les dieux et heros des anciennes religions et - Quand les dieux et ...

circonstances : d’une part lorsqu’il se déplace entre le Taureau et les deux Gémeaux, et
d’autre part lorsqu’il se déplace entre le Scorpion et le Sagittaire.
Maintenant, supposons que Cautès et Cautopatès désignaient les étoiles Alnath et Zéta
Tauri (elles-mêmes étant situées à l’entrée de la Voie Lactée côté Taureau).
En ce cas, le premier nommé a son flambeau tourné vers le haut au motif qu’il se situe
au-dessus de la ligne de l’Ecliptique, comparé à un Cautopatès qui a son flambeau tourné
vers le bas au motif qu’il se situe, lui, au-dessous de cette ligne-là.
Ce sont donc elles, étoiles Alnath et Zéta Tauri, qui gardent non seulement la
constellation du Taureau, mais également la Voie Lactée (une Voie située ici côté Taureau
Gémeaux).
Dans la mesure où cette dernière traverse à la fois le Taureau et le début des Gémeaux
à la hauteur de la ligne de l’Ecliptique, il est probable que les adorateurs de Mithra ont vu
dans ce dernier un soleil qui tue, en la personne du taureau, la Voie Lactée (meurtre que
le soleil accomplit en traversant puis en quittant cette Voie Lactée à la hauteur de l’étoile
Mebsuta des Gémeaux).
Mais là encore, si l’on part du principe que Mithra incarnait le soleil durant sa
renaissance après le solstice d’hiver, ce Mithra-là stationne, sur le planisphère céleste,
dans le Sagittaire, lorsqu’il tue, pour ainsi dire définitivement, un taureau qui est ici la Voie
Lactée dans son ensemble (elle-même étant achevée par le héros d’un coup de couteau
lorsque le soleil la quitte à la hauteur du Sagittaire, un soleil qui se transporte alors dans le
Capricorne).
A cette aune, les animaux qui, d’après l’iconographie mitraïenne, entourent Mithra
lorsque celui-ci est en train tuer le taureau, ces animaux sont associés aux constellations
suivantes :
• le chien est le Grand ou Petit Chien
• le lion est le Lion
• le serpent est l’Hydre
• l’aigle est l’Aigle
• le scorpion est le Scorpion
2. Mithra n’était pas le soleil
Tout ceci étant dit, il n’est pas certain que Mithra était le soleil.
Il n’est pas cela, si l’on en croit un Franz Cumont qui s’exprime en ces termes dans Les
Mystères de Mithra (l’édition consultée est ici la 3e, H. Lamertin, Bruxelles 1913) :
Le dieu contre lequel Mithra éprouva d’abord ses forces fut le Soleil (fig. 17). Celui-ci
dut rendre hommage à la supériorité de son rival et recevoir de lui l’investiture. Son
vainqueur lui plaça sur la tête la couronne radiée, qu’il porta depuis ce moment durant sa
course quotidienne. Puis il le fit relever, et, lui tendant la main droite, il conclut avec lui un
pacte solennel d’amitié. Dès lors, les deux héros alliés s’entr’aidèrent fidèlement dans
toutes leurs entreprises (note).
Sous la note, nous lisons :
Les diverses scènes de la légende de Mithra et d’Hélios apparaissent sur un grand
nombre de monuments. Beaucoup de détails en sont encore incertains; cf. M.M.M. t. 1I p.
172 55. Des observations utiles ont été faites par Toutain, Rev. Hist. des Religions, 1902,
17 ss. et Dieterich, Kleine Schriften, 1911, p. 261 5. Dieterich (Mithraliturgie 2 éd. Wünsch,
pp. 76 et 225) a voulu reconnaître dans l’énigmatique que porte Mithra dans la scène de
l’investiture, une omoplate de taureau (Schulterblatt des Stieres), qui était en Égypte le
symbole de la constellation de l’Ourse. Je doute beaucoup de cette explication. — Un basrelief
isolé de cette scène mystérieuse a été trouvé à Stockstadt (Drexler Castell
Stockstadt, p. 84, no 8. PI. XIII).
Si donc Mithra n’est pas le soleil, comme nous le lisons ci-dessus, qui est-il, à quoi
correspond-il dans la variante sabéenne du récit ?
Sachant qu’il a sur la tête un bonnet phrygien, on peut en déduire qu’il ressemblait à
Attis, le dieu phrygien qui faisait couple avec une déesse mère que l’on rencontre partout
«Quand les dieux et les hommes étaient des planètes, des étoiles ou des constellations»
Tome V : «Qui étaient, à la lumière du sabéisme, les principaux dieux et les principaux héros des anciennes religions et/ou mythologies grecque, romaine, védique, avestique, mésopotamienne et
égyptienne ?»
par Claude Gétaz, chercheur indépendant
texte protégé par © Copyright, certification IDNN 2009
(cf.http://www.legalis.net/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0114040.000.R.A.2009.035.40100)
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