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PPoouur r lleess l yyeeuux x et
vues de face, elles
représentent, là où
le puissant Zambèze
vient se confronter
avec le vide, un long
drapé de 1700 mè-
tres de muraille en
mouvement, compo-
sé de dentelle, de
creux et d'escarpe-
ments. On découvre
l'ensemble par pans
uniquement, au fur et à mesure du cheminement sur la corniche qui fait face.
La chute plonge dans l'abîme, une marmite de titan profonde de 10 mètres.
Cette vision est rehaussée, de jour, par les couleurs de deux arcs en ciel,
familiers des lieux. Ceux-ci se fichent dans les chutes selon un axe vertical et
non pas horizontal comme on les connaît d'ordinaire. Cela se passe entre le
fond des gorges et le mur de pluie ou de condensation qui remonte droit de-
puis le fond après avoir frappé le côté de la roche où nous sommes. Ce mur
atteint 100 mètres au dessus de nos têtes et se voit de très loin. Soir et ma-
tin, au couchant comme au levant, le soleil, autre familier, inonde de feu ou
de pastel l'eau, l'air et le paysage.
PPoouur r ll' l''oouuï
ïïee, les chutes engendrent le tumulte et le grondement - permanents
mais jamais violents car toujours égaux et présents - de milliers des mètres
cubes d'eau qui se déversent en un instant. A entendre cette eau se précipi-
ter, on se réjouit qu'elle apporte la vie aux six nations que baigne ou que
borde le fleuve, en amont comme en aval des chutes.