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345-350 Kaelin 370_f.qxp

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explique pourquoi l’aspect bombé du kyste survient<br />

toujours à la suite de (micro)fractures répétées.<br />

Au cours de la phase de régression ou de guérison<br />

spontanée, le cal tend à combler la cavité du KOS.<br />

La réponse biologique à une fracture dépend donc<br />

du stade auquel se trouve le kyste.<br />

A moyen terme, la guérison part de la corticale, si<br />

bien que la paroi tend à devenir régulière avec<br />

le comblement de la cavité par ostéonéogenèse.<br />

A long terme, il persiste une «cicatrice» osseuse<br />

incluant des formations microkystiques à l’intérieur<br />

d’une zone hyperdense.<br />

Imagerie complémentaire<br />

Les techniques de l’imagerie moderne offrent des<br />

possibilités qui complètent avantageusement la radiologe<br />

conventionnelle. La scintigraphie au technetium<br />

n’est positive que si le kyste a été exposé à<br />

une contrainte mécanique avec réaction périostée.<br />

Cet examen n’est pas spécifique et n’apporte que<br />

très peu d’informations supplémentaires par rapport<br />

à la radiographie standard.<br />

Le CT-scan et l’IRM donnent en revanche bien plus<br />

d’informations intéressantes:<br />

– l’analyse densitométrique permet de voir si<br />

le contenu du kyste est de nature liquide ou<br />

solide,<br />

– l’effet de sédimentation n’est présent que<br />

dans des kystes anévrismaux, pas dans les<br />

KOS,<br />

– l’épaisseur de la paroi du kyste peut être mesurée,<br />

– l’absence de réaction extra-osseuse,<br />

– la présence d’une membrane kystique,<br />

– la mesure précise de l’extension du kyste.<br />

L’IRM ou le CT-scan servent à confirmer le diagnostic<br />

dans les cas où il persiste un doute sur les<br />

clichés de radiographie conventionnelle.<br />

L’examen du contenu du kyste par électrophorèse<br />

de type 2D-Page permet la recherche de microfragments<br />

réagissant spécifiquement à l’alpha-1-antitrypsine.<br />

Ces fragments signalent la présence primaire<br />

(et non réactionnelle) d’une protéase dans<br />

le liquide du kyste. La composition du liquide<br />

contenu dans le KOS est spécifique pour cette lésion.<br />

Il s’agit du résultat d’une activité ostéolytique<br />

locale.<br />

Diagnostic différentiel<br />

Le diagnostic différentiel est celui des lésions ostéolytiques<br />

métaphysaires. La plus grande ressemblance<br />

est celle avec le kyste osseux anévrismal,<br />

souvent excentré, bombé et tendant à envahir les<br />

parties molles avoisinantes, ce qui n’est jamais le<br />

cas spontanément pour le KOS. Ce qui est typique<br />

du liquide contenu dans le kyste osseux anévris-<br />

CABINET Forum Med Suisse 2007;7:<strong>345</strong>–<strong>350</strong> 347<br />

mal, c’est la présence d’un niveau de sédimentation<br />

à l’IRM et au CT-scan.<br />

Les autres lésions lytiques ont un contenu solide<br />

(comme la dysplasie fibreuse, le fibrome osseux<br />

non ossifiant, le défaut cortical bénin ou le fibrome<br />

chondromyxoïde) ou sont de localisation épiphysaire,<br />

voire ont tendance à l’expansion (comme le<br />

chondroblastome ou la tumeur à cellules géantes).<br />

Une localisation intraosseuse asymétrique est<br />

caractéristique du fibrome osseux non ossifiant et<br />

du défaut cortical bénin; on trouve une bordure<br />

scléreuse dans l’abcès de Brodie, dans l’ostéome<br />

ostéoïde et dans l’ostéomyélite chronique.<br />

L’image du KOS est typique et facile à identifier. Les<br />

difficultés surviennent lors d’une découverte fortuite<br />

au stade initial ou devant des kystes multifracturés<br />

avec pseudo-bombements et signes de<br />

dystrophie.<br />

On trouve dans la littérature un seul cas de tumeur<br />

maligne spontanément associée à un KOS. L’extension<br />

épiphysaire spontanée (sans fracture, ni intervention<br />

chirurgicale) est une rareté absolue.<br />

Si les images radiographiques ne sont pas typiques,<br />

on demandera pour commencer un CT-scan<br />

et/ou une IRM. En cas de doute persistant, la biopsie<br />

est indiquée.<br />

Evolution et traitement<br />

Les fractures se produisent lorsque la paroi du<br />

kyste ne présente plus la résistance mécanique nécessaire.<br />

Suivant l’âge du patient et le stade de développement<br />

du KOS, on observe la poursuite de<br />

la fabrication de tissu osseux supplémentaire avec<br />

épaississement de la paroi (soit spontanément, soit<br />

à la suite d’une fracture). A la fin de la croissance,<br />

la plupart des kystes sont ossifiés.<br />

Opération ouverte classique<br />

Jusque vers 1980, le traitement consistait en un<br />

curetage chirurgical avec remplissage par une<br />

greffe spongieuse. Pour la majorité des auteurs<br />

[1, 2, 4], la découverte d’un kyste à la suite d’une<br />

fracture occasionnant des douleurs ou la découverte<br />

fortuite suffisait à poser l’indication à un traitement<br />

opératoire. Morton [8] a cependant proposé<br />

de laisser sa chance à la guérison spontanée<br />

en cas de découverte d’un KOS, surtout après un<br />

traumatisme. Le risque de récidive après ce type<br />

d’intervention chirurgicale est de 30% à 80%.<br />

Traitement des fractures<br />

Dans la région de l’humérus, le traitement d’une<br />

fracture n’est jamais chirurgical d’emblée. Les ostéosynthèses<br />

peuvent être indiquées dans les très<br />

grands kystes, occasionnant déjà une lésion du<br />

nerf radial dès la première fracture. La stabilisa-

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