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217 Theatrum historiae 2, Pardubice 2007 Lena ARAVA-NOVOTNA ...

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<strong>Lena</strong> <strong>ARAVA</strong>-<strong>NOVOTNA</strong><br />

date de 1678. 27 Il s'agissait d'un Juif baptisé, Mates Narzuski de Bonn en Allemagne.<br />

28 Admis à l'état de citoyen de ville (měšťan) sous le nom de Fišer, il fut<br />

contraint de verser le tarif usité de 12 florins d'or et d'accepter le travail de mégissier.<br />

En effet, personne ne voulait effectuer ce métier pourtant nécessaire pour la<br />

production de fourrure locale.<br />

Par contre de nombreux Juifs 29 vivaient à proximité immédiate de Beroun,<br />

sur les domaines seigneuriaux de Liteň (Litten), de Tetín et de Mořina (Gross-Morchin)<br />

ainsi que sur les propriétés agricoles de la ville elle-même, notamment au<br />

village de Měňany. Durant le XVIIIe siècle, on trouva des familles juives dans la<br />

région de Beroun également, là où personne ne voulait vivre : dans les bourgades<br />

pauvres ou les localités abandonnées telles Běštín, Hostomice, Lochovice, Praskolesy,<br />

Suchomasty, Terešov ou Všeradice etc. 30 Même s'il reste impossible de connaître<br />

leur nombre exact, plusieurs familles juives vivaient dans ces endroits isolés,<br />

y partageant les lieux de culte et les cimetières (oratoire et école à Běštín dès 1690 ;<br />

cimetière à Suchomasty depuis 1680 ; école, synagogue et cimetière à Všeradice<br />

connus à partir de 1760 ; oratoire à Hostomice avant 1800 ; oratoire et importante<br />

communauté à Praskolesy dès la fin du XVIIIe siècle). 31 Ils y formaient des structures<br />

organisées et itinérantes, bien avant leur légalisation durant la seconde partie<br />

du XIXe siècle. De là, les Juifs gagnèrent Beroun ou d'autres villes principales,<br />

quant l'occasion se présentait. En 1791, Israel Polak de Měnany pouvait se rendre<br />

et marchander à Beroun, à condition de ne pas causer de dommages aux citoyens,<br />

et contre en échange du paiement d’une taxe de 100 florins d'or. Entre 1821-26<br />

plusieurs Juifs, notamment Markus Richter de Liteň ou Abraham et Simon Bondy<br />

de Loděnice, prêtèrent de l'argent aux bourgeois de la ville ; à partir de 1830 Abraham<br />

Popper, puis Markus Singer y louèrent la distillerie fondée par la municipalité<br />

et enfin, en 1835, Aron Dormitzer de Prague, acheta, sous le nom d'un avocat<br />

chrétien, un des moulins de Beroun pour y installer sa cotonnerie réputée 32 .<br />

Entre les murs de Plzeň (Pilsen), ville royale depuis 1295 et métropole de<br />

la Bohême occidentale, à 80 km de l'ouest de Prague, vivait jusqu'au début du<br />

XVIe siècle la seconde communauté juive la plus importante du pays après celle de<br />

la capitale tchèque. Bannis en 1504 par un privilège accordé à la ville par le roi<br />

27<br />

Les archives et les documents antérieurs au XVIIe siècle, c'est-à-dire tous les registres médiévaux<br />

et ceux du XVIe siècle, furent vendus par le bourgmestre allemand de Beroun, Franz Geisler (1806-<br />

1825), aux besoins d'une usine à papier. On ne connait donc rien au sujet des Juifs à Beroun avant<br />

cette date. Cf. J. VÁVRA, Paměti kralovského města Berouna (Les mémoires de la ville royale<br />

Beroun), s.é., Beroun, 1899, p. 339.<br />

28<br />

J. VÁVRA, op. cit., p. 340.<br />

29<br />

Idem, p. 340-341.<br />

30<br />

Cf. F. NEDBAL, Židé v Hořovicích a okolí (Les Juifs de Horowitz et de sa banlieue), tapuscrit,<br />

SOkA - Archives, Beroun, n° XXII/1986.<br />

Beroun, 1986.<br />

31<br />

Idem.<br />

32<br />

J. VÁVRA, op. cit., pp. 341, 349-350.<br />

224

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