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345-350 Kaelin 370_f.qxp

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tion par clou élastique centromédullaire («clous de<br />

Prévot») est la technique la plus simple pour prévenir<br />

une lésion du nerf en cas de fractures récurrentes.<br />

Dans les fractures de KOS au niveau du fémur<br />

proximal, les mêmes règles sont à observer dans<br />

le traitement que dans les fractures non pathologiques.<br />

Le processus de guérison suit un mode parfaitement<br />

identique. Pour les jeunes patients de<br />

5 à 15 ans le recours aux clous centromédullaires<br />

constitue une technique simple, permettant à la<br />

fois de stabiliser le foyer de fracture, de reprendre<br />

la charge plus tôt et de protéger la zone contre les<br />

nouvelles fractures, même si le kyste ne se comble<br />

pas rapidement (fig. 1 x). Dans les kystes du<br />

fémur proximal dont la taille et l’index laissent augurer<br />

une évolution de longue durée, la mise en<br />

place d’un clou de Prévot est indiquée à titre préventif.<br />

Injections de corticostéroïdes<br />

En 1974, Scaglietti a commencé à traiter les KOS<br />

par des injections d’acétate de méthylprednisolone.<br />

Cet auteur a été frappé par la similitude exis-<br />

Figure 1<br />

Image typique d’un kyste osseux solitaire au niveau<br />

de l’humérus proximal avec fracture et fragment<br />

osseux dans la caverne kystique.<br />

CABINET Forum Med Suisse 2007;7:<strong>345</strong>–<strong>350</strong> 348<br />

tant entre le liquide contenu dans les kystes et celui<br />

des épanchements articulaires associés à certaines<br />

maladies inflammatoires habituellement traitées<br />

par corticostéroïdes. Scaglietti [5] a choisi Depomedrol<br />

® (acétate de méthylprednisolone [AMP]) en<br />

raison de sa composition microcristalline, garante<br />

d’une action pharmacologique locale de longue<br />

durée.<br />

Oppenheim [9] a comparé deux collectifs de patients.<br />

53 sujets ont été traités chirurgicalement et<br />

14 par injections de corticostéroïdes. Chez les<br />

patients opérés, le résultat a été jugé bon dans<br />

54% des cas et 38% ont présenté une récidive. Les<br />

récidives étaient plus fréquentes chez les patients<br />

jeunes porteurs de kystes actifs. Selon les données<br />

de Jaffe et Lichtenstein, le risque de récidive est<br />

de 88% chez les patients de moins de 10 ans. Le<br />

taux de récidives après traitements répétés reste<br />

conservé. Les kystes injectés ont eu une réaction<br />

favorable dès la première injection dans 40% des<br />

cas, sans que l’on ait pu identifier de facteurs pronostiques.<br />

Six patients ont eu besoin d’une seconde<br />

et un patient d’une troisième injection. Cet article<br />

ne fournit aucune indication concernant la survenue<br />

des fractures pathologiques, ni le niveau d’activité<br />

des patients. Oppenheim [9] en a conclu que<br />

même si l’on ne connaît pas le mode d’action de<br />

l’acétate de méhylprednisolone, les résultats faisant<br />

état d’une faible morbidité et d’une diminution<br />

des taux de récidives à des coûts moindres justifient<br />

le recours à cette méthode de traitement.<br />

Plusieurs groupes de Belgique, de France, d’Israël,<br />

de Suisse et des Etats-Unis traitent les KOS par<br />

des injections de moelle osseuse prélevée au<br />

niveau du bassin [10]. Les rapports préliminaires<br />

attribuent à cette technique des taux de succès<br />

comparables à ceux des injections de stéroïdes.<br />

Certains travaux suggèrent que des cellules souches<br />

de la moelle osseuse seraient impliquées dans<br />

le mécanisme d’action.<br />

Index kystique (IK): risque fracturaire<br />

et évolution spontanée<br />

Depuis 1983, nous avons testé plusieurs méthodes<br />

pour évaluer le risque de fracture pathologique et<br />

l’évolution spontanée [6].<br />

L’index kystique (IK) permet cette évaluation. Il ne<br />

dépend pas de la technique radiologique, ni du<br />

facteur de grossissement, et intègre la croissance<br />

osseuse. L’index kystique (IK) est un nombre représentant<br />

le rapport entre la surface projetée et<br />

le carré du diamètre diaphysaire de l’os concerné.<br />

surface projetée<br />

Index kystique (IK) =<br />

(diamètre de la diaphyse) 2<br />

L’index kystique tient compte de l’extension du<br />

kyste par rapport à la taille de l’os où il se situe<br />

(fig. 2 x). L’épaisseur et la résistance de la corticale<br />

sont en relation avec l’extension du KOS et<br />

reflètent donc la résistance mécanique aux trau-

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