
jeunes en difficulté. Ils parlent de
nous et nous adressent certains
de leurs usagers. Un échange
est en train de se faire entre une
grand-maman qui n’a pas de petits-enfants
et une petite fille qui
souhaite lui apprendre à plier des
serviettes».
De belles rencontres qui seront
présentées lors d’une prochaine
manifestation, afin de donner un
retour à la société sur les activités
de ce réseau.
Le Monde est Petit
079 445 92 90
Texte et photo: Magaly Mavilia
Martine