les dieux et heros des anciennes religions et - Quand les dieux et ...
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4. La déesse rivière<br />
Sous <strong>les</strong> noms de Nanshe, d’Anahita ou de Sarasvatî, à chaque fois la planète Vénus<br />
ressemble à une déesse rivière <strong>et</strong> se présente comme la maîtresse d’un canal qui est luimême,<br />
probablement, la ligne de l’Ecliptique, elle qui <strong>des</strong>cend, sur le planisphère cé<strong>les</strong>te,<br />
lorsque le soleil <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres planètes se déplacent entre le Cancer <strong>et</strong> le Capricorne.<br />
Sachant par ailleurs que la déesse Sarasvatî était l’épouse, parfois de Brahmâ, parfois<br />
<strong>des</strong> deux jumeaux Asvin, on peut identifier <strong>les</strong> deux chevaux Asvins aux deux Gémeaux.<br />
Ceci dit, on peut également identifier <strong>les</strong> Dioscures de l’ancienne religion védique aux<br />
planètes Mercure <strong>et</strong> Vénus, eux qui tirent alors, en le précédant le long de la ligne de<br />
l’Ecliptique, un personnage qui est le soleil.<br />
On r<strong>et</strong>rouve le même genre de scène dans le contenu de la stèle d’Aménophis II,<br />
lorsque ce pharaon d’Egypte, alors tout jeune prince <strong>et</strong> fils d’Horus, conduit le char de son<br />
père tiré par deux cheveux qui semblent être <strong>les</strong> <strong>dieux</strong> Reshep <strong>et</strong> Astarté (cf. BIFAO 41<br />
[Bull<strong>et</strong>in de l’Institut Français de l’Archéologie Orientale], (1942), p. 31-38, VARILLE<br />
(Alexandre) : La grande stèle d’Aménophis Il à Giza).<br />
Dans c<strong>et</strong>te séquence, on peut voir en Horus la planète Jupiter, <strong>et</strong> dans son fils<br />
(représenté ici par le jeune prince) l’expression du soleil, lui dont le char est tiré, d’une part<br />
par un Reshep qui est probablement la planète Mercure <strong>et</strong> qui s’appelait Apollon dans le<br />
récit grec, <strong>et</strong> d’autre part par une Astarté qui est probablement la planète Vénus.<br />
Et l’on peut également conjecturer que Mithra était c<strong>et</strong>te même planète Mercure, dans<br />
le récit raconté par Franz Dumont, comparé à une Anahita qui était la planète Vénus.<br />
5. La grande dame du panthéon hittite<br />
Même tableau dans l’ancienne mythologie hittito-hatienne.<br />
Là, la Grande Dame du panthéon hitttite était la déesse solaire d’Arinna (de son nom<br />
compl<strong>et</strong> : « D utu uru Arinna uru Tul-na » - en français : « la déesse solaire de la cité<br />
d’Arinna <strong>et</strong> de la cité de Tulna ), elle qui eut pour premier époux un dieu de l’orage (son<br />
nom est Taru) dont on peut supposer qu’il jouait le même rôle que le dieu sumérien Enlil<br />
ou que le dieu védique Indra, <strong>et</strong> pour second époux un dieu soleil du nom d’Utu (un Utu<br />
que l’on peut également identifier, ici, à la planète Saturne - étant entendu que Shamash,<br />
le dieu soleil, désignait lui aussi, dans certains récits de l’ancien patrimoine<br />
mésopotamien, c<strong>et</strong>te même planète Saturne).<br />
Quant aux cités d’Arinna <strong>et</strong> de Tulna figurant dans le nom de la déesse, el<strong>les</strong> renvoient<br />
d’une part au Grand Ciel bleu (un ciel qui est ici très étoilé), <strong>et</strong> de l’autre à la Voie Lactée.<br />
Quant au dieu de l’orage qui était le premier époux de la déesse, on peut voir en lui la<br />
planète Jupiter (étant entendu que celle-ci fréquente la Voie Lactée côté Taureau<br />
Gémeaux au moment indiqué, une planète qui devra bientôt céder sa place au soleil dans<br />
son rôle d’amant époux de la déesse ; ce qui prouve que le soleil a rattrapé Vénus après<br />
avoir dépassé Jupiter).<br />
Bref, quand <strong>les</strong> Hitittes faisaient représenter le soleil mâle <strong>et</strong> le soleil femelle par deux<br />
divinités de sexes opposés, on peut considérer que le soleil femelle désignait la planète<br />
Vénus.<br />
Ceci dit, on peut également considérer que la planète Vénus était représentée par tel<br />
personnage le matin, <strong>et</strong> par tel autre personnage le soir.<br />
Quant au sexe de Vénus, il était féminin en certaines contrées du Moyen Orient, <strong>et</strong><br />
masculin dans d’autres contrées (ainsi, par exemple, dans l’Arabie du Sud).<br />
Dans le panthéon hittite, on peut considérer que la déesse soleil était, sous le nom D<br />
Utu uru Arinna uru Tul-na, sa représentation.<br />
Et parce qu’elle fréquentait un dieu Taru qui était lui-même à la fois le grand dieu de<br />
l’orage <strong>et</strong> le premier personnage du panthéon hittite, on peut voir dans ce dernier la<br />
planète Jupiter durant son passage dans la Voie Lactée côté Taureau Gémeaux (une Voie<br />
qui, avec ses nuages, produit un orage de tous <strong>les</strong> diab<strong>les</strong>).<br />
Et quand la Grande Dame du panthéon hittite fréquentait le dieu Utu, elle incarnait une<br />
planète Vénus qui, au lieu d’être en conjonction avec la planète Jupiter, l’était avec le<br />
soleil.<br />
«<strong>Quand</strong> <strong>les</strong> <strong>dieux</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> hommes étaient <strong>des</strong> planètes, <strong>des</strong> étoi<strong>les</strong> ou <strong>des</strong> constellations»<br />
Tome V : «Qui étaient, à la lumière du sabéisme, <strong>les</strong> principaux <strong>dieux</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> principaux héros <strong>des</strong> <strong>anciennes</strong> <strong>religions</strong> <strong>et</strong>/ou mythologies grecque, romaine, védique, avestique, mésopotamienne <strong>et</strong><br />
égyptienne ?»<br />
par Claude Gétaz, chercheur indépendant<br />
texte protégé par © Copyright, certification IDNN 2009<br />
(cf.http://www.legalis.n<strong>et</strong>/cgi-iddn/certificat.cgi?IDDN.CH.010.0114040.000.R.A.2009.035.40100)<br />
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